Quand la littérature se fait politique, la politique devient de la fiction

YK création littéraire
L'écrivain algérien Yasmina Khadra. D. R.

Par Mesloub Khider – «L’écrivain original, tant qu’il n’est pas mort, est toujours scandaleux» (Simone de Beauvoir). La création littéraire ne se place pas sur la balance des jugements (de valeurs). Par sa seule créativité, la littérature affirme son poids intellectuel. La légèreté d’esprit est sa Raison d’être. La littérature ne s’embarrasse pas de la lourdeur morale écrasante, de la pesanteur de la tradition archaïque. La littérature s’exhibe dans toute sa nudité imaginative. Elle exècre s’affubler du costume bourgeois affairiste, de la tenue militaire, de l’accoutrement religieux. Elle se veut aussi libre que l’aigle surplombant la terre de ses envols dans le ciel des hautes voltiges, propices aux prouesses aériennes ailées. Elle tutoie de sa plume le firmament de la création. Elle refuse la proximité terrestre vulgaire, la promiscuité humaine médiocre. Elle ne cherche pas à peser sur la politique, ni avoir du poids dans la société. Elle ne fréquente pas les palais du pouvoir, ni les chaumières du peuple. Elle est sans domicile littéraire fixe. Elle se contente d’occuper juste son espace résidentiel créatif, intemporel et universel. Toute la terre lui appartient pour coucher ses œuvres. Elle s’étale sur toute la terre pour fertiliser son esprit, féconder son imagination, ensemencer spirituellement l’humanité de sa création. La littérature est le cauchemar des dirigeants politiques, car elle permet au peuple de rêver. Elle réveille l’intelligence qui sommeille en nous par son audacieuse prose qui ne s’accommode pas de la rampante pose, ni de la posture de l’imposture. Elle peut faire preuve d’une inventivité insolente, d’une stylistique insolite.

L’œuvre littéraire est une fiction poétique, et non une mixtion politique. Elle œuvre à l’élévation de l’esprit, et non à l’édification du pays. D’où la nécessité de dissocier l’écrivain du politique. Si l’écrivain a pour mission de nous propulser dans les bonheurs du ciel des idées en vue de nous permettre de s’évader, le politique a pour tâche d’exposer ses concrètes idées afin de nous offrir les moyens de purger la terre de ses malheurs. L’écrivain ne se confond pas avec le politique et, surtout, il ne se fond pas dans la politique.

L’écriture romanesque ne s’encombre pas de fioritures pour élaborer son univers. Au contraire de la politique qui s’entoure de «raclures» pour aborder sérieusement les questions universelles. Qu’on ne s’étonne pas que la politique soit éclaboussée, qu’elle devienne répugnante. Aujourd’hui, la politique ne crée plus d’avenir. Elle s’acharne à détruire le présent. Concentrée entre les mains de gangsters diplômés et costumés, la politique est devenue une arme de destruction massive des conditions de vie des peuples livrés à la paupérisation. Elle a juré de brûler nos vivantes espérances, pour nous ravaler à survivre dans l’indigence.

Tous les programmes politiques sont rédigés avec notre soumission. Qu’on ne s’étonne pas qu’on se soumette électoralement aux politiciens maffieux, gouvernant par la grâce de notre résignation. Un programme politique s’apparente à une œuvre littéraire, c’est une pure fiction. Mais l’œuvre littéraire a au moins le mérite de nous enrichir intellectuellement. De nous offrir un récit finalisé par un heureux dénouement. Le programme politique, lui, travaille à notre dénuement. L’écrivain nous remplit d’émerveillement. Le politicien nous vide les poches merveilleusement. Le premier nous dorlote de rêves. Le second nous endort dans les cauchemars. Le premier nous délecte de récits emplis d’évasions. Le second nous berce d’illusions. Le premier construit un monde où chaque lecteur se reconnaît, bâtit un pays de cocagne. Le second déconstruit notre monde au point où l’électeur ne reconnaît plus son élu, encore moins son pays métamorphosé en bagne.

De tous temps, les authentiques intellectuels ont eu pour mission d’alimenter les débats d’idées en vue d’éclairer l’opinion sur les enjeux de la société. Particulièrement vrai en période de crise aigüe où la société est confrontée aux déchaînements des passions, à l’émergence des pestes émotionnelles politiques, brunes ou vertes. Ces intellectuels s’engagent dans des combats universellement progressistes. Se saisissent de leur plume pour lutter contre tous les archaïsmes, les obscurantismes. Pour orienter les lecteurs vers les horizons des Lumières. Pour produire des œuvres littéraires libératrices.

Au contraire, dans notre petite contrée Algérie, certains écrivains exilés de la patrie algérienne se complaisent plutôt à barboter, par leurs querelles d’écoliers, dans la cour de récréation. Ils sont ballottés entre la création littéraire et la critique politicienne. Ils se positionnent en donneurs de leçons politiques et en censeurs littéraires. Ils se sont autoproclamé la conscience morale de l’Algérie.

C’est ainsi que certains de nos plumitifs algériens de l’étranger, coulant un exil doré, comme de l’intérieur, exilés dans les quartiers cossus, s’adonnent au torpillage systématique de nos rares célèbres écrivains, tels Kamel Daoud, Boualem Sansal, Yasmina Khadra. A croire que ces brillantes célébrités littéraires les empêchent de dormir, à force de guetter leurs fulgurantes et scintillantes étoiles se déployer majestueusement dans le ciel de la République des lettres algériennes et internationales.

Rien ne trouve grâce à leurs yeux, toujours cernés de sombres analyses dès lors qu’il s’agit de traiter de la politique nationale algérienne. De manière récurrente, ils s’acharnent à asséner des coups de verge contre nos rares libres écrivains algériens.

