«Hirak» ou «intifadha» ?

intifadha
Hirak ou intifadha ? New Press

Par Kaddour Naïmi − Pour désigner le mouvement populaire algérien de 2019, voici la motivation de la préférence pour le mot intifadha. Le terme arabe hirak fut employé au Yémen en 2007 pour désigner un mouvement politique et armé, puis au Maroc pour indiquer le mouvement populaire pacifique du Rif depuis 2016. Hirak  signifie littéralement «mouvement», un terme trop vague, trop neutre, passe-partout.

Par contre, le mot intifadha se traduit exactement par «soulèvement». En outre, il contient l’idée de «secousse salutaire» ; en arabe classique, comme dans le langage populaire algérien, le verbe «anfadh» se dit «secouer» ; on dit «anfadh rouhak !» (secoues-toi !, par exemple «de ta léthargie»), ou, encore, «anfadh kassoutak» (secoue tes vêtements) pour en supprimer les saletés, les rendre propres. Ce qu’on appelle le mouvement populaire algérien de 2019 est, de fait, un «soulèvement» contre une oligarchie trop prédatrice, afin de se «secouer» de sa léthargie, de se débarrasser des saletés sociales dont il est victime, pour retrouver sa propreté (sa dignité).

Il est vrai que le terme intifadha rappelle une lutte exemplaire d’un peuple pour sa dignité, celle du peuple palestinien contre une oligarchie coloniale. Bien entendu, ce combat est pacifique et armé. Toutefois, il n’en demeure pas moins que le terme intifadha, répétons-le, signifie   soulèvement», «secousse salutaire». Alors, est-il légitime de rejeter ce mot parce qu’il rappelle la résistance palestinienne à l’occupation israélienne ?

Il est également à noter que les officines de propagande impérialo-sionistes n’aiment pas le terme intifadha parce qu’il évoque, précisément, le colonialisme dont est victime le peuple palestinien. Dès lors, ces mêmes officines trouvent convenable le mot hirak. Après tout, il ne signifie rien d’autre, comme déjà précisé, que «mouvement», un terme «politcally correct», très convenable à la propagande idéologique impérialo-sioniste. Dites par exemple à un membre du peuple, hirak puis intifadha ; vous constaterez que le second terme le fera sursauter  et attirera son attention davantage que le premier terme.

Ne l’oublions jamais : les mots ne sont jamais innocents ! Ce sont des armes de combat émancipateur ou d’aliénation dominatrice. Attention à leur utilisation adéquate, pour éclairer ce combat émancipateur et non pas faire le jeu, par manque de vigilance, du langage de la propagande oligarchique, aliénante dominatrice. Et méfiance de ceux qui accuseraient cette vigilance d’excès, de trop mettre les points sur les i. C’est de cette précaution linguistique que dépend la désaliénation mentale, donc le résultat concret du combat pour l’émancipation libératrice.

Dès lors, intifadha n’exprime-t-il pas mieux, le plus fidèlement possible, l’équivalent «soulèvement», à savoir l’action contestataire citoyenne actuelle du peuple algérien, comme de tout peuple luttant pour sa liberté de manière pacifique et/ou armée ?

S’agissant des compatriotes amazighes, si leur préférence va à un terme amazigh, qu’ils l’utilisent, équivalent à «soulèvement». C’est là un enrichissement lexical. Ceux qui décrivent cette intifadha algérienne actuelle comme thaoura (révolution) utilisent le mot de manière abusive. En effet, ce mot indique un changement radical abolissant un système sociopolitique au bénéfice d’un autre. Nous n’en sommes pas à ce stade en Algérie, de manière concrète, bien que les manifestants appellent à ce genre de changement. Ce n’est qu’à l’avènement dans les faits de ce dernier, qu’alors il s’agira de thaoura (révolution).

Quant au mot «insurrection», en arabe on trouve «تمرد» (tamarroud, évoquant une «maladie») et «عصيان» (3oussyâne, soit «entêtement», «désobéissance»). Ce sont là deux termes qui ridiculisent la noblesse de ce qu’est une insurrection, donc qui ne peuvent émaner que d’une oligarchie. J’ignore si la langue arabe a un réel équivalent du terme «insurrection» ; pourtant, ce type d’action eut lieu plusieurs fois dans les pays pratiquant l’idiome arabe.

