La justice s’apprête à délivrer un mandat d’arrêt contre l’ex-ministre Bouchouareb
Par R. Mahmoudi – Poursuivi dans plusieurs affaires de corruption, l’ex-ministre de l’Industrie Abdeslam Bouchouareb a été convoqué à comparaître devant la Cour suprême. Le problème qui se pose pour l’instant est que l’homme se trouve depuis quelques mois à l’étranger, et plus précisément au Liban, d’après des sources concordantes.
Selon le quotidien panarabe Al-Charq Al-Awsat, qui cite «une source gouvernementale», la justice s’apprête à émettre un mandat d’arrêt international contre Abdeslam Bouchouareb pour pouvoir l’entendre sur les différents chefs d’inculpation qui sont retenus contre lui. Il faut rappeler que des hommes d’affaires, aujourd’hui incarcérés, ont, dans des témoignages recueillis pendant les enquêtes menées avec eux, avoué que l’ex-ministre de l’Industrie sous Bouteflika les aurait aidés à s’enrichir illicitement.
Ainsi, Bouchouareb risque de rejoindre la «fine équipe» d’anciens ministres et Premiers ministres détenus depuis quelques jours à la prison d’El-Harrach pour de lourdes accusations, dont celle de dilapidation de deniers publics, abus de pouvoir et octroi d’indus avantages dans des marchés publics.
Par ailleurs, le juge d’instruction près la Cour suprême devrait auditionner, dimanche, d’autres ministres pour corruption, dont notamment l’ancien ministre des Transports Boudjemâa Talai et l’ancien ministre des Travaux publics Omar Ghoul. En attendant le tour des deux anciens ministres Djamel Ould-Abbès et Saïd Barkat, maintenant que leur immunité parlementaire a été levée.
Jeudi, le tribunal de Chéraga avait placé un fils d’Ould-Abbès en détention provisoire pour corruption et émis un mandat d’arrêt contre son deuxième fils, en fuite.
R. M.
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