Déconstruire l’Etat patrimonial qui a fait émerger une république de copains

Manif patriotisme
Lors d'une marche citoyenne hebdomadaire à Alger-Centre. PPAgency

Par L’hadi Le patriotisme républicain de la majorité de nos concitoyens se fonde sur l’intérêt général et l’intérêt national qui priment sur tout autre intérêt ; ce patriotisme qui s’identifie à l’autorité souveraine que la Constitution nous octroie et dont nous sommes toujours prompts et attentifs à affirmer sa prééminence nous interpelle afin de ne pas reculer face à tous les «ismes» qui soufflent sur la braise pour éparpiller les cendres de la division.

La détermination de la majorité du peuple algérien est de déconstruire l’Etat patrimonial qui a permis l’émergence d’une République de copains et de coquins mais, aussi, de préserver la cohésion nationale, la souveraineté du pays, son indépendance, sa place dans l’histoire et son rayonnement dans le monde.

Le devoir de la majorité silencieuse est aussi de veiller à ce que l’élection présidentielle soit démocratique, libre et transparente. A cet égard, il importe qu’une commission indépendante d’organisation de l’élection à la magistrature suprême voie le jour sans plus tarder.

La situation politique, économique et sociale du pays est catastrophique. La majorité silencieuse, dont la raison est bien plus ancienne que celle de Descartes, est bien consciente de ces maux inhérents à la mal gouvernance.

L’article 102 étant appliqué à juste raison, les bons citoyens algériens veulent, comme le stipulent les articles 7 et 8 de la Loi fondamentale de la République, faire leur devoir de citoyens pour élire la personne capable de donner force à une gouvernance qui incarne l’Algérie dans toute sa diversité et rassemble le peuple algérien dans son entier ; une gouvernance démocratique porteuse d’un espoir et d’une volonté de changement ; une gouvernance qui assure la permanence des valeurs, des principes et des traditions qui ont forgé l’identité de notre peuple et restent les meilleurs garants de son unité.

J’ai l’intime conviction que toute posture républicaine apaiserait les tensions, les haines, les divisions et, de facto, offrirait au pays une chance durable d’équilibre et de stabilité dont l’Algérie semble au jour d’aujourd’hui orpheline.

L. H.

Comment (14)

    Un Lecteur Lambda
    13 août 2019 - 17 h 32 min

    Posture républicaine ? Laquelle ? Celle du chef d’état major, que vous semblez défendre dans la plupart de vos posts en mettant en avant la protection et la sauvegarde d’une republique mythique qui n’aura existé que dans des esprits qui continuent à glorifier une Algerie boumedieniste, bouteflikienne, militariste, clanique et mafieuse ? Une posture qui s’arc-boute et persiste dans un refus quasi suicidaire lorsqu’il s’agit de répondre aux attentes de tout un peuple avec le risque de voir aller à une dérive dangereuse toute une nation ? Une posture qui n’a rien de républicain et qui, a l’évidence, semblent plutôt procéder d’intentions occultes. De plus en plus d’algeriens commencent à s’inquiéter sérieusement quant à l’entêtement maladif de GS et notamment des raisons de cet entêtement.
    Vous trouvez que  » l’article 102 est appliqué à juste raison « , article d’une constitution qui n’a jamais réellement été appliquée, nous naviguons dans un no man’s land total depuis des décennies et vous nous bassiner encore avec votre article 102.
    Il s’agit maintenant et plus que jamais de débarrasser le pays de façon définitive de ce qui reste de l’appareil de Bouteflika. La deuxième étape sera d’organiser des élections présidentielles libres et enfin l’élection d’une constituante. Le gouvernement de transition gérera les affaires jusqu’aux élections législatives.
    Ce n’est qu’alors que l’on pourra à raison parler d’une Algérie républicaine.

    Anonyme
    12 août 2019 - 22 h 59 min

    Vous dites « L’article 102 étant appliqué à juste raison » et pas un mot ni sur les articles 7 et 8, ni du départ des figures du régime de Bouteflika et vous parlez « d’organisation de l’élection à la magistrature suprême voit le jour sans plus tarder »?
    A quoi peuvent servir ces élections si c’est pour perpétuer le pouvoir actuel? Le peuple veut un changement de régime et l’instauration d’une démocratie. Si le régime avait accepté les demandes du Hirak, les présidentielles auraient déjà été organisées le 4 juillet passé.
    C’est l’obstination du pouvoir actuel qui mène à l’impasse et ce n’est pas non plus le panel (choisi par le régime) qui va changer les choses. Il ne peut y avoir de début de solution qu’après le départ du gouvernement Bedoui! L’avenir vous le confirmera!

