Dissidence décisive

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Le bras de fer entre le pouvoir et les magistrats est décisif pour la suite de la contestation populaire. PPAgency

Par Mohamed K. – Il devient de plus en plus clair que le bras de fer actuel entre les magistrats et le pouvoir en place sera décisif pour l’issue du Mouvement de contestation dans sa globalité.

Leur dissidence, qui paraissait au départ quelque peu suspecte aux yeux de beaucoup de citoyens, au vu de leur «passif» dans la corporation et de leur réputation largement ternie par des pratiques déshonorantes, est aujourd’hui au cœur même de cet élan révolutionnaire pour le changement. Il faut bien dire que c’est l’un des plus grands acquis du Hirak depuis son déclenchement.

Aujourd’hui, leur engagement – pour le respect de l’indépendance de la justice, qui est synonyme de changement du système – est allé trop loin pour qu’ils puissent faire marche-arrière. En d’autres termes, ils sont condamnés à poursuivre leur action «jusqu’au bout» et, surtout, à résister aux pressions terribles qui sont exercées sur eux pour les faire fléchir. C’est pourquoi d’autres corps de l’Etat doivent se solidariser avec eux et s’impliquer activement dans la dissidence citoyenne jusqu’à l’avènement d’un régime civil et démocratique, tel que revendiqué et chanté par le peuple dans ses manifestations.

La campagne électorale qui s’ouvre officiellement dans quelques jours peut être l’occasion idoine pour tous ceux qui aspirent au départ du régime actuel d’accentuer le forcing, pacifiquement bien sûr, et de fédérer les énergies qui se trouvent partout, y compris là où on ne pouvait en soupçonner l’existence.

M. K.

Comment (9)

    Alou Bigam
    6 novembre 2019 - 17 h 22 min

    Hilarant ! Alors que tout un chacun sait que la cupidité est plus répandue dans cette corporation que chez les maquignons les mécaniciens et les plombiers et qu’elle compte en son sein les plus serviles et les plus zélés des fonctionnaires quand il s’agit de réprimer toute rébellion contre ce Pouvoir, on nous les présente ici comme ses parias ou ses victimes. J’hallucine !

    Delà à parler de bras de fer il faut une prouesse ou une intelligence particulière pour franchir la distorsion qui sépare l’entendement commun du regard averti de notre contributeur.

    Nous autres, avec nos cervelles d’abrutis qui croyons qu’on ne s’improvise pas une vertu spontanément étions pour le moins méfiants quand certains comme moua étaient carrément incrédules quant à la sincérité du rapprochement du Hirak de ces juges .

    C’est tout de même en leur sein qu’on compte plus de nervis quand il s’agit d’embastiller des innocents ou des partisans du Hirak , ou seulement ceux qui lui ont apporté leur soutien comme Bourega.

    Si ,ici, on me parlait de mauvaise conscience incontrôlée qui soudainement a saisi ces juges à leur insu j’aurais compati. Mais là c’est carrément un éloge à ces magistrats que je lis.

    Et plus que ça , on gomme totalement toutes ces années de servitude zélée pour leur rendre un hommage et les porter au pinacle sans purgatoire ni catharsis ni même repentance comme si tous ces juges étaient des perdreaux de l’année et des enfants de chœur et pas les serviteurs les plus obéissants de l’appareil répressif.

    Je sais que toute chose bien lavée peut resservir, mais là vous ne les aviez même pas passés à la machine ou roqyé nagh khalsoum au teymoum a Sidi, avant de vous ruiner en encens.

    Qu’aviez-vous à dire maintenant qu’ils s’empressent de rejoindre leurs postes pour se rattraper et pour redoubler de férocité contre tous ceux qui oseront un contre-chant ?

      Zaatar
      6 novembre 2019 - 18 h 34 min

      Salut,

      Eh bien dansez maintenant….n’est ce pas?

    lhadi
    6 novembre 2019 - 13 h 29 min

    « Le but de la philosophie, dit Wittgenstein, est la classification logique de la pensée » (Tractus logico-philosophicus, 4.112.) La philosophie est une délimitation des pensées qui ont un sens de celles qui au contraire sont troubles et floues.Or « tout ce qui peut être en somme pensée peut être clairement pensé. Tout ce qui se laisse exprimer se laisse clairement exprimer » (ibid., 4. 116). La délimitation des pensée passe donc par une délimitation du décible et de l’indicible. Les pensées qui ont un sens sont celles qui peuvent être clairement exprimées. La philosophie est donc critique et élucidation de l’usage correct du langage.

    Or le seul légitime du langage est d’exprimer les faits du monde, et cela dans une syntaxe qui sera dépourvue de toute ambiguité et de toute imprécision, dans une syntaxe logique. « Le monde, dit Wittgenstein, est déterminée par les faits, ces faits étant la totalité des faits. »

    Le langage a pour but de décrire logiquement les faits du monde, c’est-à-dire de les représenter par des images, par un tableau. « Nous nus visons des tableaux des faits. » (Ibid.,2.1.) « Le tableau représente le fait dans l’espace (…). « (Ibid., 2.12) le langage est une reproduction de la réalité.

