Le statu quo n’est pas la stabilité

Algérie citoyenneté
La citoyenneté est une responsabilité partagée. D. R.

Contribution de Mourad Benachenhou – La citoyenneté n’est jamais un acquis, mais un statut idéal, constamment mis en cause non seulement par la tendance du leadership politique à tenter d’en réduire le domaine, mais aussi par l’indifférence de «ceux d’en bas» qui n’accordent d’importance à ce statut que lorsque leurs intérêts moraux et/ou matériels personnels sont touchés.

La citoyenneté : une responsabilité partagée

Et, pourtant, rien n’est plus important que cette notion car elle est la pierre de touche de l’équilibre des pouvoirs qui force les dirigeants politiques à n’agir que dans l’intérêt de leur peuple et qui incite ce peuple à garder en vue, dans toutes ses actions, tant ses intérêts comme multitude d’individus, que comme ensemble de membres d’une communauté qui assure son intégrité physique, morale et culturelle. La citoyenneté ne se proclame pas. Elle se vit et forme les dirigeants comme leur peuple.

La Constitution, la loi suprême du pays, qui est censée décrire les règles de jeu fondamentales dans le gouvernement des affaires de la communauté nationale et définir le contenu concret de la citoyenneté, ne représente qu’un guide formel, dès lors qu’elle est interprétée et appliquée comme s’il y avait des divergences fondamentales et essentielles entre, d’une côté, la vision et les intérêts des hommes au pouvoir, et, de l’autre, la vision et les intérêts de la population gouvernée.

Citoyenneté et légitimité du pouvoir politique

Il y a, en fait, crise politique à partir du moment où ces deux pôles du système politique divergent dans leurs visions et leurs intérêts au point qu’ils ne se reconnaissent plus l’un dans l’autre.

C’est cette divergence qui apparaît avec intensité lorsque la légitimité du pouvoir politique, c’est-à-dire son droit et son obligation quasi-morale de représenter et de concrétiser la volonté populaire, est contrebattue par la source populaire de légitimité qui veut le remplacer. Comme le proclame l’expression populaire, «les dirigeants sont dans un oued et le peuple dans un autre».

Face à ce genre de situation, la tentation est grande pour les dirigeants de ramener «dans leur propre oued» le peuple, en usant de la contrainte physique ou en ignorant simplement la situation de rejet de leur légitimité, et en continuant à suivre leur propre chemin, sans trop se soucier de la rupture entre eux et les citoyens qu’ils sont supposés servir.

Une mathématique de la citoyenneté ?

Y-a-t-il une mathématique de la citoyenneté, un indicateur fiable reflétant le degré de jouissance de ce pouvoir politique ? Car le pouvoir politique, c’est d’abord et avant tout les attributs de la citoyenneté et leur préservation, comme leur jouissance, confiés par mandat à un petit groupe d’hommes et de femmes placés volontairement et sans contrainte ni de la part des citoyens ni de la part d’aucun groupe spécifique, au sommet de la nécessaire hiérarchie administrative et politique du pays.

Le citoyen doit se retrouver totalement et sans réserves dans celui ou ceux qui occupent les fonctions de gestion de la communauté. Si ce n’est pas le cas, soit que le concept de citoyenneté est totalement absent du système politique en place, soit que ceux qui sont au sommet de ce système ont usurpé de manière temporaire, quelle que soit la durée en cause, les attributs de l’autorité citoyenne à leur profit. L’autorité politique n’a aucune autre source que la volonté des citoyennes et citoyens de la confier, suivant des règles préétablies, à une personne ou à un groupe de personnes. L’autorité politique n’existe pas dans l’absolu et n’a pas pour source les qualités de la personnalité ou des personnalités qui l’exercent.

Cette autorité peut – et, hélas, les exemples ne manquent pas dans l’histoire – être confiée soit à des personnes n’ayant pas les qualifications nécessaires pour l’assumer ou à des personnes qui, une fois mandatées, utilisent cette autorité à d’autres fins que celles pour lesquelles elles leur ont été données.

La mathématique de la citoyenneté implique que l’on puisse non seulement établir les éléments qui la composent, mais également donner à chacun d’entre eux un coefficient qui représente leur poids dans ce concept et qui permet de calculer, sur une échelle de un à cent, par exemple, le degré de citoyenneté dont jouissent les habitants du pays.

