La moudjahida Louisa Ighil Ahriz : «La puissante bande n’a pas été arrêtée»
Par Mohamed K. – La moudjahida Louisa Ighil Ahriz a appelé les citoyens à poursuivre leur mobilisation et à rejeter l’élection présidentielle du 12 décembre prochain. «On nous oblige à aller aux élections, mais notre position est claire : nous ne voulons pas d’un Bouteflika bis, parce que ces candidats sont des personnes qui ont déjà participé au système, alors que les jeunes refusent ce système en entier», a-t-elle affirmé au micro de Berbère TV, lors de la marche de ce vendredi.
«D’accord, il y a eu des arrestations, mais il me semble que la puissante bande n’est pas encore arrêtée, et elle est aux aguets», a ajouté Mme Ighil Ahriz, allusion aux tenants actuels du pouvoir illégitime, tout en rendant un vibrant hommage «à ce grand peuple mature, pacifique, politisé, déterminé et qui a tenu le coup depuis quarante et un vendredis». «Maintenant, nous demandons plus que cela, [à savoir] la libération de tous les détenus et la liberté d’expression totale parce que nous voyons que les chaînes publiques ne parlent pas du tout de nos marches, nous demandons également la liberté totale de la justice qui ne devra pas rendre ses verdicts sur un coup de téléphone et nous demandons, enfin, un Etat de droit», a encore dit l’icône de la Révolution qui a appelé le peuple à «continuer à manifester et continuer à tenir bon jusqu’à la victoire».
Pour rappel, Mme Louisa Ighil Ahriz a démissionné du Conseil de la nation en octobre 2018 pour protester contre le cinquième mandat de Bouteflika et dénoncer le «climat délétère» qui règne dans cette institution. Désignée en février 2016 au tiers présidentiel du Sénat, la moudjahida, aujourd’hui âgée de 83 ans, avait estimé qu’elle œuvrait à préserver sa dignité et ses principes qui l’ont «toujours guidée» dans ses actes depuis la Guerre de libération nationale.
M. K.
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