Crise politique : Jil Jadid propose une nouvelle feuille de route

Jil Jadid
Soufiane Djilali, président de Jil Jadid. D. R.

Par Mounir Serraï −  Jil Jadid commente le nouvel appel du chef de l’Etat, Abdelkader Bensalah, qui vient de «réitérer l’intention du pouvoir d’organiser un dialogue avec l’ensemble de la société politique». Le parti de Soufiane Djilali estime cependant que le chef de l’Etat n’a pas avancé «les voies et moyens de sa concrétisation».

«Les Algériens, en réponse, ont manifesté ce 16e vendredi pour rejeter toute tentative de récupération du mouvement populaire et surtout toute idée de donner une chance à ce régime de se renouveler. La confiance n’est plus. Après des décennies de mensonges, de prédations, de trahisons et de complicité mafieuse contre les intérêts nationaux, les Algériens ont décidé que le régime devait changer», souligne ce parti, pour lequel «il serait illusoire et irresponsable de penser que tout peut recommencer comme avant».

Pour Jil Jadid, «il n’y a aujourd’hui, pour les tenants du régime, plus qu’une seule issue : remettre le pouvoir au peuple. Toute autre manœuvre aboutira à une situation inextricable».

Mais comment ? «M.Bensalah a certes parlé de «dialogue» et d’«élection présidentielle» comme seules voies de salut. La proposition en soi n’est pas dénuée d’intérêt, encore faudrait-il que le pouvoir soit digne de confiance. Car, in fine, «il doit négocier son départ et non pas son maintien», estime ce parti. Et d’ajouter : «Si M.Bensalah a encore un sentiment patriotique, et s’il veut engager l’Algérie sur la voie du changement pacifique, il doit apporter quelques preuves de sa bonne volonté.»

Pour Jil Jadid, le processus du changement «doit commencer avec la désignation d’une commission, formée d’hommes et de femmes intègres potentiellement acceptés par tous, qui serait mandatée pour nouer des contacts avec tous les partenaires politiques». «Cette phase de discussions, ajoute le parti, permettrait de s’entendre sur la phase finale du dialogue, en particulier pour préciser la composante de l’autorité qui aurait à la gérer ainsi que l’ordre du jour.» Jil Jadid explique que ce dialogue «devrait porter, entre autres, sur les questions suivantes : la libération de tous les détenus politiques et d’opinion, le changement du gouvernement avec la désignation consensuelle de compétences neutres et le départ de tous les anciens membres des gouvernements Bouteflika, la négociation sur la nature, les pouvoirs et la composante de la future autorité qui aura la responsabilité d’administrer les élections, la date des prochaines élections». «Le temps presse et le pouvoir est maintenant interpellé par l’urgence de la situation», conclut ce parti.

M.  S.

Comment (32)

    Lyes-DZ
    9 juin 2019 - 10 h 11 min

    Chers Compatriotes, je souhaiterais apporter une nuance de taille
    La mise en place de plusieurs collectifs porteurs de propositions est vitale en terme d’équité et représentativité citoyenne ( Pas de place aux opportunistes mais à la sincérité de l’esprit engagé)
    il s’agit bien d’une CONFERENCE NATIONALE et non un GRAND DEBAT NATIONAL
    La conférence nationale doit articuler sur trois axes
    1) Faire connaître les problèmes de tous Algériens
    2) Ecouter leurs aspirations
    3) Les perspectives concrètes qui vont leur être proposées
    Certes il ya des analyses aussi louables soient-elles, mais elle sont pas toujours pertinentes, car le système politique algérien a été toujours verrouillé et par conséquent difficile de trouver des analyses pragmatiques
    La transition est un moment d’unité́ nationale
    La transition est le moment d’une refondation des institutions de l’État
    La transition est le moment de la relance du développement économique et sociale
    La transition est le moment du rétablissement d’une sécurité pérenne sur l’ensemble du territoire national

    Nous t'avons assez vue
    8 juin 2019 - 23 h 49 min

    Soufiane Djilali, disparaît car tu es hors jeux.
    Tu n’est qu’un opportuniste qui ne vois que ces intérêts personnels.