Au reste, personne n’ignore que l’Algérie dispose d’un nombre d’écrivains tellement modestes qu’ils peuvent à peine tout juste remplir une voiture. Pourtant, au lieu de contribuer à leur préservation comme emblème national, encore mieux, à la naissance et à la croissance vertigineuse d’une élite intellectuelle algérienne orfèvre de la plume, d’aucuns s’acharnent, au contraire, à tuer dans l’œuf toutes les intelligences novatrices et iconoclastes, par leurs anathèmes décochés contre leurs cibles récurrentes, favorites algériennes, émergentes, énergisantes et dérangeantes.

En revanche, dans leurs frénétiques et fanatiques contributions, avec dévotion et émotion, ils n’hésitent pas à encenser fièrement des écrivains étrangers, notamment ce libidineux et sadique personnage islamiste égyptien Tariq Ramadan, à qui ils tressent des couronnes de bravoure, ce vaillant salonnard, salopard, hagar n’ssa. Par leurs articles dithyrambiques, très élogieux à l’égard de ce faussaire professeur réactionnaire, propagateur d’un salafisme saupoudré de modernité et épicé de mondanité, ils nous prouvent à quelle confrérie ils appartiennent. Dans quel camp ils se rangent. Pour quelles personnes se portent leurs sympathies.

En outre, ces autoproclamées consciences nationales scribouillardes s’abritent, constamment, derrière la cause palestinienne pour tracer la ligne de démarcation de l’engagement politique. Pour délimiter, selon une conception arabo-islamiste, la frontière entre l’intellectuel algérien digne d’être rangé parmi les nobles écrivains ou parmi les renégats à la solde du sionisme (sic). Ainsi, le critère moral et littéraire du bon écrivain algérien s’évalue, selon ces augustes plumitifs, à l’aune de son enrôlement à la cause palestinienne (à laquelle vient de se greffer la cause du Hirak), et non de son génie littéraire, de sa production livresque.

Avec leurs obsessionnelles critiques virulentes menées contre tous ces grands écrivains algériens, ces littérateurs anonymes dévoilent des personnalités marquées par la prégnance d’ambitions contrariées. Dommage pour eux. Car ils sont dotés de grandes capacités littéraires. Ils maîtrisent avec virtuosité la langue de Molière. Mais ils n’ont pas l’étoffe de l’écrivain. Ou, plutôt, ils refusent d’étoffer leur écriture par une prodigieuse créativité littéraire pour devenir de grands écrivains.

Tant qu’ils sont en âge de procréer, ces plumitifs feraient mieux d’enfanter des livres de grande facture, au lieu de s’occuper à fracturer nos rares écrivains algériens embryonnaires. On aimerait mieux les voir, tels des lions couronnés de succès, sur les écrans de télévision exhiber régulièrement leurs nouvelles œuvres, au lieu de s’embusquer, tels des loups, derrière l’écran de leur ordinateur à scruter la moindre sortie médiatique de Kamel Daoud, de Boualem Sansal ou autre écrivain algérien, pour bondir sur leur Personne (et non pas sur leurs productions littéraires) en vue de les dépecer à belles dents, les livrer en pâture à la vindicte populeuse. Curieusement, ils ne démolissent que les écrivains algériens.

En effet, dans leurs contributions consacrées à ces célèbres écrivains algériens, auscultés au stéthoscope littéraire cliniquement manié, disséqués à la tronçonneuse analytique massacreuse, il ne s’agit jamais de critiques littéraires, mais de véritables attaques personnelles. Ces contempteurs ne dissertent pas sur la qualité romanesque de ces écrivains algériens vilipendés ; sur leur style littéraire, mais leur valeur morale jaugée et jugée par l’unique prisme de leurs prises de position politique, réduite à sa plus simple expression, à savoir la cause palestinienne, et depuis peu, à l’aune de la cause hirakienne.

Ces détracteurs ne nous livrent pas des analyses académiques littéraires sur leurs créations romanesques, mais des charges personnelles, de véritables diatribes, injustifiées et illégitimes. Cette incorrection éducative ne les honore pas.

Probablement frustrés par l’absence de célébrité, ne tolèrent-ils pas que d’autres écrivains algériens disposent de talents intellectuels prodigieusement prolifiques, jouissent de couvertures médiatiques internationales. Pourtant, la célébrité est à leur portée de main. Il leur suffit d’employer leur main pour s’emparer de la bonne plume : celle de la littérature et non celle de la médisance. Qu’ils nous fassent rêver avec leur plume, pour nous évader de cette Algérie cauchemardesque intellectuellement déplumée. Qu’ils redonnent à l’Algérie ses ailes littéraires. Qu’ils transforment chaque Algérien en aigle de la pensée par leurs transportantes créations romanesques.

Cessons d’être des vautours constamment en train de dépecer la moindre créativité intellectuelle algérienne originale. Nous aimons nous entre-dévorer, nous offrir en pâture à l’ennemi, être la risée des autres nations. Dès qu’une tête brillante émerge dans le ciel bleu azur algérien, les corbeaux de la pensée unique et inique lui mutilent les ailes. Ces serpents plumitifs emplis de venin, rampant au sol, jalousent les créatures intellectuelles ailées qui volent librement dans l’immensité du ciel de la création.

A titre personnel, je ne suis absolument pas un béat admirateur des écrivains Kamel Daoud, Boualem Sansal, Yasmina Khadra (je leur préfère de loin la prestigieuse plume de Rachid Mimouni, Rachid Boudjedra, Kateb Yacine, Mohamed Dib, Assia Djebar, etc.). Mais certains critiques fielleusement envieux les ont rendus, à mes yeux, plus sympathiques, plus courageux. D’authentiques intellectuels algériens modernes iconoclastes. Quoique sur des positionnements politiques condamnables, ils manifestent à leur manière leur liberté d’esprit, leur indépendance intellectuelle.

Peu me chaut que tel écrivain algérien soutient Bouteflika, Tebboune, Mokri ; vote islamiste ou berbériste ; défend le Hirak ou le fustige. Il est libre d’avoir des opinions politiques, des obédiences idéologiques. Je défendrai toujours son droit à la liberté d’expression. La littérature ne s’encombre pas de couleur politique, ni de mélodie idéologique. Seul compte l’arc-en-ciel sémantique de ses expressions textuelles, la symphonie narrative de ses récits romanesques, censés nous éblouir, nous étourdir, nous divertir, nous enivrer, nous enchanter.

