Béjaïa : 22 militants remis en liberté et convoqués pour un procès le 15 septembre
Par Mounir Serraï – Arrêtés lors de la marche organisée vendredi 19 juin au centre-ville de Béjaïa, 22 militants qui ont été présentés aujourd’hui devant le procureur de la République ont été remis en liberté provisoire, avec des convocations pour comparaître le 15 septembre devant le juge. Ces militants sont accusés d’«attroupement non armé» et d’«obstruction de la voie publique» et de «destructions de biens publics». Ils font partie d’une centaine de manifestants interpellés lors de cette marche qui s’est terminée par des heurts et des affrontements violents entre des jeunes et des forces de maintien de l’ordre.
Confrontés à un dispositif sécuritaire dressé contre leur marche, des jeunes ont usé de pierres et de projectiles contre la police. Des scènes qu’on n’a jamais vues durant les manifestations populaires déclenchées le 22 février 2019 et qui ont duré toute l’année.
La marche en question a été contestée, faut-il le préciser, par des personnalités et des figures du Mouvement populaire bien connues dans cette wilaya en raison de la situation sanitaire et de la persistance de la pandémie du coronavirus.
Plusieurs autres manifestants ayant tenté de marcher dans d’autres wilayas comme Bouira, Constantine et Tlemcen ont été également arrêtés et présentés aujourd’hui devant le procureur territorialement compétent. Si à Bouira, les manifestants ont été relâchés, à Tlemcen, sept d’entre eux ont été jugés. Le parquet a requis 8 mois de prison ferme contre eux.
M. S.
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