Une contribution d’Ali Akika – Pourquoi il est si difficile de penser le Hirak

Akika Hirak
Les Algériens ont envahi les rues pour pousser le vieux monde à s’en aller. PPAgency

Par Ali Akika – Un phénomène relève de l’impensé quand il est censé être en dehors du réel, donc un insaisissable qui n’est pas à la portée de la réflexion de l’homme. Des articles de presse, des essais et autres contributions dans la presse ont décrit et tenté de cerner le Hirak, un mouvement populaire majeur depuis l’indépendance. Les rues dans tout le pays, enfin libres d’accès, sont devenues des lieux pour faire entendre les voix multiples d’un peuple qui ne pouvait se résoudre à une humiliation de trop, d’être représenté par un Président malade. C’était la première fois qu’un événement politique ou social échappe à l’accusation de la main étrangère.

Mine de rien, ça peut être enfin l’introduction du réel dans la vie politique qui mettra fin au disque rayé de la main étrangère. Cependant, et hélas, les vieux discours qui dominent le paysage ne sont pas près de le déserter. Les ornières qui cadenassent la société sont encore solides et empêchent de lire la réalité dans toute sa complexité.

A voir l’étonnement des uns et la frayeur des autres lors du surgissement du Hirak, on avait l’impression que son apparition était une sorte de fantôme immatériel venant d’une autre planète, donc un impensé. D’où vient cette difficulté de penser cet événement bien réel porté par des voix, des mots d’ordre de manifestants en chair et en os, des voisins, bref des citoyens lambda. Le mouvement populaire s’exprimant au grand jour prouvait à la fois son existence et sa nature politique liée à l’histoire du pays…

Ainsi, la difficulté de penser le réel par des acteurs politiques interroge plutôt leurs visions du monde et leurs limites politiques. On les reconnaît du reste à leur corpus idéologique et à leurs programmes politiques. En un mot, ils sont prisonniers de leurs discours déconnectés de la vie parce que connectés aux pesanteurs sociales. Quant aux voix discordantes ayant été étouffées ou bien exilées, elles avaient du mal à se faire entendre. Voici donc les raisons qui sont à l’origine des difficultés de la société de trouver des outils nécessaires à des lectures politiques qui sortent des sentiers battus.

La société abandonnée dans des terres arides arrosées de charlatanisme et de bigoterie se trouvait spectatrice d’une triste situation d’un pouvoir qui ne pouvait se passer d’un Président malade. Face à pareille décomposition politique, l’histoire range une telle société dans la séquence «d’un monde ancien qui ne veut pas mourir et le nouveau qui peine à se frayer un chemin». Cette citation de Gramsci me fait dire que nous ne sommes pas devant un impensé politique ou philosophique.

La preuve ? Le 22 février 2019, les Algériens envahissaient les rues du pays pour pousser le vieux monde à s’en aller. L’espace public leur était interdit jusqu’ici. Ils vivaient sous le règne d’un ordre social régi et quadrillé par un pouvoir allergique à la parole libre. Ils assistaient à travers leur mouvement que le réel a triomphé de la fiction de la façade théâtrale du système. Ce réel émergeant des entrailles de la société, il fallait bien le nommer. Le mot Hirak s’imposa car il était une expression collective d’une dynamique sociale. Celle-ci travaillée par le mouvement de la vie guettait le moment pour bousculer l’immobilisme du système. Ce dernier, miné de l’intérieur par ses propres contradictions, ne pouvait être sauvé ni par l’épée ni par les lourdeurs des archaïsmes sociaux qu’il a cultivés.

Archaïsmes, fruits acides d’une culture féodale ne pouvaient plus résister à l’ardeur d’une jeunesse qui frappait rageusement aux portes de son propre avenir. Le Hirak, de par l’originalité de son expression, a d’emblée exposé une esquisse de son essence historique. Il prouvait sa nature politique semaine après semaine, sans disparaître dans un trou noir. C’était un être social et politique et non du néant, il n’était donc pas de la catégorie philosophique de l’impensé. La difficulté de cerner sa carte d’identité en bonne et due forme relève de plusieurs facteurs, sa diversité sociale et idéologique doublée de l’inexpérience d’organiser un mouvement de cette force, refus de dégager en son sein des figures de «leader». En dépit de tous ces handicaps, il a réussi à introduire de nouvelles données dans le paysage politique. Il le fit du reste en renvoyant à leurs études une certaine «élite» composée de politiques et d’idéologues qui voulaient le bercer pour le berner. Nous ne sommes donc pas devant un impensé mais face à l’absence d’une non-pensée entretenue qui empêche l’expression d’une intelligence collective.

