Soutien des dirigeants français à Israël : résolution Maillard, assimilant antisionisme et antisémitisme

Maillard antisémitisme
Sylvain Maillard. D. R.

Par Boualem Snaoui – Dans le long processus de soutien qu’apportent les dirigeants français, depuis des dizaines d’années, aux politiques des gouvernements successifs israéliens, une étape importante a été franchie le mardi 3 décembre 2019, avec le vote à l’Assemblée nationale d’une résolution, déposée par le député La République En Marche (LREM) Sylvain Maillard, et soutenue par le gouvernement, assimilant toute critique à l’égard de l’Etat d’Israël à de l’antisémitisme. L’objet de ce texte ? Affirmer que l’antisionisme est l’une des formes de l’antisémitisme.

C’est dans un hémicycle clairsemé que cette résolution avait été discutée puis soumise au vote. Sur un total de 577 députés, 269 seulement avaient participé au vote. Le reste des représentant du peuple de France avait choisi la formule «courage, fuyons !». Au final, la résolution a bel et bien été votée par 154 voix favorables, 72 voix contre, et 43 abstentions.

Avec l’approbation de cette résolution par l’Assemblée nationale, en dépit de l’opposition d’un collectif de 39 associations françaises et de fortes réserves émises, y compris par la Commission nationale consultative des droits de l’Homme (CNCDH), la France confortait l’appui qu’elle apporte à la politique israélienne, politique balayant la moindre lueur de respect du droit international.

En répondant à Emmanuel Macron, président de la République, qui avait affirmé : «Nous ne céderons rien à l’antisionisme, car c’est la forme réinventée de l’antisémitisme», Dominique Vidal a contribué en très grande partie à décrédibiliser cette posture de criminalisation des opinions, notamment à travers son ouvrage intitulé Antisionisme = antisémitisme ? Réponse à Emmanuel Macron (Libertalia). Il écrit : «L’antisémitisme est un délit, puni comme tous les racismes, par les lois françaises. L’antisionisme est une opinion que chacun est libre d’approuver ou non».

Un appel émanant de 125 universitaires juifs, et relayé par la LDH, avait été adressé aux députés français, leur demandant de ne pas voter ce texte controversé. Ils précisaient que leurs opinions sur le sionisme peuvent être diverses, mais que tous pensent, y compris ceux qui se considèrent comme sionistes, que l’association de l’antisionisme et de l’antisémitisme est fondamentalement fausse.

A force de manœuvre lexicale, les politiques souvent accompagnés et appuyés d’idéologues engagés, ont réussi à travestir le sens des mots antisémitisme, sionisme et antisionisme, ouvrant la voie à la validation de la poursuite de la colonisation de la Palestine et de son peuple. Par la même occasion, il est généré une catégorisation de «juifs antisémites» et de «sionistes antisémites», par le simple fait d’être opposés aux politiques israéliennes.

Qu’il y ait un débat public contradictoire sur les idéologies, y compris le sionisme, nous ne pouvons que nous en féliciter, et nous avons même le devoir de l’encourager. En revanche, user de l’arme législative pour museler toutes les formes de critiques vis-à-vis de l’Etat d’Israël et de sa politique criminelle (crimes de guerre, voire crimes contre l’humanité, in rapport Goldstone et rapport Falk), cela parait relever davantage d’une légalisation du «délit d’opinion» et d’un soutien à peine voilé aux dirigeants successifs israéliens.

A travers ces quelques réactions, on ne peut que déduire que le vote de cette résolution n’avait pas pour objectif sincère la lutte contre l’antisémitisme, puisqu’il est contredit par la CNCDH et des personnalités que l’on ne peut soupçonner d’appartenir au courant «antisémite». Il s’agit donc bien d’une affirmation encore plus forte des dirigeants français de soutenir la politique coloniale israélienne, sous couvert de lutte contre l’antisémitisme. Dans leur élan, ces responsables politiques ne se rendent peut-être même pas compte qu’ils participent non seulement au rétrécissement du maigre champ de liberté d’opinion qu’il nous reste, mais aussi à la diffusion de l’idée que la lutte antiraciste est sélective, avec comme conséquence immédiate la propagation de l’antisémitisme.