Dans la détermination de l’indice de «citoyenneté», quelle est la part à donner à la contribution à l’établissement de la Loi fondamentale du pays ? Quel poids devrait représenter la liberté d’expression ? Faut-il réserver la part du lion à la liberté et à la transparence des élections ? Comment établir le coefficient de participation aux affaires publiques et le volume comme la qualité des informations que les «autorités mandatées» donnent à leurs citoyens sur la marche des affaires du pays ? Quel coefficient réserver aux mécanismes de reddition de compte des autorités et de répression de leurs abus de pouvoir éventuels ? Etc.

Une citoyenneté manipulée

Il ne s’agit pas, ici, de proposer un modèle mathématique assurant une mesure objective du niveau de citoyenneté dont jouissent l’Algérienne et l’Algérien en âge de participer à la gestion du pays, ne serait-ce qu’en exprimer leur point de vue et en contribuant au choix du leadership politique du pays. L’objectif est de souligner seulement la complexité du concept de citoyenneté dans le sens le plus plein du terme et, également, de révéler au grand jour les manipulations destinées à réduire le champ et le poids de la citoyenneté sans que la citoyenne ou le citoyen s’en aperçoivent.

On peut se retrouver dans un système politique où la citoyenneté est réduite à un simple slogan, mais où tout un chacun est entretenu dans l’illusion qu’il exerce effectivement son pouvoir de citoyen responsable.

La politique : une question de vocabulaire

La politique est essentiellement question de vocabulaire. Il y a des mots tabous, par définition. Par exemple, le terme «dictature», à moins qu’il soit accompagné du qualificatif de «prolétariat», ce qui ne veut strictement rien dire car le terme de prolétariat est défini unilatéralement par le dictateur et englobe tous ceux qui le soutiennent dans sa dictature. D’autres mots sont non seulement acceptables, mais requis, comme : la démocratie pluraliste, la liberté d’expression, la liberté de rassemblement pacifique, les droits de l’Homme, etc. Tous ces mots font partie des attributs de la citoyenneté, mais ne correspondent souvent pas à la pratique politique locale. Leur définition n’étant pas établie à l’aune d’une unité de compte précise, déposée dans un quelconque musée, la «classe politique» en use et en abuse à son gré et sans référence à la réalité des us et coutumes locales.

Le grand principe de Machiavel

Il est utile de rappeler que l’abus de ces termes, tous «politiquement corrects» et tous entrant dans la rhétorique «machiavélique», selon laquelle le dirigeant doit toujours cacher les pires de ses projets et de ses actes sous un vocabulaire en opposition totale avec ce qu’il entend faire, n’a rien de nouveau.

Ainsi, jamais la violence coloniale contre le peuple algérien n’a été aussi extrême que lorsque, finalement, les autorités d’occupation ont donné la «citoyenneté» aux «indigènes», mais en précisant bien que c’était des «Français de souche nord-africaine» (FSNA), c’est-à-dire sujets à des restrictions aux droits de citoyenneté reconnus aux autres «Français de souche indéterminée ou indéfinie» – permettant ainsi aux autorités civiles et militaires de tuer, de torturer, de faire disparaitre ces «citoyens» en dehors du code de procédure pénale et du code pénal.

Larbi Ben M’hidi était un «FSNA» quand il a été assassiné. Pourtant, ses bourreaux et son tueur n’ont jamais même reçu une petite tape sur la main, alors qu’au regard de la loi française de l’époque, ils avaient commis un crime de droit commun, les lois françaises déterminant les procédures à suivre pour condamner à mort et exécuter une personne.

L’indépendance nationale : source de progrès immenses

La distribution de la rente pétrolière peut-elle être un substitut à la citoyenneté ? Certes, le niveau de vie des Algériennes et Algériens s’est nettement amélioré depuis l’indépendance et les indices de développement humain, qui tentent de décrire ce progrès social, sont largement positifs. L’espérance de vie du peuple algérien a bondi, prouvant une réelle progression dans l’échelle du progrès social. Le niveau de scolarisation et d’accès aux études supérieurs place l’Algérie parmi les pays les plus avancés du monde. L’accès à un logement décent n’est plus un rêve inaccessible pour des millions d’Algériennes et d’Algériens, etc.

