Hirak cherche élite

mouv Hirak
Qui et comment dirigera le Mouvement populaire ? PPAgency

Par Pr Mohamed Bouchakour – L’organisation du Hirak fait débat. Deux avis se font face dans ses rangs. Le premier défend l’idée qu’il ne faut lui donner aucune organisation au risque de voir émerger une «aristocratie hirakienne» que le pouvoir n’aura aucune difficulté à récupérer, comme l’a montré l’expérience des «âarouch». Et si ces délégués sont tant soit peu irréductibles, maintes expériences antérieures ont montré que le pouvoir trouvera toujours un moyen de les mater.

L’autre camp considère que le Hirak doit, au contraire, se structurer afin de garantir sa consolidation, sa longévité et son efficacité dans une lutte qui risque de s’avérer longue et dure. A défaut, il s’expose à toutes les manipulations possibles qui peuvent provenir du pouvoir et/ou d’ailleurs, ou tout simplement il risque de s’essouffler et de s’éteindre.

Les deux positions se défendent et le fait qu’elles se neutralisent prouve bien qu’elles sont enfermées dans un débat stérile ou, du moins, dans un débat dont les termes sont mal posés.

A vrai dire, un troisième avis a cours qu’il faut mentionner ici. Il transparaît surtout dans le discours du pouvoir et de ses relais, et constitue donc une variable de poids qu’il serait imprudent d’ignorer. Il affirme que le Hirak est bel et bien organisé car un Mouvement populaire aussi large, aussi durable, aussi précis, constant et synchronisé dans ses mots d’ordre, aussi discipliné autour de sa ligne unitaire et pacifiste, ne saurait relever de la génération spontanée. Il y aurait donc forcément «une main» qui tire les ficelles à travers des réseaux souterrains, et complote contre la stabilité, voire l’unité du pays. Cette vision sous-tend la notion d’«accompagnement» et d’«encadrement» du Hirak qui veut que tout leader (réel ou supposé) de l’opposition, tout animateur ou activiste issu de la société civile, bref, toute tête qui dépasse, doit être mis hors d’état de nuire et poursuivi pour incitation à la déstabilisation du pays, atteinte à l’unité nationale, et autres griefs de ce genre. Ceci, pour préserver une espèce de Hirak… pépère, compatible avec la stabilité et l’unité bien comprises du pays. Plus clairement, toute élite qui tenterait de faire jonction avec le Hirak, ou qui risquerait d’émerger de ses rangs, doit être neutralisée. Si le Hirak doit se donner une élite, c’est au pouvoir de la lui choisir.

Le cadre du débat étant ainsi posé, la question de l’organisation du Hirak se pose en ces termes : qui osera, et saura, assumer les rôles que le Hirak attend de l’élite qui lui fait défaut ? Et ces rôles sont sensibles et complexes : celui de porte-parole d’une plateforme politique à élaborer et qui soit fidèle à sa cause, et celui de pourvoyeur d’une vision stratégique, d’orientations pratiques, d’idées novatrices, de solutions, tout ceci en dehors de toute structuration organique.

Le fait que dans les rangs du Hirak des voix s’élèvent pour clamer que ce dernier ne veut avoir ni de représentants, ni d’organisation, ne doit pas entrer en ligne de compte. Une telle objection est en contradiction avec elle-même. Si personne ne peut s’autoriser à parler au nom du Hirak, ces objecteurs ne parleraient donc que pour eux et probablement aussi au nom du pouvoir dans la mesure où celui-ci a tout intérêt à gérer un mouvement livré à lui-même, tout en semant le doute dans ses rangs sur sa supposée manipulation par des acteurs maléfiques occultes. Il reste que les forces acquises à la cause du Hirak sont libres de se positionner sous l’étendard de ce mouvement et d’œuvrer à ce que les franges les plus larges de ce dernier s’y reconnaissent pleinement. Ces forces n’ont même pas besoin de se présenter comme porte-parole ou représentantes de qui que ce soit. Il leur suffit de coller à l’idéal du 22 Février et d’y rester fidèle. Pour cela, elles doivent s’efforcer d’abord elles-mêmes de s’organiser pour.

D’où peut venir concrètement l’élite du Hirak ?