Cette non-pensée a enveloppé le réel sous le poids d’idées archaïques et de réformettes qui protégeaient le règne des petits marquis contre le peuple, «el-ghachi» comme [ils] disent. Ce «ghachi» avait vite compris le jeu de l’«élite» qui voulait dévier le mouvement populaire de sa marche résolue. Première défaite de cette «élite», le peuple continuait sa marche. Et quand le mouvement fit une pause pour cause du coronavirus, une autre «élite», qui s’est montrée de temps à autre dans les marches, traduisit la pause nécessaire par la mort de cet «effronté» Hirak.

La faute, pour ne pas dire la défaite de ces deux «élites», est due au vernis de leur culture apte uniquement à naviguer par mer calme. Ils ont été donc victimes de leur propre muraille qui faisait écran à la leur société dont ils ne comprenaient pas la profondeur de ses souffrances. Leur background culturel ne servait qu’à donner l’illusion de la «douce cohérence» du système à laquelle ils ont contribué en construisant une façade propre à masque sa laideur et sa violence. (1)

Mais revenons au Hirak et aux obstacles rencontrés par le mouvement pour accoucher d’un langage qui permettrait de sauter ou contourner les obstacles rencontrés. Je vais m’appuyer sur Deleuze, un philosophe qui s’y connaît en matière de langage et du sens des choses : «La force d’une philosophie se mesure aux concepts qu’elle crée, ou dont elle renouvelle le sens, et qui impose un nouveau découpage aux choses et aux actions.» (2)

Le Hirak a créé une véritable dynamique propice en principe à la production de concepts et le renouvellement du sens des choses. Dans cette dialectique, l’Histoire et la religion sont loin d’être neutres dans le renouvellement attendu ou espéré. La nature et la place qu’elles occupent sont tributaires des multiples forces politiques qui militent dans ou hors Hirak. La tâche n’est pas de tout repos car l’histoire et la religion ont été enfermées dans l’étroite prison de l’idéologie, laquelle a saturé l’imaginaire de la société. Cette idéologisation à outrance a fait fonctionner la fabrique des préjugés qui ont déstabilisé le socle sur lequel repose normalement et l’histoire et la religion. Ce travail de sape a figé l’histoire dans des dates en ignorant que l’histoire est une matière vivante.

L’histoire est, et reste, une conjugaison de moult facteurs que l’on découvre au fil du temps, sans oublier la main qui l’écrit. Elle prend une autre dimension et une autre ampleur quand des faits nouveaux apparaissent. Des faits qui ont été souvent délibérément cachés par les vainqueurs qui écrivent généralement l’histoire. Quant à la religion qui propose une vision du monde centrée sur le spirituel et la transcendance, elle n’a pas échappé aussi à l’idéologie, bien au contraire. Sans entrer dans les détails du lieu où elles sont nées et des pays où elles se sont installées, leur statut et les relations avec l’Etat (le politique) ont changé et ont connu des retouches en fonction des bouleversements politiques des pays en question. Ce travail n’a pas commencé chez nous, et l’idéologie étriquée qui flotte dans l’air va sûrement compliquer les choses.

Ainsi, une lecture de l’histoire et de la religion en prise avec leur essence et leur dimension historique éviterait en principe de s’embourber dans l’idéologie qui traverse la vie politique des sociétés de nos jours. Ces deux catégories philosophiques jouent toutes deux une fonction importante. L’histoire tisse des liens entre les générations et les époques. Ces liens mettent la société à l’abri de tout charlatanisme pour qui la vie est figée pour l’éternité. Quant à la religion, elle répond au besoin de la transcendance de ses croyants.

Dans les sociétés d’aujourd’hui où cohabitent croyances et philosophies, le politique est invité à protéger cette réalité du monde d’aujourd’hui. Un nouveau rapport avec ces deux facteurs créerait une atmosphère propice à une créativité bien venue qui forcerait l’ignorance à laisser la place à une atmosphère qui a déjà forte affaire avec la fureur des dieux de l’argent. Depuis que les hommes vivent en société, ils ont été bien obligés de résoudre les contradictions qui surgissent au sein de la vie sociale. Ça n’a pas été une promenade de santé mais l’instinct de survie de l’Homme a toujours triomphé.

Les sociétés qui ont survécu aux tempêtes de l’histoire ont fini par comprendre que les conflits et les luttes font reculer la loi de la jungle. La lutte de l’homme produisant une conscience historique a construit son être anthropologique. Un être qui naît libre et qui ne cesse de lutter pour le rester. Le Hirak n’est pas un phénomène hors sol, il fait partie d’ores et déjà de notre mémoire collective et Dame Histoire n’a pas la mémoire courte.

