Start-up et PME au menu d’une visite ministérielle algérienne à Rome

Oualid Rome
Yacine Oualid, ministre délégué en charge de l’Economie, de la Connaissance et des Start-up. D. R.

De Rome, Mourad R. – Répondant à l’invitation du gouvernement italien, une importante délégation ministérielle algérienne a effectué hier une visite de travail à Rome pour définir avec l’Italie un échéancier, à très court terme, et un programme commun dans deux secteurs, ceux des technologies modernes et des PME, fers de lance de toute économie moderne.

Emmenée par les ministres délégués, Nassim Diafat chargé des Micro-entreprises, et Yacine Oualid, en charge de l’Economie, de la Connaissance et des Start-up et en présence de l’ambassadeur d’Algérie en Italie, Ahmed Boutache, la délégation algérienne a beaucoup insisté dans ses entretiens avec la partie italienne sur l’importance de cibler des secteurs précis et d’agir vite pour permettre aux jeunes des deux pays de mettre leur créativité au service des économies respectives.

De même, les deux ministres qui étaient d’avis que ce programme, fortement ralenti par les contraintes de la Covid-19, fournira avant la fin de l’année en cours, un cadre juridique permettant aux entreprises algériennes et italiennes, la signature de partenariats à long terme dans ces deux secteurs et des solutions concrètes de financement. C’est donc un modèle de partenariat ciblé qui sera signé dans les semaines à venir, à la demande des deux gouvernements et sous l’impulsion directe du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, et du président du Conseil, Giuseppe Conte.

Autre thème abordé par la délégation ministérielle algérienne, le fort intérêt de notre pays pour des solutions matérielles et logicielles intelligentes en vue de la modernisation numérique de l’administration publique et l’importance d’une action commune et, répétons-le, programmée, pour cibler l’Afrique dans ce domaine et son milliard de consommateurs, un marché de choix et une destination idéale pour une expansion conjointe à l’international.

De leur côté, la ministre pour l’Innovation technologique et la Digitalisation, Paola Pisano, et le secrétaire d’Etat aux Affaires étrangères, Manlio di Stefano, ont tenu à saluer l’excellence de nos relations bilatérales et à souligner le ton franc et constructif les caractérisant.

«La récente rencontre des deux chefs de diplomatie, Sabri Boukadoum et Luigi di Maio, a été sans doute l’élément accélérateur de votre visite, a fait part la ministre Paola Pisano aux deux ministres algériens, il est donc temps de faire parcourir à nos deux pays, amis et voisins, de nouvelles frontières, saisissant les opportunités qui nous sont offertes par les nouvelles technologies.»

«L’Algérie, a-t-elle poursuivi, qui est notre premier partenaire commercial dans la région Mena, dispose déjà de tous les atouts pour une diversification de nos échanges, commençons donc par le secteur des start-up et des nouvelles technologies, sans oublier les PME et PMI.»

Sur ce dernier point, le Business Forum 2020, qui se tiendra avant la fin de l’année, nous dit-on, «aura pour objectif de permettre aux opérateurs des deux pays d’accéder à des facilitations ciblées pour lancer des projets industriels communs, dans des domaines aussi divers que l’agroalimentaire, le textile, les matériaux de construction et d’autres encore, le but étant celui d’offrir aux jeunes Algériens et Italiens des perspectives d’emploi et de réussite, dans le cadre de cette diversification en cours de nos échanges commerciaux bilatéraux».

M. R.

Comment (8)

    F-R Chikhi
    9 août 2020 - 16 h 23 min

    L’approche du recyclage n’est pas la concrétisation de résultats concrets.

    Partout dans le monde, en Asie, en Amérique du Nord, en Océanie et bien entendu en Europe, des Algériens pourraient offrir leur savoir-faire en matière de technologies nouvelles, de start-ups, de numérisation d’intelligence artificielles … si les conditions offertes aux  »partenaires » comme l’Italie, ou je ne sais quel autre pays, étaient réunies et mises de l’avant pour les inviter à contribuer au développement de ces créneaux nouveaux.