      Anonyme
      13 août 2019 - 6 h 06 min

      l article 102 n a ete execute qu a moitie,c est a dire la demission de Bouteflika et l installation du president de l assemblee Abdelkrim Bensalah dans les fonction de president de la transition.. (mais le reste de l article 102 n a pas ete applique ) et qui stipule que Abdelkrim Bensalah assume les charges de chef de l Etat pour une duree maximale de 90 jours au cours de laquelle des elections presidentielles sont organisees. »
      donc dans les 90 jours a partir de la demission de bouteflika le 02 Avril 2019..c est a dire jusqu au 3 juillet 2019 les elections presidentielles auraient du avoir lieu..aujourdhui on est le 13 Aout et rien ne s est passe…voila comment cette bande sous la conduite du couple Gaied Salah et Abdelkrim Bensalah manipule la scene politique en Algerie et veulent imposer au peuple Algerien un systeme corrompu que le peuple rejette avec force.L urgence :se defaire de ces malfrats de l Arabie et leurs satellites en Algerie et exiger d urgence la formation de la haute instance independante des elections et convoquer le peuple aux prochaines elections presidentielles en fixant definitivement la date…..Tout est entre les mains de ce president provisoire de transition Abdelkader Bensalah qui doit absolument se liberer des pressions nefastes du traitre Gaied Salah..je pese bien mes mots car le comportement de Gaied Salah lui est dicte par les Emirats arabes unis..qui le tiennent en laisse car ils ont certainement des cartes pour le faire chanter….Une fois le nouveau president elu ..sa premiere decision est de nommer un ministre civil de la defense et de dissoudre l assemblee du peuple et de convoquer le peuple a elire un nouveau parlement..une fois le nouveau parlement installe ..il doit proceder a des reformes profondes du systeme politique et surtout a reformer la loi electorale et la cours constitutionnelle pour mieux assoir la souverainete du peuple et le pouvoir exclusif du peuple et des institutions Algeriennes….c est l unique et la seule voie qui nous arrachera des griffes de ces traitres et malfrats…Que Gaied Salah et sa marionnette Abdelkader Bensalah ne nous font plus perdre du temps car le peuple Algerien ne lachera pas a atteindre ses buts dans la realisation d une veritable democratie Algerienne et l instauration de la 2 eme republique civile et democratique… QASSAMEN…Tahya Al Jazaier Horra ila al Abed.

    Le Duc des Montagnes
    12 août 2019 - 19 h 54 min

    L’Algérie des Clans et pourtant on a sacrifié plus du quart de notre population, pour un avenir meilleur;un respect des citoyens,une égalité pour toute la population;aussi libre et démocratique,s’est produit le contraire nous sommes revenus a l’age des pierres et dans une jungle de barbare;ou le plus puissant a toujours raison,ou le plus fort dévore le plus faible;dans l’impunité;cent trente deux ans de guerre et de souffrance pour un résultat pire

    Brahms
    12 août 2019 - 18 h 02 min

    + de 400 milliards de dollars de préjudice durant les 20 ans de règne de Bouteflika, voilà la réalité. Il n’y a rien dans le pays, tout est pourri à tous les niveaux, l’eau n’arrivant même pas au robinet, il y a des coupures sans arrêt. Il fallait construire des villes nouvelles au lieu de planquer l’argent à l’étranger. Maintenant, ils font semblant de se réveiller en faisant mine de ne rien comprendre.

    Anonyme
    12 août 2019 - 14 h 41 min

    Une république de copain ou une république Marocaine la est la question !!!

      AZOUL-LAND
      13 août 2019 - 15 h 11 min

      Vu tout les Marocains dans des postes stratégique en Algérie, je dirai effectivement « Marocain », mais quel pays nous les ont infiltrés chez nous, mystère ! ?

    Batata44dz
    12 août 2019 - 14 h 04 min

    Une republique Algerie Algerienne ni badissia islamo sioniste du khorti ,geler les parti polituque et ministere des faux moudjahidine avec la ramification des organisations enfants familles revoljtionnaire ,geler toutes les pensions et opportunites destinees aux larbins ….geler toutes les candidatures des bourriquots elus en qualite d’executifs a tous les niveaux de la hierrarchie fe l’etat …..olace au savoir avec prise de decision collegiale par une gestion horizontale …. dekhloo bouteflika lelhabss bech nethenna.

    Anonyme
    12 août 2019 - 13 h 59 min

    Article pertinent et sage. Attentions aux trolls!

