Le passage de l’hégémonie de la médiocrité à l’hégémonie des compétences (II)

techno gouvernance
Pour éradiquer la médiocrité, il faut, entre autres, réhabiliter les compétences. New Press

Par Mohamed Bouchakour Passe encore un régime de croissance rentier, passe encore qu’il soit pris en otage par une gouvernance mafieuse, la situation du pays sur tous les plans, et d’abord celui de l’économie, est davantage aggravée par l’hégémonie de la médiocrité. Une légende rapporte qu’un sage chinois, il y a de cela plusieurs siècles, conseiller de son empereur, confia à ce dernier : «Si vous voulez détruire un pays, inutile de lui faire une guerre sanglante qui pourrait durer des décennies et coûter cher en vies humaines. Il suffit de détruire son système d’éducation et d’y généraliser la corruption. Ensuite, il faut attendre vingt ans et vous aurez un pays constitué d’ignorants et dirigé par des voleurs. Il vous sera alors très facile de les vaincre.» Tout est dit.

Trois priorités sont à retenir pour éradiquer la médiocrité. Elles doivent être généralisées à toutes les sphères et appliquées avec la rigueur voulue pour que la médiocrité soit éradiquée dans les espaces où elle peut encore nuire au nouveau régime de croissance et à la bonne gouvernance qui doit l’accompagner.

– Réhabiliter dans l’immédiat les compétences techniques et managériales. Il est urgent d’en finir avec les nominations de responsables basées sur les passe-droits, le népotisme, le clanisme, le régionalisme. Pour tous les postes de responsabilités techniques et managériales, trois principes doivent primer : la sélection transparente par appel public à candidature, la contractualisation sur une base négociée, et l’évaluation indépendante avec publication de ses résultats. C’est là un des domaines d’application de la bonne gouvernance.

La réhabilitation des compétences passe aussi par la mise en place de manière pro-active de cadres institutionnels qui ont existé avant d’être supprimés (ministère de la Planification, Agence de coopération internationale, etc.) ou qui restent à créer (organismes de prospective, organisme d’intelligence économique, etc.).

– Lancer un programme national de rattrapage des gaps scientifiques et techniques creusés dans tous les secteurs, sans exception. C’est là un axe prioritaire, transversal à toutes les politiques publiques, en particulier celles qui sont très directement liées aux nouveaux moteurs de croissance. Un bond historique doit être opéré par l’Algérie de la deuxième révolution industrielle (qu’elle n’a même pas parachevée), à la troisième et la quatrième révolutions industrielles (dans lesquelles se jouent aujourd’hui la compétitivité, et même la guerre économique autour de la recomposition de la division internationale du travail et la défense des enjeux géostratégiques). Le rattrapage visé doit concerner les capacités nationales en matière d’innovation et de recherche – développement en priorités dans les domaines qui touchent ou conditionnent le nouveau régime de croissance.

– Procéder à la refondation du système d’éducation-formation en vue de construire la pyramide des compétences. Les compétences sont entendues comme un ensemble de savoir, de savoir-faire, de savoir-agir, de savoir-être dont les trois pôles constitutifs sont : les connaissances, les qualifications et les attitudes. Sur le seul terrain des connaissances dont un des jalons de base reste le baccalauréat, sur 100 élèves qui entrent à l’école primaire, 4 seulement accèdent à l’université sans redoubler. Plus grave, une fois diplômés, ces derniers ont plus de chances de se retrouver au chômage que le reste des demandeurs d’emplois. En effet, le taux de chômage des diplômés de l’université est pratiquement de 50% supérieur au taux moyen national, ce qui signifie que plus on fait des études, plus on risque de finir au chômage.  La refondation du système d’éducation-formation ne doit viser qu’à construire, loin de tout bourrage de crâne, la pyramide des compétences. Celle-ci s’échafaude par palier à partir de la transmission des connaissances universelles les plus récentes, l’acquisition des langues étrangères, et les qualifications nécessaires à l’utilisation intelligente de ces savoirs telles qu’ identifier objectivement un problème et le poser de manière rationnelle, être capable d’autonomie dans l’apprentissage et dans l’action, communiquer efficacement avec autrui, en particulier en situation de conflit, s’adapter à de nouvelles tâches et situations, gérer le temps, le stress, etc. Ces atouts ne vont pas sans les valeurs comportementales qui conditionnent les attitudes payantes dans le monde d’aujourd’hui : le sens du travail et de l’effort, la conscience de ses droits et devoirs, le sens des responsabilités, les valeurs d’intégrité et de fiabilité. Tout autre politique n’est qu’une entreprise de destruction de la ressource humaine nationale et de sabotage de destinées personnelles des Algériennes et Algériens de demain. Outre le défi de les armer des compétences dont ils sont besoin, nos concitoyens sont exposés à un autre péril, celui d’un syndrome malthusien.