Il ne s’agit nullement de tout peindre systématiquement en noir et de faire croire que l’indépendance de l’Algérie n’aurait nullement bénéficié globalement au peuple algérien. Il n’y a pas de commune mesure entre le système politique colonial et le système politique post-indépendance.

Il n’y a rien à regretter ou à glorifier du système d’exploitation et de violence sous lequel les Algériennes et Algériennes ont vécu pendant cent trente-deux années. Le système colonial était globalement oppressif et fonctionnait exclusivement au profit des intérêts matériels et moraux de la minorité européenne et de ses auxiliaires «indigènes». Et les «progrès» comme les changements par lesquels le peuple algérien est passé au cours de cette sombre période étaient de simples «incidents» qui n’avaient rien de programmés par les autorités coloniales, qui ne pouvaient que les tolérer parce qu’ils servaient à justifier, même marginalement, le système colonial, donc à assurer sa pérennité. Pas question donc de verser des larmes sur la période coloniale ni de justifier l’occupation coloniale, si peu que ce soit.

L’Algérie de 2021 n’est pas l’Algérie de 1962 !

Ceci clairement exprimé, pour éviter tout malentendu, l’Algérie de 2021 n’est pas l’Algérie de juillet 1962. Et ce sont justement les progrès formidables acquis, qu’on le reconnaisse ou non, grâce à l’indépendance retrouvée, qui posent de nouveaux défis à la fois politiques, sociaux et économiques, défis qui doivent être reconnus et pris en charge.

Ces défis sont d’autant plus sérieux que le pouvoir despotique de l’ex-président, démissionné mais non encore déchu, a débouché sur une crise multidimensionnelle qui touche à tous les aspects de la vie du peuple algérien, que ce soit sa culture, sa langue, ses droits politiques, son niveau social, tout comme le mode de gestion des affaires collectives du pays, que ce soit l’économie, les relations avec l’ex-puissance coloniale, les institutions politiques, etc.

Rien de plus stable qu’une voiture sur cale

Dans ce contexte, qui crée un climat de frustration généralisé, la passivité des autorités publiques est inexplicable car, du fait même de leurs responsabilités, elles sont autrement mieux informées que l’Algérien moyen des défis et des problèmes que vit le pays. Et, également, elles ont la puissance leur permettant de remédier à cette situation. De plus, cette passivité est inacceptable car elle risque de déboucher sur un inconnu difficile tant à prévoir qu’à maîtriser.

Il ne faut certainement pas confondre «administration» et «gouvernement», le premier terme couvrant la gestion des activités courantes – éducation, santé, sécurité, élections, etc. –, le second se référant à des décisions changeant le cours des évènements et la face du pays. L’Algérie, faut-il le remarquer en disant hélas et trois fois hélas, est comme coincée dans l’administration et non pas gouvernée. Un gouvernement n’est pas une addition de ministres, mais une ligne politique claire, transparente, commune à tous et établissant le fil directeur de leurs actions car toutes les décisions politiques de fond qui pourraient changer le cours des événements et la face du pays sont inexistantes. A l’exception des poursuites judiciaires, c’est la continuation de la présidence précédente, sous un autre portrait.

Le statu quo est loin de garantir la stabilité car les problèmes non traités, comme les maladies mal soignées, on tendance à s’aggraver. Donc la «stabilité» d’aujourd’hui, achevée par le refus d’affronter les problèmes les plus visibles que connaît le pays, comme les plus cachés, risque d’aboutir à une instabilité dangereuse car pouvant aiguiser les appétits des ennemis extérieurs du pays et affaiblissant la position internationale de l’Algérie, tout en rendant sa diplomatie encore plus effacée qu’elle ne l’est maintenant, où elle semble plus réagir aux évènements internationaux qu’à tenter de les influencer.

Il n’y a rien de plus stable qu’une voiture sur cale. Mais à quoi sert-elle ? De plus, elle est soumise aux attaques du temps et la rouille aidant, il devient impossible de la réparer et de la faire rouler de nouveau. Est-ce une frayeur devant l’ampleur de la crise ? Est-ce simplement une incapacité à mesurer la gravité de la situation et de trouver des solutions ? Sont-ce les blocages dus à l’enchevêtrement d’intérêts financiers et politiques paralysant toute possibilité d’action de la part des autorités publiques ?