Faute de quoi, c’est la porte ouverte à la pensée unique dictée par une société inique. L’époque des commissaires politiques de la pensée est révolue. Le jdanovisme culturel chargé d’encadrer les écrivains pour les assigner à des productions littéraires façonnées, selon les canons de la doxa totalitaire dominante, fondée sur le «politiquement correct» appartient à une époque périmée.

Il faut dissocier l’œuvre de son auteur. Différencier l’écrivain de l’homme public.

«Un mot n’est pas le même dans un écrivain et dans un autre. L’un se l’arrache du ventre. L’autre le tire de la poche de son pardessus» (Charles Péguy).

M. K.

 

Comment (41)

    Anonyme
    3 février 2020 - 15 h 33 min

    Question : pourquoi seuls les algériens ont des écrivains qui les insultent ou les méprisent ? Aucun écrivain marocain ne fait ça, aucun tunisien, aucun. Mais nous oui. Donc nullement étonné que nous soyons méprisés. Les Sansal et Daoud n’ont aucun respect pour les algériens, c’est du ghachi pour eux. Tout dans leurs discours suinte le « colonial ». Comme bon nombre de nos politiciens. En fait il ne faut pas changer de peuple, mais changer d’élite : l’élite algérienne est lamentable, avec les écrivains dont vous parlez en première ligne.

    Anonyme
    3 février 2020 - 6 h 37 min

    Cet article est parfait pour illustrer nos problèmes : « Pense comme moi si non tu es contre moi l’algérien pratique ce qu’il dénonce chez les autres ».

    Zaatar
    3 février 2020 - 5 h 53 min

    « Concentrée entre les mains de gangsters diplômés et costumés, la politique est devenue une arme de destruction massive des conditions de vie des peuples livres à la pauperisation » MK.
    Mais monsieur khider on peut généraliser cette assertion à tout ce qui structure les sociétés et les peuples. Rien que la politique? Et la religion? Et l’économie? Et la finance? …toutes les inventions de l’homme , hormis la science (et encore) vont dans le sens de cette assertion. Il suffit de bien effectuer les fouilles pour y déceler toute la pourriture (si l’on se place côté masse populaire) concoctée par le cerveau humain. La littérature trouve bien aussi sa place avec beaucoup plus de subtilité. Chacun cherchera à tirer la couverture de son côté. La nature humaine est ainsi faite. Elle est difficile à décrire car on fait partie de cette univers qui nous façonne de la même façon et en même temps.

      Krimo
      3 février 2020 - 19 h 09 min

      Zaatar,

      L’ auteur emarge encore a la prise de la Bastille et il est subjugué par John Reed.

      Zaatar si je te dis la tronche est parlante, me comprendrais-tu ?

        Zaatar
        3 février 2020 - 21 h 05 min

        Salut krimo,
        S’il s’agit du célèbre journaliste, alors je fais le rapprochement avec la tronche. Mais j’avoue que c’est en tâtonnant.

          Krimo
          4 février 2020 - 17 h 55 min

          Zaatar, ,

          Je te rencontre pour la première fois et tu pourrais te dire : « il a une une bonne bouille » ou « sa tête ne me revient pas». Ce ne sera qu’une impression mais ……..

          Le fameux journaliste a disparu y a presqu’un siècle.

          Fais l’exercice et tu « TRONCHERAS »

    Anonyme
    3 février 2020 - 5 h 42 min

    Il faut arrêter de vous sortir la phrase débile que si KD est critiqué, les gens seraient jaloux. C’est tiré par les cheveux. Kamel Daoud passe son temps à cracher sur les algériens. Si on lit bien KD est écrivain donc personne ne doit contrarier l’enfant chéri. Mieux si MK le dit c’est que c’est vrai. Bonjour le sac de noeuds.
    « Faute de quoi, c’est la porte ouverte à la pensée unique dictée par une société inique. L’époque des commissaires politiques de la pensée est révolue. »
    Étrange mais c’est l’impression qu’on a quand on lit MK.

    Apulée de Madaure
    3 février 2020 - 2 h 23 min

    Mr Mesloub Khider j’apprécie votre article tout en faisant des réserves non pas contradictoires mais probablement complémentaires.

    Un jour je feuilletais un magazine et je tombe sur une photo montrant un pilote de course automobile de l’ancienne génération. Il était crispé sur son volant, son cache-nez flottait dans le vent … on voyait aussi le cadran du compteur de vitesse kilométrique plafonné à 100 km/h affichant l’aiguille à 80 km. J’ai eu un fou rire assez bruyant. Mon père fut intrigué et curieux de savoir la cause. je lui montre la « performance ridicule » de ce conducteur en continuant à m’esclaffer. Mon père me dit calmement et tendrement : « Mon fils ce sportif automobile ressent les même sensations et les mêmes craintes que celui d’aujourd’hui faisant du 200 km/h ». Je n’étais pas convaincu parce que je ne comprenais pas.
    Les années passent en fréquentant l’école de la vie, j’ai appris effectivement qu’il ne faut jamais mesurer avec l’échelle de mes valeurs les œuvres, écrivains, événements … des différentes périodes en utilisant la même mesure.
    Dois-je classer dans le même registre Kamel Daoud et Rachid Mimouni, cataloguer dans le même répertoire Boualem Sansal et Kateb Yacine, faire voyager dans le même wagon Yasmina Khadra et Assia Djebar … ?

    J’ai appris aussi, les mœurs des singes.
    Si vous ramenez chaque jour une banane à un singe pendant une année et au 363eme jour vous oubliez. Il vous agresse. (Expérience réelle)
    K. Daoud à critiqué plusieurs fois le pouvoir et les Islamistes, un jour il a oublié, occupé à fair SON bilan innocent sur le Hirak, il a été agressé..