    Le sens de l’image, du tableau, vient de ce qu’il représente et sa vérité ou sa fausseté viennent de son accord ou de son désaccord avec la réalité. Ainsi la reconnaissance de la vérité ou de la fausseté d’une proposition exprimant un fait ne va pas sans une vérification empirique : « Pour reconnaitre si le tableau est vrai ou faux, nous devons le comparer à la réalité. « Ibid., 2.223.) Ce à quoi doit toujours se référer le langage est la réalité empirique.

    La manière dont le langage exprime les faits correspondance : aux constituants des faits correspondent dans le tableau les éléments du tableau. Aussi est-il nécessaire qu’à chaque chose simple corresponde un nom simple, et jamais le même nom pour deux choses simples différentes. Est affirmée ainsi l’exigence d’un langage univoque, contre l’imprécision et l’ambiguité du langage ordinaire, source de confusions et de faux problèmes. Un langage univoque et une syntaxe qui obéit aux règles de la logique peuvent seuls exprimer correctement les faits du monde, la pensée n’étant autre que le tableau logique des faits.

    Pour que le langage puisse représenter la réalité de cette manière, pour qu’une phrase puisse reproduire un fait à la façon d’un tableau, il faut qu’il y ait quelque chose de commun entre la phrase et ce qu’elle représente. « Il faut que dans le tableau et dans ce qui est représenté il y ait quelque chose d’identique, pour que l’un puisse être un tableau de l’autre au sens précis du terme. » (Ibid., 2.261;) Or ce qu’il y a de commun entre le tableau et le fait, la phrase est la réalité, c’est sa structure, ce que Wittgenstein appelle la forme de la représentation : « Le fait que les éléments du tableau ont des rapports détermines les uns avec les autres tient à ce que les choses se comportent de la même manière les unes vis-à-vis des autres. Cette connexion des éléments du tableau, nous le nommerons sa structure, et la possibilité de sa structure, la forme de la représentation. » (Ibid., 2.15).

    La forme logique du langage est donc identique à la structure des faits.

    Fraternellement lhadi
    ([email protected])

      Anonyme
      7 novembre 2019 - 23 h 30 min

      “Doivent s’exprimer dans une syntaxe depourvue de toute ambiguite”. Tu dois t’inspirer de tes propres paroles ya si lahdi. Ta syntaxe est extremement ambigue.

    Anonyme
    5 novembre 2019 - 22 h 06 min

    Ils se sont couchés de nouveau pour un bout de cachir pourri.

    Zaatar
    5 novembre 2019 - 17 h 09 min

    Il y en a qui tetent encore leurs pouces. Les magistrats font grève uniquement à cause de leurs intérêts. Pourquoi ne se sont ils pas révoltés avec le début du hirak? Pourquoi avoir attendu 9 mois et que zeghmati leurs signifie une ventilation qui ne convient pas à tous ces magistrats et qui pourtant est dans leurs clauses de contrat de travail, pour se rebeller? Chacun de ces juges a déjà participé de près ou de loin à des condamnations décidées par le pouvoir de Gaid Salah. Maintenant que ces nouvelles affectations décidées par Zeghmati et qui va affecter leurs revenus illicites, car comme tout le monde le sait ces magistrats fonctionne au téléphone et à l’argent, ils décident de faire grève et de rejoindre le hirak. Il y a une rumeur d’ailleurs qui circule qui dit qu’ils ont suspendus leurs greve, et qu’ils ont trouvé un terrain d’entente avec le pouvoir. Voilà notre justice et nos magistrats.

    Zenaty
    5 novembre 2019 - 13 h 32 min

    RENDEZ NOUS LES CLÉS DE NOTRE LIBERTÉ.. VOUS CHERCHER QUOI…. UNE HUMILIATION POUR NOTRE PEUPLE… LES VRAIS RÉVOLUTIONNAIRES SONT ENCORE CEUX QUI SONT CONDUITS DANS LES CELLULES DES PRISONS… Pour Une Deuxième République Citoyennes et des Citoyens Responsables Nous Sommes des Patriotes depuis la nuit des Temps…… VIVE L ALGERIE AVANT TOUT Du Nord au Sud et de l Est à l’Ouest une NATION Unis…. Le peuple aura une troisième bataille à mener pour faire triompher définitivement la Révolution, celle de l’édification d’un Etat ou tout Algérien et toute Algérienne puissent y vivre librement, pour accomplir leurs désirs et leurs rêves

    Anonyme
    5 novembre 2019 - 11 h 49 min

    Le pouvoir multiplie les erreurs qui le mèneront à sa chute. Après avoir mis le peuple à dos, c’est aux autres corps constitués de se montrer solidaires.
    Vivement un état de droit et la séparation des pouvoirs. L’exécutif ne doit pas primer sur le législatif ni sur le judiciaire, nul n’est au-dessus de la loi, celle-ci s’applique de la même manière pour tous.

    Anonyme
    5 novembre 2019 - 7 h 56 min

    2 questions méritent d’être posées: Qu’auraient fait les magistrats si Zeghmati avait annulé ses nouvelles mutations??? Et que feront ces magistrats si leur demande de démission de Zeghmati est acceptée?? Si on a pas la réponse on saura pas si leur mouvement signifie quelque chose…

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