A. A.

(1) Cette catégorie d’«intellectuels» à esprit provincial ignore que de grandes révolutions ont connu des breaks pour finir par triompher quelques années plus tard. On voit cette culture se déployer par les temps qui courent aux Etats-Unis et en France dont les fidèles agents débitent des discours gorgés de morale de caniveau, de certitudes infantiles.

(2) Gilles Deleuze est philosophe, auteur de L’Anti-Œdipe.

Comment (25)

    @ belveder.
    15 septembre 2020 - 19 h 00 min

    Même la france qui l’ont envahit comme djrad el merrad .tous réfugiés politique avec dès dossiers mensonges.

    toto
    15 septembre 2020 - 13 h 42 min

    Le « Hirak-Th’anekra », mirage sociopolitique ou réalité algérienne, est bien là à occuper la rue (pavée comme cybernétique) envers et contre tout et tous! Est ce une révolte ou une révolution? Le « hirak » laisse volontiers cette masturbation aux gens d’esprit que vous êtes tous ici-présents. Eux, les tubes digestifs comme certains les qualifient, ont adopté, à l’unanimité (sans même passer par l’agora! c’est vous dire le sentiment d’urgence de la situation), un chemin au long cours, avec, Un objectif : dégager ce système pourri à la racine mais en aucun cas construire un autre système, un régime une nation ou que sais-je encore!. Un mode opératoire : occuper l’espace public et réclamer inlassablement le départ de ce système. Une vision : l’unité dans la diversité, la lutte non violente et l’intégration des femmes. Bref cette jeunesse a compris que la construction du pays, Ô combien plus difficile! viendra après le départ de ce système et pas avant. Le riste c’est de l’e……ge de mouches à vinaigre.

    Karamazov
    14 septembre 2020 - 13 h 37 min

    Attendez que je finisse de l’habiller

    Iben, à partir d’aujourd’hui c’est qu’urbi et orbi que je cause…en poste restante ga3…. Va chercher, Boubi ….! Oui je snobe …! Question de standing wech …? Ce n’est pas du mépris… La distinction, selon Bourdieu.. . Tu fous un bisou au lépreux et ça y est il s’y croit : Il est des nôôôôôôtres … Ho ! Ho ! Ho ! Muchacho …! Distanciation sociale , c’est mon droit …! Covid … ? Pas que … ! Noblesse oblige… ! Je tiens mon rang… !

    Ouais , trop raffiné que je suis moua , an3am ih a lghida ! Le coprophone c’est lui !

    Oui je cause à la troisième personne, désormais , et même dorénavant. Lhedra 3liya oulma3na 3ala Djari. Qui se sent morveux se guèpe !
    Son enesrou, le Hirak, tu montes bla berek , sinon t’es qu’un renégat. Memnou3 l’individuation. Le nouveau monothéisme en guise de dictature de la3rayas.
    Le Hirak sinon rien ? Alors rien !

    Vous l’avez vu ? Le Yaouled frustré de ne pas avoir pu se vautrer à la place du kouloun parce que d’autres la lui ont chipée qui ramène son œdipe parce que Fafa cette mère infidèle qui l’a portée extra-utéro et qui l’a avorté ne la pas reconnu à sa naissance . Son fardeau d’indigène, son clou de Djeha, il le porte comme une médaille. Une cicatrice post- traumatique. L’effet retard ,ih !
    C’est déjà un miracle qu’elle ne l’a pas noyé. Pas chienne du tout Fafa. Elle ne le savait pas ? Et comment ? Tout petits « sans dents » dirait l’autre, ils ne paraissaient pas ingrats. C’est après que les crocs leur ont poussé. De vrais molosses maintenant. Grrr !

    Et lui, le poinçonneur du Sahara , c’est pas celui qui tire les marrons du feu qui les mange. le butin de guerre lui est resté dans le gosier, alors il l’éructe par les naseaux . Blessure de guerre, le butin. Il s’est fait un inconscient culturel de colonisé et c’est nous qui devons faire avec. Tout ce qu’il ne connait pas est franchouillard. Osez un couac et vous allez voir ce que vous allez voir. Pour causer français comme la comtesse de Ségur , ou comme Fikenkrotte , sans paraître se renier, il faut suinter l’arabo-islamisme et l’indigénat , sinon … Ouais novembriya badissiya… Sinon il dégaine : pataouète ! cacahuette ! frangaoui !, Bwana Bwana, Gavroche ! Ses hommages à Genny , Zemmour, BHL, le front national ! La sixième flotte, la main de ma sœur ! Wouaf ! wouaf ! Ou alors c’est au détour d’une phrase , sournoisement . Et hop une pique, perfide, au flanc, quand son naturel le reconvoque. Le beur et l’argent du beur ?
    C’est aussi la Faute à Digoule si l’Algérie de Tamanraset à Dunkerque s’est arrêtée à Alger. Au lieu de heumder rebbi que khardjète Fafa mbladna .

