Un sénateur russe : «Une frappe nucléaire contre la Russie peut attirer un malheur»
Disserter sur l’éventualité d’une frappe nucléaire contre la Russie est «provocateur» et «peut attirer un malheur», signale le sénateur russe Frants Klintsevitch en commentant une déclaration du général polonais, Waldemar Skrzypczak, a fait savoir le site Sputnik.
Evoquer une éventuelle frappe nucléaire contre la Russie est synonyme de provocation, d’autant plus que Moscou n’a offert aucun prétexte pour ce genre d’action, a annoncé le sénateur russe Frants Klintsevitch en réaction à une déclaration du général polonais Waldemar Skrzypczak. «Même des dissertations hypothétiques sur la possibilité du recours par l’Occident aux armes nucléaires contre la Russie sont provocatrices de par leur essence même. Cela peut attirer un malheur. Car il a été dit : au commencement était la parole», estime Frants Klintsevitch.
Il a qualifié d’étranges les déclarations du général polonais, «d’autant plus que notre pays ne fournit aucun prétexte pour être accusé d’agression». Le site d’information Wirtualna Polska avait précédemment publié un extrait du livre-interview de Waldemar Skrzypczak, intitulé Nous sommes au seuil d’une guerre et sous-titré La Pologne est un Etat de la ligne de front, nous ne vaincrons pas seul la Russie. Dans ces pages, le général rappelle que «les Américains voulaient lancer une attaque nucléaire pour arrêter l’Armée rouge sur le territoire polonais».
«A présent, il y a des projets similaires si Poutine porte une frappe», a-t-il déclaré, ajoutant qu’au sens militaire du terme c’était une décision absolument raisonnable mais «tout à fait inacceptable pour les Polonais», en raison de leur situation géographique. «Mais si une guerre éclate, personne ne demandera notre permission», a-t-il enfin déploré.
R. I.
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