21e Festival culturel européen : la Hongrie et Malte à l’honneur

cithare Hongrie
La Cithare hongroise. D. R.

La Hongrie et Malte, deux pays du centre et du sud de l’Europe, ont été célébrés, dimanche soir à Alger, à travers les prestations époustouflantes de la cantatrice arabo-andalouse Zakia Kara Terki et du groupe chaoui «Iwel», dans le cadre du 21e Festival culturel européen, ouvert le 24 juin dernier.

Zakia Kara Terki, une des divas de la chanson arabo-andalouse est entrée après l’interprétation d’un instrumental folklorique du terroir hongrois par les six musiciens de son orchestre.

Déroulant un programme d’une dizaine de pièces entre inqilabet, et hawzis, judicieusement conçues, dans des variations modales et rythmiques très appréciées par l’assistance, la cantatrice a entonné , entre autres pièces, «Ya racha el fetten» et «Ya dow aâyani» (Zidane), ou encore «Hanina» et «Kouliftou bi badri» (Sika), pour finir dans des atmosphères festives, avec «Ya rayeh» du regretté Dahmane El Harrachi (1926-1980).

A l’issue de la représentation, Zakia Kara Terki et son orchestre ont célébré de nouveau la Hongrie, interprétant, «Danse No 5», du compositeur hongrois Johannes Brahms (1833-1897), en version traditionnelle andalouse, caractérisée par l’orchestration à l’unisson.

La musique traditionnelle hongroise présente beaucoup de similitudes avec le patrimoine ancestral de plusieurs pays, dont l’Algérie qui a reçu la visite en 1913 du grand musicien et compositeur, Béla Bartok (1881-1945) dans la ville de Biskra, où il est resté près de cinq ans, collectionnant plusieurs chants folkloriques locaux qu’il a enregistrés.

Présent pour la première fois au Festival culturel européen, Malte, pays insulaire de l’Europe du Sud, a choisi pour «le chanter» le couple d’interprètes chaouis, Fayçal et Nisrine Achoura du groupe «Iwal» (espoir infini, en Chaoui), soutenu par six instrumentistes, époustouflants de maîtrise et de technique et deux belles voix féminines en tenues traditionnelles.

Dans une prestation pleine d’amour et de générosité, Fayçal, à la guitare acoustique et sa femme Nisrine à l’harmonica, ont interprété une dizaine de titres, entre compositions et reprises, dans un mélange des genres réussi qui observe «une authenticité dans ses contenus et une ouverture vers la modernité dans ses formes» a tenu à préciser le couple d’artistes.

Dans la solennité du moment et sur un texte plein de lyrisme du conteur à la Kora Fayçal Belattar, soutenu par Linda Ludmila Slaim au qanun, Malte, «Cité du silence, où se réunissent les symboles de la Méditerranée» a ouvert son livre au public.

R. C.

Pas de commentaires! Soyez le premier.

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.