    Iben moua je dis que son œdipe de koulounizi , son syndrome post-traumatique , ses reflexes conditionnés, ce n’est pas mon affaire. Et vive Alzheimer !
    Eh, franchement , ce que j’en dis, comment je cause , si c’est ma faute que ça lui récidive son refoulé. La voix de son maître qui se réactive en lui.

    Si je cause frangaoui, louchebem, verlan, pataouète ou chti , qu’est ce que ça lui fiche J’écris comme je cause et je cause comme j’écris . Si je pense un peu plus ou moins ? J’écris et je cause d’abord , et après je vois si je réfléchis. Et Boileau je l’emm… . Kateb , son butin de guerre, aussi . Et Genny aussi les emm…. !

    Il n’aime pas mes jurons ? C’est qui le ramène ici ? Mais c’est lui qui entre par effraction ! Yakhi lazouq yakhi !

    Ousk jidi que c’est la faute à Rousseau? Mais c’est lui qui régresse et fait son Gavroche avec son complexe d’ex-koulounizi. S’il est tombé par terre , et qu’il a du mal à se relever, c’est Voltaire qui l’a poussé. Voltaire au piquet !

    Non mais! Qu’il fasse sa guerre à qui il veut . Mais : chela wam les sketbas , que je lui dit.

      Krimo
      15 septembre 2020 - 0 h 02 min

      Karama(zov),

      Karama la mitraille ……. Rouh ya Lucky Luke, ton ombre doit passer par ici pour réadaptation. Que dire a ceux a la gâchette facile tels Dillinger et autres Bonnie et Clyde, Ma Barker ou Baby Face Nelson. Yaw nous autres, nous avons un Guezgati qui vous ferait pâlir d’envie. A votre Hollywood nous vous opposons Guezgatawood.

      Suffit de rien et t’es foutu de faire ton striptease sans musique de fond et a te sublimer devant « le conseiller des grâces » …….. et il ne te désavouera pas : « Oui je snobe …! Question de standing wech …? Ce n’est pas du mépris… »
      Ton cénacle, merci, lui qui s’illustre a la Bossuet « l’amour propre dore si bien nos vices que nous les prenons pour des vertus » au point ou Genny t’a ouvert son salon et t’as fini par y servir le the.

      « Porte des lilas » (pas le film de l’immense Georges) mais le ruskoff qui la chante auquel tu voudrais voler la vedette, il avait du coffre mais il était blinde d’izz…., il savait y faire avec la franchouille, un art consomme pour faire chi… son monde, dans l’ombre de Boris et la simultanée hibernation de Dupont-Durand, il s’est fait une gueule ……. parce que déraciné. Toi guezgata te pends toujours au nez et si je t’estampille un billet Hoggar, le spleen prendrait une autre dimension.

      Je te l’ai déjà écrit : frotter le pouce avec l’index ne signifie pas uniquement la thune ……. et t’en manques.

      L’argent du Beur j’y ai recouru dans les années 70, mais toi qui depuis sakanta que t’es sur place connaitrais-tu l’origine du mot Beur ? Allez ne prive pas nos jeunes.

      Te foules pas la rate, je t’avais cru sagace et tu ne sais pas « même pas lire ». Susceptibilité oblige … et ça te la joue « projectionniste »…… Une plume acérée bien franchouille te le rend si bien « Je m’en fous de mourir mais c’est d’être outragé qui me gène »

      Finky et zitouna, ils peuvent se l’ouvrir, a deux mille ans de vadrouille et a leur youpinade se rajoute l’effet néfaste de 18, tant et si longtemps que Dupont-Durand sieste …. Au fait au sortir d’Egypte, ils ont d’abord fait le veau d’or et apres ce fut la grande vadrouile de karanta.

      P.S. y a un autre contributeur au pseudo Krimo qui veuille s’illustrer alors quand t’izz…ras, tu pourrais le faire dur, mou …. mais simplement dans le trou.

      C’est quoi ce Charabia
      15 septembre 2020 - 1 h 48 min

      Laissez le sortir, C’est pas bon pour lui le confinement !

