Soufiane Djilali : «Le sigle du FLN doit être retiré de la scène politique»
Par Mounir Serraï – Le président de Jil Jadid, Soufiane Djilali, conditionne la réussite des réformes politiques en cours par la ferme volonté des dirigeants d’aller vers un système démocratique. Une volonté qui, selon lui, pourrait être exprimée de différentes manières.
Le président de Jil Jadid inscrit parmi ces dernières le retrait du sigle FLN de la scène politique. «Une rupture psychologique doit être opérée avec le retrait définitif du sigle du FLN de la scène politique. Ce sigle appartient à la nation et à la mémoire collective. Il est cité tant dans le préambule de la Constitution que dans l’hymne national», estime Soufiane Djilali, qui considère que le changement dépendra plus d’un esprit à insuffler à la nation qu’à des changements de la lettre de la Constitution ou de celle des autres lois.
«Il faut que la volonté du véritable changement s’exprime au plus haut niveau de l’Etat. Il faut que ces réformes apparaissent comme étant l’expression d’une conviction et non pas celle d’une contrainte subie et que le pouvoir, de ce fait, n’aura de cesse de louvoyer pour prolonger la vie d’un système définitivement condamné», soutient-il.
L’envoi au musée du FLN a été l’une des revendications exprimées lors des manifestations populaires de 2019. C’est aussi une revendication de l’Organisation nationale des moudjahidine et d’une partie de la classe politique. Car le sigle FLN fait partie de l’histoire de l’Algérie. Il ne peut, de ce fait, être l’apanage ou l’instrument entre les mains d’une partie d’Algériens.
Le Pacte pour l’alternative démocratique (PAD) a, lui aussi, faut-il le rappeler, demandé l’envoi au musée du FLN. «Nous réclamons l’interdiction de tout usage partisan du patrimoine et des symboles historiques de la nation», avait-il affirmé dans sa plateforme rendue publique en janvier 2020.
M. S.
Comment (34)