Les forces les plus indiquées pour favoriser l’émergence d’une élite du Hirak sont en très grande partie contenues dans le Front de l’Alternative Démocratique. Bien que pluri-partisane, cette initiative recouvre un socle doctrinal qui se recoupe plus que tout autre avec les mots d’ordre et revendications qui jaillissent de manière assourdissante de la rue algérienne les vendredis et les mardis. Les membres de ce Front ont réussi l’immense exploit de se regrouper, en dépassant les considérations de leadership et leurs anciennes querelles non soldées. Mais ce résultat n’apporte rien à la cause du Hirak. Ils ne se sont pas insuffisamment ouverts sur la société civile, en particulier «les précurseurs du Hirak». On entend par là des personnalités et catégories sociales qui se sont courageusement dressées devant le régime d’Abdelaziz Bouteflika, et/ou qui ont le plus pâti de ses dérives, de ses abus de pouvoir ou de sa faillite. Sont notamment visés ici :

  • Le Camra (Collectif autonome des médecins résidents algériens de l’année 2017)
  • Les jeunes harraga rescapés et les familles qui ont perdu leurs enfants en mer
  • Le comité anti-gaz de schiste d’In Salah
  • Les comités de chômeurs d’Ouargla, de Tiaret et d’ailleurs.
  • Les mouvements Barakat 2014 et Mouwatana 2018
  • Les représentants des retraités de l’armée
  • Des personnalités nationales emblématiques telles que Benyoucef Mellouk et d’autres de la même trempe.

Tout ce beau monde a sa place au premier plan des luttes en cours et non pas simplement en tant que marcheurs du vendredi.

L’élite force de proposition pour une sortie de crise ?

Le Front de l’alternative démocratique a bien produit une feuille de route pour une transition pacifique et démocratique. Mais elle reste sur la posture caduque d’une force de proposition qui s’adresse à un pouvoir qui n’en a cure, ce dernier ayant sa propre feuille de route. Le Hirak non plus n’y a pas montré d’intérêt, sa préoccupation étant maintenant ailleurs. Sa priorité est à présent de résister à la politique des passages en force. Il en a subi trois depuis la rentrée sociale : le panel de Karim Younes, l’autorité présidée par Mohamed Charfi et le scrutin présidentiel du 12 décembre. Et il s’apprête à subir prochainement celui de la réforme constitutionnelle. Tout ceci dans un contexte de manœuvres sur tous les fronts : provocations à la violence, tentatives de division, mise en branle de la propagande officielle, harcèlements policier et judiciaire, etc.

Sans une élite à la hauteur, le Hirak ne résistera pas longtemps… Si cette prédiction de mauvais augure se concrétise, le peuple aura fait «sa part». Quid de l’élite qui s’en réclame ? On ne pourra certainement pas en dire autant. Ce jugement ne concerne pas les nombreuses personnalités du monde politique, universitaire, médiatique, associatif, et de la société civile, dont les apports ont été jusque-là très précieux. Il vise l’élite comme entité sociale capable de mettre sa matière grise collective au service du Hirak et de peser de tout son poids afin d’infléchir le cours des choses dans le sens d’une rupture d’avec l’ancien régime et l’avènement d’une nouvelle Algérie.

Le Front de l’alternative démocratique prévoit d’organiser les Assises nationales de la démocratie le 25 janvier prochain. Ce rendez-vous est l’occasion d’amorcer une reprise de l’initiative et de se donner maintenant sa propre feuille de route, celle qu’attend de lui le Hirak.

La feuille de route attendue par le Hirak de son élite

Le Hirak est déjà national, uni et pacifique. Point n’est besoin de revenir là-dessus. Ce qui lui manque, c’est en priorité de :

1- Se recentrer et se fédérer autour de sa vision, celle d’une Algérie nouvelle qui soit en rupture avec le régime politique postcolonial et qui parachève la libération nationale par la libération sociale et la consécration d’une Algérie libre et démocratique. Cette vision doit être transcrite dans une plateforme politique du 22 février 2019 qu’il incombe à l’élite de produire et de promouvoir.

2- Disposer des clés, des argumentaires et des éléments d’analyse qui lui permettent de comprendre avec justesse les faits et les évènements qui alimentent l’actualité, de se prémunir contre les discours idéologiques trompeurs et défaitistes, contre les manipulations internes et externes, et de mener, à la base, son propre travail de consolidation et d’élargissement de ses rangs.

3- Pouvoir porter sa voix haut et fort pour sortir du black-out médiatique qu’il subit, et faire connaître au grand jour sa cause, ainsi que les actions qu’il entreprend, les atteintes dont il est l’objet, les questions et débats qui le traversent, etc. Le Hirak est un mouvement social puissant dont les ressorts remontent très loin. Unique dans les annales, son histoire est en train de s’écrire au présent et ne peut se dérouler à huis clos.