    Djazaïri
    8 juin 2019 - 23 h 28 min

    @Moh ça me fait sourire toutes ces personnes qui ont peur de l’étranger. C’est un peu comme quelqu’un qui a peur qu’une souris rentre chez lui alors que sa maison est infestée de crocodiles!! On a probablement les pires voyous de toute la terre qui ont mis ce pays dans un état catastrophique et on regarde ce qui se passe à l’extérieur. Comme.je l’ai dit une fois, le mossad, la CIA et le FSB devraient envoyer leurs agents passer 1an en Algérie et prendre des cours…

    Zaatchi
    8 juin 2019 - 23 h 11 min

    Je vous cite
    Designation d une commission d hommes et de femmes integres (exemple vous) mandatees par tous(qui sont tous)
    Cette commission precisera( vous voulez dire designera) l’autorite etc
    Designation d un nouveau gouvernement (par quel president) consensuel et competant(bien evidemment)
    Ce gouvernement negocie la nature du pouvoir( une monarchie pour voir)
    Mais monsieur Gile qu avez vous fait du ghachi comme vous le designez?
    Indecrotable elitiste.

    Anonyme
    8 juin 2019 - 22 h 42 min

    Mr sofiane je vous cite
    -designation d une commission d hommes et femmes integres( vous par exemple)mandates par tous(qui sont tous)
    -cette commission precisera(vous voulez dire designera)l autorite…..
    -c est vous qui designerez le nouveau gouvernement consensuel (encore) et
    competant( bien evidement)
    -ce gouvernement negocie la nature du pouvoir ( et pourquoi pas une monarchie avec vous comme prince)
    Dans tout cela ou est la volonte du peuple ou il serait sans voie ,du ghachi comme vous le dites .Ah!.. notre chere elite nationale,la desinvolture et le pedantisme vous vont bienzaa

    Citoyen Dz
    8 juin 2019 - 19 h 50 min

    Et ca continue ! Et le temps passe ! Chacun y va de sa proposition et se projete roi a la place du roi , mais cette fois ci , comble de la fourberie , sans passer par les elections ! et ce sont des  » democrates  » qui l’exigent , toute honte bue . Au lieu bach aychemrou ala yedihoum et surtout laisser de coté leurs ego surdimensionnés et reves absolument inatteignable du mois pour cette mandature , ils devraient , pour le bien de ce povre peuple , s’unir ( les partis d’opposition et les meneurs du hirak ) pour proposer UN candidat a la presidentielle , c’est ca l’essentiel , bensalah et bedoui c’est de l’accessoire , leurs jours sont comptés . Je devine les cris des lecteurs , mais ils vont trafiquer , bourrer les urnes etc comme d’habitude , mais non , un peu de serenite et de clairvoyance , « ils » ne peuvent pas truquer les elections , meme s’ils le voulaient , tout simplement parceque la dynamique citoyenne est contre le pouvoir , et c’est ce qui s’est passé en 1990 et 1991 , mais il faut s’organiser en consequence , c ‘est l’evidence meme .

      Abderrahmane
      9 juin 2019 - 15 h 58 min

      Avoir recours au mensonge en direct pour essayer de diminuer de jil jadid ?
      Il vous fait peur à ce point?
      Il vous dit élections, et vous voulez faire croire qu’il les refuse…

        Anonyme
        9 juin 2019 - 21 h 57 min

        Si jil djadid ( et les autres ) sont pour l’élection , alors pourquoi avoir annulé celle du 4 juillet ? d’ici quelques jours on aurait eu un president legitimement élu et c’est a lui de changer de fond en comble ce systeme maudit et traitre ( dissolution apn + senat + assemblée communale + changement des walis , des dirigeants etc etc etc ) , mais helas , avec leurs entetement ( le taghenant bien connu ) , on va subir bensalah and co pour un autre trimestre et croyez moi , s’ils ne se reveillent pas de leurs angelisme politique , bensalah aura tout un mandat !
        ( en clair , quand on demande le depart de bensalah , concretement cela veut dire qu’on ne veut pas d’election , c’est tout simple . )

    Moulay Chentouf, ex-coordinateur du PLD.
    8 juin 2019 - 18 h 35 min

    La feuille de route de Jil Jadid, doit être mise en discussion dans une première étape, lors d’une rencontre entre les partis démocrates, comme lors de la réunion du 29 mai 2019 au siège du PT, pour condamner l’arrestation de Louisa Hanoune et demander sa libération .

