Exclusif – Voici les aéroports concernés après l’ouverture des frontières en juin
Par Houari A. – Les Algériens bloqués brûlaient d’impatience de voir enfin la décision prise. Elle a fini par se concrétiser. Ils s’apprêtent donc à faire leurs valises, qui pour rentrer enfin au pays après des mois passés loin du bercail, qui pour partir à l’étranger pour se soigner ou reprendre ses activités ou ses études. Certains ont perdu la vie sans avoir pu dire adieu à leurs proches, comme, dernier en date, l’ancien gardien de but des Verts, Samir Hadjaoui, décédé ce dimanche, des suites d’une longue maladie.
Annoncée par le ministre de la Santé il y a quelques jours, la réouverture des frontières deviendra effective à dater de ce 1er juin. Il est question de cinq vols, ont indiqué des sources concordantes dès après la diffusion du communiqué officiel du Conseil des ministres, qui n’a pas donné de plus amples détails et n’a pas précisé l’évolution du programme à court et moyen termes. Le nombre d’Algériens qui attendent de pouvoir enfin voyager est si grand qu’il risque d’y avoir un cafouillage, aussi bien au niveau de la compagnie nationale Air Algérie, qui supportera le plus gros des dessertes, mais aussi auprès des guichets de dépôt des dossiers de demandes de visas et les centres médicaux pour les tests nasopharyngés (PCR), obligatoires même pour les personnes vaccinées pour pouvoir se déplacer hors des frontières.
Algeriepatriotique s’est renseigné auprès de sources proches du dossier qui ont précisé que seuls les aéroports d’Alger, d’Oran et de Constantine seront ouverts, dans un premier temps. S’agissant de la France, les aéroports de Paris, de Marseille et de Lyon seront desservis en priorité, en attendant l’élargissement à d’autres villes françaises qui comptent une forte communauté algérienne. Il en est ainsi, notamment, de Toulouse, dans le sud-ouest de la France, qui pourrait être ajoutée aux trois autres grandes agglomérations. Nos sources expliquent que, contrairement à Lille, dont les habitants peuvent rallier Paris en une heure par train, la Ville rose ne jouit pas de cet avantage, puisque les Algériens voulant rentrer au pays doivent faire un long trajet jusqu’à la Cité phocéenne de quatre heures par train et de cinq à six heures par voiture.
Par ailleurs, nous avons appris que les consulats ont été déchargés de toute responsabilité dans la gestion de ce dossier. C’est, désormais, à la compagnie aérienne nationale qu’est dévolu le rôle de régulation du flux des voyageurs sans aucune interférence bureaucratique, d’autant que les consuls, qui ont dû subir, impuissants, les critiques les plus acerbes des citoyens pour une situation dont ils ne sont pourtant pas responsables, sont grandement soulagés. Air Algérie, qui a démontré, en novembre 2009, sa capacité à gérer les situations de crise – transport de 11 000 supporters de l’équipe nationale de football au Soudan sans aucun incident –, devrait pouvoir assurer, cette fois-ci aussi, même si la tâche s’annonce difficile, après des mois d’inactivité qui a grevé le budget de l’entreprise, alors qu’elle traversait déjà une situation délicate avant la survenance de la crise sanitaire mondiale.
«Les Algériens devront faire preuve de patience et d’altruisme durant cette première étape pour permettre aux personnes prioritaires de se déplacer pour des soins urgents ou d’autres impératifs liés aux études ou au travail», soulignent nos sources, selon lesquelles «la situation se normalisera rapidement après la reprise des transports aérien et maritime, mais cela exigera de la discipline et de la compréhension pour permettre aux différents acteurs de mener à bien le difficile travail qui les attend».
H. A.
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