C’est seulement dans le cadre d’une telle feuille de route que l’on peut envisager l’auto-organisation du Hirak à la base. En l’absence d’une telle démarche, les appels à l’auto-organisation ne peuvent avoir d’effets et resteront une manière de se défausser sur un Hirak orphelin.

M. B.

Coordinateur provisoire du collectif Nare

 

 

Comment (21)

    Alfa
    9 janvier 2020 - 1 h 41 min

    Faut-il tout dire au nom de la liberté même ce qui est blessant ou offensant.
    On est entrain de confondre entre liberté d’expression et liberté d’opinion.
    Malheureusement la majorité d’Algériens ne voient pas la difference et ne mesurent pas les conséquences que pourraient engendrer ce genre d’amalgame linguistique.
    Tout le monde a droit à sa propre opinion quelque soit les raisons invoquées mais qui doit respecter les échelles de valeurs de chacun sans comparaison aucune et ne doit pas empiéter sur les libertés des autres, on peut être d’accord pour ne pas être d’accord.
    Comme on dit souvent le liberté des uns s’arrêtent ou la liberté des autres commencent.

    lhadi
    8 janvier 2020 - 12 h 37 min

    En ces moments difficiles pour la jeune nation algérienne, l’heure est venue pour tous les algériens de se dresser contre ceux, d’où qu’ils viennent, veulent détruire ce pour quoi le peuple s’est battu : la liberté pour tous avec ses droits et ses devoirs.

    L’heure est venue pour que tous mes compatriotes prennent conscience qu’ils doivent se mettre vraiment au service de l’intérêt général.

    Nous sommes à un tournant.

    Nos décisions et nos actions vont être décisives pour que notre douleur, notre peine et notre indignation nous permettent d’avancer vers ce qui est la dernière solution pour notre pays : un président de la république qui préside, un premier ministre qui gouverne sans compromission et un Parlement qui contrôle l’action gouvernementale et légifère.

    Ne laissons pas des hommes malfaisants, bellicistes et assoiffés de sang nous précipiter dans des actions qui transformeraient le pays en une nouvelle Syrie.

    En prenant des initiatives conforme à la loi fondamentale de la République, nous pouvons annihiler les objectifs de ces Erostrates des temps modernes. qui, par leur entêtement, veulent que la nation vacille au bord du désastre.

    Manquer de patriotisme, c’est foulé aux pieds les valeurs que nous défendons.

    Quand nous agissons ensemble, en tant que peuple, avec responsabilité, discipline et détermination, rien ne peut nous arrêter Consacrons nous encore et toujours à l’avénement d’un Etat fort, d’une république solide pour laquelle chacune et chacun ont lutté ; une Algérie une et unie dans toute sa diversité sera le fer de lance des changements tangibles tant dans la vie du citoyen algérien qui souffre quotidiennement des maux inhérents au sous développement du pays tels le chômage, l’inflation, la santé, l’éducation etc etc.que dans les intérêts les plus élevés de la nation.

    Fraternellement lhadi
    ([email protected])

    Souk-Ahras
    8 janvier 2020 - 12 h 13 min

    @Pr Bouchakour,

    Parler de structuralisme n’a guère de sens dans le contexte actuel où une vraie guerre de tranchées est entrain de se dérouler ; il y a des structuralismes car il y a différentes notions de structure qui sont sous-entendues par ces structuralismes. C’est un grand débat qui nécessite de faire appel à la mathématique bourbakienne. Nous n’en sommes pas là en ce moment précis de notre révolution où l’effet Hirakien commence à se faire sentir ostensiblement.

    « Hirak cherche élite » (sic). Interpellé, je le suis, par cette déclaration car je la trouve en partie sensée. Si tant est que je l’interprète correctement. J’en conçois que, cela n’engageant que ma perception personnelle :