    Amin99
    12 août 2019 - 13 h 51 min

    L’Algérie traverse en ce moment une triple crise politique, économique et sociale des plus sévère. Ces crises sont interdépendantes et étroitement corrélées.
    La crise économique qui a déjà pointé son nez est entrain de laisser sur le carreau des milliers de travailleurs (autant de familles) dans de nombreux secteurs d’activités, principalement le bâtiment (BTPH).
    Cette crise va en s’aggravant dont l’onde de choc (chômage de masse et hyperinflation) est entrain de s’abattre progressivement sur la population avant même l’épuisement total des reserves de change, elle débouchera inéluctablement sur une crise sociale aigüe avec de nombreuses séquelles.
    C’est le scénario (le pire) des années 90 qui se répète avec son lot de mesures radicales et le recours prochain à l’endettement exterieur auprès des institutions internationales dont le FMI et Banque Mondiale.
    Aujourd’hui, nos marches de manoeuvres sont devenus tellement réduites que résoudre les problèmes économiques relèvera du miracle.
    Le temps, les compétences et les moyens financiers nous font terriblement défaut.
    Déconstruire l’Etat patrimonial qui a permis l’émergence d’une République de copains, de clientélisme est devenu en effet une priorité absolue.
    L’Algérie ne peut plus se permettre de rester en l’état, càd s’appuyant sur de vieux concepts dépassés et une absence de vision à long terme.
    Le changement en profondeur est inévitable, il faut tourner la page et préparer l’avenir sur des bases solides: un état de droit, une justice indépendante, des partis politiques représentatifs, des compétences, des choix et des decisions qui permettront à l’Algerie de prendre son envol pour un avenir meilleur.

    A bon entendeur

    Djamel
    12 août 2019 - 10 h 44 min

    l’état Algérien et une copie de l’état communiste français il prend trop de poids dans l’économie il faut que le futur de la nation algérienne soit avec un état qui ne s’occupe pas d’entreprise qui doive être priver une économie libre avec des taxe légère il faut prendre exemple sur hong kong par exemple il faut que le citoyen qui veut crée une entreprise et accès a des prêt sans intérêt et zéro taxe pendant les 3er année mais tout d’abord il faut une reforme du dinar algérien qui et manipuler il a trop était dévaluer il faut le réévalue avec un taux variable et une réserve d’or conséquente stocker en Algérie , proposer des idée un peu j’en voit jamais ici ??

    MELLO
    12 août 2019 - 9 h 20 min

    Aller a l’élection présidentielle , qui ne le veut pas ? Mais pas dans ces conditions ficelées et fixées par les serviteurs du pouvoir qui a mené le pays au bord de la déflagration . Non , Monsieur El Hadi, une simple commission de surveillance des élections ne pourra jamais , avec ses moyens limités , prétendre a organiser des elections « propres et honnêtes ». En organisant des élections présidentielles , dans les contions actuelles , le pouvoir prend le risque de se retrouver , carrément , au delà du champ politique normalisé avec un taux de Non Participation énorme , qui débouchera sur un president élu par une minorité.
    De plus , avec une constitution aussi centralisatrice des pouvoirs du président , nous prenons le risque de déboucher sur un président qui exploiterai ses pouvoirs afin d’assoir une nouvelle dictature.
    Quelqu’un d’éminent avait , dans une de ses déclarations , résumé clairement la situation : «  ces luttes que nous avons mené dans la diversité , sont peut être au milieu du gue’ , sont peut être en danger , mais les choses ne pourront plus être comme avant…Nous nous sommes reconnus , et nous avons réaffirmé que nous sommes des Algériens attachés a l’égalitarisme qui nous vient de l’antiquité . Nous sommes attachés a une démocratie qui n’a pas pris l’avion ».
    Alors la démocratie , elle est a construire en Algérie et pas ailleurs.

    2ème république
    12 août 2019 - 7 h 57 min

    Si l’avenir du pays dépendait que d’une simple commission électorale et d’une élection présidentielle cela fait longtemps qu’on l’aurait demandé. Dans beaucoup de pays des opposants contestent les résultats d’élections émis 48 ou 72h après la fermeture des bureaux de vote après avoir été bidouillés par le ministère de l’intérieur. Même la présence d’observateurs internationaux n’est pas une garantie. La preuve, même l’Algérie l’a déjà fait et ces observateurs se sont contentés d’émettre quelques réserves. On ne veut pas seulement d’un président honnête, on veut aussi un président ayant les mains libres pour redresser le pays. Vous n’avez qu’à voir le président Bensalah. Il n’a aucun pouvoir et se fait humilier quand il a voulu s’occuper du dialogue alors qu’il est du même camp que GS. Qu’est ce que ça sera avec un opposant!!! L’idée d’une transition n’est pas sortie de nulle part. C’est justement c’est pour procéder aux changement de toutes les structures de l’état pour être vraiment sûr que les décisions prises seront vraiment appliquées sur le terrain

    ABOU NOUASS
    12 août 2019 - 7 h 30 min

    Oui Mr L’Hadi, mais cette posture républicaine doit venir de ceux qui tiennent le pouvoir actuellement et qui ne veulent pas lâcher de peur de perdre les avantages de la manne pétrolière ou de se retrouver dans les géoles d’El-Harrach.

    Nous, dans la rue nous réclamons l’application des articles 7 et 8 à tue-tête et vous le savez très bien ,
    tandis que sir le Gaïd et sa cour font la sourde oreille et délègue un panier de crabes aveugles pour un dialogue de sourds, ce que nous rejetons et refusons à chaque tentative de leur part.

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