En passant, notons l’étrange facilité avec laquelle le mot hirak est adopté par des manifestants (pas tous) et employé par la majorité des médias dominants oligarchiques, locaux et étrangers (et même certains alternatifs), ainsi que par des «personnalités» de l’«élite» de la «société civile».

Notons également l’étrange succès d’une chanson, celle intitulée Liberté. La désolante superficialité du contenu et le recours à une langue française, en outre médiocre, conviennent, bien entendu, à toute personne de conscience politico-sociale également superficielle et encore néocolonisée linguistiquement, même dans ces chansons prétendument «populaires». Le peuple algérien, quoiqu’on dise, d’abord, préfère exprimer ses revendications et chants dans ses langues maternelles (arabe algérien et tamazight), et, ensuite, a une conception de la liberté qui ne consiste pas seulement à ne pas en avoir «peur», mais à la concrétiser comme revendication fondamentale lui permettant de jouir de ses droits légitimes.

Certains objecteront que c’est là des considérations d’un aigri qui a constaté que le chant qu’il a proposé est resté ignoré(1). Il est vrai que la «marchandise-spectacle», faussement contestataire, plus exactement cette sorte de contestation qui conforte les oligarchies dominantes, est ce que préfère et alimente leur système idéologique, partout dans le monde. Hélas !

Quand un chant comme L’Internationale sera de nouveau composé et chanté par les peuples en lutte pour leur émancipation ? Ce chant, écrit par un authentique ouvrier cordonnier, membre de l’inoubliable Commune de Paris de 1981, fut malheureusement récupéré et sali par des oligarchies prétendument « prolétariennes ». Pourtant, il proclamait : «Producteurs, sauvons-nous nous-mêmes / Du passé, faisons table rase / Décrétons le salut commun.» Et quand l’intifadha algérienne actuelle produira un chant à la hauteur de notre très beau Min djibalina du temps de la Guerre de Libération nationale ?

Revenons à intifadha. Voici une explication sur sa transcription en lettres latines. Le «h» suivant le «d» consiste à ne pas faire du suivisme néo-colonial occidental, qui écrit le mot «intifada» sans le «h». Insérer cette lettre, c’est respecter fidèlement le terme original. En celui-ci, la lettre arabe n’est pas le «d» (د) mais une lettre plus compacte, «ض». Les Occidentaux n’ont aucune difficulté à la prononcer, car elle est proche du «th» anglais. D’où le «d» suivi du «h». Est-ce là du purisme ? C’est simplement veiller au respect de la translitération d’une langue, et, ainsi, s’agissant d’une langue d’un peuple anciennement colonisé, à nous émanciper du néocolonialisme de manière radicale, ce qui implique le domaine linguistique, pour faire partie dignement de la communauté humaine mondiale(2).

K. N. ([email protected])

(1) Voir http://kadour-naimi.over-blog.com/preview/0fbe2a2065ef1fe4d15cfe9627a8c18736f54bac

(2) Le problème linguistique est développé dans mon essai Défense des langues populaires : le cas algérien, librement disponible ici.

Comment (14)

    Anonyme
    12 juin 2019 - 1 h 08 min

    Ni Hirak, ni Intifadha, c’est la faillite programmée dans l’anarchie, dans la déstabilisation, et dans la paralysie
    De l’Algérie, de ses institutions, et de son économie-finances, pour des agendas, des desseins,
    Et des parties intérieurs occultes, secretes, et sournoises qui naviguent dans les eaux troubles algériennes
    Et aussi, bien sur étrangères,…..d’outre mer
    Comment se fait t il qu’on arrive pas à construire, après quatre mois, de mouvements révolutionnaires
    Un dialogue constructif, réaliste, et sérieux, avec un programme modéré, pragmatique, réaliste, et sage, Loin des surenchères, des extremismes, et des illusions irréalistes, chimériques, et utopiques,
    Et dégager des représentants crédibles, et populaires du peuple algérien
    Le temps qui coule n’est pas en faveur, ni de l’Algérie en crise, ni de ses institutions paralysées,
    Ni de son peuple dérouté, ni de son économie déséquilibrée, et très fragile,…..