En conclusion, faire croire que des bruits de chaises ou le recours au slogan de «l’appel aux jeunes» peuvent se substituer à une démarche politique claire, transparente, audacieuse, de confrontation de la situation de blocage actuelle, constitue une manœuvre dilatoire de fuite devant les réalités. Une esquive des prises de responsabilités plus qu’une démarche constructive créant les conditions non seulement de sortie d’une crise de plus en plus complexe, mais également d’une nouvelle ère dans l’histoire politique de l’Algérie, fondée sur la citoyenneté dans le sens le plus complet du terme.

Il ne s’agit pas seulement de «rebrander» le système, de changer d’étiquette pour que, brusquement, apparaisse l’Algérie nouvelle, mais de tracer une nouvelle voie et de donner un nouveau contenu à la gestion des affaires de ce pays.

Y a-t-il à la barre de ce bateau qui traverse une zone de turbulence violente, un leader à la hauteur des défis ? Ou s’agit-t-il seulement de gérer le statu quo en entretenant l’irréaliste espoir que tout pourrait changer pour le mieux, sans même qu’on ait à imaginer et à mettre en œuvre ce changement ?

Les illusions politiques ne sont jamais de bonnes conseillères. Et l’optimisme est un sentiment, pas une démarche ou une méthode, ni même un programme d’action.

M. B.

Ancien ministre de l’Economie

Comment (27)

    Anonyme
    1 mars 2021 - 0 h 02 min

    On voit bien que beaucoup ne comprennent pas que le peuple algerien demande ses droits et sa liberte. Le peuple en a raz le bol de la meme gestion catastrophique du pays. Emprisionner des jeunes ne va rien resoudre. Le HIRAK est de retour et c’est une realite.

    Dzair2020.
    28 février 2021 - 19 h 15 min

    Même l’opportuniste Smail Lalmas qui avant et durant le hirak était dans toutes lès chaînes de télévisions faisant une Champagne pour un poste gouvernemental et comme ça na pas marché pour lui il à rejoint la chabaka Assoul,Tabou,Zitot et lès autres.

      Rabah
      1 mars 2021 - 0 h 03 min

      Pour toi le HIRAK c’est zirout etc etc ? (…)

    Chaab?
    27 février 2021 - 22 h 36 min

    Si on compte le nombre exacte de la population dans chaque wilaya on trouve une minorité qui ne dépasse pas 1km de long sur 10 à 15 personne dans chaque rangé je parle D’Alger et lès deux wilayas connus de leurs boycotte lès autres juste quelques centaines.dire le chaab veut le changement que 13 personnes certains planqués à L’etranger et recherché par la justice et ceux de l’intérieur impopulaire et savent qu’ ils gagneront jamais les élections.la même chose ceux de frança ils remplissent même pas la place de la république que lès francais commencent à en avoir marre d’eux et je lès blâme pas,comme lès habitants et commerçants de L’Algérie ,lès francais veulent passé leur week end en paix.

    Lghoul
    27 février 2021 - 16 h 19 min

    Vous avez mentionne Machiavele, alors je peut parier qu’ils ont tous lu le Prince.

    Lghoul
    27 février 2021 - 15 h 46 min

    Qui islamise l’Algerie ? Le pouvoir avec ses medias, son argent et ses mosquees ou le peuple avec sa misere ?

    el cha3b yourid
    27 février 2021 - 14 h 17 min

    aucun pays ne peut se développer sans son peuple. il faut respecter la volonté du peuple, lequel est le seul et habilité à élire ses représentants.

      Belveder
      27 février 2021 - 16 h 19 min

      Tu as enfoncé une Porte ouverte

        El Cha3b Yourid
        28 février 2021 - 1 h 54 min

        @belveder, tu parle de la porte du président de sénat ..91 ans !?

    karimdz
    27 février 2021 - 13 h 44 min

    Encore une fois, l’Algérie ne peut pas changer du jour au lendemain, mettez le meilleur des gestionnaires qui soient dans le monde, il en sera incapable. On peut comprendre que les gens sont impatients, mais c’est l impatience qui peut mener au pire.

    Le changement demande du temps, cela ne prendra pas 20 ans, mais il faut le temps de prendre des réformes de les appliquer et d attendre les résultats. Il n y a pas de miracle, c’est comme çà.