    Voici les propositions de sortie de crise du PLD que nous mettons à la discussion, elles remontent au 5 février 2011 et à la lumière du contexte actuel marqué par le mouvement du 22 février 2019, nous les avons déclinées en 8 points :

    1- L’ANP décrète une période politique nouvelle baptisée « Transition nationale ».
    L’ANP est garante du caractère pacifique de la Transition Nationale et de son issue démocratique.

    L’ANP doit se porter garante du caractère démocratique et pacifique de cette transition. Elle ne doit s’ingérer ni dans les débats, ni dans la nomination des responsables appelés à gérer cette Transition. Pour plus de crédibilité et ne pas abuser la confiance du peuple, les personnalités qui participeront à la mise en route de la Transition Nationale, qu’ils s’agissant de celles qui constitueront le Conseil de Transition ou de celles qui seront membres du gouvernement de combat républicain, doivent s’engager solennellement à ne briguer aucun poste de responsabilité équivalent à celui qu’ils ont occupé durant la Transition Nationale.

    2- Dissolution de toute la classe politique (FLN, RND,…), de toutes les institutions « élues » ou désignées (Sénat, APN, APW, APC), ainsi que tous les syndicats et associations « maison » (UGTA, UNPA, UNEA, UNFA, …),

    3- En concertation avec les forces vives du pays, l’ANP installe un Conseil de Transition (CT) appelé à présider aux destinées du pays pendant la « Transition nationale ».

    4- Le Conseil de Transition nomme un gouvernement de combat républicain pour gérer la Transition Nationale

    5- En concertation avec les forces vives du pays, le Conseil de Transition travaille à la présentation d’une nouvelle constitution consacrant l’Algérie, RÉPUBLIQUE, DÉMOCRATIQUE, MODERNE, SOCIALE et LAÏQUE

    6- En concertation avec les forces vives du pays, le Conseil de Transition travaille à la présentation d’un projet de loi sur les partis politiques et leur financement, en vue de refonder la classe politique sur les bases de la démocratie et de la transparence.

    7- Le Conseil de Transition en concertation avec le gouvernement de combat républicain organisent les premières élections libres et démocratiques pour adopter le projet de constitution et la loi sur les partis.

    8- Le Conseil de Transition en concertation avec le gouvernement de combat républicain organisent des élections communales, législatives, et présidentielles libres et démocratiques.

    Moulay Chentouf
    8 juin 2019 - 18 h 32 min

    La feuille de route de Jil Jadid, doit être mise en discussion dans une première étape, lors d’une rencontre entre les partis démocrates, comme lors de la réunion du 29 mai 2019 au siège du PT, pour condamner l’arrestation de Louisa Hanoune et demander sa libération .

    Voici les propositions de sortie de crise du PLD que nous mettons à la discussion, elles remontent au 5 février 2011 et à la lumière du contexte actuel marqué par le mouvement du 22 février 2019, nous les avons déclinées en 8 points :

    1- L’ANP décrète une période politique nouvelle baptisée « Transition nationale ».
    L’ANP est garante du caractère pacifique de la Transition Nationale et de son issue démocratique.

    L’ANP doit se porter garante du caractère démocratique et pacifique de cette transition. Elle ne doit s’ingérer ni dans les débats, ni dans la nomination des responsables appelés à gérer cette Transition. Pour plus de crédibilité et ne pas abuser la confiance du peuple, les personnalités qui participeront à la mise en route de la Transition Nationale, qu’ils s’agissant de celles qui constitueront le Conseil de Transition ou de celles qui seront membres du gouvernement de combat républicain, doivent s’engager solennellement à ne briguer aucun poste de responsabilité équivalent à celui qu’ils ont occupé durant la Transition Nationale.

    2- Dissolution de toute la classe politique (FLN, RND,…), de toutes les institutions « élues » ou désignées (Sénat, APN, APW, APC), ainsi que tous les syndicats et associations « maison » (UGTA, UNPA, UNEA, UNFA, …),

    3- En concertation avec les forces vives du pays, l’ANP installe un Conseil de Transition (CT) appelé à présider aux destinées du pays pendant la « Transition nationale ».