La maîtrise de la croissance démographique

La population algérienne est passée de 42,2 millions d’habitants le 1er janvier 2018 à 43 millions d’habitants au 1er janvier 2019. Compte tenu de la structure de l’économie nationale, de la pyramide des âges et des caractéristiques du marché de l’emploi, on ne compte qu’un seul travailleur réellement productif pour 10 habitants. Le taux d’accroissement démographique situé actuellement à 2% par an dépasse sensiblement un taux de croissance économique qui peine à atteindre les 1,5% en 2018. Pour prendre toute la mesure du problème, il faudrait rappeler que cette croissance déjà très molle est encore plus faible (négative !) si on la ramène à sa mesure réelle en la déflatant. Au demeurant, au rythme d’un accroissement démographique de 2% par an, la population algérienne passerait en 2030 le cap des 53 millions d’habitants à nourrir, à former, à occuper. Il est à souligner qu’à cet horizon l’Algérie aura cessé d’exporter du pétrole pour, au contraire, en importer. Quant aux exportations gazières, le risque est grand qu’elles soient dans les dix prochaines années bridées par une consommation interne démultipliée, par une concurrence aiguë du gaz qatari et russe sur des marchés européens, par une forte pénétration du gaz de schiste aux Etats-Unis et par les avancées considérables de la transition énergétique, qui aura fortement ramené la demande mondiale dans ses retranchements les plus circonscrits.

Quels que soient les efforts qui seront réalisés pour assurer la relève de la rente des hydrocarbures et mettre en route un nouveau régime de croissance, il est impératif de freiner dès à présent la croissance démographique et de diviser son taux par au moins 2, ce qui ramènerait la population de 2030 à 48 millions d’âmes.

A côté d’une politique de planification familiale orientée sur la réduction active de la fécondité à travers la promotion de la santé de la reproduction, il est nécessaire d’introduire une politique de régulation volontaire des naissances par un système d’allocations sociales dégressif et modulé, de sorte à dissuader les couples à fonder des familles nombreuses. Plus fondamentalement, il faut aussi, et surtout, miser sur une politique de la population qui s’inscrive plus stratégiquement dans le développement humain. Celle-ci privilégierait les avancées socio-économiques, la primauté de l’éducation et de l’instruction des femmes, leur autonomisation économique et l’observation accrue des droits humains dans le respect du genre. Mais l’enjeu d’une démographie maîtrisée est également lié d’une manière directe à la réparation d’une profonde fracture territoriale.

La réparation de la fracture territoriale

La redistribution spatiale de la population est également un levier de la politique démographique dans la mesure où elle réduit la pression sur les territoires surpeuplés et ouvre des perspectives économiques nouvelles. En matière de territoires, l’Algérie souffre de deux tares qu’il est urgent de résoudre en liaison avec le lancement d’un nouveau régime de croissance :

– L’extrême concentration de la population (et donc des activités) sur une portion réduite du territoire national. Le RGPH de 2008 avait révélé que 63% des habitants étaient concentrés sur 4% du territoire national situé au nord du pays. Aujourd’hui, la situation n’a pu qu’empirer. Au-delà de l’aspect sécuritaire, cet état de fait laisse en jachère des potentiels locaux riches et variés qui n’attendent qu’à être valorisés dans le cadre du nouveau régime de croissance attendu. Un autre ratio stupéfiant illustre on ne peut mieux la fracture territoriale : 99% de la fiscalité ordinaire proviennent de 12 wilayas seulement. Les trois-quarts des wilayas du pays seraient-elles pauvres à ce point ? C’est plutôt l’étouffement de leurs potentiels et l’évasion fiscale qu’il faut incriminer.

On estime que l’Algérie a vaincu le phénomène de la pauvreté absolue, mais elle reste confrontée aujourd’hui à un grave problème d’inégalités sociales dont une des manifestations apparaît à travers la fracture entre les zones urbaines du nord et des poches de pauvreté souvent extrêmes couvrant les zones suburbaines et, surtout, quelque 10% des communes du pays réparties sur une quarantaine de daïras situées dans les Hauts Plateaux, le Sud et le Grand Sud. S’agissant de toutes ces vastes étendues inoccupées, on ne peut qu’évoquer le célèbre dicton selon lequel «il n’y a pas de territoire sans avenir, il n’y a que des territoires sans projets». D’où la nécessité de commencer par des monographies et des analyses SWOT par commune pour identifier les potentiels locaux et sortir des portefeuilles de projets localisés et sectorialisés dont il s’agira de faire la promotion dans le cadre d’une politique de gouvernance territoriale nouvelle.