Si cette résolution hautement problématique, votée par le Parlement français, est non contraignante pour le moment, rien n’interdit sa légalisation définitive par la classe politique. En l’état, cette initiative incongrue – qui conduit une instance politique, le Parlement représentant le peuple de France, à prendre parti dans un débat philosophique et notamment en faveur du sionisme –, constitue un véritable et dangereux outil d’intimidation vis-à-vis des élus locaux (des collectivités locales), des intellectuels, des militants et leurs organisations, qui oseraient exprimer publiquement une quelconque forme de solidarité avec les Palestiniens. C’est aussi un avertissement aux camarades israéliens de la lutte anticoloniale, aux refuzniks, aux «anarchistes contre le Mur», au «Comité israélien contre les démolitions des maisons», B’Tselem, association des droits de l’Homme, à Zochrot, qui entretient la mémoire des villages palestiniens effacés de la carte, à la Coalition des femmes pour la paix, aux Femmes en noir, à l’Association israélienne et palestinienne des familles endeuillées pour la paix, à Michel Warschawski et son centre Alternative Information Center, aux historiens Ilan Pappé et Shlomo Sand, et à tous ceux qui se battent pour le droit et la justice de l’autre côté du mur.

Voilà donc une malheureuse initiative supplémentaire, qui encourage les politiques coloniales engagées par Israël, dont la stratégie adoptée, totalement contraire au principe du droit international à plusieurs égards, rappelle la mise en place des «réserves indiennes» et la politique de «nettoyage ethnique». Le programme actuel du gouvernement d’extrême-droite de l’Union nationale israélienne prévoit déjà d’annexer la Vallée du Jourdain et les colonies juives de Cisjordanie. Un véritable gruyère totalement sous contrôle israélien. Que restera-t-il alors de la Palestine reconnue par les instances internationales ?

Face à ce processus de destruction programmé des populations palestiniennes, l’idée qui se répand est la création d’un Etat unique Palestine-Israël. Eric Hazan et Elya Sivan l’exposent avec beaucoup de pertinence dans leur ouvrage Un Etat commun entre le Jourdain et la mer, paru aux éditons La Fabrique. Il faut dire que cette vision n’est pas récente, puisque déjà en octobre 1947, alors que le statut de la Palestine était encore en discussion à l’ONU, Hannah Arendt prit la parole devant la commission internationale chargée d’éclairer l’Assemblée générale, et plaida en faveur d’une fédération, d’un Etat binational sur le territoire de la Palestine mandataire. Cette perspective se heurte à trois problématiques essentielles. La première est qu’elle tend à se substituer aux citoyens palestiniens et aux citoyens israéliens, tout en n’offrant aucune garantie sur la viabilité du projet. La seconde problématique relève de l’acceptation de voir bafouer le droit international, qui mobilise toutes les énergies depuis de nombreuses années, et de voir triompher, non pas les droits de l’Homme, mais ceux des plus fort. On participera de fait à la liquidation de la notion de «droit». La troisième problématique est liée à la loi sur «l’Etat-nation» adoptée le 19 juillet 2018, qui ne reconnaît le droit à l’autodétermination qu’aux juifs – «Israël est l’Etat-nation du peuple juif dans lequel il réalise son droit naturel, culturel, historique et religieux à l’autodétermination».

En assimilant la critique antisioniste à de l’antisémitisme, les partisans de la résolution Maillard répondent aux vœux de dirigeants israéliens qui excluent de la pleine citoyenneté plus de 20% de la population israélienne (non-juive) et se fondent sur l’expansion coloniale permanente. Toute idée contraire, comme par exemple celle d’instaurer une paix durable à travers la création d’un Etat unique, garantissant la pleine égalité des droits entre Israéliens et Palestiniens – sans considération d’appartenance religieuse, ethnique ou culturelle – devient-elle antisémite dès lors qu’elle est parfaitement incompatible avec la loi fondamentale suprémaciste et discriminatoire de l’Etat – nation en vigueur aujourd’hui ?

