Combien coûte la mal-gouvernance ?

Haddad secteur public
Ali Haddad et Abdeslam Bouchouareb, le premier en prison, le second en fuite. PPAgency

Une contribution de Mourad Benachenhou – «Les décideurs devraient comprendre l’importance et les implications de la perception de la corruption comme un phénomène plus vaste dans lequel les acteurs privés ont une grande part de responsabilité, et nombre d’actes contraires à l’éthique qui peuvent être assimilés à la corruption ne sont pas nécessairement illicites ou ne se sont pas produits dans le secteur public. Par exemple, de nombreuses entreprises privées nationales et étrangères puissantes exercent une influence indue de façon à amener l’Etat à prendre des politiques, des lois et des règlements à leur avantage. En général, les problèmes fondamentaux de la gouvernance économique se situent à un niveau totalement différent – l’incapacité des instances dirigeantes à la fois dans les secteurs public et privé à agir efficacement et à améliorer l’exécution des programmes et à optimiser les résultats.» (Rapport sur la gouvernance en Afrique, 2016, p. 1)(*).

La citation en exergue de cette contribution, tirée du rapport établi par la Commission économique pour l’Afrique, n’a pas reçu l’écho qu’elle méritait tant dans les déclarations des responsables politiques que dans les médias.

Un rapport-réquisitoire objectif, profond, franc et sans ambiguïté

Et pourtant, ce rapport, rédigé par une équipe d’experts africains et soumis à l’approbation des autorités politiques concernées, constitue, par le caractère détaillé de ses analyses, fondées sur des données chiffrées et des évaluations qualitatives, un document essentiel et une source précieuse de recommandations et de conseils aux dirigeants des pays africains dont, évidemment, l’Algérie, et alors que celle-ci tente de se guérir du lourd héritage de la mal-gouvernance qui a caractérisé le règne sans partage de l’ex-président Abdelaziz Bouteflika, démissionné, mais non encore frappé de déchéance, bien que reconnu officiellement comme «chef de bande» des hauts responsables politiques actuellement sous le coup de la justice.

La brutale franchise de ce rapport, de caractère officiel, surprend, car il a été élaboré par une institution internationale et a été soumis, sans doute, à des diplomates dont l’objectif est de défendre, envers et contre tous, et en dépit des faits concrets qui prouveraient le contraire, l’image de marque de leurs pays comme du continent où il est placé.

Pourtant, on ne retire, à la lecture approfondie du texte, aucun sentiment de «déjà lu», aucune perception d’un quelconque indice «d’autocensure» de la part des rédacteurs. Est-ce le signe que finalement les dirigeants politiques du continent auraient trouvé, selon le vocabulaire religieux «leur épiphanie» et découvert leur «chemin de Damas», menant au pardon divin ? Ou est-ce une manifestation supplémentaire du cynisme des «puissants» qui aiment, de temps à autre, jouer à ceux qui n’ont pas peur de reconnaître leurs torts, non, hélas ! pour se corriger, mais pour rehausser leur image auprès de l’opinion publique, tout en continuant à jouir du privilège de l’impunité qui accompagne leur position au sommet de la «chaîne alimentaire», tels les carnassiers de la brousse ?

Faute de changements profonds et globaux dans le comportement des tenants du pouvoir, on ne peut qu’émettre des doutes sur l’impact que ce rapport a eu, a ou aura, sur le style de gouvernance actuellement pratiqué dans l’écrasante majorité des pays du continent, y compris dans notre pays.

Faut-il considérer ce document comme un simple exercice intellectuel sérieux, certes, mais également futile car il ne déclenche pas automatiquement le mouvement de réformes profondes auxquelles il appelle ?

On ne peut pas plaider son inutilité, car il va au fond du mal qui frappe les pays du continent et constitue un pas vers la prise de conscience de l’urgence de ces réformes qui rompent avec les pratiques passées et ouvrent la voie à un horizon où l’espoir remplace la désespérance et l’exacerbation de la misère, sources d’instabilité et nourricière de toutes sortes d’extrémismes qui trouvent leur terreau fertile dans les frustrations d’une vie dans un tunnel sans lumière à son bout !

Donc, ce document demeure une œuvre utile à lire, à étudier et à commenter, d’autant plus qu’il met le doigt sur la double plaie dont souffre le continent, à savoir la mal-gouvernance et la corruption et montre la communauté de leur nature, qui prouve que les remèdes qui pansent et guérissent l’une font également disparaître l’autre.

Séparer la mal-gouvernance de la corruption perpétue l’une et l’autre

Or, conventionnellement, les Etats adoptent la démarche qui consiste à séparer les deux calamités et à confier à des institutions spécifiques la lutte contre la corruption comme si elle était causée, non par les défauts du système de gouvernance, mais par la déviance et «l’esprit criminel» de certains tenants du pouvoir, ne reflétant en rien les déficiences du système de gouvernance.

Le document prouve que cette vision par laquelle les maîtres du pays «plaident l’innocence» et agitent le glaive de la «justice indépendante» fait partie des «ruses du pouvoir» où la responsabilité des actes nocifs aux intérêts nationaux est mise sur «quelques brebis galeuses», sans que cela dicte de profonds changements dans les pratiques de la gouvernance.

C’est en fait une réaction de fuite devant les responsabilités que de considérer que mal-gouvernance et corruption appartiennent à deux mondes différents, deux genres séparés qui doivent, donc, être abordés et corrigés séparément et indépendamment l’un de l’autre. Cette conception, assise sur des procédures et des pratiques indépendantes les unes des autres, donne l’illusion de solution, mais perpétue en fait la situation de déchéance des affaires du pays.

Le fil directeur du rapport gouvernance-corruption : deux faces d’une même pièce

Le fil directeur de ce document est donc la liaison entre mal-gouvernance et corruption : l’une ne va pas sans l’autre, et ces deux maladies qui freinent le développement économique et l’élévation tant du niveau de vie que des capacités d’innovation et de production nationale sont tellement inter-mêlées que le combat contre l’une signifie la disparition de l’autre.