– La caractéristique commune de tous les territoires du pays est qu’ils sont très peu attractifs. Ils ne répondent pas, ou seulement de manière très imparfaite, aux nombreux critères qui font que les entreprises et les ménages y affluent et s’y installent durablement. Ces critères se ramènent pour l’essentiel à l’existence d’infrastructures de base complètes, intégrées et fonctionnelles, à la disponibilité d’une offre complète de services publics et privés de qualité et facilement accessibles, et à la qualité de la vie quotidienne et du vivre-ensemble (hygiène, sécurité, commodités, loisirs, quiétude, convivialité sociale, etc.). S’il est admis qu’un certain rattrapage a été effectué en matière d’infrastructures dans certaines régions du pays, les deux autres critères sont très loin d’être réunis. On peut incriminer l’absence de décentralisation des pouvoirs et des moyens d’intervention, ainsi que le déficit immense en matière de capacités dans le domaine de la gouvernance locale.

Certes, un Schéma national d’aménagement du territoire a été élaboré. Il a même fait l’objet d’une Loi en 2010. Mais à ce jour, celle-ci n’a eu aucun effet sensible sur le terrain.

En conclusion, la situation actuelle de l’Algérie est celle d’un pays coincé dans une crise politique qui a entrainé un blocage de sa croissance et une perversion de son développement. Ce blocage prend l’aspect d’un enchevêtrement d’équations solidaires qui couvrent des problématiques sectorielles, démographiques, managériales, sociales, territoriales et dont le traitement, nécessairement systémique, passe par une rupture politique salutaire qui redistribuera les cartes dans le cadre d’un nouveau contrat social, qui fera sauter les verrous et libérera les potentialités et les initiatives.

Le déblocage économique et sa condition sine qua non la rupture politique sont devenus plus qu’urgents. Plus cette rupture tardera à se produire, plus la situation économique s’aggravera et tendra à devenir inextricable, et plus ses solutions tendront à se complexifier et à être compromises dans leur faisabilité et impacts, alors qu’elles sont aujourd’hui encore possibles, relativement simples, peu coûteuses et efficaces. En effet, la transition économique consiste pour l’essentiel à allumer des moteurs de croissance fondés sur l’économie de la connaissance un domaine où les barrières à l’entrée restent en règle générale basses. Elle consiste aussi à promouvoir la bonne gouvernance, à réhabiliter les compétences, à maîtriser la démographie et mieux aménager le territoire. Elle nécessitera, certes, des financements mais ces derniers demeurent largement mobilisables, avec un coût social très supportable et politiquement accepté, si celui-ci est équitablement réparti.

L’obstacle majeur reste celui d’une rupture politique qui se fait attendre. Il est à craindre que la crise économique ne dégénère et fasse basculer le pays vers une situation politique nouvelle dont l’issue sera excessivement coûteuse et douloureuse. Le mouvement social du 22 février est resté pacifiste car il a exprimé des besoins de reconnaissance et d’estime, une revendication sur laquelle l’esprit humain peut prendre du recul et adopter de la mesure. Il n’est pas certain que ce sera encore le cas lorsque les exigences porteront sur la satisfaction de besoins plus primaires.

Enfin, l’Algérie n’est pas isolée du reste du monde et, dans sa position de vulnérabilité actuelle, elle n’est pas totalement maîtresse de ses faits et gestes, même si elle se prévaut de sa souveraineté. Les puissances qui ont des intérêts stratégiques en Algérie, et même des pays intermédiaires influents, veillent à ce que la place qui nous a été assignée dans les courants d’échange avec eux, et même notre position dans la division internationale du travail et dans la géopolitique mondiale et régionale, reste inchangée. Face à ce plafond de verre qui risque d’hypothéquer tout redéploiement économique national sur une base rénovée, l’Algérie est placée devant une question existentielle : être ou ne pas être.

