Aide humanitaire à la Syrie : le désaccord persiste au sein de l’ONU

ArméeSyrienne
L'armée syrienne entrant à Manbij, ville kurde. D. R.

Le 8 juillet, sept pays, parmi lesquels la Belgique, ont voté contre un projet de résolution russe appelant à acheminer l’aide humanitaire destinée à la Syrie par un point unique à la frontière avec la Turquie.

La veille, la Russie et la Chine avaient de leur côté opposé leur veto à un projet de résolution soumis par l’Allemagne et la Belgique qui proposait de laisser deux points de contrôle ouverts à l’ONU à la frontière entre la Syrie et la Turquie pour acheminer l’aide humanitaire dans le pays en guerre, , lit-on sur le site russe RT France.

«Il est temps de réduire progressivement ce mécanisme [d’aide transfrontalière] afin de le remplacer par une assistance humanitaire qui sera organisée conformément aux principes énoncés dans la résolution 46/182 de l’AGNU», a expliqué le représentant permanent de la Fédération de Russie auprès des Nations unies, Vassili Nebenzia, dans un communiqué daté du 7 juillet cité par Tass.

Cette résolution, qui régit la distribution de l’aide humanitaire, insiste notamment sur le respect de la souveraineté des Etats, conformément à la charte de l’organisation internationale. Et c’est notamment ce point de désaccord qui a empêché l’adoption du projet de résolution germano-belge, la Russie se prononçant pour la réduction progressive du nombre de points de contrôle par lesquels l’aide humanitaire pénètre en Syrie «en contournant» Damas.

La Russie a demandé aux partenaires du Conseil de sécurité et aux autres Etats membres de l’ONU de ne pas politiser le dossier humanitaire, tout en soulignant la nécessité de satisfaire les besoins humanitaires de tous les Syriens, selon l’agence Tass.

R. I.

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