    4- Le Conseil de Transition nomme un gouvernement de combat républicain pour gérer la Transition Nationale

    5- En concertation avec les forces vives du pays, le Conseil de Transition travaille à la présentation d’une nouvelle constitution consacrant l’Algérie, RÉPUBLIQUE, DÉMOCRATIQUE, MODERNE, SOCIALE et LAÏQUE

    6- En concertation avec les forces vives du pays, le Conseil de Transition travaille à la présentation d’un projet de loi sur les partis politiques et leur financement, en vue de refonder la classe politique sur les bases de la démocratie et de la transparence.

    7- Le Conseil de Transition en concertation avec le gouvernement de combat républicain organisent les premières élections libres et démocratiques pour adopter le projet de constitution et la loi sur les partis.

    8- Le Conseil de Transition en concertation avec le gouvernement de combat républicain organisent des élections communales, législatives, et présidentielles libres et démocratiques.

      yaw
      8 juin 2019 - 18 h 42 min

      C’est l’idée du post de Zernadji .
      Que vient faire Louisa et les partis politiques pour la feuille de route: donc toujours le même système au début.
      Pour evincer les partis on doit faire émerger des personnalités intègres et instruites…

      zou
      8 juin 2019 - 18 h 44 min

      Moulay? va voir à l’ouest alors Sidi !

    Karamazov
    8 juin 2019 - 18 h 17 min

    « il n’y a aujourd’hui, pour les tenants du régime, plus qu’une seule issue : remettre le pouvoir au peuple. »

    Alors là tu peux boire beaucoup d’eau et attendre, mon p’tit-ga.

    Ipi quel peuple? les 20 millions qui manifestent ou les 20 autres millions qui ne manifestent pas ?

    Moua je suis comme Goëring quand on lui parle de culture. Dès que j’entends le mot peuple ça me rappelle les élections de katarvinzonz.

    « il n’y a aujourd’hui, pour les tenants du régime, plus qu’une seule issue : remettre le pouvoir au peuple. »

    Sinon ?

    Il ne restera au peuple qu’a faire comme Forest Gump : « Je courrais toujours pour aller partout, mais je ne pensais pas pour autant que ça allait me mener quelque part ».

      Abderrahmane.
      9 juin 2019 - 14 h 53 min

      Il existe toutes sortes de crasses qui s’expriment aujourd’hui, même celles qui osent afficher ouvertement leurs positions contre le peuple.
      20 millions dites vous?
      Quand tes pro- Bouteflika ont ramassé des déjections humaines venues manger du cachir, vous étiez 2000 à ire ue le peuple est heureux…
      20 millions qui sortent, et 20 millions qui les soutiennent, ça fait 40.
      Les 20 millions qui ne sortent pas, sont des bébés, des lieux, es malades, des femmes enceintes, ou des infirmiers au chevet de leurs malades etc. Tais toi…

        Bravo, Abderrahmane.
        10 juin 2019 - 19 h 26 min

        Bravo Abderrahmane.
        Il faut d’abord faire le grand nettoyage des institutions de l’Etat de tous ceux qui ont pille’ le pays pendant ces 20 dernieres annees, les juger et les condamner, devant le peuple, strictement selon la Loi. puis les degager, apres recuperation de tous leurs biens mal acquis.
        Ensuite, viendra le nettoyage de la Constitutions et de ses textes d’application, pour que l’edifice Legal et Institutionnel de l’Etat de Droit,(Dawlat El Quanoun) et de ses demembrement Wilayates, Dairates, APC) soit solide, juste,equitable et perenne pour tous les Algeriens.
        Alors viendra la phase des elections locales, (APC); Regionales (APWI),et Nationales (Legislatives) pour creer des Institutions qui survivront aux hommes (APN et Senat) pour ensuite arriver aux elections Presidentielles, qui sont l’aboutissement legal et institutionnel de tout ce processus. L’ Etat de Droit Republicain se construit a partir de la base (Le Peuple) et non a partir du sommet. C’est pour cela que les Pyramides sont toujours la` depuis 5000 ans! Le contraire n’a pas marche’ depuis 1962 et ne durera pas, si on le tentait encore une fois. L’annulation de l’election du 4 Juillet 2019 est une occasion unique de faire ce menage par le bas, qui ne se representera pas.

