Le Maroc empêche les journalistes espagnols d’accéder au Sahara Occidental

SO journalistes espagnols
Que va faire le gouvernement espagnol face à cette situation ? D. R.

Le Maroc empêche les journalistes espagnols d’accéder au Sahara Occidental occupé sans aucun argument juridique, a indiqué Nicolas Castellano, un reporter dont le travail est basé sur les victimes de violations du droit international, soulignant que le régime du Makhzen empêchait le droit à l’information dans ce territoire non autonome.

«Le Maroc empêche les journalistes espagnols d’accéder au territoire du Sahara Occidental sans aucun argument juridique. Nous sommes nombreux à essayer d’accéder au territoire mais nous sommes expulsés en toute impunité car ni les Nations unies ni même l’Etat espagnol ne protestent ou ne demandent d’explications», a affirmé le journaliste spécialisé dans les contenus sur la migration, les victimes de violations du droit international, la coopération et le développement, dans une interview accordée au site d’information elDiario.

Il a notamment mis en lumière le fait que «lorsque des journalistes veulent rendre compte de la situation des citoyens sahraouis, le Maroc exerce sa poigne de fer et empêche le libre exercice de l’information sur le territoire».

A cette réalité, a-t-il poursuivi, s’ajoutent «d’autres intérêts commerciaux et politiques qui font du Sahara Occidental un sujet inconfortable pour les parties qui ont la possibilité d’exercer le pouvoir» en Espagne.

Le reporter est, en outre, revenu sur le traitement médiatique réservé à la cause sahraouie dans son pays, regrettant le fait qu’une grande partie des médias espagnols «passe sous silence la réalité sahraouie» et ne lui donne pas «l’espace qu’elle mérite».

La question sahraouie «devrait être notre ordre du jour parce que l’Espagne continue d’être la puissance administrante», a-t-il signalé.

Il a, à ce titre, rappelé que le droit international stipule que le peuple sahraoui doit choisir la forme que prendra son avenir, c’est-à-dire à travers un référendum au Sahara Occidental.

«Les médias devraient aborder la question (sahraouie) d’un point de vue à la fois juridique et humain. Nous devrions nous demander pourquoi nous avons plus d’empathie ou accordons plus d’espace médiatique à d’autres conflits», a-t-il ajouté.

Le journaliste espagnol a également dénoncé les mensonges du Makhzen quant à la situation des Sahraouis dans les territoires occupés par le Maroc, relevant que «ce ne sont pas seulement les journalistes qui sont empêchés d’entrer au Sahara Occidental, mais aussi les juristes et les missions de paix, ainsi que les missions d’observation des droits de l’Homme, qui sont empêchés de faire leur travail».

Concernant l’expiration, le 17 juillet dernier, de l’accord de pêche entre l’Union européenne et le royaume du Maroc, qui incluait illégalement les eaux du Sahara Occidental, Nicolas Castellano a souligné que ce document a constitué «un élément de pression» que le Maroc a utilisé avec l’Espagne et vice versa.

«Voyons ce qui va se passer maintenant que ce contrat n’est plus en vigueur et que le Maroc ne peut plus commercer avec les biens du Sahara Occidental et ses ressources naturelles», s’est-il interrogé, faisant savoir que le gouvernement espagnol devra montrer une fois de plus s’il va être l’ambassadeur des intérêts marocains et de l’Union européenne, ou s’il va respecter la légalité internationale.

S’agissant de la migration clandestine, le journaliste espagnol a indiqué que l’Etat marocain «utilise les migrants pour faire pression sur l’Espagne et l’Union européenne».

Il a étayé ses propos en évoquant le drame de Ceuta en 2021 lorsque plus de 11 000 migrants, parmi lesquels des mineurs, se sont rués vers cette enclave espagnole ainsi que la tragédie ayant conduit en 2022 à la mort d’au moins 37 migrants d’origine africaine, brutalement tués par la police marocaine alors qu’ils tentaient d’entrer dans la ville de Melilla depuis la ville de Nador.