    Ce qui s’est passé dans certains pays, doit demeurer une leçon pour nous. L’exemple de la Tunisie est flagrant, ils se sont débarassés de ben ali, espérant une vie meilleure. Il y a eu des élections démocratiques, une nouvelle équipe s est mis en place. Et les tunisiens ont vite désenchantés ! Il ne voyait pas arriver le changement, pourtant ils ont tout fait pour avoir une démocratie ! Est ce la faute du pouvoir en place ? Non ! La situation dans ce pays au bord du chaos, doit nous faire réfléchir.

    Les algériens doivent demeurer lucides, certains qui sont derrière le Hirak, leur promettent monts et merveilles, et on sait pertinemment, que ce qui les attend sera pire qu’avant, qu’ au point, ils en arriveront à regretter même Bouteflika !

    Le Hirak a gagné une bataille, mais il risque de tout perdre, s’il demeure impatient, et cède au sirènes d opportunistes qui n amèneront dans notre pays, que insécurité et misère, dont on ne se relèvera pas avant des dizaines d années, sinon jamais.

    Faisons confiance au Président Tebboune qui n a rien à voir avec Bouteflika, soutenons le, accompagnons le dans son projet de changement et in shAllah, nous récolterons les fruits plus vite que prévu. Il faut pas oublier que la pandémie a été un frein aux réformes, et ce n est pas spécifique à l Algérie, mais au monde entier.

      el chahid
      27 février 2021 - 17 h 01 min

      @Karimdz
      oui le changement ne peut pas se faire en peu de temps même avec les meilleurs gestionnaires mais il est important de signaler qu’il n y a aucune volonté ni sincérité ni optique qui mènent vers le changement! c’est vraiment ça le problème.
      des simples gestes peuvent faire gagner la sympathie de tout le monde ..même les plus irréductibles …souvenons nous de Boudiaf lah yermou, en 6 mois il a rallumé en nous l’espoir de voir le bout du tunnel ….je me souviens qu’il accordé un pension de chommage à 120 da …c’était la seule et unique fois que ça existait en algérie !!!

        karimdz
        27 février 2021 - 18 h 08 min

        Je suis pour des mesures sociales, il y a des gens msakine qui ne savent pas joindre les deux bouts.

        D’autres ne veulent pas travailler car ils estiment que le salaire est insuffisant. Ils veulent s enrichir sans trop se fatiguer !

        Il faut aussi encourager la valeur travail dans notre pays, c ‘est à la sueur du front, que la Corée du Sud, l Espagne ont réussi leur développement.

        Pour pouvoir relancer la machine économique, il faut des investissements, et l Etat agit dans ce sens, en incitant et en aidant les algériens dans ce sens, à travers notamment, les micro entreprises, les start up, en adoptant des mesures incitatives pour les étrangers.

        Il manque encore quelques réformes et je suis convaincu, la machine va repartir de plus belle.

        Quand bien meme le regime de la rente pétrolière doit céder à une politique d’investissement productif créateur d emplois et de richesse, le baril de pétrole a augmenté, ce sont des revenus supplémentaires pour notre pays, pourvu qu’ils soient bien dépensés.

          Anonyme
          28 février 2021 - 9 h 03 min

          Je suis pour que tu les laisses décider tout seuls ce qu’ils veulent, pas pour que tu décides à leur place

      BILAL
      27 février 2021 - 17 h 13 min

      Je suis d’accord avec vous.

    lhadi
    27 février 2021 - 12 h 51 min

    La raison de la majorité du peuple algérien, bien plus ancienne que celle de Descartes et les lois de la république ne peuvent tolérer qu’un patchwork d’individus anti-patriotique puisse mettre en danger la sécurité du peuple algérien confronté à une pandémie.

    Nous sommes face une injure à la politique de sécurité sanitaire préconisée par la gouvernance actuelle, aux rejets et aux mépris persistants des lois de la république. Cette injure purement verbale fait mal. Elle est aussi « blessante » que la gifle.

    Nous assistons, au jour d’aujourd’hui, à une « violence » qui transgresse la loi. Elle est un élément de désordre et de désorganisation.

    Pour éclairer les esprits qui s’étiolent dans le pathos, il est nécessaire de rappeler que la théorie démocratique insiste à juste titre sur la protection des libertés par la loi, cela ne doit faire oublier un rôle plus fondamental qui est de définir les situations, de les baliser, de déterminer par avance les limites du permis et du défendu, les droits et les obligations de chacun.