Hannah Arendt, qui plaida en faveur d’une fédération, d’un Etat binational, sur le territoire de la Palestine mandataire devant la commission internationale chargée d’éclairer l’Assemblée générale, quand le statut de la Palestine était encore en discussion à l’ONU en octobre 1947, pourrait-elle être soupçonnée de propager ou d’encourager l’antisémitisme ? Pour MM. Netanyahu et Benett, il n’y aurait pas de doutes. Et pour MM. Maillard et Macron ? Faudrait-il leur offrir l’ouvrage paru aux éditions Fayard en 2008, Vaincre Hitler, d’Avraham Burg, ancien président de la Knesset, ancien président de l’agence juive et ancien président de l’Organisation sioniste mondiale ? Je laisse le lecteur découvrir la dernière déclaration d’Avraham Burg :

https://theworldnews.net/fr-news/avraham-burg-ancien-president-de-la-knesset-la-meme-politique-que-celle-engagee-contre-la-russie-envahissant-la-crimee-doit-etre-appliquee-a-israel

Stéphane Hessel, d’origine juive, résistant de la première heure, déporté dans les camps nazis de Buchenwald, Rottleberode et Dora, ambassadeur de France, l’un des rédacteurs de la Charte des droits de l’Homme de 1948, serait-il lui aussi «antisémite» pour le fait de soutenir la juste lutte du peuple palestinien ? Certains ont déjà répondu.

B. S.

L’Assemblée nationale vote un texte qui assimile l’antisionisme à l’antisémitisme

https://mrap.fr/l-assemblee-nationale-adopte-la-resolution-assimilant-l-antisionisme-et-l-antisemitisme

https://www.marianne.net/debattons/billets/pourquoi-assimiler-l-antisionisme-l-antisemitisme-est-inepte-et-dangereux

https://www.lemonde.fr/idees/article/2019/12/02/appel-de-127-universitaires-juifs-aux-deputes-francais-ne-soutenez-pas-la-proposition-de-resolution-assimilant-l-antisionisme-a-l-antisemitisme_6021348_3232.html

Comment (14)

    Hmed hamou
    24 juillet 2020 - 11 h 10 min

    @ Moh AFPS,

    (( » S’il existait une AAPS (Association Algérie Palestine Solidarité) je l’aurai signalée pour les personnes qui sont sensibles à la cause palestinienne comme on le faisait dans les années 60 , 70 et 80. »))

    Avec toute votre hypersensibilité et tous les hypersensibles à la cause, votre honnêteté, votre crédibilité, votre courage, votre sérieux,…depuis les années 60, 70, 80,…jusqu’au jourdhui donc, vous en êtes encore au même point, toujours à faire du racolage et à draguer la sympathie des gens en jouant au violon avec leur fibre sensible. Vous avez fait carrière avec cette cause et rien de concret. Ah si, il faut être juste, et surtout objectif et honnête (n’est-ce pas ?) , la Palestine a perdu plus de la moitié de sa superficie depuis, elle est partagée entre le fatah et le Hamas qui se battent comme des chiffonniers pour déterminer à qui revient de droit l’exploitation du fond du commerce… C’est un exploit non, c’est meme du concret tout ça ? Et vous, de votre côté vous êtes toujours là (et pour des générations à venir) à traire les adherants et les sympathisants…et tous les âmes sensibles… Ces associations AFPS,et vos postes en leur sein, vous devez les rendre transmissibles par restatement, par heritage, aux enfants, petits enfants,…pour qu’ils y fassent carrière aussi… ? N’est ce pas une bonne idée ? Mais sûrement y en qui ont déjà pensé et même qui l’ont fait ?