      Anonyme
      12 juin 2019 - 13 h 30 min

      @Anonyme
      Parfaitement dit.

      MELLO
      12 juin 2019 - 19 h 26 min

      L’Algérie est en faillite depuis déjà des années et si le statu quo persiste ce n’est pas la faute au mouvement populaire. Le mouvement populaire a dit son mot , ce sont des millions d’Algériens qui sont sorti pour dire : yetnehaw gaa. Alors qu’attendent ils pour laisser place a des sommités qui ont plus de bagages, qui sont plus patriotes et plus nationalistes que ceux qui restent cloues a leur fauteuil. L’Algérie a perdu plus de 1000 Milliards de Dollars ces 20 dernières années. Le peuple en souffre.

    Djamel
    11 juin 2019 - 18 h 59 min

    C’est la révolution poplulaire !!!! ni hirak ni intifadh.
    Ces deux mots ne sont pas Algérien…..

    Anonyme
    11 juin 2019 - 18 h 44 min

    «Hirak» ou «intifadha» ?
    Faire attention à la banqueroute et à la faillite économique et financière de l’Algérie
    Les indicateurs du tableau bord macro-économique algérien sont au rouge
    Comme la faillite de l’économie de l’Egypte, en 2013-2018, et les interventions du FMI, Banque MondialeEt les Banques des pays monarchistes du Golfe.

    Abou Stroff
    11 juin 2019 - 13 h 22 min

    ….

    «Hirak» ou «intifadha» ? s’interroge K. N..
    je pense que ni la notion de Hirak et ni la notion d’intifadha ne siéent au mouvement qui « meuble » le temps mort que traverse l’Algérie et les algériens.
    je pense que « révolte » est la notion qui reflète le plus fidèlement la situation dans laquelle sont encastrés et l’Algérie et les algériens.
    en effet, au risque d’être traité de tous les noms d’oiseau, j’avance ce qui suit:
    1- grâce au monopole qu’elle exerce sur la distribution de la rente, la marabunta s’autonomise de la société (dont la reproduction ne repose pas sur le travail) dont elle est supposée émaner et agit comme si cette dernière (la société) est sa propriété privée (voir tous les « visiteurs » qui « visitent », au moment présent, le tribunal de Sidi M’hamed), d’où la hogra et le mépris affichés de la marabunta vis à vis de la « populace » ou, si on préfère, de tous les marginalisés dans la distribution de la rente.
    2- la révolte en cours est, en caricaturant un petit chwiya, une simple remise en cause du processus de distribution de la rente qui enrichit les riches et appauvrit les pauvres en les avilissant et non une remise en cause radicale du système basé sur la distribution de la rente. en d’autres termes, rien dans les slogans clamés (yetnahaw ga3, ya serakine, khlitou lebled, etc.) par les « révoltés » ne suggèrent que le mouvement en question remet en cause l’essence du mode de distribution de la rente et propose un projet de société aux antipodes du système qui nous a réduit à des moins que rien.
    moralité de l’histoire: la révolte, telle que comprise et pratiquée par la populace, ne peut guère déboucher sur la déconstruction du système rentier. en effet, il me semble que le système se régénérera avec de nouveaux acteurs qui remplaceront les visiteurs du moment du tribunal de Sidi M’hamed.
    PS: je pense que la révolte actuelle est un « remake » (sans effusion de sang, néanmoins) des années 90 où la vermine islamiste voulait remplacer, ni plus, ni moins, la marabunta dans la « gestion » de la rente. quant à la révolution qui nous catapultera vers une société basée sur le travail qui nous permettra de réintégrer l’histoire qui se fait sans nous, je pense qu’elle n’est guère à l’ordre du jour, à moins que:
    1- un tsunami fasse son oeuvre destructrice et salvatrice et nous permettent de nous réinventer en tant qu’êtres humains qui s’humanisent en travaillant .
    2- qu’un HOMME D’ETAT ayant un charisme certain impose, à la société dans son ensemble, une feuille de route appropriée qui nous extraira de la gangue dans laquelle nous pataugeons depuis des décennies