    zernadji
    8 juin 2019 - 17 h 50 min

    Bon ! le mode opératoire de bayouf !
    une élection du genre « grands électeurs ».
    Le peuple designe quelques BONS éléments (instruits, lettrés et non illuminés) à presenter pour chaque wilaya (ex: 4 personnes)
    Dans le mois ces derniers se reuniront comme au Vatican jusqu’à ce qu’il en sorte une FEUILLE DE ROUTE à proposer au peuple (durée du mandat, referendum etc)
    Si c’est accepté on passe aux élections où ces Elus choisiront leur tête (un Président et un vice-président). Le Président choisira son gouvernement selon compétences avec aide de personnalités (juristes, économistes, scientifiques…).
    Les restants seront ministrables .
    Les anciens nommés (walis etc) seront remplacés petit à petit selon compétences.
    Une durée OBLIGATOIRE de travail en binôme avec les anciens Ministres (passage de dossiers ) sera exigée et garantie par l’Armée, qui elle sera commandée par un Ministre de la Défense.
    Vive L’Algérie nouvelle !

    Tredouane
    8 juin 2019 - 17 h 42 min

    Parti politique sans la moindre politique,Mr quant on fait de la politique on propose on ne se cache pas derrière le populisme,’remettre le pouvoir au peuple’ a qui a vous à un autre comment si ce n’est par des élections,mais comme vous proposez de remettre le pouvoir au peuple sans en réfréner au urnes ayez au moin la décence de vous auto dissoudre comme parti politique car en fin de compte vous marchez en tant que simple citoyens.

      Abderrahmane
      9 juin 2019 - 14 h 43 min

      Si vous êtes un simplet citoyen, ne soyez pas menteur, il s’agit d’aller aux urnes pour remettre le pouvoir. Mais de façon non trafiquée comme à l’accoutumée.
      Mais sachez qu’on dissout les partis comme FLN, RND…pas des partis d’avenir bien structurés, propres, avec un projet de société, une façon de faire nouvelle mais bien rodée, et une popularité grandissante…

    lhadi
    8 juin 2019 - 17 h 33 min

    Si je retourne le mot de Louis XIV qui déclara :  » l’Etat, c’est moi !, Vous dites : « la démocratie c’est moi !  » Non, la démocratie, c’est tout le monde.

    La rue manifestante n’est pas porteuse de légitimité politique car elle est interprétée comme ne représentant que des groupes particuliers.

    La République institutionnelle, au contraire, incarne l’ensemble des citoyens, et doit garantir leur droit à l’utilisation privée des rues. C’est ce « tout le monde » abstrait qui donne à la République sa légitimité et que les manifestations de rue ne peuvent jamais représenter ; et c’est au nom de la défense du droit de « tout le monde » à utiliser la rue que celle-ci doit être mise sous surveillance.

    En effet, ils ne représentent que des groupes alors que la République représente tout un peuple..

    L »élection des gouvernants au « suffrage universel  » est un moyen d’organiser l’expression de la volonté politique de la population. Lieu de l’émission individuelle d’une préférence parmi une liste de gouvernants potentiels, l’urne devient dans le discours républicain le moyen unique de production de la volonté générale.

    Vous ne demandez pas la République ! elle est proclamée. Le suffrage universel ! il a été pleinement admis et pratiqué. Que voulez vous donc ? On le sait maintenant : vous voulez l’anarchie, l’incendie !

    C’est l’existence du suffrage universel qui permet alors aux républicains d’interpréter « le hirak » comme une pure agression contre l’ordre constitutionnel .

    La logique du gouvernement représentatif rend l’utilisation de la rue irrationnelle , incompréhensible. Ce que je résume par cette question : quelle peut bien être la fonction et surtout la légitimité de la manifestation des lors que le suffrage universel et les lois démocratiques constituent un cadre légal dans lequel chacun peut manifester sa pensée et se faire entendre ?

    Le Louis XIV algérien a été détrôné, aux urnes citoyens !

    L’Algérie avant tout !

    Fraternellement lhadi
    ([email protected])

      Oh My God
      8 juin 2019 - 21 h 54 min

      Lhadi, ou l’art de tenir le bâton au milieu.
      Jamais pour, jamais contre.