    J’ai appris également, les mœurs des ânes.
    L’âne permet à tous les animaux qui ne sont pas de son espèce à brouter, manger ou picorer à coté de lui, dès que son frère s’approche il le mord et le chasse.(Constat vérifié)
    Kamel Daoud, Boualem Sansal, Yasmina Khadra et Assia Djebar auraient-ils eut la moindre petite chance dans ce pays qui a permis à l’Imam Ghazali de s’octroyer et de monopoliser la pensée en Algérie, jusqu’à chasser de sa conférence le Dr Mohamed Arkoune pure islamologue Algérien. (1)

    Enfin, quelle est la différence entre un philosophe et un simple individu ?
    Un philosophe est celui qui a le don de communiquer ou écrire aisément sa pensée, un simple individu est celui qui ne possède pas ce don. Quand à moi je ne suis qu’un piètre scribouillard sur AP qui n’a pas la chance de ces écrivains ni d’un philosophe.

    (1) Sans commentaires sur l’ensemble de mon commentaire.
    https://www.youtube.com/watch?v=3d8894hawsg

    Le camisole de papa
    2 février 2020 - 23 h 18 min

    Le crime physique rejoint le crime littéraire. La junte impose le style !

    Standardiser les peuples en moulant leurs valeurs
    2 février 2020 - 23 h 15 min

    Les  » Berberistes ne participent pas au challenge pseudo littéraire de votre État arabe, dont vous êtes la teinture externe. Revendiquer l’ État berbère c’ est changer de monde et de valeurs de référencement. Votre texte s’ inscrit dans l’ architecture arrêtée par le régime. Vous tentez de donner un mode l unitaire à des littératures qui ne sont indissociables de la condition des peuples en chaire et en os. Au crime les hommes de plume y participent en en pliant la hiérarchie des besoins!

    Marcus Léo
    2 février 2020 - 22 h 08 min

    La littérature n’a de sens que si elle est politique, elle n’est pas faite pour divertir dans le métro ou sur la plage. Les grands écrivains n’écrivent pas pour faire passer le temps, mais justement pour éveiller les consciences contre abrutissement des foules.

    Régime cherche Ébéniste
    2 février 2020 - 21 h 45 min

    L es rabat driassa de la plume font plus dans l’ administration culturelle, ils ont une fonctionnaires du régime. Ils ont le devoir de consolider les choix des militaires qu’ils sont appelés à déguiser ajuster et injecter dans le corps sous le poids des castes qu’il doit soutenir.
    On ne peut faire chanter les poissons, les peuples en cage ont un è mélodie intérieure inaudible aux kapos du savoir de régime.

    Zaatar
    2 février 2020 - 21 h 38 min

    Voilà une mixture bien de chez nous. Une sauce relevée aux ingrédients diverses puisés d’un imaginatif « contorsionise « . Lorsqu’il s’agit de littérature, de chroniques littéraires, d’écrivains…alors avec les cerveaux que l’on a ca part tout de suite en vrille. Et la on lit une belle démonstration. Mais encore une fois je remet cela à la complexification de la nature, dans quelques dizaines d’années le lexique, le langage et l’imagination auront tellement évolués que nous apparaitront nous a notre époque à un âge « préhistorique ».

    Recteur Parisien
    2 février 2020 - 21 h 33 min

    Et les 250 millions d’euros? Que sont ils devenus Mr le PDG du centre culturel Algérien?? Attention il y a un gros dossier qui se prépare sur vous depuis Paris et Alger.. Elharba matselak! Donc pas d’écoles privées Algériennes en France.. Je sais tu as compris…

      Anonyme
      3 février 2020 - 15 h 34 min

      Moi j’aimerai comprendre c’est lourd de sous-entendus, mais lesquels ?

    Soldat Schweik
    2 février 2020 - 20 h 49 min

    Merci Mr Mesloub, certains de ces « scribouillards plumitifs » comme vous dites a juste titre et qui ont plus particulièrement elu domicile sur ce site vont mal dormir ce soir puisqu’ils y ont table ouverte a tout moment.
    je les ai personnellement qualifiés de  » boussoles qui indiquent le sud » et je vous paries qu’ils vont tres vite pointer le bout de leurs nez pour nous pondre leurs loghorées nauséabondes et deglouinantes de haine et de jalousie a votre endroit en guise de reponse.
    c’est dans l’ordre normal des choses, …

      Anonyme
      3 février 2020 - 15 h 47 min

      non ils ne sont pas jaloux mais disent leur avis et l’argumente avec précision
      les deux articles de Mme Bouzidi pour ne parles que de ceux là étaient criants de vérité
      j’ai du respect pour ces deux articles en particulier, car elle a pointé une chose que maintenant tout le monde constate : le peuple algérien a un gros problème, son élite est nulle, lâche, mesquine, carriériste, complexés et finalement peu concerné par les problèmes du peuple algérien, même si KD se sert de lui pour le dresser contre les algérois entre autre
      car insulter les algériens n’est pas très sain
      mme Bouzidi vous êtes plus que courageuse, vous avez tapé la ou il fallait, ils en sont tous malades les pro-KD

      Il faut relire : les commérages de Kamel Daoud

    TOLGA - ZAÂTCHA
    2 février 2020 - 20 h 31 min

    L’ACTE D’ÉCRIRE EST D’ABORD ET AVANT TOUT POLITIQUE.
    LE « J’ACCUSE ! » d’Émile ZOLA LE PROUVE INDUBITABLEMENT.
    L’ÉCRITURE ENGAGE TOUJOURS POLITIQUEMENT SON AUTEUR.
    L’ÉCRITURE ET LA POLITIQUE COHABITENT FIDÈLEMENT. ELLES SONT SYNCHRONES ET COMPLÉMENTAIRES.