Sans mal-gouvernance, la corruption devient un phénomène marginal, ressortissant de la criminalité individuelle, et donc du fait divers sans impact autre que sur les personnes directement impliquées. Sans corruption, les ressources nationales, qu’elles soient humaines ou naturelles, sont exploitées au mieux de leur potentiel, et l’accroissement du niveau de revenu que cette efficience et cette efficacité entraîne donne à chacun le revenu lui permettant de vivre dignement, et sans avoir à soutirer de ses fonctions des indus avantages au détriment de la collectivité qu’il sert, qu’elle soit publique ou privée.

Déclarations cyniques d’opportunistes politiques sans convictions, ni foi

La bonne gouvernance ne se réduit pas au respect des règles morales ; elle va au-delà de simples déclarations de principe ou de codes d’honneur, et du respect de l’éthique de base qui est dictée par le devoir professionnel propre à chaque activité sociale. Ce n’est pas une série de slogans dont on parsème les programmes politiques, les plans d’action gouvernementaux, les discours d’occasion. Les déclarations ronflantes auxquelles se prêtent les tenants du pouvoir de temps à autre et ils prononcent la «chahada» de la bonne gouvernance, et la «Fatiha» de la repentance égrainant les principes et les réformes visant à mettre en pratique la transparence dans leur mode de gestion, ne sont que de la poudre aux yeux ; elles ne signifient nullement la volonté de rédemption ouvrant la voie à un nouveau système de gouvernement où les intérêts de la collectivité nationale sont mis au centre des préoccupations, et où les intérêts particuliers de puissants et des riches ne reçoivent que la part qui correspond à leur vraie contribution aux progrès de cette collectivité .

Pour en finir avec l’hydre à deux têtes : mal-gouvernance et corruption

Il est utile, à ce niveau de raisonnement, de citer abondamment ce qu’ont écrit les rédacteurs de ce rapport sur ce qui doit être entendu par bonne gouvernance, essentiellement tournant autour de la gestion des ressources du pays, c’est-à-dire tout ce qui ressortit du domaine de l’économie :

«Concrètement, on entend par bonne gouvernance économique des institutions gouvernementales ayant la capacité de : gérer les ressources avec efficacité ; formuler, mettre en œuvre et faire respecter des réglementations et des politiques rationnelles ; assurer un suivi et rendre des comptes ; garantir le respect des règles et des normes des échanges économiques et veiller à ce que l’activité économique ne soit pas entravée par la corruption et autres activités qui ne sont pas compatibles avec la confiance du public. De bonnes stratégies de croissance ont toujours été précédées ou accompagnées de la création d’institutions politiques et économiques, qui sont des mécanismes essentiels à une bonne gouvernance. Des institutions opérationnelles et efficaces, ainsi que des politiques clairement définies s’efforçant d’améliorer la productivité sont le moyen d’accélérer la croissance économique et la transformation structurelle» p. 13)

Cette définition, de caractère général, et qu’il est difficile de contester, montre l’ampleur de ce que devrait constituer la tâche de concevoir un programme crédible et holistique de bonne gouvernance permettant de briser le cercle vicieux de la danse malfaisante du couple «mal gouvernance et corruption».

Le plan d’action du gouvernement entre-t-il dans une démarche globale de bonne gouvernance ?

Il s’agit ni plus ni moins que de concevoir et de mener des réformes touchant à toutes les institutions de gouvernement du pays, allant au fond de toutes les lois et les pratiques qui définissent les actes des agents économiques, qu’ils soient publics ou privés, et surtout d’intégrer toutes ces actions dans une vision globale qui sert de fil conducteur aux dirigeants du pays, qui alors gagnent la crédibilité qu’apporte la cohérence dans les actions gouvernementales et, du même coup, rehaussent leur légitimité populaire, et se facilitent donc la pénible et lourde tâche de gouverner le pays.

On est loin des recettes de «cuisine», des «initiatives «emporte-pièces», des gesticulations ponctuelles, et de toutes ces pratiques qui laissent croire que l’on est sur le bon chemin, alors que d’elles se dégage auprès du grand public le sentiment que l’on tourne en rond, et que les dirigeants ne savent pas trop où ils mènent le pays, et font plus dans la gestion du quotidien que dans la projection, à travers leurs décisions, vers un futur dont ils portent en leur tête un schéma suffisamment clair pour que le peuple le sente et reprenne courage, car il percevrait, derrière chaque action du gouvernement, le sentiment que peu à peu le pays sort de la gestion au jour le jour et de la réaction aux circonstances plutôt que de la pro-action, et que les dirigeants contrôlent la destinée du pays et savent où ils le mènent, et le prouvent par une démarche globale.

A lire le gros plan d’action du gouvernement, on ne peut qu’être déçu par le fait qu’il comporte des propositions qui sont pour le moins étranges et en contradiction avec la volonté exprimée maintes fois de couper avec les pratiques du passé, et laissent pointer que la démarche globale est de passer l’éponge sur l’économie de la prédation qui a caractérisé le «programme présidentiel», et légaliser l’usufruit de cette prédation par ceux qui ont tiré avantage du système de corruption généralisé qui a régné pendant deux décennies, et dont on est loin de sortir. Il n’y a qu’à contempler le caractère quelque peu chaotique du marché national, où la spéculation la plus effrénée règne pour deux produits contrôlés par un seul opérateur, auquel a été généreusement concédé leur quasi-monopole, et où l’inflation de plus en plus incontrôlable ronge la valeur du dinar et réduit quasiment au jour le jour le pouvoir d’achat de la population, tout en accentuant les disparités sociales que manifeste l’apparition de «milliardaires en devises» plaçant leurs capitaux illicitement exportés, dans des «reprises d’entreprises en faillite étrangères», et dans l’immobilier de luxe des capitales prestigieuses du monde, comme dans la spéculation sur les marchés boursiers internationaux des matières premières.