      Zaoui
      8 juin 2019 - 23 h 28 min

      Tres bon texte et de circonstance.Mais j en demande plus :une republique democratique et sociale,la RADP actuelle a ete devoyee

        edouwla eddirenna
        9 juin 2019 - 21 h 57 min

        sociale? wesh encore? toujours l’assistanat?
        basta la démographie d’abord et au boulot.
        Laissez les mosquée et la omra aux retraités.
        on ne produit rien et ils veulent du social etc…on n’est pas PIB Européen encore.
        et nous ne bosson spas autant que les asiatiques indiens africains siberiens…
        Dès la première année de l’entreprise ils manifestent déjà pour etre payés comme dans des sociétés bénéficiaires…basta !
        Pétrole gaz c’est plié, vous voyez ce que celà signifie ?

      Abdetrahmane.
      9 juin 2019 - 14 h 09 min

      Ya Me Lhadi, dans toutes mes républiques, il y a du brouillard, et nous, nous en avons suffisamment, on ‘à pas besoin d’en rajouter.
      Élections, dites-vous? C’est ce que réclame Jil Jadid depuis sa mise en place, mais pas sous Bedoui, pas dans les mêmes conditions que nous avons eu depuis 62… alors soit tu es malhonnête soit tu es ignorant. Dans les deux cas, mieux vaut te taire…

    Mise au point salutaire !
    8 juin 2019 - 17 h 28 min

    Cette dernière proposition de Soufiane Djilali est plus recevable et plus claire que sa proposition développée sur El Magharabia TV au téléphone (avec Benchenouf et Brahim Younsi comme invité) il y a quelques jours ! C’est bien mieux et il fallait qu’il fasse à tout prix cette mise au point car ce n’était pas clair du tout !

    Antisioniste
    8 juin 2019 - 16 h 47 min

    J’ai de la sympathie et du respect pour Monsieur Sofiane Jilali, et la proposition de son parti est convenable sauf que je n’aime pas le terme « désignation » sans l’explication de qui désigne qui et comment. Je rejoins aussi l’opinion de notre ami Abou Stroff qui parle de « LA condition » dont tout le monde semble évité d’en parler, celle d’envoyer le Gaidator faire une Omra ou du Surf chez ses copains les pingouins du désert.

    ZORO
    8 juin 2019 - 16 h 33 min

    A defaut de connaitre le chemin vers lequel on doit mener le hirak , il faut prendre l opposé de celui des ABOU LAHAB
    SIGNEZORO…Z….

    Hibeche
    8 juin 2019 - 15 h 45 min

    Jil Jadid; toujours à l’avant garde. J’approuve la démarche, ou toute autre démarche débouchant sur une Algérie démocratique et plurielle, Sans les visages du bouteflikisme. On doit se mettre d’accord pour les empêcher de se présenter aux prochaines élections: présidentielles, parlementaires, wilayales, ou municipales. Dans 5 ans on verra.

    Ghedia aziz
    8 juin 2019 - 15 h 16 min

    Merci Jil jadid. Vous avez toujours une longueur d’avance. Vous faites toujours des propositions honnêtes et sincères. Nous espérons que les pouvoirs publics actuels et surtout le Hirak vont en tenir compte. Il y va de l’intérêt du pays qui a assez souffert de cette 3issaba

      eloued
      8 juin 2019 - 18 h 47 min

      hirak ça fait genre moyen orient ou je me trompe

    Pitchou
    8 juin 2019 - 15 h 01 min

    Très bonnes analyse et propositions. Jil Jadid toujours présent, toujours actif!

    Abou Stroff
    8 juin 2019 - 14 h 40 min

    les propositions de jil jadid me semble tout à fait raisonnables à condition de leur ajouter une condition essentielle.
    en effet, je pense que l’état-major de l’armée devrait persuader, en louant les sacrifices qu’il a consenti depuis sa nomination par bouteflika en 2004 au poste de grand boss de l’armée, gaïd de partir.
    PS: rappelons que gaïd était pour le cinquième mandat jusqu’à ce qu’il découvre que saïd voulait l’envoyer à la retraite. en d’autres termes, gaïd ne peut point participer à la déconstruction du système basé sur la distribution de la rente et sur la prédation dont il fut (est?) un défenseur acharné.

    Moh
    8 juin 2019 - 14 h 38 min

    La seule feuille de route des partis de l’opposition et de la coalition du gouvernement c’est l’ouverture des frontières avec le Maroc.
    Vive l’ANP et le peuple.

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