    Le Hirak (« offre »), cherche, pourrait-on dire, une Élite (« demande »), du simple fait qu’il agit par lui-même en tant que générateur d’énergie motrice. Il est, dans les faits, comparable à un compresseur. Comme tout le monde le sait, un compresseur est une « Unité » mécanique servant à produire une énergie s’ouvrant à de larges et multiples usages. Cette énergie, assimilable à une « offre » attendant une « demande », est caractérisée par sa principale propriété physique qu’on nomme « pression ». Or, il est avéré qu’une pression ne peut être soumise ni à organisation, ni à structuration, ni à hiérarchisation. Elle ne peut être qu’augmentée ou diminuée, telle une « offre » par rapport à une « demande ».
    Le problème qui se pose aujourd’hui n’est nullement du ressort d’une organisation ou structuration du Hirak, lui qui exécute généreusement sa tâche et s’acquitte pleinement de son écot. IL est du ressort de la « demande », de cette Élite naufragée, diluée dans ses contradictions, inopérante dans son attentisme.
    Ainsi, et sachant que la valeur intrinsèque de la pression Hirakienne est aujourd’hui, faut-il le préciser, de type ascendant, rendant ainsi son rendement optimisé, il est fortement demandé, exigé, de cette Élite, plongée dans une profonde sieste « désintellectuée », qu’elle exécute pleinement et sans plus attendre la sienne en se bougeant sérieusement le cul ! (Que nos amies intervenantes me pardonnent cet « extra » !)
    Yetnahaw gaa3, proclame le généreux hirak ; « Ils » partiront tous, nous renvoie l’écho de la réalité vécue. Et qui vivra verra ; les claviéristes en mal d’eux-mêmes en premier, qui ne peuvent admettre ni concevoir que les vibrations produites par les clameurs du Hirak depuis le 22/02/2019, ont provoqué des brèches incolmatables dans l’ordre établi d’avant cette date. Le boutéflikisme est bel et bien révolu ! Qu’on se le dise !

      Anonyme
      8 janvier 2020 - 16 h 40 min

      Structuralisme ou structuration ?

        Souk-Ahras
        8 janvier 2020 - 19 h 06 min

        Vous jouez sur les définitions mon ami, mais bon !
        Quand on parle de structure ou de structuration, on tilte toujours, en premier lieu, sur l’action d’organiser, ou d’agencer, ou de rassembler des parties d’un ensemble. Cependant, on oublie, la plupart du temps, de préciser que structure et / ou structuration sont parties intégrantes d’un courant de pensées des sciences humaines appelé structuralismes, au pluriel car il en existent plusieurs, dont le plus utilisé se rencontre dans les mathématiques.
        Structurer, dans le cas précis de la contribution du Pr Bouchakour quant au Hirak, n’est pas une action aisée à déterminer et mettre en œuvre car le processus social à gérer exige de synchroniser et l’individualité et la totalité. D’où sa complexité.
        Il faut laisser le Hirak dans son mode de fonctionnement actuel, c’est une force motrice qui tire de l’avant. Le seul espace qui demande à être structuré est représenté par l’Elite dormante « désintellectuée » et attentiste, et uniquement elle. À l’exception de Jil Jadid qui montre une réelle transparence dans ses démarches,, les partis politiques dits d’oppositions, Hamrouche, Zeroual, Benflis, El Ibrahimi et tant d’autres encore, sont largués au fin fond d’un probable oubli généralisé.

    Apulée de Madaure
    8 janvier 2020 - 10 h 57 min

    Pr Mohamed Bouchakour, bonjour.
    C’est du déjà vu ou plus exactement du déjà entendu. Une copie conforme des discours de Messali, Ferhat Abbes et SURTOUT les adeptes de Ben Badis (Badissia). Par enchantement ou miracle, le groupe des 6 puis le groupe des 22, le FLN, l’OS, le congrès de la Soumman …
    On connait la fin mais les résultats n’étaient pas assurés d’avance.

    Mais dans le cas pratique du Hirak il est plus approprié d’évoquer Mahatma Gandhi avec son peuple qui sont considérés comme des résistants pacifiques et décidés avec la non-violence. Ils ont combattu la plus grande guerre sans utiliser une seule arme …
    On connait la fin mais les résultats n’étaient pas assurés d’avance.

    Il n’y a pas meilleure école que la vie, elle nous a enseignée que sans feuille de route : Le mur de Berlin est tombé, l’URSS à explosé, Mandela à été mandaté, Obama un « nègre » ovationné …
    On connait la fin mais les résultats n’étaient pas assurés d’avance.

    Etc …

    Recevez tous mes respects ainsi que mes salutations, malgré nos éventuelles divergences entre le doute et la certitude.

    sud76
    8 janvier 2020 - 10 h 55 min

    Vous voulez m expliquer qu il y a des gens qui sortent le vendredi et Mardi en 2020 pour exigér que le Président Demissionne?????J ai raté un Train ou juste un Wagon???

