Vingt-deux wilayas sont concernées par le phénomène du stress hydrique

barrage eau potable
Koudiat Acerdoune, sur l'oued Isser, deuxième plus grand barrage d'Algérie. D. R.

Vingt-deux wilayas sont concernées par le phénomène du stress hydrique pour lesquelles des mesures d’urgence ont été engagées par les pouvoirs publics afin de garantir une alimentation stable en eau potable, a indiqué lundi le secrétaire général du ministère des Ressources en eau, Ismaïl Amirouche.

S’exprimant sur les ondes de la radio nationale, Amirouche a affirmé que 22 wilayas du pays sont concernées par le manque d’eau, et ce, en raison de la réduction «drastique» des précipitations dans les régions ouest et centre du pays durant ces trois dernières années.

Evoquant l’état des barrages alimentant la capitale, le SG du ministère a cité notamment le barrage de Keddara dont le taux de remplissage est à moins de 20 % alors que six autres barrages sont à moins de 15 % de leurs capacités nominales.

Sur les 22 wilayas citées, des solutions de remplacement ont été mises en œuvre, a-t-il rassuré, à travers notamment des projets de transfert d’eau de barrages. Parmi ces projets, il a cité le projet de transfert au niveau de la wilaya de Sidi Bel Abbes qui sera alimentée à partir du mois de juillet, dans les wilayas de Sétif et de Bordj Bou Arreridj qui seront alimentées à partir du barrage d’Aghil Amedda vers celui de Mehouane, ainsi que le transfert d’eau à partir du barrage Oudjet Mellegue pour alimenter les wilayas de Tébessa et de Souk-Ahras.

S’agissant des 8 wilayas du centre du pays (Alger, Boumerdès, Blida, Tipaza, Ain Defla, Médéa, Bouira et Tizi Ouzou), Amirouche a fait état de solutions urgentes qui ont été mises en place pour assurer le transfert de l’eau à partir du barrage Ghrib vers celui de Bouromi à Ain Defla devant alimenter le Grand Alger, à savoir la partie ouest de la capitale et partiellement la wilaya de Blida.

Un autre programme de réalisation de 75 forages, pris en charge par l’entreprise SEAAL sur ses financements propres et 100 autres forages financés sur le budget de l’Etat, sont en cours de finalisation.

Soulignant que ce programme tire à sa fin et que de nombreux forages ont été mis en service, il a précisé que ce programme permettra d’assurer une alimentation en eau potable au niveau de la wilaya de Blida, de Tipaza et relativement à Alger. Un programme de réalisation de 120 forages vient d’être lancé, a fait savoir aussi le SG du ministère, expliquant que la réalisation de ces forages reste «la seule solution possible en cette période».

Selon Amirouche, la capacité totale de captage d’eau pluviale en Algérie, estimée aujourd’hui à 18 milliards de M3 par an, est «insuffisante» pour répondre aux besoins du pays.

Répondant à une question d’un auditeur sur les risques de surexploitation des réserves sous terraines et des nappes, l’invité de la Rédaction a affirmé que le recours au forage va engendrer une «forte utilisation de ces réserves» notamment pour les trois années à venir.

«Mais dès que les solutions définitives au stress hydrique sont mises en place, nous allons laisser la nappe se reposer», a-t-il rassuré, soutenant que l’Agence nationale des ressources hydrauliques travaille sur des solutions techniques pour la réalimentation artificielle des nappes, surtout celle de la Mitidja.

R. E.

Commentaires

    safarat&lastipol
    29 juin 2021 - 12 h 18 min

    Un petit aperçu de ma part, dans un vol Constantine-Oran en 2017 nous avons survolé le territoire entre les deux villes. J´ai subi un grand choc en voyant les constructions qui ont été faites et qui couvrent la Kabylie aussi que je ne connais qu´à travers ces belles images de petites maison avec toit en tuiles rouges éparpillées sur les montagnes et entourées de verdures. Un réveil brutal pour moi.
    Dans la nature on observe que l´abondance permet la forte reproduction de toute espèce.
    Chez nous les arbres et les forêts ont fait place au parpaing, à des maison individuelles enormes qui n´abritent qu´une seule famille et le bout de terre qui est le nord du pays s´avère trop petit pour autant de monde. Passage de 10 millions en 1962 à 45 millions en 2021. Il faut se le répéter chaque jour pour comprendre la dimension de ce qui doit être entrepris.
    Cette sécheresse nous met devant notre stupidité, cupidité et avidité sans limites.
    Sans forêts pas de pluie pas d´eau et les billets d´argent ne servent á rien.

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