Face à cette situation économique et au-delà de cette outrageante tentative de «blanchir officiellement» les actes de prédation dont a souffert le pays pendant deux décennies dont tous les leviers semblent échapper au contrôle central, le plan d’action est loin de pousser à l’optimisme, car il lui manque la cohérence de vision et il apparaît plus comme un exercice politique dont le seul objectif est de faire croire que les représentants du peuple participent réellement à l’élaboration d’un programme imposant une feuille de route à «l’exécutif» alors qu’il s’agit seulement de lui donner un blanc-seing pour qu’il en fasse à sa guise, sous le couvert de n’obéir qu’à la voix du peuple. Il y a tromperie sur la marchandise dans ce plan d’action, qui est plus une liste «d’épicerie» ne reflétant aucun changement dans la pratique de la gouvernance, autre que par le vocabulaire.

Le fil directeur n’y est pas, et ce plan ne correspond nullement à ce qui doit être attendu au vu non seulement de la crise multidimensionnelle que traverse le pays, mais également du caractère menaçant de la situation régionale, qui va de plus en plus visiblement vers une évolution dramatique au vu des menaces de déstabilisation brandies sans vergogne et sans retenue par la dynastie régnante aux frontières ouest de notre pays et qui, pour se sortir de ses propres turpitudes, a choisi une politique d’agression, se confortant de l’assistance d’une colonie de peuplement à justifications théologiques dont les effets belliqueux destructeurs sur le peuple palestinien et les pays voisins ne sont plus à décrire ou à découvrir ou même à dénoncer.

Peut-on évaluer les pertes causées par la mal-gouvernance ?

Au-delà de ces considérations, il est indispensable de montrer, de manière concrète, que le couple mal-gouvernance/corruption ne va pas sans peser lourdement sur l’économie du pays, et a un coût qui grève les finances nationales, réduit l’impact des dépenses publiques sur le bien-être général et freine la croissance du pays, tout en le rendant encore plus tributaire de l’extérieur.

Le nationalisme commence par une gestion saine des ressources du pays dont l’objectif est de consolider son «front intérieur», d’accroître sa présence économique dans le monde et d’élargir sa marge de manœuvre internationale, en évitant de se mettre sous la coupe des créanciers extérieurs et des institutions économiques et financières internationales ; il ne suffit d’agiter le drapeau national ou de se référer aux «principe de Novembre», mais de prendre conscience des problèmes et du poids financier et économique de la paire maudite mal-gouvernance/corruption et d’adopter la démarcher globale permettant leur élimination.

Il est vrai que, dans le passé, des chiffres sortis de nulle part ont été avancés pour évaluer le coût de la mal-gouvernance, et que le scepticisme quant à la fiabilité de ces chiffres ne peut être que compréhensible, à moins que ceux qui les avancent utilisent une méthodologie et une démarche intellectuellement sensée et rationnellement acceptable, sans exagération et sans objectif d’ameuter l’opinion publique à des fins strictement politiques.

Le docteur Abderrahmi Bessaha a, dans une contribution publiée sur le site internet d’Algérie360, (https://www.algerie360.com/analyse-relance-economique-comment-reformer-linvestissement-public/amp/), proposé une démarche respectant les deux critères cités plus haut. Il est parti d’une étude faite par le FMI sur un certain nombre de pays et, utilisant les résultats de cette recherche, a appliqué ses découvertes au cas algérien, proposant donc une évaluation des coûts de la mal-gouvernance réaliste et donnant une idée acceptable de l’ampleur de ces coûts. Pour éviter de parasiter son analyse et la livrer au lecteur telle qu’il l’a rédigée, on citera, sans commentaire, tellement les chiffres qu’il avance sont parlants, la partie de sa contribution qui les révèle, y compris les critères d’évaluation sur lesquels il s’appuie :

«L’investissement public dans les infrastructures de base crée plus d’emploi.

Prenant appui sur les données de 101 pays du monde (y compris celles de l’Algérie) représentant 95% du PIB mondial (83,218 milliards de dollars), une étude récente du FMI a examiné en détail le lien entre l’investissement public et la création d’emplois dans les infrastructures de base. Ses principales conclusions sont très importantes :

1- un investissement public de 1% du PIB mondial conduit à la création d’environ 7 millions d’emplois directs. Le multiplicateur d’emploi pourrait être encore plus important dans les secteurs verts et de la recherche et du développement ;

2- un investissement public de 1 million de dollars devrait en moyenne créer 18 emplois, soit un coût unitaire de 55,000 dollars ;

3- éclaté par type de pays (avancés, émergents et en développement) et secteurs d’activité, 1 million de dollars d’investissement public entraîne la création :

i- dans le secteur énergie : de 8,6 emplois, 16,2 emplois et 26,6 emplois ;

ii- dans le secteur des routes, de 6,2 emplois, 16,4 emplois et 22 emplois, respectivement ;

iii- pour le secteur sociaux (éducation et santé), les créations d’emplois sont de 4,4, 15,5 et 24,9 emplois, respectivement ; et

iv- pour le secteur de l’eau et de l’assainissement, les créations d’emploi sont de 5,6, 24,6 et 37,8 emplois, respectivement.

«Le problème des investissements publics (en Algérie, nda) ne se pose nullement en termes de volume mais très simplement en termes d’efficacité de la dépense publique en capital. Des investissements conduits avec efficacité auraient ainsi pu faire épargner environ 200 milliards de dollars en 20 ans au pays.»

