Spirale infernale

Corona Covid-19
Le Covid-19 fait trembler le monde. PPAgency

Par Mrizek Sahraoui – Le mystérieux virus Covid-19, venu de Wuhan, en Chine, monopolise l’attention du monde entier. Le stade 3 de l’épidémie est atteint dans de nombreux pays, notamment en Italie où le président du Conseil a annoncé, lundi soir, l’interdiction totale de tous les déplacements sur toute la péninsule, à l’exception des nécessités médicales. Giuseppe Conte a également suspendu toutes les activités sportives et le championnat italien est reporté au 3 avril prochain. Ces mesures drastiques s’expliquent par le nombre de cas de contamination : 9 172 cas dont 463 morts, et le bilan pourrait s’alourdir d’heure en heure.

Même si l’OMS se veut rassurante, parlant de 70% des personnes contaminées guéries ou en voie de l’être, en Chine, ailleurs, l’heure est à la psychose. Le monde est, en effet, dans la tourmente et la question est de savoir qui peut et comment mettre fin à cette spirale infernale dont les conséquences sont maintenant visibles dans tous les domaines. La propagation du coronavirus fait peser une sérieuse menace sur le plan sanitaire bien sûr : le nombre de personnes contaminées dans le monde a dépassé 110 000 individus et près de 5 000 morts, mais également sur l’économie mondiale : le pétrole est en chute libre, un effondrement sans précédent depuis 1991.

Le confinement imposé à toute l’Italie – 62 millions d’Italiens passent en quarantaine dès ce lundi soir –, troisième puissance économique du continent, aura dans les tout prochains jours des répercussions directes au niveau de l’UE, un contrecoup chiffré déjà par les experts à plusieurs milliards d’euros. Le coronavirus a mis les bourses européennes au bord du krach. A Paris, le Cac 40 a chuté de 8.39%, un pourcentage jamais atteint depuis 2008. Wall Street a passé un lundi noir. Dès le début de la dégringolade des prix du pétrole, la panique a gagné les places financières, lourdement affectées par le spectre d’une pandémie qui risque de durer dans le temps.

L’explication de cet affolement des bourses mondiales ne vient pas seulement des craintes liées au coronavirus. C’est aussi la conséquence de la décision de l’Arabie Saoudite, qui a déclaré la guerre des prix à la Russie après l’échec de la rencontre de Vienne de l’Opep. Le royaume saoudien a décidé de façon unilatérale, et sans concertation avec les autres partenaires, de brader son pétrole tout en augmentant la production, une situation très profitable à Saudi Aramco, la compagnie pétrolière nationale. Résultat : chute brutale des prix du pétrole, tombés à 35 dollars. Les spécialistes de Goldman Sachs envisagent même un baril aux alentours de 20 dollars, une éventualité contre laquelle l’Opep devra déployer tous les efforts si les membres ne veulent pas se retrouver avec un baril à 15 dollars, comme en 1997.

Le monde est dans l’expectative, les autorités sanitaires dans le flou quand les pays producteurs de pétrole grelottent.

M. S.

Comment (9)

    Secret Défense
    11 mars 2020 - 8 h 05 min

    Finies les grosses rentes des hydrocarbures , finis les méchouis hebdomadaires sur les hauteurs des tagarins et dans les casernes huppées, mais le cheptel ovin va , pour le bonheur des citoyens , se porter mieux.

    Ce régime aux abois devra se serrer la ceinture et montrer ses capacités douteuses à éviter le FMI.

    Pôôôôôôvre Tebboune , …!

    Anonyme
    10 mars 2020 - 13 h 49 min

    Très bonne nouvelle ! On a qu’à remplacer les puits de pétrole par des puits d’eau qui rendraient vert le Sahara, et y envoyait les bras cassés travailler l’agriculteur au de leur offrir l’Ansej sans aucun retour sur investissement pour le pays.

    Le Chant Des Cygnes
    10 mars 2020 - 13 h 14 min

    Chez nous le virus ne passera pas, A.Ben et tous les islamistes font barrages avec leurs sourates !
    De l’autre côté, zéro, ploum, amine et tous les Algeriens de fraîches dates aux origines Marocaines sont là pour nous protéger.

    Anonyme
    10 mars 2020 - 11 h 30 min

    Un mal pour un bien…l Algérie va ,j espère, penser à diversifier son économie et dans l urgence ouvrir son pays au tourisme pour engranger un peu de devises..

    Anonyme
    10 mars 2020 - 10 h 48 min

    C’est le moment de vérité pour ce pouvoir qui n’a aucune perspective pour le pays.ils sont en pleines panique.parce que sans argent ils sont incapable d’acheter la paix sociale.hirak + baisse des prix de pétrole = fin du régime en place.place aux compétences qui vont gérer le pays de façon moderne. Fini les archaïsmes qui ont mené l’Algérie au gouffre.

    NAD
    10 mars 2020 - 10 h 00 min

    « Des fois,les reformes exigent la peur »……Le chef du conseil Italien signera le fameux « MES » ( Mecanisme Europeen de Stabilité) le 16/03/2020 …Sans le Covid,il aurait été impossible de le faire passer.Complotisme?

    ZaraSoustra
    10 mars 2020 - 8 h 35 min

    Avec l’Iran, l’Algérie pourrait payer le prix fort. On en serait pas là à être suspendu aux prix des hydrocarbures si les responsables qui ont dilapidé la richesse nationale pendant ces dernières années avaient réfléchi pour sortir de la dépendance de notre pays du maudit pétrole. Ils se sont gavés quand le pétrole coûtait plus de 100 USD.

      Mohouche
      10 mars 2020 - 10 h 53 min

      C’est Tebboune qui est dans la tourmante. Onnse demande comment va t il faire pour sauver le système avec un prix à 35 dollars. C’est ma fin des haricots. Ils ont un prix à 100 Dollars et engrangé 1000 milliards où est cet argent ? Réponse dieu le sait.

        Anonyme
        11 mars 2020 - 11 h 26 min

        Qu’il commence par arrêter les dépenses pour le confort du plus grand traître Boutekhriba, qui coûte une blinde au trésor publique. Les souvenirs de la noria de limousines sur le tarmac de l’aéroport de Genève, sont encore vivaces.

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