    Face à cette situation qui fait du mal, et pour qu’une véritable sécurité en résulte, il faut que le droit soit effectivement appliqué, ce qui suppose le recours à la force contre les récalcitrants. Il revient à l’Etat, légal-rationnel, de monopoliser à cet effet l’exercice de la contrainte physique mais aussi d’en subordonner l’emploi par les gouvernants au respect de règles constitutionnelles.

    Pour mettre fin à la chienlit qui obère tout développement d’un Etat fort, d’une république solide, d’une Algérie apte à lutter contre la stagflation (croissance productive nulle accompagnée d’une forte inflation et un taux de chômage élevé),à relever le P.I.B du pays (produit intérieur brut) et le B.I.B du citoyen (bonheur intérieur brut), le Président de la république se doit de côrnaquer le pays d’une main de fer dans un gant de velours et ne pas reculer à la moindre bourrasque. Il doit aussi prendre des décisions claires et s’en donner les moyens pour désensabler l’Algérie et la mettre à la taille des géants qui dominent ce monde de globalisation politiquement et économiquement injuste.

    Fraternellement lhadi
    ([email protected])

    el chahid
    27 février 2021 - 12 h 18 min

    Justement, c’est le status quo qui explique le retour en force du hirak. qu’à t-il changé depuis? le 2e homme du pays est agé de 91 ans, ce n’est pas un doigt au peuple celà !? zeghmati est toujours ministre de la « justice » c’est sérieux ça ? le ministre des moujahidinne qui se soigne en espagne, est-il une fierté ? des familles entières sans revenu ni soutien financier depuis le début de la pandémie c’est sérieux !?

    Anonyme
    27 février 2021 - 11 h 59 min

    Sur notre planète la rupture entre les gouvernants et les gouvernés est consommée ça fait longtemps.Une poignée d hommes ont accaparé les richesses et laissent le commun des mortels se débrouiller comme il peut pour gagner la vie!Sauf qu au nord de la planète on trouve encore quoi mettre sous la dent et on perd pas totalement la docilité.Dans les pays du Sud on est lésé jusqu à la moelle et et on ne maîtrise plus ses sentiments et ses impulsions on les fait valoir!Les gouvernants sont insatiables et les gouvernés ingouvernables!!Toute la problématique,donc,est d essayer de concilier l insatiabilité des uns et l ingouvernabilité des autres!Pour l heure nous sommes dans ce dialogue de sourds,le stat tu quo dont nous parle l auteur et cette gêne à vivre qui n observe ni patriotisme ni citoyenneté,Al makla avant tout!Nos peuples ont du mal à vivre et chacun cherche un moyen pour passer la barrière nord-sud et s installer de l autre côté de la ligne de démarcation séparant les nantis et les démunis!Il se trouve que parmi ces »transfuges »il y ait des gens malins qui ne comprennent rien à la mondialisation et essaient d exploiter la misère de ses concitoyens et appellent à des révolutions qui ne réussiront jamais et qui se heurteront à n en pas douter au mondialisme armé de son capitalisme prêt à mater tout adversaire qui chercherait à l abîmer!Des exemples sont légion.Les révolutions islamique et bolivarienne sont martyrisées par leurs idéologie!!Le grec Alexis Tsipras a fait sa révolution dans les urnes mais vite a été engloutie par la mondialisation!!Le sieur Zitout cherche à nous ressusciter le Califat et à couper l Algérie de son environnement immédiat et aspire à une Algérie fermée et enfermée!!Il refuse toute relation avec la France et interdit à l Etat d envoyer des soldats dans des missions onusiennes.Il aspire à verrouiller le pays et à le rendre une proie facile dans ce monde dangereux!Ce Mzawer prône l Eat civil pour le moment mais c est réellement à l Etat religieux qu il aspire

      Anonyme
      28 février 2021 - 9 h 07 min

      Les gouvernés ingouvernables!! Moi je pense que si!! Ils se sont laissé faire pendant 58 ans c’est déjà pas mal non? Et maintenant qu’ils disent en ont marre tu les traités d’ingouvernables?

    Karamazov
    27 février 2021 - 11 h 45 min

    Heueueu! ça ne veut rien dire ou c’est moua que j’ai pas compris ?

    Après le cours sur l’Etat civil , en vouala un sur la citoyenneté. Après ça je suis comme ce chat qui a rêvé qu’il était un homme qui a rêvé qu’il était un chat qui rêvait d’être homme . Le Pôve, en se réveillant il ne savait plus s’il était un homme ou un chat.