M. B.

Coordonnateur du Cercle de réflexion NARé (Notre nouvelle Algérie républicaine)

(Suite et fin)

 

Comment (14)

    MOHAMMED BEKADDOUR
    2 juillet 2019 - 7 h 35 min

    Il y a UNE compétence comme condition ABSOLUE à la libération algérienne de l’hégémonie de La Dictature de La Médiocrité : Régler tous les comptes avec la France, religieux, (L’essentiel), et linguistique, (Véhicule de l’essentiel). C’est comme au code de la route Le Passage OBLIGATOIRE, après lequel bienvenue à toutes les langues créées par Le Créateur. Tant qu’est fui le compte à régler avec France, France et Jazaïr sont perdantes, car la France a elle aussi besoin d’être quitte de sa fausse route, fausse et pleine du sang des meilleurs algériens de 1830 à ce jour. Mais il faut placer la barre au dessus des consuls et ses harkis TSA, en sus de leurs complices qui font payer le RDV à 5000 Dinars… ETC ! La France doit : Sur tous les plans. Mettre fin aux mendiants « algériens », de la nationalité française, et du R.S.A, etc. Placer la barre à hauteur du vrai TAHYA EL JAZAÏR !

    BEN
    1 juillet 2019 - 16 h 51 min

    je rajouterai quelquechose su la langue il nous fait absolument nous réconcilier avec la langue française car elle véhicule la civilisation occidentale qui en ce siècle est porteuse de beaucoup de valeurs et de savoir. Noys avons eu une expérience cette langue dans notre société dans les années 60 70 80 avec des résultats sur.dans la société plutôt tres positive. ce n e sera pas une langue officielle mais véhicule utile pour nos connaissances.

      Algerien PuR Et Dur
      1 juillet 2019 - 19 h 50 min

      Il est temps de passer a l’anglais. Le francais c’est depasse. Le Vietnam l’a fait et il depasse aujourdhui des pays comme la Thailand malgre une independance recente. C’est le nouveau tigre de l’Asie et toute les multinationales qui ont ou qui sont en train de considerer une destination autre que la chine le considerent serieusement si elles n’y sont pas deja.

    Lghoul
    1 juillet 2019 - 16 h 17 min

    Excellente contibution ! Tout est résumé ci-dessous. Ce désir et ce souhait est devenu réalité en Algérie car c’est EXACTEMENT ce qui s’est passé depuis 1999.

    «Si vous voulez détruire un pays, inutile de lui faire une guerre sanglante qui pourrait durer des décennies et coûter cher en vies humaines. Il suffit de détruire son système d’éducation et d’y généraliser la corruption. Ensuite, il faut attendre vingt ans et vous aurez un pays constitué d’ignorants et dirigé par des voleurs. Il vous sera alors très facile de les vaincre.» Tout est dit.

    HLM
    1 juillet 2019 - 15 h 20 min

    J espère qu AP postera des articles comme celui-ci qui malgré tous les pouces tournés vers le bas n en traite pas moins d un sujet d interet qui nous change des discours des politicards qui ne sont pas foutus comme les chameaux de voir leur propre inutilité

    Anonyme
    1 juillet 2019 - 12 h 20 min

    Ie mal est la bouteflika haïssait l’intelligence, l’excellence et l’Algérie. Il a atteint ses objectifs sioniste maçonnique. un très bon élève des services français mais qui l’a protégé et soutenu pendant 20 ans ?

      Sam
      3 juillet 2019 - 9 h 14 min

      Je pense qu il a été égale à lui même c est tous et l histoire la remis à sa place et elle a rappelé au peuple ses obligations morales, on a que ce que l on mérite.

    Anonymeplus
    1 juillet 2019 - 10 h 55 min

    Les compétences ???
    Djilali liabes Allah yerhamou, serait pour ma part le porte étendard des milliers de compétences sacrifiés sur l’autel de la médiocrité justement.
    Le système trisomique voulait un peuple docile durant la décennie noire, un peuple sans aucun leader charismatique pour le guider.
    L’idée machiavelique de ce pouvoir suicidaire consistait à choquer les consciences par le meurtre des intellectuels de telle sorte que l’intelligentsia algérienne avait deux choix, l’exil ou le travail pour les ânes de la république.
    Aujourd’hui on constate les dégâts, des chefs de parti politique truands de leur état, des ministres, walis, généraux voyous et délinquants notoires, voilà ce que la république des bourricots à produit, une chaîne interminables de bras cassés dont le seul leitmotiv est le vol, le vol et encore le vol de l’argent, des terres et des biens des algériens.
    L’Algérie est maudite d’abord par ses hommes qui ont trahi l’Algérie de l’indépendance à nos jours et ensuite par ses institutions, toutes pervertis par la corruption et la nullité.