      Haut Niveau
      8 janvier 2020 - 12 h 11 min

      Non !!! t’as raté ni locomotive, ni Wagon, t’es juste un cachiriste qui a peur de perdre son train de vie et qui déraille en se trompant de peuple et d’époque.

        Saucisse.
        8 janvier 2020 - 16 h 33 min

        @ el mokh,lès hauts niveau ne répètent lès chants de l’authentique hirak,cachir,kavi,doubabs,mberdaa,etc sont démodés depuis le jour ou lès pouvoir assassin ont surfé et divisé le hirak.

          Haut Niveau
          8 janvier 2020 - 18 h 44 min

          Une Saucisse qui prend la direction Sud 76 degrés.
          Le cerveau t’informe que le Hirak n’a jamais, n’est et ne sera jamais divisé. JAMAIS depuis le Big Bang le peuple Algérien ne s’est uni et solidarisé comme aujourd’hui.
          T’as raté ni locomotive, ni Wagon, t’as juste raté l’occasion de la division. T’as encore raté ton coup. Dommage pour toi cachir, kavi, doubabs, merdaa, etc …

        sud76
        8 janvier 2020 - 18 h 32 min

        haut Niveau??? je compren mieux pourquoi ca tourne en rond pour rien …cela dis il faudrait que tu en ai de «  »train de vie toi » » ce qui m étonne

    Le mouvement est mort
    8 janvier 2020 - 10 h 22 min

    Nous sommes toujours en retard d’une ou plusieurs bataille par rapport au pouvoir en place, votre papier est intéressant le mois de février 2019, aujourd’hui ça ressemble beaucoup plus à un testament qu’a une contribution ou une réflexion en vu de mener ce mouvement sur la bonne voie, aujourd’hui le pouvoir à installer son président, à son tour le président a désigné son gouvernement qui est de facto reconnu par le monde, le pouvoir est dans la bataille d’après de notre côté on soliloque sur le mouvement, il faut se rendre à l’évidence, dans son actuelle forme, ce mouvement est politiquement mort, il ne représente plus aucun danger à la survie du régime, les algériens peuvent sortir s’ils le souhaitent tout les vendredi des vingt prochaine années, ça ne changera rien, la politique c’est avant tout une stratégie, des rapports de force à construire et né&négocié minutieusement, sortir faire la zerda ce n’est pas sérieux.

    Karamazov
    8 janvier 2020 - 9 h 47 min

    Aie! aie! aie! C’est pour ça qu’on dit : gardez-moi de mes amis .. C’était pour son bien que Juda a trahi Jésus .Quand je vous disais que ce ne sont pas toujours ceux qui veulent vous sortir de la m…qui vous cherchent du bien

    J’ai comme l’impression que ça finira comme à Dallas avec J.R , qui lui aussi avait beaucoup d’amis. On ne saura jamais qui a tiré sur le Hirak le premier.

    Irak cherche élite :désespérément, il fallait rajouter. On n’ose pas dire clairement: : le Hirak a vécu il faut passer le relai. Ou plutôt la braise. Ou le Hirak , c’est raté , il faut trouver autre chose.

    Il faut tout de même s’interroger .sur le fait que le Hirak n’a su ni pu en plus de dix mois faire émerger en soi sa propres élite malgré tout ce que les plus brillants de nos savants: Addi, Lalmas, MK, YB, KN, Et je vous en passe des moins méritants, lui ont apporté..

    Comme s’il ne manquait qu’une élite au Hirak pour achever son fiasco.

    Iben moua je dis que leHirak que le Hirak n’a été qu’une aérophagie, une grosse nerveuse qui_ n’avais pas besoin d’être stérile pour ne pas accoucher. Et notre élite n’est pas en reste en matière de stérilité , autrement le Hirak n’aurait jamais existé . Car si elle devait accoucher de quoi que ce soit ce ne sont pas les contractions qui lui ont manquées.

    O ne sait donc plus comment trouver une alternative nouvelle au Hirak comme si le champ de l’alternative n’était pas saturé par une foultitude de partis et d’organisations dont on vient de nous fournir ici une liste pas du tout exhaustive.

      Krimo
      8 janvier 2020 - 17 h 02 min

      Karama(zov)

      Po po « djis » : Ceux qui veulent VOUS sortir de la m….

