Constantine : la M’laya remise au goût du jour lors d’un défilé

m'laya Constantine
La m'laya constantinoise fait partie du patrimoine algérien. D. R.

Des jeunes filles ont défilé en M’laya, lundi à Constantine, depuis le musée public national des arts et des expressions culturelles traditionnelles, palais Ahmed-Bey, jusqu’à la Placette Sidi Djeliss, dans la vieille ville, sous le regard tantôt admiratif, tantôt amusé des passants, dont des jeunes qui ont vu, pour la première fois, cette étoffe que portaient les Constantinoises autrefois pour sortir.

Fières, gracieuses et élancées, les jeunes filles en M’laya, dont certaines portaient des petits drapeaux à la main, se sont prêtées volontiers à des séances photos devant la fontaine, à l’intérieur de Dar Haoussa et Bernou de la confrérie de Diwan, et devant les portes antiques des maisons de Sidi Djeliss, autrefois, une place animée et cœur de la vieille ville.

Présente sur les lieux, la chef et costumière Nassira Facih, qui a initié les jeunes filles à la façon de porter la M’laya, a relevé l’importance de ce genre de manifestations pour «répandre ce patrimoine et le préserver».

De son côté, Meriem Guebailia, directrice du musée public national, palais Ahmed-Bey qui était à la tête du défilé, a assuré que cette activité vise à ressusciter «un patrimoine immatériel aux dimensions sociales et identitaires», se félicitant de l’engouement et de l’adhésion des jeunes filles.

«Depuis l’annonce de ce défilé, beaucoup de jeunes filles ont exprimé leur désir de participer au défilé en faisant leur possible pour se procurer cet habit, tandis que des associations culturelles ont tenu à appuyer la démarche en fournissant la M’laya et laâjar», a-t-elle détaillé.

Elle a également rappelé que la meilleure photo de M’laya sera récompensée dans le cadre d’un concours initié lors de la première édition de «La journée de la M’laya constantinoise».

Inscrite dans le cadre du mois du patrimoine (18 avril-18 mai), la première édition de la M’laya qui devra s’étaler jusqu’à mardi prochain, a enchaîné avec l’ouverture d’une exposition d’habits et de bijoux traditionnels de «Dar Azzi», l’une des plus anciennes et des plus réputées maisons de confection de gandouras brodées de fil d’or, medjboud et fetla.

L’événement sera clôturé par la remise de prix aux vainqueurs du concours de la meilleure M’laya cousue et de la meilleure photo, initié par le musée public national pour encourager artisans, couturiers et photographes à s’intéresser à cette étoffe et à participer à sa préservation, rapporte l’APS.

R. C.

Comment (3)

    Anonyme
    11 mai 2022 - 11 h 29 min

    Nostalgie de nous mêmes.
    Réveil du long cauchemar salafiste qui a tenu notre pays sous ensorcellement.
    Réveil et retour à notre identité. Ils ont voulu nous uniformiser et faire de nous des décérébrés mais ils n’ont pas réussi et ne réussiront jamais. Nous ne sommes pas nés d’hier, nous sommes un vieux peuple et nous savons qui nous sommes, nous savons que ce qui important c’est de rester fidèle à nous mêmes et à nos valeurs.

    Cacahuete
    11 mai 2022 - 10 h 26 min

    ca ne me derange pas une fois par an. ce vetement est tres impratique pour celles qui l’ont essaye:-) j’ai tendance a etre contre s’il est porte a temps plein pour des raisons de securite. voir le visage des gens est important pour des questions d’identification meme si comme @algerien pur et dur, je prefere nos tuniques a des tuniques etrangeres. que chacun se vetisse avec ses vetements traditionnels. non seulement, c’est plus respecteux de nos riches cultures regionales mais aussi ca peut redemarer tout une industrie du pret a porter sur notre sol. je ne vois pas pourquoi on importe des chiffons etrangers quand on peut faire vivre nos concitoyens (designer, couturier,ouvrier etc) en creant toute une industrie tout en maintenant nos magnifiques cultures locales.il faut garder le traditionel dans sa splendeur et en parallele, on doit « moderniser » ces meme tuniques pour qu’elles soient pratiques, abordable et esthetique pour que la population les achetent en masse voire exporte. nous avons beaucoup de gens tres competents pour lancer ca…je ne comprends pas pourquoi ca n’est pas encore fait. une idee?

    Algerien Pur Et Dur
    10 mai 2022 - 23 h 56 min

    Mon opinion personelle_Si et seulement si nos jeunes filles veulent porter le voile, la m’laya noire de l’est algerien en general ou le hayek blanc de plusieurs autres regions du pays y compris le sud, tous deux fruits de notre terroir culturel, sont infiniment plus beau que les accoutrements moches qui nous sont venus du moyen orient. Regardez ces beaux yeux Macha Allah. Ils laissent reveur meme les gens de mon age qui ont pourtant vu la gente feminine dans les quatres coins du monde.

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