      Anonyme
      15 septembre 2020 - 5 h 42 min

      @Karamazov
      Rapport circonstanciel de cause et de conséquence vaporeux. L’édentée Khalti Hadda de M’daourouch, en actuellement en visite maraboutique à Sidi Hmaïda, aurait poussé des youyous stridents à ce monologue déstructuré, basé sur le déni radicalisé de la réalité Hirakienne dont l’effet dévastateur s’entrevoit au travers de ta prose à deux sordi.
      Paroles, paroles, paroles… Creuses comme une brique à huit trous. Don Quichottement tonitruant. Sans apport véritablement utile au sujet traité.
      Ignorantus, ignoranta, ignorantum… C’était au bon vieux temps molièresque…

    Ammi Rabah
    14 septembre 2020 - 12 h 13 min

    Le HIRAK va continuer meme si les mentuers continuent de pondre les plus gros mensonges qui peuvent etre pondus. Le peuple algerien n’est plus naif ou dupe. Il sait que le systeme corrompu doit prendre fin si le pays doit retourner a un etat de droit. Le peuple algerien sait qui emprisonne les citoyens innocents et sait aussi combien d’agents du systeme sont en prison alors qu »ils nous racontaient des histoires a dormir debout pendant 20 ans. Qui vous croira ? Plus personne.

    Karamazov
    14 septembre 2020 - 11 h 09 min

    « Le Hirak a créé une véritable dynamique propice en principe à la production de concepts et le renouvellement du sens des choses. Dans cette dialectique, l’Histoire et la religion sont loin d’être neutres dans le renouvellement attendu ou espéré. »

    Absolument ! C’est dans les impasses , et à partir du vide que sont nées les religions. Il faut créer dans l’imaginaire, ce royaume de l’impossible, ce qui manque au réel.

    C’est Einstein qui disait à propos de ceux qui défilent droit dans leurs bottes qu’ils n’ont pas besoin d’un cerveau pour marcher , une simple moelle épinière leur suffirait. Nous on a dit que le Hirak n’a besoin ni de doctrine, ni de théorie, ni de théologie, c’est son instinct grégaire qui le fait marcher. On a explique aussi que les peuples qui se shootent à la religion sont portés sur les regroupements et les processions.

    Et lui kiskildit ? Il manquait au hirak une pensance . Et non , il ne manquait pas au Hirak qu’il soit bien pensé. Le Hirak n’est pas une révolution mais un mouvement d’humeur, une réaction épidermique dû à la susceptibilité de la populace face à l’humiliation du cinquième mandat.

    La révolution n’est pas une un vœu pieu, une manifestation de foi en le changement , mais le changement lui même, la transformation en action. La révolution est une mécanique qui n’a pas besoin de poètes , ou qu’on lui fasse un cinéma pour se réaliser. La révolution n’est pas un rêve où se réalisent les fantasmes , les désirs, mais un chantier !

    La preuve même que le Hirak n’est pas une révolution mais un mouvement messianique c’est qu’on le magnifie qu’on le romance qu’on l’idéalise , qu’on lui fait une théologie. Et pourquoi ? Parce que en soi il ne donnera rien.

    Quand les Zébreux ont quitté l’Egypte après que Pharaon les a laissé partir qu’ont-il fait ? Ils ont battit des pyramides ? Que nenni ! Ils ont marché, marché, marché ! Karanta dans le désert, puis il se sont fait un veau d’or , une religion .

    Moins le Hirak aboutira plus on lui fera une allégorie pour compenser sa stérilité.

    La preuve de sa stérilité ?

    Bensalah , Bedoui sont resté jusqu’au bout de leur mission. Les élections présidentielles ont eu lieu. La3qouva pour le référendum du 1er novembre et les législatives.

    Et le Hirak où en est-il ?

    Karamazov
    14 septembre 2020 - 8 h 52 min

    Mal nommer les choses c’est ajouter au malheur du monde.

    Je vais envoyer un insecticide au modéro. Je ne savais pas que j’allais attraper autant de mouches avec du vinaigre.

    Non, je ne vais rien spliker , y ‘en a qui penseront que je me renie. Si c’est ma faute que le bons sens Guezgatien produit une poésie réaliste où les chats sont des chats et les chiens des chiens.

    Si vous pensez que l’essence précède l’existence ou qu’il suffisait de penser pour être , bon vent à vous.

    Iben moua je pense que c’est l’être qui détermine la conscience et pas l’inverse .

    Karamazov
    14 septembre 2020 - 8 h 40 min

    Il a un flair de mouche bleue , ou c’est la Covid? Il ne sent pas non plus le vinaigre? Anosmie ?

    Mais non, je ne pêche pas à la m…. Il doit confondre. Daltonien des odeurs ? Ça existe ! Parosmie !

    Il n’y a que deux façons de répondre à l’injure : l’injure ou le mépris. Mais moua : l’humilité , la modestie, la sérénité, l’élévation, la pudeur , la retenue, la compassion , l’élégance, le raffinement : si si Signore, le raffinement ! m’en ont prémuni, pour ne pas avoir à traiter ainsi les molosses qui vous lèchent la main avant de vous la mordre pour se faire remarquer et qui restent des humains comme les autres. Comme les autres , ceux qui font l’enfer, bien entendu.