    Zaatar
    1 juillet 2019 - 10 h 30 min

    A lire l’article (j’ai souffert) on peine à croire qu’on va éradiquer la médiocrité. Encore que si c’était relié à du purement scientifique j’aurais compris. Car toute théorie peu être jugée à posteriori en fonction de la pratique ou de l’observation. Et donc, on pourra toujours lui coller un terme recevable du genre elle est plausible, probable ou peu probable, certaine ou quasi certaine. Mais ici on a le sujet non de dieu. On sait de quoi il s’agit. Il s’agit de notre société, et on sait de quoi elle est faite et surtout comment elle fonctionne. On a quasi un siècle d’informations. Et on trouve le moyen « d’écrire une théorie » sur le « négatif » de la société. La médiocrité ne doit pas se chercher très loin.

    Karamazov
    1 juillet 2019 - 9 h 45 min

    Un proverbe de chinou dit: A mwina idoukirène aslène. Koum çalwila qui greffe un frêne pour avoir des figues. Ou qui couve un caillou pour avoir un poussin.

    Bon d’accord , za3ma pour illustrer votre article on a choisi un drone.

    Kiskiprouve ksipa un drone SKD ? Ou un dronadair diguizi ? Combien de pièces composant ce drone sont fabriquées chinou ? Ou que c’est un vrai drone et matchi ma3za , hein ? Ah si, itirou lem3iz chinou !

    Dizouli Monsieur Bouchakour , même si vous portez bien votre nom parce qu’on ne peut pas dire que votre article c’est de la neurochirurgie tellement il est haché.

    Vous êtes comme un médecin qui balance toute sa science pour faire le diagnostic, sans voir le malade sans tenir compte de la maladie.

    Il faut faire ceci il faut faire cela . Vous tenez compte de la société, nom de Dieu, ou non ?

    Vous avez kamim à faire à une société Zzzzzzarabo-muZzzzzzulmane , pas à une société scandinave ya Boundyou !

      Abou Stroff
      1 juillet 2019 - 10 h 43 min

      Komrad karamazov, je te salue!
      apparemment, nos « analystes » croient qu’il suffit d’appliquer des « recettes » produites « ailleurs » pour régler nos problèmes.
      ces analystes, formés en management (c’est à dire une version dégénérée de l’économie néoclassique) croient que leurs modèles (de la pure idéologie) sont valides quelle que soit la société sur laquelle ils s’appliquent.
      moralité de l’histoire: quand on développe des approches a-historiques pour appréhender une quelconque réalité, on se met nécessairement à pratiquer une forme puéril d’onanisme qui n’aboutit qu’à des frustrations de plus en plus intenses

    Abou Stroff
    1 juillet 2019 - 9 h 41 min

    « Le passage de l’hégémonie de la médiocrité à l’hégémonie des compétences » titre M. B..
    un commentaire et un seul:
    j’espère que gaïd salah lira cette brillantissime contribution et prendra les mesures nécessaires pour réaliser tous les voeux (pieux?) de l’auteur.

      Karamazov
      1 juillet 2019 - 9 h 53 min

      Bojor Tovarich,

      Moua j’aurais dis l’inverse après avoir lu cet article.

      Cela me rappelle l’histoire de ce patron espagnol d’une usine de chorizo . Pour vous zôtres, le chorizo c’est des saucisses faites avec de la viande de barikou. Je sais vous n’êtes pas cannibaux.

      Ce père montre la nouvelle chaine de production et dit à son fils : Tu vois cette machine ? On fait entrer un âne entier par là et au bout il en sort une saucisse.

      Le fis tout émoustillé dit à son papa :

      Papa, papa! est-ce qu’il existerait une machine qui fait l’inverse?

      Le père regarde son fils ,et, complétement désespéré, lui dit : oui ça existe! ta mère par exemple !

        MELLO
        1 juillet 2019 - 20 h 22 min

        Salut Karama,
        Tout le respect a la fratrie . Heureusement ,ce n’est qu’une blague brillantissime.
        La médiocrité ? Normal , mon cher watson dans un pays de blagues. Allons y , poussons le bouchon:
        Une jeune dame et son fils prennent un fourgon . Comme ils étaient seuls avec le chauffeur , celui ci pose la question a l’enfant : es tu bon élève a l’école ?
        La jeune maman repondit : S’il est bien et fort a l’école , il sera médecin ou ingénieur , mais s’il est bête et mauvais … on lui achètera un fourgon.
        Le chauffeur , pas bête du tout , repondit : même s’il devient ingenieur , preparez lui un fourgon. Comme quoi, ….
        Le train de la médiocrité est bien lancé.

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