    Iben moua je persiste signe et resigne et dit que nous n’avons pas un problème d’individu mais d’individuation . Nous n’avons pas un problème de citoyenneté mais de culture et de société. ma kistyou peut-on être un citoyen dans une populace ?

      Abou Stroff
      27 février 2021 - 13 h 19 min

      ci koi cettz histoire d’individuation?
      ne sommes nous pas tous des arabo-muslims interchangeables, c’est à dire des clones que certains veulent envoyer « bessif » vers le paradis des arabo-muslims?
      en fait lorsque benachenhou parle de statu quo, il met le doigt sur le problème essentiel.
      en effet, le système basé sur la distribution de la rente et sur la prédation ne peut se renouveler (contrairement au système capitaliste qui exige une « reproduction élargie » pour valoriser le capital) qu’à l’identique pour que sa pérennité et la domination des couches rentières soient assurées
      c’est ce cercle vicieux (c’est à dire l’impossibilité pour ce système de générer les conditions de son propre dépassement) que beaucoup de compatriotes n’arrivent pas à appréhender, d’où la nécessité, pour dépasser ce système qui nous avilit et nous réduit à des moins que rien, d’un choc externe dont nul ne peut prévoir les contours.

        Anonyme
        27 février 2021 - 16 h 59 min

        Ya si abou stroff: tu perds ton temps avec une piece du systeme.

      freeman
      28 février 2021 - 21 h 16 min

      le trayeur de bœufs « appears again » que la providence nous en préserve…nous pensions que les « arc-en-ciel » étaient le summum de la décadence de l’humanité…nous étions à des années lumières de penser que l’attrait animalesque supplanterait ce mouvement…

    Imposer l'arabisation est un levier d'occupation nécessaire
    27 février 2021 - 10 h 36 min

    Cependant l’auteur ne dit pas que la démocratie n’est pas simplement une bonne pratique mais un humus culturel. Si le régime fait appel à l’arabislamisme c’est pour son culte du chef et son pouvoir vertical. Quoi de mieux pour un régime issu d’un coup d’Etat qui a peur de son peuple au point que les algériens sont les derniers à savoirs les secrets des nanbas couverts par mutinationales et des chancelleries ?

    LE CITOYEN
    27 février 2021 - 10 h 30 min

    Le HIRAK ne partira que quand les dinosaurses et leurs methodes de gouvernance catastrophique partiront. Quelque soit ce que certains pensent, disent ou ecrivent sur le HIRA ou X ou Y il sera impossible de nier la gronde du peuple algerien.

    Belveder
    27 février 2021 - 10 h 16 min

    Beaucoup de Contributions qui Tournent toutes autour du méme sujet…(Ré)Organiser des Marches Ok mais dans quel But?? Le Pouvoir a une feuille de Route il s y tient ..et donc What else????

    Anonyme
    27 février 2021 - 9 h 04 min

    Toujours aussi brillant et clairvoyant Mr Benachenhou. J’écris depuis le début du Hirak que le statu-quo nous conduira vers l’explosion, je ne peux donc qu’adhérer à vos propos. Cette explosion va profiter à ceux qui sont déjà structurés quadrillant tout le territoire avec leur réseau associatif, c’est à dire les islamistes. En parlant des causes de ce statu-quo vous citez 3 causes possibles comme la frayeur devant l’ampleur de la crise, l’incapacité à mesurer la gravité de la situation et les blocages dus à l’enchevêtrement d’intérêts financiers et politiques. Il y a probablement un peu des 3. Je crois qu’il y en a qui sont sincères mais tétanisés par l’ampleur de la tâche au point de ne plus savoir par où commencer. A l’inverse d’autres inconscients ne mesurent pas la gravité de la situation et poussent vers la manière forte et dominent les partisans du changement.

    Le médisant du bled
    27 février 2021 - 9 h 03 min

    Le machin (ONU) comme disait feu le Général de Gaulle, demande à l’Algérie de libérer immédiatement tous les détenus du Hirah béni, pourquoi ne somme-t-il pas le protectorat ultra-marin de la France de libérer les milliers de Sahraouis emprisonnés et torturés dans les geôles du mokhrib qui occupe illégalement leur Pays?

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