Les journalistes de l’ENTV écrivent à Tebboune : «La situation au sein de notre entreprise est explosive»

journalistes ENTV
Lors d'un mouvement de grève des journalistes de l'ENTV en 2019. D. R

Par Mounir Serraï Dans une lettre adressée au président Abdelmadjid Tebboune, les journalistes de l’Entreprise publique de télévision (EPTV) dénoncent l’absence de tout changement éditorial, conformément à la volonté exprimée par le chef de l’Etat.

«Monsieur le Président, nous ne revendiquons pas la vérité absolue, mais ce que nous allons vous présenter comporte de nombreux faits que nous essayons de formuler brièvement, après avoir vu toutes les portes se refermer sur nos visages et nous dénonçons d’ores et déjà le directeur général qui n’a pas pris la peine d’unir les femmes et les hommes de ce média en un mouvement collectif pour l’élever à ce qui est de meilleur et de plus efficace pour mieux faire face aux grands enjeux auxquels est confronté notre pays. Des enjeux qui nécessitent beaucoup de compétence et de sobriété, la capacité à faire exploser les énergies potentielles et l’exploitation rationnelle des compétences humaines et des capacités matérielles», écrivent-ils, affirmant que le nouveau manager de l’ENTV, nommé le 27 janvier dernier par le président Tebboune lui-même, n’a pas été à la hauteur de la mission qui lui a été confiée.

Les auteurs de la lettre assurent que ce nouveau directeur reproduit «les mêmes pratiques passées dans toutes leurs dimensions organisationnelles et professionnelles : marginalisation, exclusion, règlement de comptes, loyauté, favoritisme, dédain…» Des pratiques, insistent ces journalistes, «qui ont sapé tous les efforts visant à lui redonner sa crédibilité devant l’opinion publique». «Six mois après la nomination du nouveau directeur, nous regrettons de vous faire part de la triste situation qui prévaut au sein de notre institution, situation dont nous craignons qu’elle conduise à une explosion, du fait de la gestion actuelle d’une institution souveraine de la taille de la Télévision algérienne».

«Ce que nous avons remarqué, c’est que l’image commercialisée pour la nouvelle Algérie est très fanée et le discours médiatique préserve encore la langue de bois d’avant le 22 février. L’actuel directeur général insiste pour suivre ses prédécesseurs», dénoncent-ils, accusant ainsi l’actuel directeur de s’opposer à la volonté des journalistes de revenir à la réelle pratique journalistique, avec une information objective et variée. «Les journaux télévisés sont rares, loin des aspirations du peuple algérien et de vos aspirations en tant que premier Président après la révolution populaire pacifique. Le journal de 20 heures reflète encore un contenu stéréotypé, loin de l’esprit de changement voulu par la Présidence», ajoutent-ils, soulignant dans ce sillage que la Télévision publique continue, entre autres, d’accueillir des personnalités politiques qui ne sont pas à la hauteur des défis actuels et futurs, tout en excluant les autres, notamment les jeunes.

«Nous sommes face à un directeur général qui n’accepte pas les critiques, refuse le langage du dialogue fructueux et tente de diluer toutes nos initiatives visant à discuter de ce que nous avons évoqué précédemment, en nous menaçant à travers, notamment, le directeur des ressources humaines qui l’a nommé au poste malgré son absence pendant 12 ans de l’institution et a continué à percevoir son salaire, sans interruption», relèvent-ils, considérant qu’il est urgent d’apporter les changements nécessaires à la refonte totale de la Télévision publique pour qu’elle puisse se hisser aux standards universels.

M. S.

Comment (10)

    kader Bel
    9 août 2020 - 19 h 01 min

    Bravo 3likoum mes fréres , Que DIEU vous aident , pour ce que vous faites pour l Algerie notre Amour …..

      Le président
      10 août 2020 - 0 h 51 min

      Ces nervis de cireurs osent relever la tète après des décennies de soumission .Ils perdurent meme dans l’imposture la plus totale avec pour certains des salaires faramineux .Leur incompétence frise l’idiotie , des émissions bricolées , sans oublier  » les trous » du direct .Aucune formation , aucun savoir faire . Meme copier des émissions laides , ne sont guère aptes à prendre la mesure .Le président lui meme leur a envoyé des injonctions pour arréter leurs salamaleks de  » A.Tebboune , président de la république ,ministre de la défense , président de machin ,truc etc………ils sont revenus à leur première chitta . ….

