Des sources évoquent une «décision importante» de Bensalah ce dimanche
Par R. Mahmoudi – Selon le quotidien arabophone El-Khabar, le chef de l’Etat, Abdelkader Bensalah, prononcera un discours «important» qui sera diffusé ce dimanche à 20 heures.
Citant des sources sures, ce quotidien croit savoir que le chef de l’Etat devrait annoncer une nouvelle offre de dialogue avec la classe politique, après l’échec du premier appel, et pourrait, à la même occasion, son intention de présenter sa démission après les consultations envisagées avec les acteurs politiques.
Cette information vient conforter la thèse selon laquelle les décideurs actuels seraient en train de murir l’idée d’une transition politique qui serait confiée à une personnalité ou à un panel de personnalités consensuelles pour jeter les bases d’une reconstruction démocratique du système politique et préparer, éventuellement, l’élection présidentielle, qui demeure la pierre angulaire de ce projet, avec la mise sur pied d’un gouvernement de compétences nationales ou de technocrates. Distillée sans complexe par des médias acquis au commandement de l’institution militaire ou qui s’en font les relais, cette idée continue à faire son bonhomme de chemin dans l’opinion publique.
Quelle que soit l’option qui sera retenue, un éventuel départ d’Abdelkader Bensalah, devant entraîner automatiquement celui du Premier ministre, Noureddine Bedoui, est de nature à ouvrir une grande brèche dans l’impasse politique actuelle, dès lors que leur départ, avec celui d’un troisième «B», Mouad Bouchareb, le président de l’APN, est resté une revendication phare des manifestants, depuis la démission d’Abdelaziz Bouteflika, le 2 avril dernier.
Des 4 B, symboles du bouteflikisme, dont les têtes ont été réclamées par la rue, seul Tayeb Belaïz a démissionné. Leur maintien à leur poste dans pareil contexte est perçu par les animateurs du mouvement populaire, ainsi que par une partie importante de l’opposition, comme un appui de la part du chef d’état-major de l’ANP, l’homme fort du pouvoir, aux «résidus» de la caste nommée par le Président déchu.
R. M.
Comment (46)