    Il resquille à l’ombre d’Augustes personnes comme moua et Tovarich. Nos lumières l’éblouissent, oui.Va éduquer le peuple ya Mes3oud, et il te le rend en ingratitude . Gounplixi !

    Certes je n’ai pas atteint ce haut niveau de sainteté ou de lâcheté pour ne pas rabrouer une fois , une fois comme disent nos amis belges, les petits caniches qui me mordent les mollets.

    Attendez, que je m’éloigne de la fange. Je me retiens ? Que non ! Il va voir si je lui rue dans les plumes . Papillon ? Canibal , oui ! Mais non pas peuchère !
    Si j’y vais ?

    Ceci étant dit, ce n’est pas la première fois qu’il me confond avec d’autres , moua je n’ai jamais caché mon accord avec Abou Stroff au sujet de notre société au point que beaucoup nous confondent. Par respect je signe toujours Karamazov quand je m’adresse à lui.
    S’il n’était pas le cadet de mes saucisses , a Dda Cha3vane !

    Il marche à l’ombre d’augustes personnes trop modestes pour le moucher. On est là pour éduquer les basses larmoyeuses … heu … les masses laborieuses, que j’aurais dit si ma fourche n’avait pas langué.

    Même pas peur !

    Je le tire ou je le pointe ?

    S’il me cherche encore ? Le poinçonneur du sahara ?

    Anonyme
    13 septembre 2020 - 20 h 54 min

    les posts AP un ensemble hétéroclites de personnes aux troubles de la personnalité avérés car défaitistes ou intéressées… constats d’un fervent soutien du mouvement de libération du 22 FÉVRIER 2019
    Et donc se pose la question de savoir comment peut-on faire avancer une idée PORTÉE PAR TOUT UN PEUPLE qui fait son chemin et que nulle force ne peut ENTRAVER…!!!

    LE CORBEAU ET LE RENARD
    13 septembre 2020 - 18 h 49 min

    Le Hirak à mon avis est une pierre ponce avec laquelle ont a essayé d’adoucir certains réfractaires, récalcitrants, malheureusement ça n’a abouti nul part. La gente, aussi minime soit-elle, qui dirige le pays ont en vu et compris les tenants et aboutissants de cette mascarade de troupeaux errants qui vaguent et gesticulent à tout bout de champ ne sachant plus ou tourner la tête sauf qu’ils sont présent en étant absent des réalités du pays. L’oisiveté est mère de tous les vises dirait-on.

      Anonyme
      14 septembre 2020 - 12 h 21 min

      Nezzar de retour au pays seule et unique solution pour une Algérie démocratique , le reste que du bla bla…

    Rue de la Sagesse
    13 septembre 2020 - 15 h 57 min

    Il n’ y a pas pire aveugle que celui qui ne veut pas voir !

    Mr Ali Akika dit :  » Le Hirak a créé une véritable dynamique propice en principe à la production de concepts et le renouvellement du sens des choses. Dans cette dialectique, l’Histoire et la religion sont loin d’être neutres dans le renouvellement attendu ou espéré. La nature et la place qu’elles occupent sont tributaires des multiples forces politiques qui militent dans ou hors Hirak. La tâche n’est pas de tout repos car l’histoire et la religion ont été enfermées dans l’étroite prison de l’idéologie, laquelle a saturé l’imaginaire de la société. Cette idéologisation à outrance a fait fonctionner la fabrique des préjugés qui ont déstabilisé le socle sur lequel repose normalement et l’histoire et la religion. Ce travail de sape a figé l’histoire dans des dates en ignorant que l’histoire est une matière vivante « .

    Mr Ali Akika : Vous avez bien nommé le matériaux : l’histoire et la religion. Vous avez bien nommé l’artisan triturateur : l’idéologie. Mais vous n’osez pas appeler un chat un chat et vous tournez autour de pot. C’est qui, quoi cette idéologie, osez la nommer, qui en sont les concepteurs, c’est quoi la matrice, éclairez les lecteurs que nous sommes. Mais n’oubliez surtout pas que vous même et votre  » pensé  », êtes un produit de cette idéologie. débarrassez vous de cette camisole qui vous empêche de voir que ce  » PHÉNOMÈNE (idéologie) relève du pensé car il évolue dans le réel, saisissable et la portée de la réflexion de l’homme et que le hirak qui vous laisse dubitatif a bien cerné et décrié pendant des dizaines de vendredi à la face du monde. Rappelez vous cher Mr que la religion est un produit de l’histoire. En 62, l’indépendance a été confisquée et un linceul noir a recouvert l’histoire millénaire de notre pays. Avec tout mon respect…