    Elephant Man
    2 février 2020 - 19 h 11 min

    PS : que dire de ces écrivains franco-marocains qui ne critiquent jamais le pouvoir marocain, comme KD et Sansal, et qui sont à l’Elysée au côté de flamby la fifille à son papa Azoulay m6 et forcément Lang : Leila Slimani, Tahar Ben Jelloun, Rachid Benzine…..l’aspiration à la démocratie s’arrête brusquement aux portes du royaume enchanté modèle et unique démocratie de la région si l’on en croit la racaille Sarkozy….

    Elephant Man
    2 février 2020 - 18 h 57 min

    KD et Sansal se revendiquent marocains.
    Les 2 sont des fervents défenseurs et partisans de l’Algérie française..ce qui explique leur refus de reconnaissance de la réalité du fait coloniale dans la question israelopalestinienne.
    Sansal pour avoir une idée de son engagement il vous suffit de lire son discours au Crif 03/12/14 et sa virée chez l’entité sioniste, se tenir au côté de la fille du harki à la hache Boughrab lors sa remise du prix laïcité avec Valls…
    Maintenant Yasmina Khadra la seule intervention télévisée que j’ai vu c’est quand il a débattu sur l’attentat d’In Amenas et il a d’ailleurs pris la défense de l’ANP arguments à l’appui et avait déclaré devant des « journalistes » qui ne comptaient que les rescapés étrangers etc et tapaient forcément sur l’Algérie qui venait de les clouer au pilori « et les Algériens ils comptent pour du beurre !! »

    Karamazov
    2 février 2020 - 18 h 02 min

    C’est la guerre des tribus.

    Si quelqu’un me disait : je n’ai pas apprécié un article, un livre, je ne lui chercherais pas querelle parce que moi il m’a fasciné. Je n’irais pas traiter l’écrivain ou le lecteur de salaud pour cette raison . Là n’est pas la question .

    Ou au contraire c’est là qu’est la question.On peut être un bon écrivain et salaud ou un mauvais et un chic type.
    C’est incontestable cette défense est un réquisitoire contre ceux qu’il prétend défendre . Car ce n’est pas vrai, ni YB ni KN ne sont des plumitifs car sinon je n’aurais jamais condescendu de ma suffisance pour leur rétorquer.

    MK qui nous a déjà fait son come-back à la maison avec son article sur l’exil et qui a levé toutes les entraves, ou presque, à la littérature peine à se dépatouiller lui même de ses refoulés qui le rattrapent dès qu’il tente une singularisation. C’est là le moindre des reproches que je lui ferais si lui même ne voulait pas nous faire la leçon avec ses propres atavismes qui lui embuent la vision . Car on ne guéri pas de soi-même facilement ou jamais totalement.

    Mais qu’on me dise que la littérature , ce n’est que ramener en ville tous les Keblout pour qu’ils se vautrent dans l’espace laissé par lkouloun ou de faire comme Haroun, le personnage de Meursault CE, qui déconstruit la maison byenvaca du colon  » pierre par pierre » pour la reconstruire à l’Arabe , complètement tournée vers l’intérieur avec des petites ouvertures . Surtout pas de fenêtres : moucharabiehs pour ne pas donner des idées à Meyem tout en la laissant à ses fantasmes. Et petite porte : khoukha . Et driba, skifa, et dokkana, ya 3in ya 3in ; qu’on me dise c’est uniquement cela et qu’il est interdit de ramer à contre courant ça me navre , énormément.

    Quand je vois tous ce que la populace a rendu à Sansal et à KD, moins à Y Khadra, car ce n’est pas juste de le mettre dans le même panier,  je me dis que je pourrais , je pourrais peu-être par pur humanisme avoir de la compassion, comprendre le peuple, et l’aider s’il le fallait, mais l’aimer ou lui rendre hommage ou porter son fardeau , faut pas pousser!

    Anonyme
    2 février 2020 - 17 h 02 min

    Conclusion légère : « Il faut dissocier l’œuvre de son auteur. Différencier l’écrivain de l’homme public. »
    Et la responsabilité elle n’existe pas ?
    Il faut étendre cela à tout le monde alors : le criminel doit être différencier du crime.

      Elephant Man
      2 février 2020 - 20 h 49 min

      @Anonyme 17h02
      Exactement.

    Souk-Ahras
    2 février 2020 - 16 h 40 min

    « Scribouillards plumitifs » (sic).
    Inutile de désigner nommément les cibles, elles sont connues.
    Tout comme l’est le personnage central de votre « thème réquisitoire ».
    Arrivé au bout de votre contribution, une question surgit, fondamentale : y traitez-vous de l’écrivain romancier ou du chroniqueur ? Le premier étant « rétribué » au prorata d’une création littéraire variée, tandis que le second est « payé » pour une production ciblée.
    Quand la plume de l’un peut nous transporter dans les délires les plus fous de son imagination, celle de l’autre peut rouvrir une plaie que l’on croyait fermée ou provoquer une réaction intuitive non contrôlée dans l’immédiat. Nous sommes là dans l’ordre naturel des choses.
    Quest-ce-qui fait réagir ainsi votre plume Mr Khider ?
    Dans sa signification première, la chronique ne peut être comparée à une production littéraire puisqu’elle est soumise à une ligne éditoriale et doit répondre à des critères stricts dans l’analyse préalable de son champ d’action. De fait, elle s’expose naturellement au jugement, à la critique et aussi à la condamnation si les orientations prises dans sa présentation sont à caractère équivoque.
    Un jugement est exprimé suite à une réflexion. Une condamnation est une décision finale qui fait suite à un jugement. Les deux étant imbriqués dans un même cheminement logique.
    Je suis, croyez-moi, un ardent défenseur de la liberté d’expression dans tous ses vecteurs d’application.