      Triste echo de la Cour des miracles, d’ou bientot un cul de jatte deviendra marathonien.

    chaoui40
    8 janvier 2020 - 8 h 11 min

    L’élite, c’est tout le monde. Le meilleur chirurgien de la planète (BAC + 20 si vous voulez) fait réparer sa voiture par un mécanicien qui a du mal à finir sa 2e année de collège ! Mon père était analphabète mais il était meilleur que son fils universitaire quand il s’agissait de choisir un mouton pour l’Aïd. Etc. etc. L’Algérie doit se développer en incluant toutes ses compétences. La « démocratie participative » est l’unique moyen de rassembler les gens. Je vous donne un exemple concret :
    1) Je suis élu maire d’une commune. 2) Je demande à mes administrés de m’établir leurs priorités sur une liste. Nous votons les priorités annuelles à mettre en oeuvre (5 par année, par exemple). Nous établissons un budget. Je demande au gouvernement le budget. Nous réalisons nos priorités et ainsi de suite.
    Rien de tout cela ne peut se faire actuellement car le peuple laisse tout à l’élite (tous les acteurs des institutions, du président au conseiller municipal). Il faut gérer avec le consentement des autres (vote majoritaire après débats contradictoires). Sinon, vous n’êtes pas démocratique … Ceux qui ne participeront pas ne pourront s’en prendre qu’à eux-mêmes !

      Anonyme
      8 janvier 2020 - 14 h 42 min

      Une semaine avant le 22 février un célèbre sociologue Algérois a dit que les élections du 5ème mandat auraient lieu et qu’il ne voyait pas le peuple se soulever…depuis je me méfie de toutes ces analyses où ne connait ni les intentions du peuple et ni celle du pouvoir…

        chaoui40
        9 janvier 2020 - 8 h 49 min

        Le peuple ne s’est pas soulevé pour une raison très simple : la « révolution » (la seule de son genre, celle d’octobre 1917) a été l’oeuvre de prolétaires et de petits paysans affamés et asservis. Ce n’est pas le cas en Algérie. Et quand ce moment viendra, il y aura un parti fort, soutenu par une milice armée, qui montera au créneau. Ce sera un jour sanglant. Le peuple n’ a aucune intention, en général. Il suit. Le pouvoir, lui, a toujours la même intention : rester au pouvoir ! Et toi, tu a déjà choisi ton camp : celui du pouvoir. Puisque tu ne ne t’opposes pas à lui … Ne fais pas semblant de rester au milieu du gué !

    Ma Vérité
    8 janvier 2020 - 7 h 56 min

    Certes comme toute organisations, partis, mouvements, existent des traîtres et aussi des opportunistes, et comme la dictature qui nous gouvernent sont connus pour avoir acheté des éléments influents qui luttent contre leur pratiques mafieuse, le HIRAK est un mouvement né pour nettoyer le pays des traîtres, et des corrompus injuste et barbares, il faut qu’il demeure jusqu’à la victoire finale, reveillez vous ça fait bientôt 60 ans d’indépendance et nous sommes les derniers où monde après les makaks

    Sansylo
    8 janvier 2020 - 7 h 51 min

    Cette Révolution intrigue beaucoup de curieux qui veulent savoir qui dirige ce mouvement si bien organisé et vindicatif.
    Sinon, pourquoi donc , toutes les semaines on nous pond un post explicatif tantôt fait par un docteur en quelque chose, tantôt par un professeur flen ou flen, et mr mohamed Bouchakour qui s’interroge sur les vrais tireurs de ficelles, et nous parle de déstabilisation du pays ou d’infiltration de ce mouvement.
    C’est ce qu’on appelle plus communément  » PRÊCHER LE FAUX POUR SAVOIR LE VRAI « .
    Cette ruse ne fait plus recette ya si Douktour Bouchakour !
    Patientez, patientez encore monsieur, le Hirak comme vous le nommez, n’est pas si pressé que tous ces intrigué ou intrigants , le temps joue pour celui qui sait attendre .

    LE HIRAK suit sa feuille de route et ne s’arrêtera que lorsqu’il aura obtenu ce que toutes ces femmes et ces hommes revendiquaient depuis 11 mois.

    Amicalement votre !

    Zaatar
    8 janvier 2020 - 7 h 51 min

    En finalité Mr Bouchakour, vous sous rendez que globalement et quelqu’en soient les circonstances à venir le système restera comme il est. En d’autres termes, le hirak peut encore survivre sans aucune efficacité à moyen et long terme. Disons que vous y avez mis un terme sans l’avoir dit directement.

    Mounir Sari
    8 janvier 2020 - 6 h 25 min

    Le seul dialogue qu’il faut engager avec le pouvoir illégitime de Tebboune est de négocier son départ dans les plus brefs délais!!!!

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