Exclusif – Le président du Conseil italien Mario Draghi se rend à Alger le 11 avril

Draghi Alger
Mario Draghi, président du Conseil italien. D. R.

Par Kamel M. et Mourad R. (Rome) – Nous avons appris de sources informées à Rome que le président du Conseil italien, Mario Draghi, se rendra à Alger le lundi 11 avril à l’invitation du président de la République, Abdelmadjid Tebboune. Ce déplacement intervient trois mois après celui effectué dans notre pays par le président de la République italienne, Sergio Mattarella, qui tombait, écrivaient les médias italiens, «à point nommé». En effet, les relations bilatérales algéro-italiennes, a-t-on pu lire, «ont atteint un tel niveau depuis des années qu’un élan dans tous les domaines, fortement voulu par le président Abdelmadjid Tebboune et son homologue italien, a fini par convaincre tant Alger que Rome d’en exploiter les potentialités autour d’un partenariat stratégique entre les deux pays, allant aussi vers une complémentarité des deux économies à tous les niveaux et dans divers secteurs».

La visite officielle de Mario Draghi intervient à un moment de fortes tensions dues à de nombreux événements qui s’entrechoquent, notamment la guerre en Ukraine et la crise diplomatique entre l’Algérie et le gouvernement espagnol. La nature ayant horreur du vide et realpolitik oblige, Rome a décidé de profiter de cette aubaine pour renforcer ses liens avec notre pays qui lui renvoie l’ascenseur pour avoir eu une attitude noble durant toutes les périodes difficiles qu’il a traversées. Il en est ainsi de la décennie noire durant laquelle le Parti socialiste français, au pouvoir à l’époque, avait tout fait pour isoler l’Algérie, depuis l’embargo imposé à l’armée algérienne aux fins de l’empêcher de combattre les hordes terroristes jusqu’à l’isolement du pays après le détournement de l’Airbus d’Air France, en décembre 1994, commandité et exécuté par la DGSE, le service de l’action extérieure que dirige actuellement Bernard Emié, ancien ambassadeur de France à Alger. L’Italie n’avait pas suivi le mouvement et est restée présente sur le sol algérien malgré les menaces, à travers sa compagnie aérienne et ses entreprises activant en Algérie.

Outre les hydrocarbures, secteur dans lequel les deux locomotives Sonatrach et ENI continuent de renforcer leur partenariat, d’autres secteurs bénéficient de l’attention des deux gouvernements, l’agroalimentaire, l’industrie automobile, le groupe Stellantis (Fiat) réfléchirait de plus en plus à une plus grande présence en Algérie, sans oublier les infrastructures, le textile et la culture. Au plan des échanges commerciaux, les deux pays ont réalisé en 2021 un volume global avoisinant les huit milliards d’euros, malgré les contraintes de la pandémie, l’Italie restant le premier client de l’Algérie et comptant parmi ses principaux fournisseurs.

Au firmament de la crise énergétique induite par la guerre qui fait rage en Europe de l’Est, de nombreux experts de la péninsule appellent à tirer les enseignements de la tourmente internationale actuelle et à accélérer la cadence de la mise en œuvre du partenariat stratégique avec l’Algérie. Certaines voix appellent même à relancer le projet de construction du gazoduc Galsi en provenance de notre pays, qui pourrait traduire cette volonté commune de pérenniser de manière substantielle et significative les relations bilatérales.

A la lumière des données en provenance d’Ukraine, une orientation dans ce sens est appelée, selon les experts italiens, à acquérir une importance stratégique, tant pour l’Algérie que pour l’Italie et même pour toute l’Europe. D’aucuns viennent à rappeler que c’est dans cet esprit que la société Galsi a été créée en 2003, en partenariat avec le groupe Sonatrach et plusieurs sociétés européennes, en majorité italiennes. Et de souligner que nombre de lettres d’intention avaient été signées à Milan en mars 2005 et que des pourparlers poussés ont eu lieu dans le chef-lieu lombard, dans le but de finaliser les accords de lancement des travaux du gazoduc, qui devaient être prêts pour l’échéance 2010.

Mario Draghi discutera avec ses interlocuteurs algériens de la relance de projets prioritaires liés à la sécurité et la transition énergétiques et la complémentarité économique. «Tout cela aboutirait, nous dit un expert, à davantage de participation des entreprises italiennes à l’effort de modernisation de l’économie algérienne et irait dans le sens d’une croissance partagée, prônée par les deux gouvernements, dans leurs toutes récentes réunions.» L’Algérie et l’Italie peuvent donc mettre leur partenariat stratégique au service de leurs deux économies, mais également au service d’une meilleure gestion des relations économiques globales, qui se répercutent très souvent sur les volets politiques et sociaux des Etats.