    Anonyme
    2 février 2020 - 15 h 51 min

    Les écrivains chacun à sa façon sont des créateurs et quelque part des philosophes et des libres penseurs en avance sur leur époque.Ce ne sont pas des politiciens ou des hommes de pouvoir.Chacun d’eux voit le monde à sa façon.Il ne faut donc pas leur coller des étiquettes car ils ne font que décrire ce qu’ils voient et ce qu’ils sentent que nous ne voyons pas et ne sentons pas.A titre d’exemple je citerai Blaise Pascal,cet homme hors du commun mort si jeune à l’âge de 39 ans.Il est en effet né le 19 juin 1623 à Clermont Ferrand en France et décédé le 19 août 1662.Ce mathématicien,physicien et penseur de génie avait dit à propos de la Justice « La justice sans la force est impuissante,la force sans la justice est tyrannique,la justice sans la force est contredite parce qu’il y’a toujours des méchants,la force sans la justice est accusée.Il faut donc mettre ensemble la justice et la force.Et pour cela faire que ce qui est juste soit fort ,ou que ce qui fort soit juste ».

    lhadi
    2 février 2020 - 14 h 08 min

    La Peste

    « Avec le temps, j’ai simplement aperçu que même ceux qui étaient meilleurs que d’autres ne pouvaient s’empêcher aujourd’hui de tuer ou de laisser tuer parce que c’était dans la logique où ils vivaient, et que nous ne pouvions pas faire un geste en ce monde sans risquer de faire mourir. Oui, j’ai continué d’avoir honte, j’ai appris cela, que nous étions tous dans la peste, et j’ai perdu la paix. Je la cherche encore aujourd’hui, essayant de les comprendre tous et de n’être l’ennemi mortel de personne. Je sais seulement qu’il faut faire ce qu’il faut pour ne plus être le pestiféré et que c’est là ce qui peut seul, nous faire espérer la paix, ou une bonne mort à son défaut. C’est cela qui peut soulager les hommes et, sinon les sauver, leur faire moins de mal possible et même parfois un peu de bien. Et c’est pourquoi j’ai décidé de refuser tout ce qui, de près, ou de loin, pour de bonnes ou de mauvaises raisons, fait mourir ou justifie qu’on fasse mourir.

    C’est pourquoi encore cette épidémie ne m’apprend rien, sinon qu’il faut la combattre à vos cotés. Je sais de science certaine (oui Rieux, je sais tout de la vie, vous le voyez bien) que chacun la porte en soi, la peste, parce que personne, non personne n’en est indemne. Et qu’il faut se surveiller sans arrêt pour ne pas être amené, dans une minute de distraction, à respirer dans la figure d’un autre et à lui coller l’infection. Ce qui est naturel, c’est le microbe. Le reste, la santé, l’intégrité, la pureté, si vous voulez, c’est un effet de la volonté et d’une volonté qui ne doit jamais s’arrêter. L’honnête homme, celui qui n’infecte presque personne, c’est celui qui a le moins de distractions possibles. Et il en faut de la volonté et de la tension pour ne jamais être distrait ! Oui, Rieux, c’est bien fatiguant d’être un pestiféré. Mais c’est encore plus fatiguant de ne pas vouloir l’être. C’est pour cela que tout le monde se montre fatigué, puisque tout le monde, aujourd’hui, se trouve un peu pestiféré. Mais c’est pour cela que quelques-uns, qui veulent cesser de l’être, connaissent une extrémité de fatigue dont rien ne les délivrera plus que la mort.

    D’ici là, je sais que ne vaux plus rien pour ce monde lui-même et qu’à partir du moment où j’ai renoncé à tuer, je me suis condamné à un exil définitif. Ce son les autres qui feront l’histoire. Je sais aussi que je ne puis apparemment juger ces autres. Il y a une qualité qui me manque pour faire un meurtrier raisonnable. Ce n’est donc pas une supériorité. Mais maintenant, je consens à être ce que je suis, j’ai appris la modestie. Je dis seulement qu’il y a sur cette terre des fléaux et des victimes et qu’il faut, autant qu’il est possible, refuser d’être avec le fléau. Cela vous paraitra peut-être un peu simple, et je ne sais si cela est simple, mais je sais que cela est vrai. J’ai entendu tant de raisonnements qui ont failli me tourner la tête, et qui ont tourné suffisamment d’autres têtes pour les faire consentir à l’assassinat, que j’ai compris que tout le malheur des hommes venait de ce qu’ils ne tenaient pas un langage clair. J’ai pris le parti alors de parler et d’agir clairement, pour me mettre sur le bon chemin. Par conséquent, je dis qu’il y a les fléaux et les victimes, et rien de plus. Si, disant cela, je deviens fléau moi-même, du moins, je n’y suis pas consentant. J’essaie d’être un meurtrier innocent. Vous voyez que ce n’est pas une grande ambition.

    Il faudrait, bien sûr, qu’il y eût une troisième catégorie, celle des vrais médecins, mais c’est un fait qu’on n’en rencontre pas beaucoup et que ce doit être difficile. C’est pourquoi, j’ai décidé de me mettre du côté des victimes, en toute occasion, pour limiter les dégâts. Au milieu d’elles, je peux du moins chercher comment on arrive à la troisième catégorie, c’est-à-dire à la paix.

    En terminant, Tarrou balançait sa jambe et frappait doucement du pied contre la terrasse. Après un silence, le docteur se souleva un peu et demanda si Tarrou avait une idée du chemin qu’il fallait prendre pour arriver à la paix.

