2020 : l’année de la révolte des opprimés

soufre année
La collectivité souffrante humaine doit avoir les faveurs de notre cœur. D. R.

Par Mesloub Khider – Une année extraordinaire vient de s’achever. Elle nous a offert 365 jours de vie supplémentaire emplie furtivement de joie, mais constamment débordante de tourments. Remercions le capital d’être, nous, encore en survie, et lui, en sursis. Par sa grâce, nous nous sommes encore, au cours de cette année écoulée, enrichis d’abondantes misères distribuées généreusement par la majesté le capital.

Que demander à la nouvelle année annonciatrice d’explosions sociales, sinon de nous gratifier d’un lot de douze mois d’existence agrémenté à ras bord de bonheurs simplement humains, embelli par une fraternité partagée avec l’humble et souffrante humanité, gorgé de solidarité accordée à toutes les personnes dans le besoin, assoiffées de justice sociale.

Par-delà notre petite minuscule individualité, la collectivité souffrante humaine doit avoir les faveurs de notre cœur ; la préoccupation primordiale de notre énergie intellectuelle ; l’objectif prioritaire de notre combat politique.

L’amour de notre frère de misère doit affermir notre aspiration à la justice sociale. La misère de notre frère doit nous inciter à lâcher bride à notre révolte, à libérer notre rage pour exiger la fin de toutes les formes d’injustice, instaurer une société débarrassée de toutes les formes d’oppression et d’aliénations.

Aujourd’hui, la misère ne connaît pas de frontières. Elle s’est mondialisée, comme le capital, responsable de ce crime contre l’humanité. D’Alger à Caracas, de Santiago à Paris, aucune ville n’est épargnée par cette vile économie capitaliste.

De manière inattendue, l’année 2019 s’est réveillée de sa longue nuit de sommeil hivernale sociale. Le printemps des prolétaires en lutte pour une vie meilleure s’est enfin levé partout dans le monde : en France, en Algérie, au Chili, en Irak, en Iran, au Liban. Son rayonnement s’est irradié de pays en pays, propageant une lumière d’espoir de libération sociale à tous les prolétaires opprimés. Plus aucun peuple ne tolère vivre sous la férule de la dictature de la finance. Plus aucun peuple n’est disposé à accepter les sacrifices, depuis des décennies consentis au nom de l’intérêt général de la nation. L’intérêt général a toujours revêtu les atours de l’intérêt particulier des classes dirigeantes mondialistes, apatrides, illégitimement identifiées à la nation. Ces classes parasitaires n’incarnent aucunement la nation qu’elles piétinent et bradent à leur guise à la finance internationale.

Comme en 1789 et en 1871 en France, en 1917 en Russie, en 1949 en Chine, en 1954 en Algérie, l’année 2020 va-t-elle concrétiser définitivement les projets d’émancipation humaine de nos pionniers hommes et femmes historiquement exceptionnels de bravoure révolutionnaire ?

De la résolution de chacun à emboîter le pas à nos glorieux martyrs, à nos exemplaires militants, dépend le renversement du rapport de force. Et, par conséquent, la fin des rapports de domination. Le recouvrement de la dignité sociale des peuples algérien, français, vénézuélien, américain, canadien, de toute la communauté humaine.

A la veille de 1789, aucun homme politique n’aurait misé un écu sur la fin définitive de l’ancien régime aristocratique millénaire. A la veille de 1917, aucun militant n’aurait parié un kopeck sur le renversement de la monarchie tsariste. A la veille de 1954, aucun homme politique au monde n’aurait misé un franc sur la fin du colonialisme en Algérie, renversé par la Guerre de libération nationale. Dans les trois exemples, seule l’entrée en lutte du peuple opprimé a permis un changement révolutionnaire du cours de l’histoire.

De manière générale, jamais dans l’histoire une classe régnante a d’elle-même remis les rênes de son pouvoir à la classe révolutionnaire suivante. Il faut cesser les jérémiades. Le pouvoir a fait de nous des pleureuses sociales. A chaque assassinat d’une mesure sociale perpétré par le pouvoir, nous transformons la rue en vaste mouvement processionnel liturgique, accompagnant le corbillard de notre dignité au cimetière social pour l’enterrer de nos propres mains, avec l’aide experte de ces fossoyeurs syndicalistes et politiciens, sous le regard jubilatoire du capital.

Par notre personnalité pusillanime, notre frilosité combative, notre lâcheté politique, nous nous offrons avec notre bénédiction en victimes expiatoires au capital, sacrifiées comme des boucs émissaires, offrant à la finance une nouvelle ère de jouvence obtenue par notre mise à mort sociale prématurée.

