Addiction à l’idolâtrie

idolâtrie Abdelmadjid Tebboune
Le président de la République Abdelmadjid Tebboune. D. R.

Par Karim B. – Chassez le naturel, il revient au galop, dit le proverbe. Abdelmadjid Tebboune a beau demander que sa personne ne soit pas glorifiée, idolâtrée, rien à faire. Trop d’accidents ? Tebboune ordonne la constitution d’une commission d’enquête. Programmes éducatifs ? Tebboune refuse qu’on y touche. Algériens bloqués à Wuhan à cause du coronavirus ? Tebboune envoie un avion d’Air Algérie. Un maquignon se fait voler ses bêtes ? Tebboune vole à son secours.

Le message pourtant clair du successeur du président-roi est entré par une oreille et est sorti par l’autre. Quand Abdelmadjid Tebboune a demandé, dès son investiture, qu’on élague le titre pédantesque et hyperbolique attribué à son prédécesseur, il ne s’attaquait pas à la simple formule récitée tel un verset du Saint Coran durant vingt longues années, mais à tous les codes qui traduisaient une plate soumission au démiurge Abdelaziz Bouteflika.

Il n’y a pas que dans les sphères officielles que cette tradition qui confine au baisemain à la marocaine s’est enracinée. Les médias inféodés au pouvoir se sont adonnés à cet exercice trop longtemps pour pouvoir répondre positivement à un traitement de choc contre cette addiction à l’admiration outrée.

Si Abdelmadjid Tebboune a décidé de réunir le Conseil des ministres au moins deux fois par mois, c’est pour montrer que c’est toute une équipe gouvernementale qui a la charge des dossiers soumis à l’étude lors de ces réunions bimensuelles. Ce n’est donc pas le Président, le seul et l’unique, qui aura tranché, mais le Conseil dans sa globalité, après étude et discussion des projets inscrits à l’ordre du jour. A «Son Excellence», les outils de propagande ont substitué le singulier et effacé tout un Exécutif qui n’existerait plus donc, puisque, voudraient-ils nous faire croire, le chef de l’Etat règne encore et toujours sans partage.

A quoi bon pérorer et disserter sur les réunions du Conseil des ministres si le rôle d’Abdelaziz Djerad et ses coadjuteurs s’arrêterait à la pose photo pour les besoins du journal télévisé ?

K. B.

Comment (12)

    Anonyme
    16 février 2020 - 19 h 27 min

    Tellement bêtes qu’il ne peuvent s’empêcher d’évoquer les nom et prénom et la fonction du président: « Mr Abdelmadjid Tebboune Président de la république »; il manque « de la République Algérienne Démocratique et Populaire » et ils décrocheront la timbale.
    Comme si il nous avait échappé que notre président (mal élu) se nomme Tebboune. Il sont incapables de nommer le président soit par « Le Président », soit « Tebboune » tout simplement..
    Ils sont irrécupérable, vaut mieux en changer.

    Anonyme
    16 février 2020 - 19 h 16 min

    La chita est telle que El Bayad et Sidi Bel Abess sont devenues les nouvelles destinations pour les reportages des brosseur des chaines publiques. Il faut tous les foutre dehors en commençant par le nouveau DG et les rédacteur de cette presse incapable de naturel et tout juste bonne à reproduire la langue de bois.

    juste milieu
    8 février 2020 - 11 h 18 min

    L’Idolatrie envers la religion aussi est nocive, comme l’abus de médicaments…

    Anonyme
    6 février 2020 - 6 h 23 min

    C’c’est la surveillance de la presse par la police politique depuis 57ans qui génère ce genre d’expressions ou de comportements. C’est parceque ça marche qu’ils continuent de le faire. Tous ceux qui se prosternent et sont experts en idolâtrie finissent par être récompensés. Ils ne vont pas se gêner!!

    Pathé-Marconi : la voix de son maitre !
    5 février 2020 - 21 h 19 min

    Trop de respect tue le respect. En effet, notre légendaire et vassale exubérance, ainsi que notre inclinaison naturelle à la génuflexion et aux verbes mielleux à l’endroit de nos séides, d’hier et d’aujourd’hui, font de nous l’un des peuples les plus malléables de la planète et ce, en dépit de nos faux airs extérieurs emprunts de fierté et accompagnés, de surcroit, d’une gouaille en porte-à-faux. Au classement du syndrome de Stockholm, les algériens peuvent surpasser beaucoup de peuples. Non seulement, nous chérissons nos bourreaux, nous pardonnons leurs fautes également, mais, telles des serpillières malléables, après essorage, nous les affublons servilement de tous les titres pédants et hyperboliques comme l’a si bien rapporté l’auteur de l’article. Dans un pays qui comptent plus de zaouïas que de cliniques, où l’apprentissage de la servitude s’effectue dès la plus tendre enfance, point besoin de s’étonner si la vassalité prend des airs d’atavisme assumé et surtout ancré dans nos mœurs les plus lointaines. A quelques exceptions près, en Algérie, nous n’avons pas de citoyens mais des serfs sur lesquels les actuels maitres ne possèdent plus le droit de cuissage comme jadis mais celui cultuelle du chef de la 3osba ou de la 3issaba pour reprendre un terme d’actualité. L’une de mes premières leçons, alors que j’étais un très jeune élément rejoignant le monde du travail, était la suivante : un chef reste toujours un chef, même en slip !!!