    Depuis quatre décennies, les gouvernants ne font que proposer des idées, des plans, etc… recyclés pour faire appel aux compatriotes expatriés mais dans les faits rien ne se fait. Le manque de reddition des comptes, d’efficacité et de résultats concrets ne sont pas pour répondre aux besoins du pays.
    FR Chikhi

      Claudio Anastasio
      9 août 2020 - 23 h 54 min

      En tant qu’Italien, je ne connais pas le «recyclage» algérien dont vous parlez, mais au contraire, c’est un vrai témoignage de l’engagement bilatéral et de la responsabilité entre nos pays. Efficacité et caractère concret seront les résultats communs.

        F-R Chikhi
        10 août 2020 - 13 h 34 min

        Claudio Anastasio, je vous suggère de me relire peut être comprendrez vous mon propos.

    Anonyme
    8 août 2020 - 18 h 00 min

    Depuis 1 an et demi tous les algériens expatriés et tous les étrangers qui souhaitent investir un jour en Algérie suivent le feuilleton du Hirak dont on ne voit pas encore l’issue. Croyez vous que la situation actuelle rassure les investisseurs?? On entend parler d’arrestations, de procès, de libération de prisonniers régulièrement. Quel est le Kamikaze qui osera venir investir dans cette ambiance??

    BILADI
    8 août 2020 - 13 h 20 min

    Aveu !
    Quand je bossais au Bled j’entendais les collegues (70%) POURTANT CROYANTS dire de l’usine : KHALLIHA TAKHLA !
    Je pleurais et j’ai fini par m’enfuir .
    Triste réalité de sale mentalité .
    Je ne m’étale pas pour polemiquer sur l’origine de ces natifs… safi !
    Ailleurs les bosseurs embrassent d’amour l’objet fabriqué ou le légume cultivé !!!
    Il disent MON Usine ! et pas : Echarika enta’e EDDOULA !
    MESSIEURS LES DIRIGEANTS:
    investissez dans les medias pour faire evoluer les mentalités sinon après l’ Ignorance et l’Islamisme on aura l’ANARCHIE !
    Regardez le voisin qui a tout misé sur les médias, regardez la Russie sputnik, regardez la Chine, les Emirats…EFFETNOU A LA FIN

      Belveder
      8 août 2020 - 16 h 13 min

      Tu as le profil type utilisé le mot BLED au lieu de ire ALGERIE ou mon pays…et tu dénigres tout…et tu apelle ex maghrebyaa tous les soirs pour te plaindre chez ton ton djamel si le voisin te plais qu il t adopte

    ALALAAA
    8 août 2020 - 13 h 09 min

    A croire que nous sommes condamnés à rester gérés par des ploucs !
    Ce que je propose quitte à payer cher, c’est pour nos entreprises d’envoyer la moitié des travailleurs non confirmés (sans piston) dans des PME etrangères (pas france) se qualifier et de recevoir la moitié d’etrangers qualifiés chez nous pour nous apprendre !
    Tous salariés par le pays pour le début !
    Vous installez deux usines identiques dans le pays dont l’une serait gérée totalement par des etrangers (même non-puissances) et l’autre par des Algériens (même sans exigences technologiques importantes) et vous verrez les resultats : VOILA.
    A partir de là, deduisez ce qui ne va pas (piston, non-implication, sortie de marchandises, exigences exagérées, salle de prière, ramadhan, absenteisme, utilisation du materiel et vehicules de service, diplomé ne doit pas se salir les mains, veut salaire maxi avant que la PME ne soit au Top…)

    IWEN
    8 août 2020 - 10 h 02 min

    On vient de prendre nos cerveaux de demain (et d’aujourd’hui, aussi) à l’étranger, pour, montrer aux étrangers leurs idées afin que les idées Algériennes soient transformés en brevet et fassent le jeu des Européens (ici, l’Italie) et ceci avec le concours des hautes autorités de nos dirigeants !
    Décidément on refait toujours les même erreurs !!

    Avoir des débauchés à l’étranger pour nos start-up (Start -up = veut dire, projet en voie de développement, pas encore finalisé )

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