    MELLO
    11 juin 2019 - 8 h 51 min

    Peut importe les mots , les designations ou les appellations , le mouvement , contrairement au statu-quo , est enclenche’.
    Trop de definitions cassent le mouvement , surtout que les expressions de Mr Kaddour Naima font , juste, reference a l’arabe. Pourquoi se disputer sur des definitions qui n’ont pas lieu d’etre. L’intifadha appartient exclusivement au combat palestinien.
    Certe, chacun le comprend comme il veut , mais c’est probablement le plus beau Printenps, celui d’Algerie.

    lhadi
    10 juin 2019 - 21 h 58 min

    Les mots ont une importance dans leur dernière syllabe. Il importe de rappeler que le courage est la première de toutes les vertus politiques.

    Au vue de la situation actuelle, il est, donc, inconcevable de ne pas dire la vérité dans ce monde de mensonges où le juste ne peut vivre de schizophrénie, savoir ce qu’il devrait faire et continuer à vivre dan la lâcheté et l’erreur.

    La transition est une idée pernicieuse qui veut cantonner l’institution militaire dans une posture anticonstitutionnelle pour qu’in fine tous les malfaisants en isme balafrent le visage de l’Algérie.

    Au jour d’aujourd’hui, l’Algérie, prise entre le marteau et l’enclume, est plus incertaine que jamais et l’on voit pas d’autre solution au delà de la situation de fait actuelle, que l’ouverture du processus électoral qui, à coup sûr, amènerait, sans plus tarder, à l’émergence d’une nouvelle gouvernance capable d’affronter les défis et les enjeux qui assaillent notre jeune nation.

    En ce sens, les algériens doivent se rassembler pour être tout à la fois le pays de la cohésion sociale et celui du dynamisme économique. Et ils doivent, conformément à la loi fondamentale de la République, poursuivre le combat majeur de l’avenir, le notre, celui de nos enfants.

    Ce siècle verra des développements inouïs, j’en suis confiant : l’Algérie y sera au tout premier rang. Nous sommes un très grand pays. C’est en Algérie que sont nées certains des expressions majeures. Notre histoire s’ancre dans la nuit des temps. Elle est une force pour notre avenir.

    Ce qui fait la grandeur de l’Algérie, c’est aussi la tolérance, c’est le respect de chacun. L’extrémisme, le racisme, le régionalisme, le négativisme, le clanisme et toutes les discriminations de toute nature sont des perversions de l’âme, des crimes contre la raison.

    Peu importe leur origine, peu importe leur croyance , peu importe leur égarement : tous les enfants d’Algérie, tous nos enfants, sont les filles et les fils de la République.

    Les algériens doivent s’engager dans une bataille qu’ils considèrent comme décisive pour l’avenir du pays. Héritiers du congrès de la Soummam, ils doivent s’opposer aux concessions, aux abandons et aux périls et ne prendre pour dogmes que les intérêts supérieurs, moraux et matériels de l’Algérie.

    La conviction exprimée ici bouscule beaucoup d’idées reçues, ne ménage personne, au détriment de ce qu’elle tient pour vrai. Elle ne recule pas devant l’expression simple, sarcastique ou insolite et si parfois le ton se hausse, c’est que, visiblement l’inspiration vient dicter à nouveau les appels au pays.

    Fraternellement lhadi
    ([email protected])

    GHEDIA Aziz
    10 juin 2019 - 21 h 42 min

    Au mois de février 2011, j’avais écris ceci, concernant le début des troubles en Tunisie suite à l’immolation du jeune vendeur ambulant Mohamed Bouazizi :  » En fait, depuis quelques jours, je m’interroge sérieusement sur le sens à donner aux manifestations de rue qui se sont produites en Tunisie et qui ont forcé l’ex Président Ben Ali à prendre la poudre d’escampette et à fuir, « comme un voleur », de son pays : révolte ou révolution ?