Point 2 : Des performances (des investissements publics algériens, nda = en termes de croissance et d’emploi, toutefois, bien en deçà des normes internationales. En effet, notons :

1- pour ce qui est de la croissance économique, elle s’est située entre 2000 et 2019 en moyenne autour de 3%. Vu le montant d’investissement injecté dans l’économie, la croissance aurait dû se situer à environ 7% au moins. Une perte de richesse d’environ 100 milliards de dollars ;

2- pour ce qui est de l’emploi, les montants investis ont permis de créer 3,7 millions d’emplois. Des investissements publics conduits avec efficacité auraient pu se traduire par la création de 7,9 millions d’emploi. Soit un manque à gagner de 4,2 millions d’emplois. Le coût unitaire de chaque emploi créé est de 116,200 dollars en moyenne (le double de la norme internationale applicable à l’Algérie) ; et

3- pour ce qui est de la fiscalité, ces manques à gagner en termes de croissance et d’emplois ont entraîné la perte d’au moins 1-1,5 point de pourcentage du PIB en termes de recettes fiscales nouvelles.

En conclusion

Le rapport sur la Gouvernance en Afrique, publié par l’ONU, et qui fait l’objet de la première partie de cette contribution, n’a pas reçu l’écho qu’il méritait, bien qu’il propose non seulement une analyse sérieuse et profonde de la mal-gouvernance, qu’il lie, à juste titre, à la corruption mais également une nouvelle démarche globale pour assurer la rupture avec les pratiques passées et la mise en œuvre d’un processus global de réformes débouchant sur une gouvernance à la hauteur des demandes et des aspirations des peuples africains ; cette analyse concerne également l’Algérie.

Il est important, si ce n’est essentiel, de tenter de chiffrer l’impact et le coût de la mal-gouvernance dans notre pays.

Le docteur Bessaha, dans sa contribution citée longuement plus haut, propose, en même temps qu’un certain nombre de mesures, allant dans le sens des conclusions du rapport sur la gouvernance en Afrique publié par l’ONU, une méthodologie fiable pour calculer le coût de la mal-gouvernance.

C’est ce qui est le plus à mettre en relief dans sa contribution, et qui lui donne son originalité, car c’est que c’est la première fois qu’une évaluation sérieuse des pertes économiques et financières en conséquences de la mal-gouvernance sont avancées avec la crédibilité méthodologique indispensable pour les rendre fiables et non sujettes à critiques ou rejet pour recherche de sensationnalisme.

L’auteur dit tout simplement que l’Algérie a perdu l’occasion de créer 4 200 000 emplois, de générer l’équivalent de 100 milliards de dollars en Produit intérieur brut, c’est-à-dire en revenus distribués à la population et assurant une élévation sensible de son niveau de vie et de gagner un montant important des recettes fiscales, évaluées en pourcentage du PIB. De plus, le surcoût des investissements est évalué à 200 milliards de dollars, représentant près du quart des devises engrangées pendant les vingt ans de règne sans partage de l’ex-président. L’ampleur de ces pertes n’est pas à souligner tellement elle est évidente.

Si les investissements publics immenses, dont Bessaha donne le montant, avaient été mieux gérés, le visage de l’Algérie aurait été autre que celui qu’il présente maintenant.

Là aussi, le plan d’action gouvernemental manque de conviction et est en deçà de la démarche que dicte l’état actuel des choses, au débouché de deux décennies de dérives du monopole du pouvoir par un seul homme.

Si avait été adoptée une démarche de bonne gouvernance, non seulement le pillage des richesses du pays aurait été évité, mais la crise actuelle n’aurait jamais eu lieu et l’Algérie serait sortie de cet état de grand désordre que connaît l’économie et d’anarchie monétaire source de spéculation, d’enrichissement sans cause, d’un côté, et de misère sociale déstabilisante politiquement, de l’autre.

M. B.

(*) https://www.un.org/africarenewal/sites/www.un.org.africarenewal/files/Rapport_sur_la_gouvernance_en_Afrique%20IV.pdf)

Comment (30)

    Algérien Pur Et Dur
    17 septembre 2021 - 16 h 43 min

    Combien coute la mal gouvernance? En quelques petits mots, plus de mille milliards de dollars parti en fumée.

    Brahms
    17 septembre 2021 - 16 h 24 min

    Avec Mr Houari Boumédiène ces 02 escrocs seraient déjà hors d’état de nuire et le magot remis au Trésor Public algérien.

    Il y a plein de techniques pour attirer la souris dans un piège. Pour attraper des voleurs de haut vol, les américains organisent des tombolas avec un gain substantiel et la remise de cadeaux aux enfants des escrocs en prenant leurs dates de naissance ou les moments de fêtes de fin d’année au moment de par exemple du passage de (Papa Noël) et les escrocs à 95 % tombent dans le panneau et se font alpaguer pour finir leurs vies en prison pour 50 ans et +.

    Chez nous, on attend sans arrêt sans jamais agir donc comment voulez vous passer à autre chose.

    DYHIA-DZ
    17 septembre 2021 - 15 h 05 min

    Il fût un temps où Haddad la médiocrité parlait au nom de L’Algérie et ses baznassa
    De la cocotte des intégristes à la cocotte des pilleurs.
    Bouteflika nous a laissé la culture des concordes et leurs cocottes et marmitates…
    La stérilité des idées bloque l’Algérie.
    Pourquoi accepter un poste quand on est incapable d’honorer la responsabilité ???