    ((« L’AFAS est une création de votre esprit malade, elle n’existe pas !
    Sinon donnez le site de l’association si vous êtes honnête et courageux. »))

    Oui, l’AFAS c’est une création de mon esprit. Si aimer son pays est une maladie d’esprit, alors vous je suis sûr que vous êtes très saint d’esprit.
    L’ AFAS est juste une création d’esprit (un esprit malade en plus) et ça vous met en rogne, ça vous met hors de vous? Peur de quoi ? De la concurrence peut être pour AFPS? Que les algériens se mettent (ou se remetten) à être un peu plus sensible envers leur pays dabort et en priorité ? Et ce sera des adherants en moins et un manque à gagner énorme pour vous ? Comment vous expliquez justement cette désensibilisation des algériens et pas seulement, par apport aux années 60, 70, 80 (comme vous le disiez),…les gens commencent à se réveiller, que c’est du vent, on les a shooté, donc maintenant le charme et subterfuge ne marche plus ??

    ((« Sinon donnez le site de l’association si vous êtes honnête et courageux. »))

    Vous voulez venir la visiter, y adhérer ou bien la saccager? Comme un dealer cassant la boutique d’un conquérant ?
    Décidément, vous mettez cette notion d’honnêteté à toute les sauce. A tel point que cela n’inspire qu’une chose: méfiance !

    Moralité de l’histoire. Occupez-vous de votre AFPS, portez la dans votre estomac, et arrêtez votre racolage. Quand à l’ AFAS, oui c’est une création de mon esprit; elle est au chaud dans ma tête et dans mon cœur, ils sont son siège et son adresse, je ne cherche ni sympathisants, ni adhérants, ni cotisants, ni courageux, ni honnêtes, ni crédibles… Et que celui que cela intéresse n’a qu’à faire comme moi et d’en créer une dans sa tête (cela ne nécessite ni un loyer, ni budget pour fonctionner)…

    Elephant Man
    24 juillet 2020 - 7 h 10 min

    Pour rappel Sharon à feu Chirac « C’est comme vous en Algérie sauf que nous on restera ».
    La Palestine dans son INTÉGRALITÉ appartient aux Palestiniens.
    Seule et unique solution GUERRE DE DÉCOLONISATION GUERRE DE LIBÉRATION DE LA PALESTINE et ça vaut pour la RASD.
    Quant au sionisme c’est une IDÉOLOGIE RACISTE au même titre que le NAZISME.
    En 1974, Abdelaziz Bouteflika MAE a fait ouvrir une ambassade palestinienne en Algérie. En présidant l’Assemblée générale des Nations unies en avril 1974, Abdelaziz Bouteflika a fait admettre l’OLP en tant qu’observateur et Yasser Arafat s’est adressé à l’Assemblée générale des Nations Unies. En 1975, la diplomatie algérienne, sous la direction de Bouteflika, a parrainé et voté en faveur de la résolution 3379 de l’Assemblée générale des Nations unies qui assimile le sionisme au RACISME, abandonnée en 1991 au moment de la guerre terroriste sioniste par procuration décennie noire.

    Brahms
    23 juillet 2020 - 21 h 46 min

    C’est un … qui veut sa promotion comme Rachida Dati. En France, pour avoir un bon poste, tu dis que tu aimes les juifs et tu joins les actes à la parole. De cette façon, tu te retrouves comme Fadela Amara, inspectrice par décret présidentiel c’est à dire sans passer de concours à toucher 6000 € par mois ou comme Rachida Dati, députée européenne à 15 000 €, à glandouiller dans les trains, les restaurants, aéroports, portable tout en étant Maire du 7ème. La vie est belle. Par contre, si tu dénonces le système, tu te retrouves comme l’humoriste Dieudonné condamné sans arrêt ou jeter en prison avec le fisc sur le dos pour des redressements fiscaux et des saisies. C’est ça le système. Mohamed Sifaoui a compris le système et commence à adorer les juifs de Paris car il sait comment ça marche.