    A mon sens, il y’a une sacrée différence entre ces deux mots. La révolte ne porte généralement que sur un fait précis et est le fait d’une catégorie bien précise de personnes, par exemple des mineurs ou des dockers qui contestent leurs conditions de travail ou leur misérable salaire. Dans ce cas, il n’ya pas le feu en la demeure et le problème peut être facilement réglé si les autorités en charge de cette catégorie de travailleurs savent user de la carotte au lieu du bâton. En revanche, lorsque les manifestants ou les émeutiers s’emparent de la rue et ne veulent plus déguerpir malgré les moyens sécuritaires utilisés par les pouvoirs publics en place, cela veut dire que quelque chose de plus sérieux est entrain de se tramer : la révolution. La révolution qui met sens dessus dessous tout un pays ou parfois même toute une région, le Maghreb dans ce cas-là, ne cherche pas moins qu’un changement radical de toutes les structures existantes, toutes les politiques suivies jusque là. On ne doit pas se contenter de demi mesures ».
    De cela, il découle donc que ce qui se passe dans notre pays depuis le 22 février dernier n’est autre qu’une révolution an sens large du terme. Peu importe le mot dont on affuble ce mouvement (Hirak ou Intifadha), il n’en demeure pas moins qu’on s’achemine bel et bien vers une deuxième révolution après celle de 1954 – 1962 qui a permis aux Algériens de recouvrer leur indépendance. Avec cette deuxième révolution qui aboutira sous peu à la naissance de la 2e République, le peuple algérien accèdera à la citoyenneté pleine et entière.

    TOLGA - ZAÂTCHA
    10 juin 2019 - 19 h 37 min

    Ni « hirak » ! Ni « intifada » ! Mais RÉVOLUTION convient le mieux.

    226
    10 juin 2019 - 18 h 44 min

    Mr K Naimi.
    Intifada fait partie du Patrimoine Palestinien,purement Palestinien,bien que les Anglo Western Zionistes essaye de banaliser et vider de tout sens,reste que Intifada aura toujour un sens et une definition unique qui est la Resistance du Peuple oprimer les Palestiniaens contre le Sionisme International.
    Pour l’origine du Nom Hirak,ca vient du Bengale,je crois que ce n’est pas Arabe.Mouvememt en Arabe est Haraka.

    Felfel Har
    10 juin 2019 - 18 h 18 min

    K. Naïmi propose à juste titre, un autre nom, plus significatif, au mouvement national actuel de contestation contre l’ancien régime. Intifadhah sonne aussi comme renaissance, renouveau, remise en cause d’un état de faits préjudiciables, en vue d’un retour à une certaine normalité, voire légalité.
    Je dois aussi avouer que je suis séduit, dans les circonstances actuelles, par le terme Ezzilzal (séisme), cette force surnaturelle d’origine divine. Ce terme décrit aussi l’ampleur des dégats provoqués par ce soulèvement populaire et son onde de choc sur tout l’environnement. Ses répliques, bien que d’amplitude plus faible, finissent par ébranler toutes les infrastructures. Rien ne lui résiste! Il faut alors tout reconstruire.
    Telle est la vocation de notre mouvement: achever le système inique et décadent et lui substituer un autre, plus solide, plus représentatif, plus juste.
    Au final, qu’importe alors le terme, pourvu que l’on réussisse dans notre mission. InchAllah!

    El hadi
    10 juin 2019 - 17 h 36 min

    Tout un chacun est en droit de comprendre le »hirak »
    Le bouteflikisme fut a ses debuts un desinhibuteur economique certain.Il permit l essor d une economie speculative rentiere voire predatrice.D immenses fortunes ont ete constituees et avec un certain accroissement des forces productives.Ainsi bouteflika amenda la constitution et s offrit sans trop de recriminations un troisieme mandat
    Mais le bouteflikisme est en passe de devenir un handicap au developpement du pays(exportation de capitaux ,fuite de cerveaux, harraga ….)
    Ainsi le bouteflikisme en tant que systeme economique est devenu un handicap au developpement du pays et ce fut le hirak
    Le hirak est venu mettre fin a un systeme inique et en appelle a plus d equite et de liberte .Mais que de frisolite a en appeller a la justice sociale :une republique sociale celle des chouhada.In fine on a a faire a des declamations bien douces aux oreilles de nos bourgeois bien bienfaisants parcimonieux ,justes remunerateurs impartiaux etc…
    Le hirak est un mouvement fondamentalement bourgeois

      Correctum
      10 juin 2019 - 18 h 10 min

      Le hirak est une jacquerie petite-bourgeoise.

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