    Anonyme
    17 septembre 2021 - 12 h 29 min

    rien n’a changé , le reste ce n’est que du bla bla

    SPECTOR-TAHAR
    17 septembre 2021 - 10 h 57 min

    AU SECOURS ILS REVIENNENT…!? NON ET NON, NOUS NE VOULONS PAS ET NOUS NE VOULONS PLUS DE ÇA…!!!!!!!!!!!!!!!
    Ces messieurs qui ont ruiné l’économie de notre pays ne doivent en aucun cas être sujet à des négociations de concorde économique. Ces vautours qui n’ont ni foi ni loi envers le peuple Algérien sont à l’origine de toutes les misères que nous vivons actuellement.
    Alors, messieurs du pouvoir actuel, si vous ne faites pas parti de cette bande et si vous n’avez rien à vous reprocher, alors s’il vous plait, ne négociez pas avec des gens de cet acabit, pas de réconciliations avec ces primitifs qui ont sucé le sang de leurs compatriotes.
    Le peuple demande à ce que l’état doit les faire travailler dans le secteur agricole pour produire de la pomme de terre. Fini la colonie de vacances à El-Harrach. Tous leurs biens mal acquis doivent être saisis et reverser dans les caisses de l’état.
    PAS DE FRATERNITÉ AVEC CEUX QUI ONT PILLÉ, VOLÉ, MAIS AUSSI TUÉ LEUR PEUPLE.
    VIVE L’ALGÉRIE, VIVE SON PEUPLE ET MAJDE OUA KHOULOUD LI CHOUHADA INA EL ABRARE. !!!
    LES VRAIS DE VRAIS!!!

    Deadpool
    17 septembre 2021 - 9 h 54 min

    Bonjour,
    Ou se cache bouchouareb ?!?!
    On doit aller le chercher !
    L’analphabéte polyglotte on sait qu’il est en prison.
    Je tiens à rajouter qu’en tant que citoyen DZ , de ma propre expérience est que chez nous ; Dès qu’un « frère » obtient des largesses et richesses.
    Tous comme Abel et cain rejette tres vite son « frère » ,l’avillit et l’humilie autant dire l’éliminer..
    La démesure, la frime, la prétention d’être l’élu de Dieu , l’acharnement de vouloir asseoir son nom de famille, une obédience nouvelle sous forme d’idolatrie etc…oubli directement sa terre qu’il à vu naître.
    Rejete une république plurielle et indivisible et cherche à asseoir une forme de dynastie royale..
    Dieu merci il reste encore de véritables patriotes qui combattent cette forme de degeneration.
    Une question principale s’impose est pourquoi la bonne gouvernance fonctionne dans les pays nordiques par exemple mais rejeter à chaque fois dans les pays du Sud?
    Est ce génétique ? Ou la rancune, la haine domine ?
    Est ce un problème de religion?
    Nous le savons très bien que cela est historique et que cela à commencer depuis 62..
    Conclusion : il n’y a pas photo et la minorité dont je fais partie est d’éliminer illico ces débiles et parasites.
    PS : pouvez vous nous donner une photo de Haddad d’aujourd’hui? ainsi que boutestrika afin de voir si ils ont toujours ce sourire de crapules ?
    À bientôt !

    CAFTAN ALGÉRIEN
    17 septembre 2021 - 9 h 29 min

    La culture des bilans et des résultats est inexistante en Algérie.
    Un responsable est nommé et fait semblant d’être responsable…un autre vient et fait la même chose.
    Personne ne rend des comptes…Aucun bilan n’est établi…
    Tant qu’on exige pas des bilans et des comptes = on encourage la mal gouvernance qui n’est que la face de la corruption.
    La corruption ne se définie pas juste par le pillage des budgets et des biens…Mais c’est aussi le fait de couver la médiocrité professionnelle ainsi que la perpétuité des échecs = un esprit irresponsable corrompu.

    Kahina-DZ
    17 septembre 2021 - 9 h 01 min

    La promotion de l’incompétence engendre la mal gouvernance qui est synonyme d’une conscience professionnelle corrompue. Quand la conscience professionnelle et le sens de responsabilité disparaissent, la corruption prend le volant du pays.
    L’incompétence est synonyme de manque de vision et l’incapacité de se projeter dans l’avenir = c’est le plus grand problème en Algérie.
    L’Homme qu’il faut à la place qu’il faut ne s’applique pas en Algérie…
    L’Homme qui me sert à la place et qui le sert, c’est le slogan qui domine actuellement en Algérie.

    Brahms
    16 septembre 2021 - 22 h 59 min

    Ces 02 têtes de voleurs,

    Ils voulaient investir, investir, investir mais avec l’argent public moyennant des commissions et rétro – commissions faisant leur fortune personnelle, voilà leur business.

    Pour effacer leurs crimes économiques, il faudra des années et des années.

    Il n’ y a pas suffisamment de contrôle en Algérie, de garde – fous et quand vous avez des voleurs dans une maison, c’est très difficile de prévoir. Pour moi, c’est de la Haute trahison, il ne mérite même pas la nationalité algérienne.

    Souk-Ahras
    16 septembre 2021 - 18 h 51 min

    Qu’est-ce que la « gouvernance » ?
    Elle se définit par ses « missions » ainsi que sa capacité à former des « décisions » en rapport direct avec ces missions.

    Quelles « décisions » une gouvernance dite bonne est en mesure de former et d’appliquer ?
    — la sécurité du citoyen est assurée ;
    — le respect de la loi garanti ;
    — les organismes publics gèrent de façon correcte et équitable les deniers publics ;
    — les dirigeants rendent compte de leurs actions (responsabilité et imputabilité) ;
    — l’information est disponible et accessible à tous.

    Combien coûte une mal-gouvernance ?
    Le calcul est fort simple : on lui retire sa capacité à former une « décision ».

    Les dirigeants successifs de notre pays n‘ont jamais su, et ne savent toujours pas faire la différence entre État et Gouvernance. Le mélange, en l’occurrence, est de nature érosive. On le constate avec tristesse au quotidien.