    Hmed hamou
    23 juillet 2020 - 11 h 05 min

    @ AFPS,

    « adhérez à l’AFPS (« Association France Palestine Solidarité ») organisation
    sérieuse, rationnelle et objective. »

    Dommage pour moi, enfin je crous, j’aurais bien aimé mais, je suis déjà adhérant de AFAS (Association France Algérie Solidarité). Que j’estime pas moins sérieuse, pas moins rationnelle et au moins aussi objective. Je pense pas qu’on puisse adhérer à deux organisation de ce genre en même temps, ou alors il faudrait avoir deux cœurs bien distinct. Il faut peut être quitter d’abord une pour adhérer à l’autre. Pensez-vous que je dois quitter AFAS pour AFPS? Comme j’aime pas me disperser.
    Quant aux dirigeants français qui soutiennent Israël…je crois qu’ils en ont le droit de soutenir qui ils veulent, ils sont chez eux, comme vous, vous avez le droit de soutenir qui vous voulez, comme moi de d’adhérer à AFAS.
    Et puis, si les Palestiniens eux même passent leur temps à se tirer dans les pattes, et chacun veut avoir son bout de Palestine loin des autres… Alors que ce que je changerait moi ou quelqu’un comme moi en adhérant à AFPS? Vous, offrez de la soupe au moins, du kachir… de bienvenue aux nouveaux adhérents, ou bien c’est eux, les nouveaux, qui doivent en ramener pour les plus anciens? Juste des questions, Légitimes, j’espère? Pour me convaincre à me décider qui choisir…

      Moh
      23 juillet 2020 - 14 h 09 min

      Votre Association est plus Marocaine qu’Algérienne car ses positions au sujet de la colonisation du Sahara occidental est favorable au Maroc dans un cadre « Maghrébin ».

      AFPS
      24 juillet 2020 - 7 h 51 min

      S’il existait une AAPS (Association Algérie Palestine Solidarité) je l’aurai signalée pour les personnes qui sont sensibles à la cause palestinienne comme on le faisait dans les années 60 , 70 et 80.
      L’AFAS est une création de votre esprit malade, elle n’existe pas !
      Sinon donnez le site de l’association si vous êtes honnête et courageux.
      Juste pour dire du mal de l’AFPS, mais on connait le principe et les méthodes de dénigrement : de nombreuses associations fantoches sont créées, pour noyer les algériens en France, par des marocains et affidés pour avancer leurs idées concernant le Sahara Occidental.
      Qui plus est l’Algérie a-t’elle vraiment besoin de « solidarité » française ?
      Autant l’AFPS est justifiée par la situation des palestiniens, autant une AFAS ne l’est pas : l’Algérie est un état indépendant et les algériens fussent-ils en France doivent demander à cet état de prendre en charge leurs « ex »-compatriotes ou de lutter pour le développement de ce pays.
      Au sein même de l’AFPS, il y a des marocains qui jouent les troubles-fêtes, ça peut vous interpeller.