    Anonyme
    5 février 2020 - 18 h 26 min

    UN CHIEN NE CHANGE PAS C EST HABITE DU JOUR AU LENDEMAIN…CHITA…

    lhadi
    5 février 2020 - 14 h 35 min

    Investi d’un pouvoir souverain, le chef de l’Etat n’en demeure pas moins un fils de la République, un citoyen parmi les autres. Si élevée soit l’idée que je me fais de sa fonction, je ne crois pas à cette dimension proprement monarchique qu’il est convenu de lui attribuer.

    La vocation du président est, certes, de se tenir au-dessus de la mêlée pour mieux rassembler et se porter garant de tout ce qui fait l’histoire, le destin, l’âme de la nation. Mais ses prérogatives lui font obligation de s’engager pleinement dans la conduite des affaires du pays, en vertu de cette relation directe qu’il est le seul à détenir avec le peuple tout entier.

    Fraternellement lhadi
    ([email protected])

    Anonyme
    5 février 2020 - 14 h 25 min

    Tout flatteur vit au dépens de celui qui l’écoute. Abdelaziz 1er a été le 1er à donner du fakhamat Erraïs à Chadli Benjadid Allah yarhamou pour s’attirer sa clémence et des avantages.
    Les candidats à l’abonnement à la prochaine rente font pareil, ils ne faut pas s’en étonner ! Miam, miam par ici la bonne soupe !

    Omar Khayyem
    5 février 2020 - 13 h 34 min

    Manœuvres et diversions en HAUT LIEU de la SPHÈRE DÉCISIONNELLE (qui dit sphère dit écosystème FERMÉ) Et cela ne changera dans L’ABSOLU RIEN!!! monsieur 8% ILLÉGITIME jusqu’au bout des ONGLES n’a AUCUN POUVOIR TOUT COURT…il n’est MÊME pas question du moindre pouvoir de décisions ou petites marges de manœuvres…RIEN WALOU…!!! Dans l’ABSOLU même pas lui accorder le statut de présidence HONORIFIQUE…TOUT JUSTE s’il aura à inaugurer la mosquée à PLUSIEURS MILLIARDS US $ DONT il a EU « LA GESTION » de TOUS les SCANDALES de DÉTOURNEMENT et SURFACTURATION…N’ayons pas la MEMOIRE COURTE et soyons MOUNSIFINE (منصفين )…l’ADAGE très justement POPULAIRE dit en substance une ÉVIDENCE CRUELLE « d’un baudet nous ne pouvons en faire un cheval de course »
    ÉTUDIANTS D’ALGÉRIE vous êtes NOTRE FIERTÉ…VOUS ÊTES UNE GÉNÉRATION BÉNIE l’histoire vous donnera RAISON
    Hirakement votre

      Anonyme
      8 février 2020 - 9 h 35 min

      En attendant c’est 8% illégitime qui est parti en Allemagne pour le dossier libyen, c’est ce 8% qui préside aux conseils des ministres, c’est 8% qui a demandé de réécrire la constitution du pays et c’est ce 8% qui représente officiellement notre pays à l’étranger et c’est jusqu’à nouvel ordre, haba men haba ou kariha men Karih. On peut remuer ciel et terre et crier toutes les injustices c’est ainsi et pas autrement.

        loklan
        9 février 2020 - 14 h 31 min

        Anonyme
        8 février 2020 – 9 h 35 min
        Ton arrogance va te jouer des tours et une surprise vous attend dans pas longtemps. Ton pantin alias « Mr 8% » n’ est nullement reconnu et n’ est nullement représentatif des 92% d’ Algériens non votant hirakistes. Les  » 92% » ne se soucient guère des décisions ou de ce que fait Mr « 8% ». Chacun sa feuille de route. Le président légitime des « 92% » c’ est bouregaa. Passe le Salam à Mr  » 8% », dis lui que je l’ aime bien mais que la façon dont il a été placé de surcroit par un pedocriminel notoire, les » 92% » ne l’ accepterons jamais  » heba men heba wa kariha men karih ».

    Ma Vérité
    5 février 2020 - 13 h 12 min

    Un traître peut en caché un autre, l’école d’oujda gouverné jusqu’à ce jour, on change pas une équipe programmée pour terminer le travail du colons, c’est notre destin et aussi la malédictions de toutes qui sont morts pour cette belle nation, le pire reste à venir, El harreba T’salek, voir le Canada ou la nouvelle Zélande

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