    Anonyme
    13 septembre 2020 - 14 h 32 min

    Le hirak n’est pas mort, il a atteint son but Bouteflika à démissionné lès truands sont prison et certains sont en fuite.les vermines qu’on voit manifesté dans lès rues de paris que malheureusement ont sali nôtre image et surtout la communauté qui vit en France .bahadlouna avec leurs portables et le PARTAGIW YA KHAWTI qui est devenu une mode ils sont tout sauf le hirak.je ne blâme lès français qui ne veulent plus de ces gens qui non seulement la majorité n’ont rien à voir avec le civisme,mal élevé ,profiteurs et même dès voyous qui font toutes sortes de traffic de la cigarette au vol dès voitures.je ne pense pas un instant qu’un MAKiste et un RCDiste qui prononcent jamais le mot salam ont une sympathie pour le peuple ce qui lès interesse c’est leurs amazighiti ,leurs drapeau et l’alphabet de mama ,je ne pense pas un instant un RACHADiste qui à rajouté dans ses discours hypocrites le mot AZUL FELLAWEN même amir el mazda,lyes Rahmani,hicham aboud,ghani mahdi,abdou semmar,sonia lamadrague ,awress tv et lès PARTAGIW YA KHAWTI sont tous devenu des AZOULS veulent ils vraiment le bonheur pour le peuple?mercenaires et recherché par la justice douwla madania METCHI asskaria et ROHO GAA lès arrange le pays leurs manque et ils sont entrain de souffrir intérieurement.je ne pense pas un instant qu’un adolescent ou un jeune garçon est conscient de ce que cette vermine qui leurs vend de l’air dans lès filets lès utilise .je ne pense pas que certains Algériens qu’on appel EL MBERDAINES. savent que ces escrocs n’ont pas une baguette magic et vont pas résoudre tout leurs problèmes sociaux en un clin d’oeil.si les surfeurs de mohcen,assoul et bouchachi savaient qu’ ils étaient impopulaire et gagneront jamais les élections c’est la raison qui ont boycotté .un hirak kidnappé qui envahit chaque vendredi une partie de 2km d’el mahroussa ou un carnaval dans les rues de paris ne représentent pas la majorité.

      Belveder
      14 septembre 2020 - 12 h 44 min

      une chose est sur les gens qui sont sortis le 22/on les voit plus dans les rues que ce soit a Paris alger oran ou washington ne parlons pas de montréal qui est devenu un nid a Makiste

    Karamazov
    13 septembre 2020 - 10 h 44 min

    Don si le Hirak est morté ce n’est pas parce qu’il était mortable mais parce qu’on n’a pas su le nommer ou lui faire une allégorie, un film, un roman, une poésie.
    Outre le fait que de grands contributeurs dont je tairais les noms à cause de mon humble mais non moins grande modestie parce qu’il s’agit de mouamim et de mon illustre Tovarich Abou Stroff , ont bien su le nommer : « troupeau de tubes digestifs ambulants » et plus scientifiquement : mouvement messianique incantatoire.
    Ih « outre » kane. Ardjaw j’va d’abord vous raconti une anecdote .

    A Guezgata Meziane n’targa et Hdjila Oufela n’arrivait pas a garder leur enfants mâles les filles survivaient mais les garçons mortassaient. ILs leur on donné tous les noms qui selon les croyances en cours à Guezgata éloignaient la mort. Ils appelèrent leurs enfants successivement: Akli , Idir , Lwenes, Loucif , A3rav… mais tous mortèrent.

    Alors ils se jurèrent que si jamais Dieu leur donne encore un garçon ils l’appelleront « Izz… » , Khr… hachakoum.

    Et Dieu leur donna un garçon et il l’appelèrent Izz…. Mais Izz mourru kamim. Et Meziane targa dit en guise d’oraison quand il l’enterra: A Izz ya wouldi ma 3echt ma khelitch Assem.

    J’aurais suggéré à Monsieur Akika de penser le Hirak comme Meziane N’targa a pensé le nom de son fils Izz au lieu de le magnifier et de chercher à lui faire une Histoire , car d’autres :YB, MK, Saint Qeddour s’y sont essayés , qui une théorie , qui une poésie, qui une théologie, avant de tirer sur son cadavre, en vain.