    – Oui, la sympathie. (…) En somme, dit Tarrou avec simplicité, ce qui m’intéresse, c’est de savoir comment on devient un saint.
    – Mais vous ne croyez pas en Dieu.
    – Justement. Peut-on être un saint sans Dieu. C’est le seul problème concret que je connaisse aujourd’hui (…)
    Tarrou murmura que ce n’était jamais fini et qu’il y aurait encore des victimes, parce que c’était dans l’ordre.
    – Peut-être, répondit le docteur, mais vous savez, je me sens plus de solidarité avec les vaincus qu’avec les saints. Je n’ai pas de goût, je crois, pour l’héroïsme et la sainteté. Ce qui m’intéresse, c’est d’être un homme.
    – Oui, nous cherchons la même chose, mais je suis moins ambitieux. Rieux pensa que Tarrou plaisantait et il le regarda. Mais dans la vague lueur qui venait du ciel, il vit un visage triste et sérieux. »

    Albert Camus
    (galllimard)

    Un Lecteur Lambda
    2 février 2020 - 13 h 44 min

    Les écrits de Kd sont à la littérature ce que « Rahmat Rabi » est à la médecine !
    Sa morgue est inhérente à son charlatanisme intellectuel.

    omar
    2 février 2020 - 13 h 08 min

    Après une longue et fastidieuse définition de ce qu’est et ce que doit être la littérature, une forme d’absolutisme ne souffrant d’aucune nuance (Mohamed Dib, Mouloud Mammeri, Kateb Yasmine, etc. doivent se retourner dans leur tombe, eux qui manierent la plume tel un fusil), Mk tente de nous « vendre » l’image d’un trio de « cloportes » de l’écriture qui n’existent que par le bon vouloir de leurs maîtres du moment et auxquels ils doivent leur « accoutrement littéraire » en adoptant une posture obsequieuse et soumise.
    La littérature est un acte de résistance et de lutte, elle est d’abord un engagement humain ! Ce n’est pas action de séduction et encore moins une opération de « public relation ». Elle n’a rien à voir avec votre définition qui s’apparente plus à une espèce de « psalmodie » insipide et ennuyeuse. A vous lire, le trio de pseudo écrivains sont des « créateurs originaux », des lumières dont il faille s’enorgueillir…
    Ce n’est pas le manque de talent qui est gênant, ni l’immaturite de leur production littéraire ou encore le caractère polémique de leurs écrits mais leur malhonnêteté crasse.
    Ils ne seront rien d’autre qu’une poignée de mercenaires dépourvus de conscience et corvéables à merci.

      Karamazov
      2 février 2020 - 13 h 28 min

      Bien dit !

       » A bove ante, ab asino retro, a stulto undique caveto ».

       » Prends garde au boeuf par devant, à l’âne par derrière, à l’imbécile de tous les cotés ?  »

      A force de vouloir ménager la chèvre et le loup , il en prendra de de partout.

      rboba
      3 février 2020 - 0 h 13 min

      Tout à fait d’accord, la littérature que je devrais écrire Littérature, l’acte d’écrire est un acte éminemment politique ! Que dire alors de Zola, Aragon, Balzac,Victor Hugo etc…. dont les livres sont autant de témoignages sur leur temps mais sont aussi intemporels . En Algérie, bien sûr, Tahar Djaout, Mouloud Mammeri, Mohamed Dib, Kateb Yacine et tous les autres trop longs à nommer. Aucun ne s’est « couché », n’a tenu des déclarations indignes (au sens littéral du terme) sur leur pays, leur origine, à l’Etranger et sur le sol d’entités exprimant le mépris d’un peuple sur ses terres, inondant ses récoltes pour l’affamer plus encore, le soumettant à des fouilles, des attentes indignes alors qu’il se rend chez l’occupant contraint pour nourrir sa famille. Alors, non, M. Kouider, la Littérature représentée par ces tristes individus, qui ne sont pas de preux chevaliers à la triste figure, on ne peut la considérer comme digne d’intérêt. Mais en aucun cas, je ne les empêcherai de s’exprimer, ne serait-ce que pour attendre le moment où leur maître(s), leur suzerains les contraindront à l’exil symbolique ou physique une fois qu’on leur trouvera de nouveaux candidats prêts à se faire adouber pour le prix de leur infâmie !

        Anonyme
        3 février 2020 - 22 h 11 min

        Excellent, je pense comme vous.

    Karamazov
    2 février 2020 - 12 h 13 min

    Quand je vous  disais que MK flirte avec son sujet … Il vient de nous faire la démonstration de ce qu’est la littérature : un texte qui n’est fini que lorsque  son lecteur l’a lu. Et l’échange avec un commentateur en est la preuve frappante.

    Cependant , sans trop me défaire de ma première impression, il y a de la matière dans cette contribution , Un texte n’est rien s’il n’est pas lu, il n’est qu’une partie de » l’œuvre », il appartient toujours au lecteur de le finir pour qu’il lui soit compréhensible.

    Mais MK a le mérite  se de singulariser et de se démarquer de tous  ces  cerbères du temple  qu’il a franchement provoqués et qu’y se reconnaîtront mais qu’il n’a pas osé citer . Tout ce que je souhaite c’est que ceux-là  lui  rentrent dedans ,au sens platonique évidement.  Enfin tous les goûts sont dans la nature, je ne voudrais empêcher personne.

    N’étant pas un littéraire, je ne voudrais pas  donner libre cours à mes digressions pour prendre le revers(?), le contre-pied, de cette démonstration de ce qu’est la littérature et de ce qu’elle n’est pas en même temps  car les chemins de nos opinions se croisent et se séparent immédiatement.

    Contrairement à MK , je pense qu’il n’y a pas plus brabant que  ces écrivains butinsdeguerristes qui pensent que la littérature est un service publique comme Dib qui justement a fini par tenter d’en sortir à la fin  avec ses escapades finlandaises qui sont la démonstration de son enferment idéologique et culturelle  que décrie MK ici-même. Il n’y d’ailleurs pas que Dib , Ils ont tous essayé sans y parvenir , d’où leur rancœur et le renforcement de leur butindeguerrisme et leur acharnement à y demeurer. Alors qu’au contraire  KD et Sansal ont tenté leur individuation, sans en sortir complètement, dès leur entrée dans l’écriture.

    Ceci dit, je ne voue aucun culte à la littérature algérienne même si certains sont plaisants à lire aucun ne m’a captivé par son écriture.

    Karamazov
    2 février 2020 - 11 h 49 min

    je n’ai pas fini mon commentaire, mais vous me prouvez vais là que je n’aurais pas dû prendre des gants. Un coup la littérature est libre un coup elle ne doit servir que le prolétariat et la populace. Vous ne parvenez pas
    vous aussi à échapper à vos démons .

