Le premier secrétaire du FFS explique les raisons de sa démission

FFS
Le premier secrétaire du FFS, Hakim Belahcel. D. R.

Par Hani Abdi − Le premier secrétaire du FFS, Hakim Belahcel, qui a démissionné de son poste samedi dernier, explique dans une lettre adressée aux militants du parti, les raisons de sa démission. M. Belahcel assure avoir pris cette décision, sans aucune contrainte ou pression afin «de préserver l’unité du parti et d’éviter l’irréparable à ses militants».

«J’ai pris cette décision, non pas parce que ma nomination fut frappée d’une quelconque entorse juridique ou statutaire, puisque je rappelle que je suis nommé dans le cadre de la collégialité et fort de l’appui de trois membres sur cinq qui composent l’instance présidentielle du FFS .Mais plutôt, pour empêcher de ternir d’avantage la réputation de notre cher parti», affirme le désormais ex-Premier secrétaire qui estime avoir pris une décision sage que «plusieurs auraient sans doute refusé de prendre, au détriment du FFS et au péril de ses militants».

«Durant plus d’un mois d’exercice, je me suis consacré pleinement et sincèrement et dans des conditions insoutenables, afin d’éviter à mon cher parti l’implosion et l’humiliation. J’ai accepté ce poste de responsabilité dans un moment le plus crucial pour le parti et le plus déterminant pour le pays», souligne M. Belahcel selon lequel sa mission était «ardue et inextricable car il fallait – en un temps étriqué − assurer à la fois à notre parti ,une présence politique et médiatique sur une scène politique en effervescence embourbée dans un contexte révolutionnaire formidable et inédit puis, maintenir la stabilité en son sein et lui garantir une issue la moins coûteuse politiquement et organiquement !» «Mon engagement dans cette périlleuse mission fut sans faille et sans relâche. Il vient se greffer à un parcours d’un militant de base jusqu’au statut de responsable au plus haut niveau de l’échelle, qui depuis plusieurs années a œuvré, au prix de plusieurs sacrifices, à défendre son parti et à le servir généreusement», ajoute-t-il. Il estime que le FFS «est malheureusement est arrivé à une situation dramatique, voir chaotique !»

Un constat qu’il qualifie d’amer.

M. Belahcel appelle que «les cadres du parti à la sagesse et à prioriser l’intérêt exclusif du FFS. «J’invite aussi les militants du FFS à se mobiliser et à être vigilants pour empêcher la dislocation de leur parti et lui éviter surtout des affiliations douteuses et inavouées. Le pays, le peuple algérien, ont besoin de ce legs historique pour renforcer le combat d’aujourd’hui et construire l’alternative démocratique de demain», conclut-il, rejetant «tout ce qui est en dehors des textes».

H. A.

Comment (8)

    Anonyme
    15 avril 2019 - 10 h 57 min

    te fatigue pas cela n inquiète que toi même

    la verité
    14 avril 2019 - 22 h 31 min

    le FFS de Hocine Ait Ahmed ,que dieu ait son âme , ne mérite pas ses luttes intestines.par respect à la mémoire de ce grand homme ,mettez vous d’accord sur le maintien de la ligne politique historique de ce parti qui est celle d’un état démocratique et social ,des droits de l’homme et des liberté, sinon faites la dissolution de ce grand parti historique.les assoiffés du pouvoir et des affaires peuvent rejoindre les partis habitués à cette politique.opportuniste.

    MELLO
    14 avril 2019 - 19 h 51 min

    Le premier secrétaire du FFS vient de payer cash sa réaction du 19 Mars 2019 , lorsqu’il avait dénoncé là position de ses deux camarades membres de l’instance présidentielle qui avait exprimé clairement leur désaccord suite à la nomination de Mr Belahcel. Mais organiquement, il vient de laisser le parti dans une turbulence que le FFS doit surmonter afin de se forger davantage. Politiquement, c’est une décision courageuse et responsable que d’autres doivent s’en inspirer.

    Argentroi
    14 avril 2019 - 19 h 15 min

    Voilà, tout est dit quand le premier secrétaire du FFS démissionnaire, Hakim Belahcelet, déclare vouloir éviter surtout des affiliations douteuses et inavouées au sein de son parti. C’est à dire que le FFS est noyauté. Mais par qui ? De ce pas, je vais aller poser cette question à ma grand-tante Nāna qui a sûrement la réponse comme d’habitude !

    Anonyme
    14 avril 2019 - 19 h 02 min

    Il n’a pas abandoné le navire, il est dedans. Juste il a remis le gouvernail (le pouvoir) aux militants à travers le conseil national.

    Anonyme
    14 avril 2019 - 18 h 14 min

    Le problème de la gouvernance algérienne depuis l’indépendance est intrinsèquement lié à la discorde mémorable qui oppose les Kabyles entre eux et qui remonte au moins à l’époque de la régence d’Alger, comme le rapporte bien des écrits sur le sujet.

    Je vois mal le règlement de la question algérienne sans que ne soit mis sur le divan celle qui lui est collé dès l’énoncé du problème.

    Au FFS, il existe les mêmes tendances, quoique sous d’autres formes et parfois en inversés, à pratiquer la politique, que chez les gens du pouvoir. Les ravages de la culture clanique, implémentée dans les esprits comme chez les Rwandais –les Hutus et les Tutsis que les colonisateurs ont divisés au point d’en faire des ennemis hors catégorie-, est à son apogée chez nos amis du Front socialiste à la faveur de ce qui remonte de la profondeur du puits national.

    C’est peut-être le début de la guérison collective sous l’effet du Hirak ?

    Si le FFS n’est pas emporté par cette grave crise mortelle, nul doute qu’il sortira renforcer comme il ne l’a jamais été depuis sa naissance.

    Anonyme
    14 avril 2019 - 17 h 48 min

    Bravo Mr Belahcel pour votre militantisme désintéressé et votre dévouement. Vous donnez une exemple à tous les assoiffés de pouvoir. La politique c’est surtout servir et non se servir. Vous lui faite honneur.

      Ah bon?
      14 avril 2019 - 18 h 42 min

      Pourquoi démissioner et ne pas organiser un congrès de franche explication avec TOUS les cadres et ex-cadres du FFS? cOn n’abandonne pas le navire en pleine tempête. désolé.

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