    Ayweel
    9 août 2020 - 13 h 00 min

    Le entv n’a existé qu’une seule fois et son existence n’ était malheureusement qu’éphémère. C’etait la courte période où cetye entreprise est dirigée par un certain Abdou. B rahimahou allah, qu’elle a joué son vrai rôle. et c’rst durant cette période que les débâts étaient de haut niveaux et que l’information etait pour informer et le journal télévisé donnait en premier lieu la priorité à ce qui mérite d’être su en premier et les activités du président sont reléguées aux divers. C’etait la période où la chance est donnée aux jeunes journalistes de montrer leurs compétences et ils l’ont fait tout en etant libre et professionnel dans leur travail. Avec le départ de spn directeur , le rideau tomba pour renvoyer dsns le noir et parfois dans les ténèbres les administrateurs et journalistes talentueux,. depuis, le entv est infestée par les hamraouihabibchoukis……et au nom de fakhamatohou…

      Belveder
      9 août 2020 - 17 h 27 min

      ABSOLUMENT d accord ABOU B grand monsieur

    Anonyme
    9 août 2020 - 12 h 20 min

    Une question: Ils étaient où quand le peuple battait le pavé pour une information libre. Quand un blocus sur l’image du peuple en marche était décrété par les autorité. Totalement absent, ceux ou celles qui ont du « nif » ont démissionné plutôt que de continuer à mentir aux Algériens, pendant que les autres s’empressaient d’occuper leurs postes laissés vacants. Et ces les mêmes qui toute honte bue et parce qu’ils ont un problème avec le nouveau directeur vienne réclamer au nom de la « liberté de la presse »?! Terme dont il ne saisissent pas la portée. Combien de leurs confrères ont été jeté en prison pour avoir fait leur métier sans qu’ils ne bougent le petit doigt. Il n’y a pas de journalistes dignes de ce nom à l’ENTV, il n’y a que des fonctionnaires aptes à lire sur prompteur ce que le pouvoir leur dicte.

    Kahina-DZ
    9 août 2020 - 8 h 08 min

    Une choses est certaine: Le niveau des journalistes de l’ENTV dépasse de loin le niveau des autres chaines des charlatans. C’est au président de sauver cette chaine en imposant des dirigeants dignes ayant une vision futuriste pour l’Algérie.
    RAS LE BOL des chaines du paranormal et des Djnouns, pour hypnotiser le peuple avec des histoires qui frôle le satanisme.

      Belveder
      9 août 2020 - 10 h 09 min

      Pour dépassé echouroukk il ne faut pas avoir fait HEC au pays des aveugles le borgne est Roi

      Nair
      9 août 2020 - 13 h 07 min

      J’espère que les portes qui se sont fermées sur leur visage ne leur pas beaucoup fait mal. Puis comme tous les commis de l’État chacun veut avoir une bague a la mesure de son doigt. Les algériens en général lorsque un chef, un directeur. ou un chef du personnel leur serre la ceinture dans le travail, limite les absence et tout ce.qui porte atteinte au service alors les réclamations fusent de toutes parts et inculpant le responsable de tous les maux, corrompu, malhonnête, voleur, Hagar, benamis etc
      etc..

    Belveder
    9 août 2020 - 8 h 08 min

    C est de la pure démagogie 95% de ces enfants gatés recrutés sous l ére bouteflika par piston ont «  »végété » » 20ans avec un poste pour 3 personnes recrutés…une TV ou ils s invitent «  »entre eux dans des émissions d auto gratulations et féléicitations continues » » » rien de nouveau …99% des emissions sont bati sur le concept «  » »d archives » »
    quand on est BOn on est bON dans le privé ou le Public

    1commentaire
    8 août 2020 - 22 h 59 min

    Avec bouteflika vous etait aux anges n’es pas

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