    Point d'ordre !
    2 février 2020 - 10 h 20 min

    Merci pour votre article qui met les choses à leur place, les pendules à l’heure en revanche je ne comprends pas quand vous dîtes à propos de Kamel Daoud, Boualem Semsal et Yasmina Khadra … : « quoique sur des positionnements politiques condamnables, ils manifestent à leur manière leur liberté d’esprit, leur indépendance intellectuelle. »

    S’il vous plait expliquez-nous en quoi critiquer la dictature militaire algérienne, l’autocratie et l’autoritarisme, l’absence de démocratie ainsi que l’islam politique, le fondamentalisme islamiste sont-ils « condamnables » ? Je ne vous comprends plus à ce moment de votre article ! C’est quoi ce « leurs positionnements politiques condamnables » , si ce n’est ce que je viens de dire ? Pour vous, de quoi s’agit-il exactement ?? Il me semble que ces écrivains ne critiquent pas l’islam en tant que religion, mais plutôt les dérives engendrées par l’interprétation du livre ou l’utilisation du Coran pour accéder au pouvoir ou justifier l’exercice du pouvoir autoritaire sur tout un peuple !

      Anonyme
      2 février 2020 - 10 h 40 min

      La clique de Daoud a un sérieux problème avec le débat. Il faut penser comme eux sinon on est le méchant loup.
      Daoud est un minable. Sansal pareil.

        Sniper !?
        2 février 2020 - 13 h 24 min

        @Anonyme 2 février 2020 – 10 h 40 min, et toi tu es quoi , un flibustier , un sniper, un tireur embusqué ??

          Anonyme
          3 février 2020 - 6 h 13 min

          Vous etes une dizaines de snippers sur AP pour le compte de KD. KD a écrit ceci :
          « La véritable fin du Hirak n’est pas dans ce que peut écrire un écrivain, ou pas. Elle est dans l’insulte qu’on lui oppose, elle est dans l’interdiction d’écrire qu’on lui impose. »

          L’Algérie il s’en fout, mais toute critique lui est insupportable, pourtant il passe son temps à ça. Il prend les gens pour des nigauds et les critiques de MK devraient regarder d’abord KD. Personne ne lui empêche d’écrire mais les Snipers et MK aimeraient bien en fait que la critique leur soit réservée. C’est de la khalotta. Ils ne s’avouent pas qu’ils veulent avoir le dessus.

          KD n’est pas un bon écrivain et son dernier article sur Radio M montre qu’il connaît mal l’Algérie, lui aussi.

      Mesloub Khider
      2 février 2020 - 11 h 07 min

      Merci pour votre commentaire. Effectivement, cette phrase prête à confusion et donc le flanc à la critique. Pour la comprendre, il faut lui restituer le membre de phrase manquant
      Quoique sur des positionnements politiques condamnables, POUR DE NOMBREUX ALGÉRIENS (notamment sur les questions de la dictature , de l’islamisme (devenu leur fonds de commerce -ces écrivains), de la démocratie (au nom de laquelle ils acceptent de se compromettre avec l’idéologie impérialiste occidentale et le sionisme), etc ; et même pour moi, mais sur d’autres questions et pour d’autres raisons), ils manifestent à leur manière leur liberté d’esprit, leur indépendance intellectuelle. Je défendrais toujours leur droit de s’exprimer. Ils sont libres de critiquer. Au reste, le qualificatif CRITIQUABLES aurait été plus approprié que CONDAMNABLES, qui sonne comme une Fatwa, je vous l’accorde. Et puis, pour reprendre vos termes « en quoi critiquer la dictature militaire algérienne, l’autocratie et l’autoritarisme, l’absence de démocratie ainsi que l’islam politique, le fondamentalisme islamiste sont-ils « condamnables »?, je vous répondrai que ces critiques n’ont pas du tout la même valeur politique, éthique et morale quand elles sont formulées à partir de positionnements « philosophiques » de droite ( pire d’extrême-droite) ou de gauche (mieux d’extrême-gauche). Pour ma part, je condamne viscéralement la dictature algérienne, l’islamisme, mais jamais en m’associant avec les ennemis de l’Algérie (les puissances impérialistes occidentales et les sionistes, entre autres, donneurs de leçons).

        Point D'ordre !
        2 février 2020 - 13 h 28 min

        Merci Monsieur Mesloub Khider pour votre mise au point !

        Abdel
        2 février 2020 - 19 h 13 min

        @ Mesloub Khider
        2 février 2020 – 11 h 07 min
        On ne peut s’attaquer à un effet, et la critique est facile cher ami.
        Peut-être que vous, vous pouvez vivre dans une certaine délimitation, eux peuvent voler dans d’autre ciel et toucher plus de monde, pour cela ils ne peuvent rester dans notre pays avec toutes les contraintes sociales de toutes sortes.
        On ne peut critiquer leur positionnement, c’est le prix à payer s’ils veulent de déployer je dirai à l’international, vous le savez très bien que chez nous qu’il est interdit d’avoir ne serait-ce que l’idée de développer qui que ça soit.
        Eux ne font qu’écrire des livres comme d’autres écrivains à travers le monde, ils n’ont tué personne et libre à chacun de le lire.
        Vous faites une remarque pertinente, en parlant d’eux, qu’ils s’attaquent systématiquement tout ce qui attrait à l’algérien et de manière asymétrique, ils font le contraire quand c’est des étrangers, pour ma part, je vous dirai que c’est nos gênes algérien de manière général de s’adonner à ces pratiques qui défient tout entendement humain (la maison Algérie n’existe que dans le virtuel, pas dans la réalité).

        Krimo
        3 février 2020 - 6 h 38 min

        M Khider,

        C’est la theorie du nivellement par le bas …. sinon c’est quoi  »Autopsie du mouvement des gilets jaunes  »

        John Reed c’est fini, le mur s’est ecroule y a plus de 30 ans. Limelights est vraiment a revoir.
        .

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