K. M. et M. R.

Comment (12)

    L'Europe d'Amérique
    11 avril 2022 - 10 h 33 min

    Qu’il dégage on ne veut plus de caniche d’Amérique ! Vive Poutine !! URRA !!!!

    Zyriab
    9 avril 2022 - 16 h 57 min

    Toute relation internationale est sujette à déviance ,à trahison ,à changement de cap,C’est aux dirigeants de prendre leurs précautions Pour ce qui est de l’Espagne rapport au Dossier « Sahara Occidental » c’était le pays colonisateur mandaté par l’ONU alors que l’Italie n’avait aucun lien Se rappeler quand même que au contraire de l’Espagne qui a permis à l’OAS d’exister de se développer et a accordé protection et soutien l’Italie a apporté aide et soutien au FLN y compris durant les négociation d’Evian dans le dossier des hydrocarbures grâce à l’aide de Enrico Mattei le PDG de ENI

    Salim Samai
    7 avril 2022 - 7 h 42 min

    Oman et la Suisse sont le CHEMIN á suivre! Une nation n´est pas TOUJOURS entouree de Gentlemen et ses Voisins(partenaires n´ont toujours PAS les MEMES interets! Il faut composer et COEXISTER avec TOUS en gerant SAGEMENT sans Insulte ni Emotion et en s´adaptant!

    Si l´Italie adoptait aussi la POSITION Espagnole sur le Sahara, DZ se fachera t-elle? Ou mieux considerera t-elle de nouveaux horizons en S`ADAPTANT au nouveau schema/monde! Sinon elle n´aura que « des Ennemis »!

    ACTION
    6 avril 2022 - 18 h 55 min

    EXCELLENTES NOUVELLES.
    Il n’y a plus de temps à perdre.
    Tous le monde au travail.
    ????????????????????✌️????????????????????

    Elephant Man
    6 avril 2022 - 15 h 57 min

    Perfect !

    Lyes2993
    6 avril 2022 - 15 h 47 min

    L’idée sera de ne pas se faire avoir 2 fois ! Aprés que l’Espagne ait bouclé tous ses contrats avec l’Algérie , elle a lancé sa trahison sur le Sahara Occidental … Même si l’Italie a toujours montré son respect de l’Algérie, cela ne doit pas empêcher la mise en place de clauses spéciales dans les contrats concernant les changements d’orientation politique !

      Elephant Man
      6 avril 2022 - 15 h 57 min

      @Lyes2993
      Exactement.
      Partenariat WIN WIN et dans le respect MUTUEL.

      Elephant Man
      6 avril 2022 - 15 h 59 min

      @Lyes2993
      Exactement.
      Partenariat WIN WIN et dans le respect MUTUEL.
      Quant à l’Espagne c’est elle qui l’a dans l’os c’est tout bénef pour l’Algérie, le masque madrilène est tombé pour les crédules.

      bds
      6 avril 2022 - 17 h 09 min

      lyes2993
      TOUT A FAIT D ACCORD D AUTAN PLUS QUE Mario Draghi, un ancien banquier de Goldman Sachs faiseur de guerre et de dette
      mario draghi Docteur Honoris causa de l’université de l’université de Tel-Aviv.
      il est archi pro europeen archi pro mondialiste il a toutes les cartes du parfait félon du pleutre de la plus basse éspéce
      est un macron bis
      il faut faire preuve de la plus grande circonspection avec ce genre de serpent vicieux au service de ses maitres de tel aviv
      méfiance méfiance méfiance il est en service commandé

        La prudence, la méfiance reste toujours de rigueur.
        7 avril 2022 - 0 h 12 min

        @ BDS
        Souhaitons que nos services de renseignements auront sérieusement éplucher le curriculum vitæ de Mario Draghi et qu’ils en tireront les leçons, sur comment ils devront être extrêmement prudent sur l’approche qu’ils auront avec les italiens.
        Nous devons pouvoir rompre tous les contrats signés avec eux et quiconque si des désaccords politiques, militaires, sécuritaires, économiques, venaient à être en contradiction avec nos principes, nos valeurs, nos objectifs, nos intérêts…..
        Ils faut leurs faire comprendre que rien n’est figé dans le marbre.
        Dès qu’une trahisons, un double jeux, un écart, entourloupe sera constaté les clauses des contrats entreront en vigueur.

      Anonyme
      8 avril 2022 - 7 h 49 min

      Ne soyons pas naïfs….traitons avec les italiens sans trop leur faire confiance….
      Business is business!!! Pas de sentiments

        Kamel
        11 avril 2022 - 12 h 15 min

        Que dites-vous des USA qui ont le même politique pro tel-aviv, je dirais même que l’amérique soumis même aux ordre des lobbies sioniste. Vous allez changer Le Cap avec eux, vous serez les grands perdants.
        Vous êtes entrain de creuser vos propres tombes.

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