Atteintes à la liberté d’expression sur les médias sociaux : l’Algérie inclassable

liberté Freedom House
Les voix de la liberté sont étouffées par la nouvelle dictature. D. R.

Par Nabil D. – Dans son dernier rapport intitulé «Liberté sur le net 2019 : la crise des médias sociaux», l’ONG américaine Freedom House n’a même pas jugé «utile» d’intégrer l’Algérie dans son classement tellement les atteintes aux libertés ont atteint des proportions jamais égalées ces derniers mois.

Dans son analyse de la situation de la liberté d’expression dans le monde, Freedom House a brossé un tableau noir qui, même s’il ne cite pas l’Algérie, s’adapte de façon précise à la dégradation actuelle des droits de l’Homme dans le pays depuis que les résidus du système Bouteflika ont accaparé le pouvoir par la force.

«La liberté d’Internet est de plus en plus menacée par les outils et la tactique de l’autoritarisme numérique qui se sont rapidement répandus dans le monde entier. Les régimes répressifs, les élus aux ambitions autoritaires et les partisans peu scrupuleux ont exploité les espaces non réglementés des plateformes de médias sociaux pour les transformer en instruments de distorsion politique et de contrôle de la société», note le rapport de Freedom House. «Bien que les médias sociaux aient parfois servi de terrain de jeu égal à la discussion civique, ils basculent maintenant dangereusement vers l’illibéralisme, exposant les citoyens à une répression sans précédent de leurs libertés fondamentales», note encore le rapport.

«En outre, une variété surprenante de gouvernements déploient des outils avancés pour identifier et surveiller les utilisateurs à une échelle immense. En conséquence de ces tendances, la liberté mondiale de l’Internet a diminué pour la neuvième année consécutive en 2019», souligne Freedom House. Une vérité amère vécue par les internautes, les journalistes et les lanceurs d’alerte algériens, qui voient leur champ d’expression se réduire de jour en jour depuis que le régime actuel a mis en place une machine de propagande et, parallèlement, de censure et de sabotage de tous les sites qui gênent ses visées dictatoriales.

L’ONG américaine explique que si ces outils font peur aux régimes autoritaires, c’est parce qu’ils «permettent aux citoyens, aux groupes civiques et aux journalistes d’atteindre un vaste auditoire à peu de frais, voire aucun», en précisant que «les dirigeants politiques ont employé des individus pour façonner subrepticement les opinions en ligne». Il s’agit des fameux moucherons (dhoubab) qui infestent les réseaux sociaux en Algérie.

«Les recherches de Freedom House indiquent que les gouvernements répressifs se dotent d’outils de surveillance des médias sociaux faisant appel à l’intelligence artificielle pour identifier les menaces perçues et faire taire les expressions indésirables», ajoute l’ONG qui relève qu’«il en résulte une forte augmentation mondiale des atteintes aux libertés civiles et un espace en ligne réduit pour le militantisme civique» et observe qu’un «nombre record» d’arrestations a été enregistré parmi les utilisateurs d’Internet pour leur discours politique.

Ce cas s’applique on ne peut mieux à l’Algérie, exclue du classement de Freedom House pour des raisons qu’on ignore.

N. D.

Comment (7)

    Mot de la FIN
    13 novembre 2019 - 15 h 03 min

    GRÈVE GÉNÉRALE DE LA SONATRACH EST LA SEULE SOLUTION. NON AU VENDREDI, OUI À LA GRÈVE hata yetnahaw Gaa.

    Anonyme
    13 novembre 2019 - 14 h 00 min

    Quelle image !!!

    Momo
    13 novembre 2019 - 13 h 12 min

    Les moucherons? en voici la liste pour que vous puissiez les reconnaitre:
    L’hadi ( il y en a au moins 2 si l’on se référe au style: L’un très mauvais et l’autre rébarbatif’
    Anonyme (il y en a des dizaines qui signent des posts sous le même pseudo)
    Azul
    Kahina/Dihya/Tinhinane (même personne).
    Élephant man.
    Karamazov n’est pas un moucheron. C’est un provocateur.

    57
    13 novembre 2019 - 9 h 01 min

    Algériens algériennes acceptez vous que vos enfants vos proches continuent a vivre comme vous avez vécus vous même sous la dictature la corruption hogra avec les traîtres les vendus les résidus de harkis un seul mot d ordre non a la dictature oui a la démocratie oui a la deuxième république et effacer tout du système et ses résidus
    ,,,,il y a encore des jeunes qui se jettent a la mer pour échapper des mains de ces pourris alors que leurs progénitures se pavanent en Porch dans les rues des capitales occidental

    mokrane
    13 novembre 2019 - 9 h 00 min

    AP. Salam Azoul. Si des débats télévisés sont prévus entre les candidats mascarades, il faut faire en sorte que l’ audimat soit au plus bas car si l’ audimat est élevé la 3issaba de gaid pensera que les Algériens s’ intéressent à cette élection et ça les motiveras davantage à tenir ces élections d’ escroc. Je ne sais pas vraiment comment il faudra s’ y prendre pour que l’ audimat soit très bas voir risible mais je tenais à vous le dire.

    ABOU NOUASS
    13 novembre 2019 - 8 h 35 min

    Ce constat n’est pas étonnant du fait de l’ambition folle de ce gros cra… G.S !
    Et c’est avec l’argent du peuple dont il se sert à volonté qu’il rémunère son intelligentsia qui infeste les réseaux sociaux, la rue , et même à l’étranger pour repérer les meneurs anti-pouvoir.

    Peine perdue pour lui, car le bout du tunnel est très proche et la cloche va sonner la fin du régime de G.S

    Le Duc
    13 novembre 2019 - 8 h 19 min

    Nous avons sacrifier nos meilleurs enfants pour espérer un jour s’exprimer librement, s’est produit le contraire, un colon peut caché un autre, la copie est plus dévastatrice que l’originale, qu’attendez vous des dirigeants où y’a pas si longtemps la journée collaboraient avec les combattants et la nuit avec l’occupant

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