Zoubida Assoul : «Rien n’arrêtera ce sursaut populaire pour la construction de l’Etat de droit»
La présidente de l’Union pour le changement et la démocratie (UCP), Zoubida Assoul, estime que rien n’arrêtera le Hirak qui aspire à une nouvelle Algérie moderne et démocratique. «Rien n’arrêtera ce sursaut pour la construction de l’Etat de droit», affirme Zoubida Assoul, selon laquelle «ces élections ne peuvent en aucun cas constituer une solution à la crise politique que nous vivons». «Bien au contraire, ça risque d’aggraver la situation parce que le pouvoir cherche à ce que les Algériens soient en confrontation», prévient cette responsable politique dans une interview parue dans les colonnes d’El-Watan, estimant que «la Révolution du sourire, qui continue dans une mobilisation exceptionnelle, nous donne la chance à nous tous, pouvoir et politiques, de nous remettre en question, d’écouter la voix du peuple».
«C’est une chance inouïe que cette révolution donne à l’Algérie de faire ce saut qualitatif dans la construction de l’Etat de droit, d’un Etat des institutions, de sortir définitivement et irréversiblement du pouvoir personnel, du pouvoir des clans, du pouvoir occulte, de la corruption, de l’arbitraire et d’aller vers la construction d’un Etat de droit. Les Algériens sont disposés et il ne faut pas qu’on rate cette chance», soutient Mme Assoul pour laquelle «il faut retourner à la voie de la raison».
La présidente de l’UCP considère que «la mobilisation va être de plus en plus forte dans les semaines à venir». «Nous appelons aussi à préserver le caractère pacifique et à ne pas répondre aux provocations, d’où qu’elles viennent, et je suis sûre que c’est le peuple qui aura le dernier mot», poursuit-elle. «Tout l’Etat et ses ramifications n’ont pas pu mobiliser quelques milliers de personnes pour, soi-disant, soutenir les élections, c’est quand même un indicateur assez significatif que les Algériens dans leur grande majorité rejettent ce scrutin, et je pense qu’il doit y avoir dans les institutions de l’Etat des gens qui ne peuvent aller vers ces élections rejetées par la majorité du peuple», souligne-t-elle.
M. S.
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