R. I.

Comment (6)

    Lyes2993
    30 août 2023 - 10 h 17 min

    Ils ont où les AP, AFP, Reuters, France24, BBC, DW, … les soit-disants champions de la « démocratie » et de la liberté d’expression ??? Bizarre, ils savent détourner le regard quand cela les arrange !!! visiblement, parler du peuple Saharaoui et du Sahara Occidental n’est pas utile pour leur « crédibilité » et « intégrité » !!!

    Brahms
    29 août 2023 - 2 h 29 min

    153 000 tonnes de drogue par an du Maroc servent à financer l’annexion du Sahara Occidental,

    Le Maroc finance l’annexion du Sahara Occidental via sa drogue et utilise les délinquants des cités françaises pour semer l’insécurité, le chaos avec l’aide d’Israël qui masque la réalité du trafic.

    Ben Ziane Berhili, né en 1959, est un trafiquant de drogue marocain à la tête d’un des plus grands réseaux de trafic de haschich au monde, ce qui lui vaut le surnom de « roi des trafiquants ». Il est considéré comme l’un des barons les plus importants de la mafia marocaine.

    Vous avez une autre mafia marocaine intitulée la Mocro maffia marocaine. Pour rappel, Ridouan Taghi est considéré comme le chef présumé de la Mocro Maffia, la mafia marocaine active en Belgique et aux Pays-Bas et soupçonnée d’être impliquée dans plusieurs assassinats dans le pays, dont celui de l’avocat Derk Wiersum en 2019.

    Ridouan Taghi, 44 ans, décrit comme l’un des principaux « boss » d’une organisation criminelle particulièrement redoutée aux Pays-Bas et en Belgique, spécialisée dans le trafic de drogue et plus connue sous le nom de « Mocro Maffia », – la plupart de ses membres sont originaires du Maroc.

    À la tête d’une fortune de plus de 100 millions d’euros, Ridouan Taghi est soupçonné d’être en lien direct avec des cartels colombiens. Son bras droit présumé, Saïd Razzouki, a d’ailleurs été arrêté à Medellin en février 2020.

    L’indépendance du Sahara Occidental est donc bloquée par de vulgaires trafiquants de drogue que le MAROC utilise à son profit. Voilà, la réalité de la corruption en Europe.

      Choukri
      29 août 2023 - 11 h 23 min

      Il est évident que les européens les laissent faire, qui est assez naïf pour croire qu’ils n’ont pas les moyens de mettre hors d’état de nuire tout ce beau monde. Certains pensent que la légalisation du cannabis mettra fin à tout ce trafic mais c’est loin d’être si simple comme aux USA par exemple, le trafic continue où se déplace vers des drogues dures synthétiques encore plus dangereuses.
      Il est de mon avis que l’Algérie devrait appliquer une tolérance zéro aussi bien pour le trafic de stupéfiant que pour son usage. La peine capitale pour le trafic ou la complicité et une peine initiale de 10 puis 20 ans pour la récidive de l’usage dans des prisons en plein désert, à la longue cela en fera réfléchir plus d’un. Cela n’empêche pas de mener des campagnes de sensibilisation et de préventions à l’école dés le plus jeune age.
      Le pays est en première ligne face à ce fléau qui menace surtout la jeunesse et donc l’avenir de la nation, il faut absolument être ferme face à ce poison.

    Elephant Man
    28 août 2023 - 20 h 39 min

    Où sont donc passés RSF …Delahousse et cie pour rester polie…?!
    Rien de nouveau sous le soleil.
    VIVE LE POLISARIO VIVE LA RÉSISTANCE SAHRAOUIE VIVE LA RASD LIBRE VIVE LA RÉSISTANCE PALESTINIENNE VIVE LA PALESTINE LIBRE QU’ALLAH VOUS PROTÈGE
    ..

    De l'agitation inutiles
    28 août 2023 - 19 h 47 min

    Mise en scène et poudre de merlinpinpin.
    Les deux faces de la même pièce.

      Elephant Man
      28 août 2023 - 21 h 55 min

      @De l’agitation inutile
      Exactement de la poudre aux yeux, en éternel recommencement…
      FREE WESTERN SAHARA
      FREE PALESTINE
      FREE NAÂMA ASFARI
      FREE PALESTINIANS
      FREE GEORGES IBRAHIM ABDALLAH
      FREE JULIAN ASSANGE

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