Les forces de Haftar s’apprêtent à avancer vers l’ouest : Tripoli dénonce une provocation
A dix jours d’une conférence nationale sous l’égide de l’ONU, le maréchal Haftar a annoncé une offensive d’envergure afin de «purger l’ouest» de la Libye. Le chef du Gouvernement d’union nationale, Fayez Al-Sarraj, a en retour dénoncé une «escalade».
Nouvelle opposition armée entre les deux principaux centres de pouvoirs libyens ? L’Armée nationale libyenne (ANL) de Khalifa Haftar, homme fort de l’est du pays, a, en effet, annoncé, le 3 avril, qu’elle préparait une offensive pour «purger l’ouest» de la Libye, dont la capitale Tripoli, «des terroristes et des mercenaires».
Le général Ahmad Al-Mesmari, porte-parole de l’organisation, a fait l’annonce au cours d’une conférence de presse à Bengahzi (est) affirmant que «les préparatifs» de l’opération «étaient sur le point de s’achever», selon le site RT.
A Tripoli, le chef du Gouvernement d’union nationale (GNA), Fayez Al-Sarraj, a dénoncé dans un communiqué une «escalade» et des déclarations «provocatrices». Deux autorités se disputent aujourd’hui le pouvoir en Libye : le GNA établi fin 2015 en vertu d’un accord parrainé par l’ONU et basé à Tripoli, et une minorité rivale installée dans l’est et contrôlée par l’ALN.
Le bureau média de l’ANL avait plus tôt indiqué via Facebook que «sur ordre» du maréchal Haftar, «plusieurs unités militaires s’étaient dirigées vers la région ouest pour la nettoyer de ce qu’il reste des groupes terroristes».
Fayez Al-Sarraj a, en réponse, appelé ses rivaux, sans les nommer, à «arrêter le langage de la menace», les invitant à faire preuve «de sagesse et de raison». Il a précisé, par ailleurs, avoir ordonné aux forces pro-GNA de se tenir prêtes pour «faire face à toute menace […] que ce soit des groupes terroristes, criminels, hors la loi et tout ce qui met en péril la sécurité de toute ville libyenne».
R. I.
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