Rien ne va plus au FFS : Laskri conteste le nouveau premier secrétaire

Laskri FFS
Laskri et Belahcel bloqués à l'entrée du siège du FFS. PPAgency

Par Mounir Serraï Le coordinateur de l’instance présidentielle du FFS, Ali Laskri, refuse de reconnaître le nouveau premier secrétaire, Belkacem Benameur, nommé au poste par le conseil national du parti, réuni en session ordinaire au siège national du parti.

Dans une déclaration, Laskri, «chassé du siège national du parti depuis plus d’un mois, affirme qu’il représente l’instance légitime du FFS» et que «toute décision ou changement émanant d’une autre direction est sans effet». «Ce jour, la direction légitime et légale du FFS a été surprise par une attaque de mercenaires au service du système, à leur tête les parlementaires qui ont refusé de démissionner de l’APN et du Conseil de la nation», souligne Ali Laskri qui dénonce ce qu’il qualifie de «hold-up anti-statutaire».

Laskri dit «condamner avec la plus grande fermeté ces pratiques mafieuses et ne peut tolérer les atteintes contraires aux statuts et à l’éthique politique, ainsi que l’installation de structures illégitimes sous protection policière qui a empêché les membres de la direction, les membres du conseil national et les militants d’accéder au siège national du parti». Cela tout en mettant en garde «les autorités sur d’éventuelles manipulations politico-médiatiques visant à créer les conditions de la destruction du parti, en mettant tous les moyens pour la création d’un FFS bis à la solde du pouvoir au moment où le peuple maintient sa mobilisation pacifique et unitaire malgré toutes les tentatives de divisions opérées par le pouvoir».

Il affirme que le seul premier secrétaire légitime est celui que l’instance présidentielle, composée de lui-même et de Mohand Amokrane Cherifi et Brahim Meziani, a nommé, à savoir Hakim Belahcel. Cette position de Laskri met ainsi le FFS dans une crise sans précédent. Une crise qui déchire les rangs du parti. Cela surtout que les adversaires de Laskri ne sont pas des moindres au sein du parti. Il s’agit des deux autres membres de l’instance présidentielle, de tous les parlementaires, des élus APW et des fédérations de Tizi Ouzou, Béjaïa et Alger.

Le FFS va-t-il se relever de cette grave crise qui la secoue ? On le saura bientôt.

M. S.

Comment (8)

    Citoyen Dz
    24 juin 2019 - 7 h 55 min

    Entre eux , ils ne sont pas d’accord ( ils ne le seront jamais ) et n’acceptent même pas leurs propres règles , Et dire que ça veut … une constituante ou période de transition pour l’Algerie !! piège mortel qu’ils nous proposent .

    Merci et rentrez chez-vous !
    23 juin 2019 - 21 h 31 min

    Monsieur Laskri, êtes-vous conscient que vous n’avez pas la carure de Da l’ho ? s’il serait en vie, avec les événements actuels, Monsieur Hocine Aït Ahmed aurait cédé sa place même fut-elle honorifique, à un jeune de cette nouvelle génération révolutionnaire. Alors, de grâce, rentrez chez-vous et merci pour tout ce que vous estimez avoir donné !

    Amascha-Hô
    23 juin 2019 - 19 h 12 min

    De mes laborieuses pérégrinations politiques depuis le début de l’initiative citoyenne à partir de la salle de réunion du journal el Watan le 11 octobre 2009, à l’avènement du Hirak le 22 février 2019, en passant par le fameux et non moins gagnant coup de poker Jili tab j’nanou, tendu par le malin à Hocine Aït Ahmed en mai 2012, avec mes vaines et modestes tentatives de faire comprendre aux gens du FFS (ceux du RCD l’ont compris) que le vieux problème qui nous enchaîne tous ensemble au système depuis la nuit des temps coloniaux se situe au cœur de l’ethnie kabyle. Que le nœud de toutes nos divisions ancestrales, c’est nous les Kabyles –spécialement ceux de la Grande- qui le transmette de générations en générations depuis les ottomans à ce jour. Le mal terrible dans lequel s’entredéchire le FFS renseigne sur le mal-être profond dans lequel se consume le peuple algérien. Du Qoum Tara, que reste-t-il ?

      Antonio Machado
      24 juin 2019 - 9 h 18 min

      Tout passe et tout demeure
      Mais le propre de l’homme est de passer
      De passer en traçant des chemins
      Des chemins sur la mer.

      Toi qui marches, le chemin
      C’est les traces de tes pas
      C’est tout ; voyageur,
      il n’y a pas de chemin,
      C’est en marchant que tu fais le chemin.

      Et quand tu regardes en arrière
      Tu vois le sentier
      Que jamais tu ne fouleras à nouveau.

      Voyageur! Il n’y a pas de chemins
      Rien que des sillages sur la mer.

      [Toi qui cherches le chemin, tu ne peux l’amorcer ni le constituer qu’à partir de tes seuls pas pour autant que tu as le courage, la patience et un résultat réaliste à espérer qui vont avec.*]

      * Amascha-Hô

    Pour cette raison: Ils doivent tous partir !
    23 juin 2019 - 11 h 11 min

    Leurs logiciels politiques sont obsolètes. Ils sont dans l’incapacité de les renouveler car figer, prisonnier des anciens dogmes du passé. Que ce soit le système et/ou l’opposition, ils doit tous dégager sans exception. Ils sont devenu le danger No 1 de notre société. Quand je vois l’alliance de pacotille des 7 partis dits à tort « démocratique » (FFS, RCD, PT,…), je suis dégoutté et inquiet. Imaginez le programme économique appliqué si ils étaient au pouvoir? La bureaucratie, l’économie socialisante, l’Etat tout puissant,… Et quand je regarde l’autre côté de la pièce et que je regarde l’alliance FLN, RND, TAJ et MPA, je suis toujours dégoûté et inquiet. On a vu les résultats, inutile de développer. Au milieu du gué en embuscade, les Islamistes qui attendent que le fruit pourrisse bien pour mieux le cueillir. On peut y rajouter les Berbéristes sécessionniste (une minorité mais très agissante) qui alimentent le débat de façon malsaine les thématiques identitaires. Je crois sincèrement que le changement; que la transition mettra un certain temps (5-10 ans) pour se faire car les mentalités ont été fortement bridés, endommagés qui n’engendrent que des idées obsolètes. Il faudra que la nouvelle génération, les Etudiants actuelles, ceux à venir et les jeunes officiers viennent prendre les manettes de cette future 2 ème République que l’on désire tant.

    co5
    23 juin 2019 - 9 h 22 min

    adieu ffs de da el houcine, la dictature elle n’est pas l’apanage de l’armée.

    fa Kou
    23 juin 2019 - 8 h 35 min

    Si tout ce beau monde du FFS ne veut pas de lui pourquoi insiste t il à
    rester ?

    Rascasse
    23 juin 2019 - 8 h 05 min

    L’arroseur arrosé

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