      Krimo
      17 septembre 2021 - 9 h 05 min

      Souk Ahras,

      Bien le bonjour,

      Parler de strategie en tel ou tel domaine touchant la Societe, releve de l’utopie quand le fondement principal n’existe plus, a savoir la CITE …… alors tout fout le camp.
      De plus la vitrine d’un pays qui se dit, c’est son Ecole, son Tribunal et son Hopital

        Souk-Ahras
        17 septembre 2021 - 11 h 32 min

        Krimo,

        La Cité… une communauté accomplie, autosuffisante, formée en vue du bien-vivre…
        Il est vrai qu’elle a foutu le camp.
        Nos chers dirigeants ayant confondu les temps et s’étant mépris sur le passé. Pour se prévenir du fait citoyen inutile selon eux ; leur plus grande réussite dans les faits.
        La Cité, la nôtre aujourd’hui, n’en est plus Une, dans laquelle la course au « matériel », individualisée, a relégué la notion citoyenne à un niveau en dessous du zéro absolu. Avec, au quotidien, des encouragements « nationalistes » demandant d’aller encore plus bas.

        Bien à toi cher ami.

    Anonyme
    16 septembre 2021 - 15 h 32 min

    Que dire des cours particuliers auxquels se livrent les enseignants , les parents sont un peu perdus car ils participent à ce racket vu que de nombreux élèves ne progressant pas normalement car pénalisés parce qu’ils ne peuvent pas en bénéficier faute de moyens financiers . Le MEN devrait se pencher sur la question. Car avancent ceux qui prennent ces cours quant aux autres il stagnent plus ou moins. Cette pratique est aussi de la mal gouvernance et a un coût privé important le coût social étant les conséquences des redoublements des abandons..

      Anonyme
      17 septembre 2021 - 8 h 38 min

      Sujet éminemment important. AP devrait consacrer un article à ces enseignants-parkingueurs!!!

    Les problèmes
    16 septembre 2021 - 15 h 13 min

    L’Algerie est un marché à travers la rente des hydrocarbures qui a évolué sur des bases socialisantes des années 70. Une minorité qui pense que le pays leurs appartient soupoudre la rente à travers les subventions, la distribution de logements et des services sociaux-medicaux. Le résultat fait que le pays est tiré vers le bas, créant des tubes digestifs, des assistés qui ont perdu la notion du travail. En parallèle une castre se gave à travers la corruption cause de la volonté de la mal gouvernance qui est voulue et méditée. Le jour où on commencera à penser creation de richesse, valeur ajoutée, retour sur investissement, économie ouverte, Entreprenariat, traçabilité /contrôle/ bonne gouvernance,… on pourra commencer à voir le changement. Pour l’instant on ne voit rien venir, sauf que l’iceberg se rapproche ! On est dans la médiocrité la plus totale. Je vois pas le changement et le President et son équipe continue à bricoler.

      anonyme
      16 septembre 2021 - 20 h 04 min

      @Les Problèmes
      16 septembre 2021 – 15 h 13 min

      C’est exactement ça

    Samir Achoubi
    16 septembre 2021 - 15 h 00 min

    Une anecdote :

    L’éthique est fondamentale pour éviter que la corruption ne gangrène la bonne gouvernance.

    Un ami d’enfance, devenu cadre supérieur chez Air Algérie, s’est retrouvé en fin de carrière (très brève) comme représentant général en Allemagne (fin  »90 »). Après deux ans et demi de saine gestion, de reprise des relations avec les institutions gouvernementales sectorielles de la RFA, le développement des relations de retour des activités commerciales avec des partenaires qui pendant plus de cinq ont déserté la Cie pour emprunter via Paris Air France, Rome, Alitalia, et même Casablanca, Royal Air Maroc ou Tunis Tunis Air…; le lancement d’une véritable reprise du tourisme ; avec des gains substantiels (les transferts de la représentation vers la banque d’Algérie le démontrent) que c soit en recettes passagers ou fret ou encore excédents bagages … a finalement été rappelé pour rejoindre un poste à l’intérieur du pays … au moment de son éviction sans motifs valables (il a assigné la Cie en justice en Allemagne et il a eu gain de cause)… il a eu une conversation homérique avec l’ambassadeur en poste qui lui a dit (en résumé) :

    1) Dans des situations semblables, monsieur le représentant, le mieux et de faire profile bas, de vous mettre au niveau des employés et de répondre aux demande de votre direction générale.

    2) Le RG lui répond, je ne peux pas me mettre au niveau des employés mais de faire tout pour les amener au niveau des standards et normes des travailleurs allemands. Ce que je déplore Monsieur l’ambassadeur c’est que vous me demandez de niveler par le bas ce dont je suis incapable.

    3) L’ambassadeur clos la conversation en observant : Mais, en faisant ça vous aves perdu votre poste.

    4) Le RG répond : Excellence, je perd ce poste mais mes résultats parleront de ma gestion et non pas de celle de trois employés pourris et corrompus.

    Le MONSIEUR en question a fini par s’exiler en Amérique du Nord ou il passe ses vieux jours, heureux d’avoir mis entre lui et la mal gouvernance, la corruption, les corrupteurs et les corrompus une distance et un espace inviolable.

    Samir Achoubi
    Ancien agent d’AH, exilé depuis 1987
    Retraité d’une pétrolière .

    A qui profite le crime?
    16 septembre 2021 - 14 h 57 min

    Oui, la mauvaise gouvernance et la corruption.sont les 2 fléaux de l’Algerie MAIS PAS QUE! Il me semble qu’une minorité, qui a privatisé le pays, souhaite que le pays reste un pays fermé, opaque et bureaucratique/technocratique afin que la corruption soit optimum. Sans traçabilité, visibilité, sans contrôle par des organismes indépendants, cette minorité peut continuer à spolier le pays, faire de l’évasion fiscale tout en privatisant les revenus de la rente pétrolière. On sait tous quels sont les vrais décideurs et leurs satellites organisés en clans! A cela on rajoute la médiocrité, l’incompétence et le népotisme et la boucle est bouclée! Les solutions, on.les connait tous, il suffit de regarder ce qui se fait à travers le monde et les classements internationaux de l’Algerie ou nous sommes les meilleurs du peloton de queue, la lanterne rouge, la risée,
    .. Je terminerais que je vois mal ce pays sortir des problématiques actuelles tellement l’ecosysteme est sclérosé, obsolète et passéiste
    Voir les décisions du gouvernement prisent ces derniers temps qui sont dignes d,’une gestion d’épicier Maghrebin. Manque de volonté , de competence, de vision, de stratégie, d’ambition sont aussi le mal du pays. Il faudrait un GRAND BIG BANG au niveau de la volonté et du mindset mais la vue de ce qui se passe aujourd’hui, je suis très pessimiste surtout quand on regarde les problématiques de fond: le stress hydrique, la démographie, le climat, la transition énergétique, l’auto suffisance alimentaire, la désertification, le développement économique (industrielle et technologique), le sécuritaire interne et externe, l’urbanisation anarchique, le niveau de l’éducation national, la déformation de notre image a l’international, …
    Je suis très inquiet, on recul de jour en jour et notre President semble dépassé par le chantier Algerie et je le sens déjà fatigué par la tâche !

