Trois arguments de l’avocat du général Toufik qui révèlent un vice de forme

Ksentini DRS
Maître Farouk Ksentini. D. R.

Par Mohamed K. – L’avocat de l’ancien patron du Département du renseignement et de la sécurité (DRS) a révélé plusieurs vices de forme dans le procès intenté à son client. Farouk Ksentini a, en effet, indiqué dans son entretien au Soir d’Algérie, paru hier [lundi], qu’«il y a de très importants motifs pouvant induire cette cassation et même obtenir un acquittement juridique». L’ancien président de la Commission des droits de l’Homme met en avant, notamment, trois faits qui battent en brèche les accusations pour lesquelles le général à la retraite Mohamed Mediene, dit Toufik, a été jugé et emprisonné sur ordre de Gaïd-Salah.

«Personnellement, j’attends que l’arrêt rendu par le tribunal militaire de Blida soit cassé», a affirmé l’avocat, qui assure que ses propos «s’inscrivent dans le cadre strict de la loi» et qu’il «ne prend en compte aucune autre considération», comprendre politique. «Le tribunal militaire de Blida a émis un jugement que je respecte, mais en tant qu’homme de loi, je considère qu’il s’agit là d’une décision inappropriée», a-t-il dit.

Maître Farouk Ksentini a, par ailleurs, révélé trois motifs «évidents» qui ont justifié le pourvoi en cassation du verdict lui-même. «Il y a d’abord la compétence du tribunal militaire de Blida. Dans cette affaire, tous les accusés n’ont pas le statut de militaires et il est donc anormal de les juger devant une juridiction militaire», a-t-il argumenté. «En second lieu, a-t-il ajouté, il y a le fait que le lieu où s’est déroulée la fameuse réunion qui a conduit à leur arrestation, jugement et condamnation, ne relève pas du ministère de la Défense mais de la présidence de la République, elle a donc un caractère civil et non pas militaire». «La dernière raison, et la plus importante sans doute, se situe dans les contradictions existant dans les motifs apportés au jugement des concernés», a-t-il précisé.

Pour Farouk Ksentini, «ces contradictions sont fondamentales», dans la mesure où «le tribunal militaire considère que le général Toufik et ses coaccusés ont comploté avec Louisa Hanoune, mais il a conclu que cette dernière n’a pas comploté». «Dans ce cas-là, il ne pouvait y avoir complot à sens unique, c’est inadmissible», a-t-il noté, en précisant néanmoins qu’«il ne faut préjuger de rien» car «la Cour suprême peut avoir une autre opinion».

M. K.

Comment (3)

    Action
    29 septembre 2020 - 14 h 52 min

    Si l’homme qu’il faut pour faire échec aux projets islamistes criminels, j’espère le prochain jugement il sera acquitté

      Le président
      29 septembre 2020 - 16 h 05 min

      Toufik n’a pas été jugé pour accointances avec son ennemi juré Said , C’est le déni du roit qui l’a fait interné sous la férule du sergent Garcia . AGS faisait la pluie et…………le beau temps , et n’a guère cédé en piétinant la justice .Il est temps qu’il sorte et qu’il soit réhabilité , l’Algérie en a bien besoin par cette mer houleuse

    DAH
    29 septembre 2020 - 14 h 16 min

    Toujours est-il que cette affaire est du grand n’importe quoi, cela montre l’incompétence du général Gaïd Salah et du ridicule qu’il a jeté à la nation. Pour avoir fait comparaitre un homme comme le général Médienne et une dame comme Louisa Hanoune, tous deux de grand serviteur de l’Algérie en tout temps et au péril de leur vie plus d’une fois. Sans compter que l’institution militaire Algérienne n’est pas près de reprendre leurs galons pour avoir participer à cette supercherie.

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