      Anonyme
      13 septembre 2020 - 12 h 54 min

      Pfff ton humour à 2 balles pour faire passer des messages douteux est fatiguant

      Krimo
      13 septembre 2020 - 15 h 53 min

      Karama(zov)

      « Khr ….. hachakoum » dis-tu ? Je te tance par ailleurs et facon d’y couper tu t’affranchis par « c’est juste une oupinyou »
      Allez en lieu et place de ton hachakoum, je te replique « aala ouadjehek yantla » et j’aurais en guise de ….. « Ce n’est qu’une metaphore …….. et patati et patata »
      Mais si j’osais en style bwana-bwana prononcer ton pseudo et l’ethique te reviendrait a la gueule, bien loin de l’oupinyou de l’autre ……. n’est-ce pas?
      Mes hommages a Genny.

      Krimo
      13 septembre 2020 - 17 h 07 min

      Karama(zov)

      Ce izz…. que tu le veuilles ou non a contribue a la crue du cul de basse fosse envahi par de pseudo-Gavroche devenus adulte sous la trame « Molière-Rousseau » mais susurant un autre refrain pour se voir sous les feux de la rampe. Helas ca a ete payant durant 58 ans mais le concert est fini. Et le nanar de tous les nanars l’avait chante a Alger meme « Avec le temps va, tout s’en va…. »

      Anonyme
      13 septembre 2020 - 17 h 26 min

      @ Karamazov
      (…)
      Tout jugement qui n’est pas analytique (principe d’identité A est A) n’est-il pas une malveillance ? Un mensonge ?
      L’oracle de Delphes (tes commentaires sur le Hirak) ne révèle ni ne cache mais signifie la profondeur de ton déni de la réalité. Une mise à jour de ton appareil d’investigation intellectuelle te serait très utile.
      Le Hirak n’a pas de nom, pas de corps, pas de domicile, pas de chéquier ni compte en banque. Le Hirak, c’est une raison sociale qui échappe à ton entendement. Même s’il est absent, tu en parles et en fais des pages de déni. Le Hirak, c’est ta hantise qui se prolongera dans le temps, pendant longtemps.

      Krimo
      14 septembre 2020 - 12 h 15 min

      Le HIRAK ne mourra jamais. Il va vous hanter toute votre vie jusqu’a ce que justice soit faite. Le peuple s’est reveillé a jamais. Khlass votre fin approche a grands pas.

    Belveder
    13 septembre 2020 - 9 h 08 min

    Comme pour le 5 octobre ou bien des soulevements antérieures plus sporadiques il faudra des décennies pour décortiqué .. » » L envahissement des rues par le peuple «  » …est ce le résultat du jeu «  » des chaises musicales » » ou bien une profonde vague de fond qui doit déraciné tout le systéme ,??..en attendant le COVID est passé par la..mais les résultats sont décevants a ce jour sans ..

      Anonyme
      14 septembre 2020 - 6 h 01 min

      Paroles d’un expatrié coupé de la réalité de son pays d’origine. Si tu n’a pas vu le ras-le-bol quasi-insurrectionnel qu’il y a dans le pays c’est que tu dois être aveugle

    Merrikh
    13 septembre 2020 - 8 h 59 min

    Je veux bien qu’on analyse tout ce qui est arrivé en Algérie à l’aune de la gestion par le pays par Boutef et compagnie, couplée à l’islamisme (des années 90 et plus tard) et penser que le Hirak est né à l’encontre de cette gestion. Mais il n’en est rien, à mon avis, la « mauvaise gestion » du pays vient d’avant qui a mis le pays sur les mauvaises voies. Le Hirak est à image d’une société traversée par les contradictions, les divisions, se veut une « révolution » et une prise de conscience d’une citoyenneté longtemps incomprise (par les tenants du pouvoir, par les partis et même les associations). La notion de citoyenneté est un concept nouveau dans un pays (comme d’autres encore aujourd’hui) dont le « ciment » est basé sur l’appartenance tribale, régionale, religieuse, linguistique à laquelle s’ajoute l’appartenance à la famille révolutionnaire souvent pour la partage du gâteau.
    Si Le Hirak est une manifestation « citoyenne » découverte elle est bienvenue dans l’Algérie d’aujourd’hui mais les calculs ne sont pas exclus. En effet, on voit bien que le système honni est encore en place car le « nouveau » (l’Algérien Nouvelle) fonctionne exactement sur les mêmes principes (une petite analyse s’impose à beaucoup) et au sein même de la société, censée avoir pris conscience de sa citoyenneté, il y a exactement les mêmes réflexes qu’avant.
    Changement de l’équipe dirigeante et arrivée de nouveaux personnages que ce soit au niveau du pouvoir ou de la société mais mêmes constats : la citoyenneté, la démocratie, … ne sont pas au rendez-vous parce que nous ne discutions pas assez entre-nous, nous nous exprimons en avançant masqués, nous changeons d’avis en permanence, nous n’avons pas de convictions affirmées sinon des positions d’opposition sans plus.
    C’est peut-être le début mais en aucun cas, une étape décisive.

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