    Abou Stroff
    16 septembre 2021 - 14 h 33 min

    « Combien coûte la mal-gouvernance ? » titre M. B..
    je pense que la question (un simple fait) ne peut prendre un sens que si elle est insérée dans un tout (une formation sociale spécifique) qui lui donne un sens.
    or, il s’avère que M. B. s’interroge sur le coût de cette mal-gouvernance sans préciser ce que représenterait une bonne gouvernance dans le système basé sur la distribution de la rente et sur la prédation qui domine la formation sociale algérienne.
    j’affirme, avec toute la modestie qui m’étouffe, qu’il n’y a aucune mal-gouvernance en algérie pour la simple raison que le système basé sur la distribution de la rente s' »autorégule » grâce au saupoudrage de la rente sur la majorité des couches, pour ne pas dire toutes les couches, qui composent la formation sociale.
    ce saupoudrage (qui permet aux couches rentières de s’enrichir, tout en jetant des miettes de rente aux couches-clientes pour assurer la paix sociale) permet à la formation sociale algérienne de se renouveler quasiment à l’identique (tout observateur sensé peut remarquer que la société algérienne tourne en rond depuis des décennies), et pérennise la domination des couches dominant (les couches rentières) cette formation.
    en termes simples, étant donné que la « dynamique », grâce au saupoudrage de la rente, du système assure et garantit la domination, sans partage des couches rentières, un analyste sensé doit aboutir à la conclusion incontournable que le système est bien géré (la preuve incontournable est qu’il ne génère guère les conditions de son dépassement !) et qu’il n’y a pas lieu de discourir sur une notion qui n’a aucune pertinence, si elle n’est pas située dans un contexte particulier.
    moralité de l’histoire: je persiste et signe. nous ne pouvons pas appréhender (dans un premier temps) en vue de dépasser (dans un deuxième temps) la phase historique que traverse, actuellement, la formation sociale algérienne si nous ne plaçons pas la problématique de la rente, en tant que rapport social dominant et structurant la formation sociale algérienne, dans son entièreté (c’est à dire au niveau économique, au niveau social et au niveau idéologique).
    en termes crus, les contributions de M. B. et de Abderrahmi Bessaha, qui s’inscrivent dans une société « abstraite » (où le capitalisme, en tant que système est dominant?) où la contradiction principale du moment ainsi que les contradictions secondaires ne sont pas clairement appréhendées, cernées et hiérarchisées, ne peuvent aboutir qu’à des voeux pieux (du genre « Si avait été adoptée une démarche de bonne gouvernance, non seulement le pillage des richesses du pays aurait été évité, mais la crise actuelle n’aurait jamais eu lieu.. » dont la stérilité ne peut qu’être remarquée (la question pertinente aurait été d’expliquer l’absence de la démarche dite de bonne gouvernance et la réponse aurait été d’analyser, d’abord et avant tout, le mode de fonctionnement du système basé sur la distribution la rente et sur la prédation)

      Belveder
      16 septembre 2021 - 16 h 55 min

      D accord avec Vous …D ailleurs tous les mouvements de protéstations émeutes ou autres sont liés a des épisodes de baisse des Cours du Pétrole des années 80 a ce jour en Algerie
      en L Absence de plate forme de revendications claires et de structures pour encadré ces mouvements ca part toujours en «  »Lacrymo et pneu brulé » » D ailleurs ca arrange le pouvoir
      Qui actionne la planche a billets et arrose chacun suivant «  » L « étage ou il habite » »

      Anonyme
      16 septembre 2021 - 18 h 27 min

      Il semble que l article veut rester terre à terre , pragmatique et ne pas s élever à un niveau d abstraction qui noie le problème de la mal gouvernance dans des considérations éthérées sans lien avec la réalité du terrain. Or, par définition, la mal gouvernance a des effets concrets, négatifs et destructeurs, sur la bonne gestion des ressources dont disposent un pays. On ne peut visualiser ces pertes que par la présentation de chiffres faisant appel à des concepts mesurables, comme le déficit budgétaire, le taux d inflation, le taux de rendement des investissements, le taux de croissance du PIB, la balance des payements. Etc L ambition de l auteur, selon une lecture quelque peu attentive de son écrit, ne va pas au delà de mettre des chiffres fiables en face de chacun de ces concepts appliqués a l Algérie , ne serait ce que pour prouver que la mal gouvernance coûte cher et qu elle fait perdre des emplois et des revenus au pays, donc obère l espoir d une meilleure vie chez chacun et chacune des membres de la collectivité ! Il n aborde pas la grande image qui intègre tous les facteurs à la source de la mal gouvernance . Les critiques qui veulent aller au delà de ce traitement tout terre à terre et modes dans son objectif devraient travailler fort le clavier de leur ordinateur préféré et présenter une contribution écrite et signée explicitant leur démarche à un niveau d abstraction supérieur à celui que traite l auteur de cette contribution.