    AFPS
    23 juillet 2020 - 8 h 59 min

    Une bonne partie de la population française et de ses élus (députés, maires, président) ont glissé de la « compréhension » au soutien total à Israël.
    C’est en même temps un soutien mais aussi un rejet des musulmans et de l’Islam.
    Absolument normal car, en dépit des positions pro-palestiniennes des arabo-musulmans (pouvoirs, population) il n’y a au fond aucun soutien, pas même de participations aux manifestations.
    Pour beaucoup, il faut juste aller à la mosquée et implorer Allah. Il faut surtout ne pas se faire voir dans les manifestations pro-palestiniennes en France sinon en criant « Allahou Akbar » et se faire « jeter » comme terroristes ou pro-terroristes.
    Ne parlons pas de la situation en Algérie où le pouvoir traite comme il veut de la situation palestinienne, dans le meilleur des cas en organisant des rassemblements de propagande à l’intérieur de milieux confinés et clos.
    Ce n’est pas mieux chez nos voisins et le port du drapeau palestinien (y compris au sein du Hirak) n’a aucun incidence ni portée pédagogique de soutien. Il y a longtemps que les manifestations devant certaines ambassades étrangères sont interdites sauf pour des circonstances ponctuelles décidées et organisées par le pouvoir, pour de la « consommation » intérieure sans plus.
    J’ai milité pendant des années en France au sein de l’Association France Palestine Solidarité qui a toujours organisé des actions (manifestations, tracts, opérations coups de poing, réunions et conférences ..) sur la question palestinienne. J’ai rencontré, à l’occasion de conférences, Michel Warschawski ainsi que d’autres militants de gauche israéliens qui ont des points de vue plus justes de la situation et beaucoup sont maintenant totalement isolés au sein de la société israélienne (M. W est israélien) parfois passés par la case prison. Le courage de certains n’est malheureusement pas suffisant car les états européens sont globalement pro-israéliens ainsi que de nombreux états du monde y compris arabo-musulmans à l’instar de la Turquie grand soutien d’Israël à sa création et encore maintenant (Erdogan ne veut surtout pas rompre les relations diplomatiques avec l’état sioniste).
    Seule des participations populaires aux associations pro-palestiniennes pourraient avoir un peu d’effet, l’ennemi est puissant.
    Alors après la lecture de cet article (merci au journaliste d’avoir exposé ce panorama de la situation et de l’évolution du soutien d’état à l’entité sioniste en France), adhérez à l’AFPS organisation sérieuse, rationnelle et objective.
    Tapez juste « Association France Palestine Solidarité » sous Google … pour avoir ses coordonnées.

      Anonyme
      23 juillet 2020 - 11 h 01 min

      Pourquoi tu parles d’Algérie ? alors que le teste traite des relations entre Israël et la France ? Tu es à côté de la plaque, d’autant plus que le seul pays qui reste solidaire de la Palestine est bien l’Algérie. Toutes les monarchies « arabes » se couchent devant leurs maîtres, et la seule République encore debout, qui soutien le peuple Palestinien est bien l’Algérie. Alors, franchement, ta remarque est insupportable.
      Sinon, il y a d’autres associations en France, autres que l’AFPS, pourquoi tu fais de la publicité à une association particulière ? C’est vraiment une posture commerciale, qui dans le cas présent démontre le monopole de la juste lutte du peuple palestinien que voudraient imposer quelques groupes de solidarité.

        AFPS
        24 juillet 2020 - 8 h 29 min

        1) Je suis en droit de parler de l’Algérie comme tout algérien vis-à-vis d’un problème qui était très « important » auparavant (pour l’Algérie) et qui ne l’est plus. Si l’Algérie officielle en « parle » de temps en temps, elle ne « réagit » plus concernant cet genre de mesure qui mettent en danger ses propres nationaux en « danger  » en France s’ils parlent de sionisme.
        L’Algérie a même reçu en grande pompe, en avril 2016, Manuel Valls qui avait « sorti » en mars 2016 que «antisionisme» et «antisémitisme» étaient «synonymes». La gauche PS (essentiellement) a fini par imposer l’idée d’une loi condamnant l’antisionisme considéré comme « antisémite ». L’Algérie n’était pas « obligée » de recevoir M. Valls.
        2) D’autres associations OK, mais vous êtes adhérent à l’une d’elles ? Je parle en connaissance de cause d’une association où on peut discuter avec des israéliens de gauche, des associations juives pour la Paix, de la gauche française, de maghrébins … qui organisme des actions sur le terrain de distribution de tracts, .. des conférences avec des personnes de la gauche israélienne vivant en Israël même, qui aide les palestiniens dans les territoires occupés.
        Alors je vous pose la question : citez-moi les actions et activités de toute association qui a votre préférence en me donnant un site où on peut se renseigner et voir ce qu’elle fait ces dernières années.

        Si c’est juste pour provoquer une « polémique » et des discussions stériles c’est nul !!!