Cessons de nous agenouiller devant le monstre gouvernemental pour l’implorer de nous épargner ! Cela me rappelle ce vieux proverbe kabyle : l’arbre s’est plaint de douleur à la hache, laquelle lui a répondu que le manche vient de lui.

Le peuple, personnifié par l’arbre, a toujours octroyé de son plein gré à la classe dominante le manche de la hache, à savoir le pouvoir avec lequel il sévit contre le peuple : pour mettre le peuple en coupes réglées.

Mes meilleurs vœux 2020 !

M. K.

 

Comment (3)

    Elephant Man
    1 janvier 2020 - 16 h 21 min

    Le capitalisme est mortifère.
    Je réitère exceptée la France et ses GJ, tous les autres pays font partie des pays à déstabiliser géopolitiquement économiquement …..
    Quand la françafrique et le néocolonialisme ne seront plus de la partie ça sera pour les GJ et l’Europe moribonde une autre paire de manches …
    Meilleurs voeux pour 2020 !

      Vendredire
      2 janvier 2020 - 14 h 04 min

      Je te l’ai déjà dit et je le répète, tu ne peux pas être crédible en ‘bitchant’ sur cette France et cette Europe qui te nourrissent.
      Si tu es une Fahla, rentre parmi nous et bat toi contre cette France et cette Europe que tu dénigres. Je serai le premier à te faire la révérence.
      Ce n’est pas en vivant du RSA tout en vomissant tout ton fiel sur tes protecteurs que tu vas finir par nous convaincre.
      Ca sera à chaque fois le même commentaire que je te ferai car tu ne vaux pas mieux au niveau des idées.

    Akvaly Dz
    1 janvier 2020 - 10 h 37 min

    Les maquisards de la 25 ou 30 ième heure!
    Tout l’ensemble de leurs discours, de leurs raisonnement sur lequel ce régime s’appuie est surannée. Un régime autoritaire, avec une « légitimité » qu’il brandi d’un ton menaçant, qui n’est d’autre qu’une façade fissuré de partout. A l’ère du village planétaire,où l’information circule a vitesse grand V, le ton martial, ne prend plus, les postures du zaïsme, apparaissent pitoyables, ses ruses sont d’une mesquinerie qui n’a d’égale que sont incompétence. Un régime qui a dépassé le stade de fin de vie, est a atteint le stade ou l’image symbolique un fauteuil roulant de la république qui véhiculant un cadre fantomatique est l’état réel du régime.
    L’Algérie qui renoue avec son histoire plusieurs fois millénaires, ses racines ne sont pas morte, mais revivifier, la sève de la numidie ancestrale coule dans les veines cet Algérie multiple et nouvelle, d’est en ouest, du nord au sud, le peuple fait nation! Les particularités de chaque régions ne sont plus un sujet de division, mais une richesse cumulée, la fierté algérienne est partagé dans l’enthousiasme, d’une foule dense qui se tiens dans la cohésion.
    L’âge de la maturité est atteint par l’Algérie du pays réel, qui coute que coute veux être libre, exercé sa liberté, élire en temps voulue, après qu’elle est redéfini une charte de ses principes, érigé une constitution. A l’aube d’un monde en pleine transformation géopolitique. La révolution algérienne est un exemple positif pour toutes les autres nations de la planète, que ça soit ses monarchies de pacotilles d’un moyen orient vassalisé, ou d’une Amérique latines soumis d’un dicta impérialiste de l’Amérique du nord ou pour tout les peuples du vieux monde (Europe et Amérique du nord compris) écrasé par le monde de la finance, soumis à une vie a crédits. Une révolution qui est un modèle pour tout les peuples opprimés, en premier lieu pour le peuple Français, avec ce peuple des gilets jaunes, oppressé par une démocratie représentative, coupé du peuple, qui si elle tire sa légitimité de la révolution, aujourd’hui plus que jamais apparait au grand jours, comme une élite aux services et aux ordres d’une oligarchie.
    Si encore la junte, qu’est ce commandent militaire, arrive a faire fonctionné l’état, elle demande l’allégeance du peuple, ont plaçant en première ordre, la loyauté a l’armé avant même a celle qu’on doit en tout premier lieu a la patrie. C’est l’armé qui doit être au service de la patrie et non le peuple qui se doit d’être loyale.
    Et si le peuple est descendu dans les artères des villes de tout le pays, pour leurs dire stop, dégagez tous, c’est là la première marche pacifique d’un peuple dans la désobéissance civile, il reste a d’autres composante du peuple, qui sont les ouvriers même de cet état, qui sont le populaire dans cet appareil d’état, car le reste c’est état est isolé et ne fait pas partie de cet Algérie, mais fait partie de celle du club des pins!

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