        Abou Stroff
        17 septembre 2021 - 7 h 39 min

        mr l’anonyme « qui écrit comme un prof. d’économie, je vous salue!
        je pense que lorsqu’on veut rester terre à terre, on fréquente des cafés maures, on papote mais, on ne s’embarrasse pas des soubassements théoriques de nos propos.
        or, il s’avère que les auteurs ne sont pas de simples quidams mais des docteurs en économie qui doivent éclairer l’essence d’un quelconque phénomène analysé et ne pas se contenter d’observer les apparences (chacun sait qu’en observant une poire, on ne peut guère saisir son noyau, n’est ce pas?).
        quant à l’assertion « On ne peut visualiser ces pertes que par la présentation de chiffres faisant appel à des concepts mesurables », je suis désolé, mr l’anonyme qui écrit comme un prof, mais les soi disant concepts mesurables peuvent dire la chose et son contraire en fonction du modèle théorique au sein duquel ils doivent s’insérer (un exemple simple: le concept de CAPITAL n’a pas le même sens chez Marx et chez les Néoclassiques).
        moralité de l’histoire: si les chiffres en eux mêmes pouvaient nous éclairer sur une quelconque réalité, nous n’aurions guère besoin de partir du concret réel, de passer par l’abstrait, pour, enfin construire le concret de pensée (bien évidemment, cette démarche est aux antipodes de ce que vous « pensez », mais ceci est un autre problème), de pratiquer, en définitive, la science.
        PS1: les statisticiens et les économètres qui manipulent les chiffres sont capables, à partir des mêmes données, de vous fournir des conclusions diamétralement opposées.
        PS2: pour égayer l’atmosphère, je vous présente l’exemple suivant: imaginez que vous étudiez l’économie d’une tribu de chasseurs cueilleurs d’Amazonie, allez vous nous présenter  » des concepts mesurables, comme le déficit budgétaire, le taux d inflation, le taux de rendement des investissements, le taux de croissance du PIB, la balance des payements, Etc., pour appréhender le mode de fonctionnement de cette économie de subsistance?

    ait arab hamid
    16 septembre 2021 - 14 h 23 min

    le titre ne legitime pas la dictature . il pose la question globale de la mal gouvernance et de son coût. l article est assez explicatif pour ce qui est du rapport direct entre mal gouvernance et systeme er gouvernement. article a lire mot par mot, ligne par ligne si on veut vraiment saisir le fil directeur qui le guide. rien dans cette contribution qui justifie le systeme politique ou appuye sa legitimité! su contraire la citation de garde est en elle meme significative . ne pas tenter de parcourir cet article chronometre en main. mieux vaut s abstenir que de le lire en lecture accelerée si on a autre chose de plus interessant a lire ou a faire !

    Liberté octroyée
    16 septembre 2021 - 13 h 06 min

    La vraie ambiguïté est cette tentative de vendre une discontinuité en l’Algérie d’ avant bouteflika ( qui serait meilleure, celle où l’ auteur contribuait au pouvoir), et cette farce informe. En réalité c’est la première qui dit la dernière. L’unique différence est dans la conscience du peuple qui réagit aujourd’hui alors qu’il était plus contrôlable par le passé. Les prix du pétrole envolés sont juste l’ arrosage sur un terrain infertilisé par l’ ancien régime. Les scandales aussi, les 21 milliards $ et les lignes de crédits exploitées par des familles plus citoyennes aussi existaient par le passé. Le pouvoir et la bourgeoisie compradora étatique finira comme la Russie des années 90 , par privatiser et officialiser ce dont elle disposait officieusement.
    La science économique est une science humaine, les libertés fondamentales précédent celles mercantiles, et tout déséquilibre entre ces sphères finira par discréditer toute la représentation. On est toujours dans le purgatoire post coup d’État contre le GPRA.

      Arezki lameche
      16 septembre 2021 - 16 h 43 min

      Lu et relu cet article n est pas une autobiographie , mais une analyse tentant de mettre des chiffres face au concept abstrait de mal gouvernance. L auteur a mis l accent sur la période bouteflika simplement parceque ses conséquences sont partie de la vie quotidienne des algériennes et algériens . Il n a sans doute pas eu pour ambition de revenir sur les turpitudes des dirigeants passés pour la bonne raison que le système bouteflika n a fait que pousser à l extrême la logique monopolistique de ses prédécesseurs, sous le couvert de la libéralisation économique et de la privatisation. On ne trouve aucune trace implicite ou explicite d une volonté quelconque de cet auteur de disculper ceux qui ont construit ce système depuis le coup d état militaire originel et fatal de boumedienne et dont bouteflika est le plus pur produit ! Lire donc l article de manière objective et en se limitant à commenter ce qui est écrit, au lieu de se lancer dans une analyse psychanalytique ou un acte autobiographique de repentance . L article présente t il des chiffres fiables? Est-il clair et précis dans ses observations? Que peut on tirer de cette analyse pour comprendre l état de désordre qui règne dans l économie du pays ? Le plan d action du gouvernement aborde t il les problèmes réels et tenté t il d apporter une solution viable et réaliste à ces problèmes ? Tel devrait être l axe de la discussion ou de la critique de cette contribution. Tout le reste n est que réaction épidermique .

    Anonyme
    16 septembre 2021 - 13 h 02 min

    Le pays est gangrené par la corruption

    Anonyme
    16 septembre 2021 - 12 h 53 min

    A voir cette photo çà me donne des nausées et Bouchouareb et compagnie courent encore

    Anonyme
    16 septembre 2021 - 11 h 28 min

    « : combien coûte la mal-gouvernance ? » 60 années de misère mortifère et 1500 milliards US $

      Anonyme
      16 septembre 2021 - 15 h 39 min

      1500 milliards US $, ok. La source ?

        Answering
        16 septembre 2021 - 18 h 37 min

        Tant va la CRUCHE à la source qu’à la fin elle se brisa…et le précieux liquide qu’elle contenait perdu à jamais…CQFD

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