    Belveder
    23 juillet 2020 - 8 h 25 min

    Avec Israél tout se passe en catimini et sous silence comme ces pseudo Négociations alors qu en méme temps on détruit et chasse les palestiniens les constructions des colonies continuent

      Achir
      23 juillet 2020 - 9 h 06 min

      Cela ne mange pas de pain d’écrire ce genre de choses que tout le monde connait et observe (cela fait plus de 50 ans que j’entends et lis cela). Il vaut mieux s’interroger sur ce qu’il faut faire là où on vit pour s’opposer (et remettre en cause) la position officielle française qui obéît à une autre logique.

        Belveder
        23 juillet 2020 - 11 h 12 min

        En quoi la Position Francaise changera t elle quelque chose pour les paléstiniens ??? l UE elle méme est absente de ce Dossier le vote c est de cette LOI c est de la politique interne comme le Dinér du CRIF
        POUR les paléstiniens ils sont laché depuis longtemps et pas par les occidentaux

        Anonyme
        23 juillet 2020 - 20 h 26 min

        Il est écrit: « une étape importante a été franchie le mardi 3 décembre 2019, avec le vote à l’Assemblée nationale d’une résolution ».
        Je crois que tu ne lis que ce que tu veux.

          Achir -suite-
          25 juillet 2020 - 8 h 27 min

          Cette résolution est le résultat de faits et d’interventions qui ont une histoire dont le vote du 3/12/2019 n’est que la résultante.

          1) Dans les années 80 déjà, les attentats contre des institutions (synagogues) et des juifs en France essentiellement, par des palestiniens (ou pro-palestiniens) ont décidé Jacques Chirac à imposer le visa (loi de sept 1986) à presque tous les pays arabes et bien d’autres pays (surtout musulmans) qui en étaient dispensés.
          Jacques Chirac, présenté comme ami des arabes ne l’était qu’avec les dirigeants arabes.
          Tous les pays européens de l’époque avaient suivi la France en imposant le visa aux mêmes pays (j’en ai fait les frais pour aller en Italie et en Suisse).

          2) Les attentats islamistes terroristes des années 20… (surtout Merah, des frères Kouachi et Coulibaly ) ont modifié le sentiment de la classe politique française (et de la population) vis-à-vis de l’utilisation du mot « sioniste » dans la perpétration des actes contre les juifs par des terroristes islamistes.

          Il n’en fallait pas plus pour que certains hommes politiques français commencent à avancer l’idée de criminaliser l’anti-sionisme. Et Manuel Valls le 1er d’entre-eux a été reçu comme un pacha en Algérie en avril 2016 (bien qu’il avant dénoncé l’anti-sionisme comme étant de l’antisémitisme un mois auparavant). Et je ne reviens pas sur l’épisode de la photo de Bouteflika ! Le reste a suivi avec les influences de tous les côtés, l’adhésion de la droite française et de l’extrême droite, pour déboucher sur cette fameuse loi.
          Il faut notre que la femme de Valls avait été accueillie comme une « rock-star » en Algérie en février 2015.
          A son arrivée sur le sol algérien, les journalistes n’ont eu qu’un seul mot à la bouche : Roland Dumas. La veille sur BFMTV, l’ancien ministre a tenu des déclarations qui ont eu l’effet d’une bombe en affirmant que Manuel Valls était « sous l’influence juive » de sa femme.

          Il est à craindre que le reste des pays européens, dans le contexte international actuel (immigration, terrorisme islamiste …) fassent la même chose en suivant l’exemple de la France.
          Bien sur l’Algérie ne peut rien dicter à l’Europe, mais elle pourrait au moins ne pas inviter, en grande pompe, des personnalités qui sont non seulement hostiles aux palestiniens mais aussi à l’Algérie.
          Exemple édifiant : Enrico Macias, toujours Algérie Française et sioniste notoire attendu comme le messie en Algérie après avoir été invité par Bouteflika. Heureusement, il y a eu avortement du projet, cela aurait été une humiliation pour moi et pour d’autres algériens.

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.