Hommage au défunt moudjahid M’hamed Bencherchali : une vie bien remplie

M'hamed Bencherchali
Les défunts M'hamed Bencherchali (à gauche) et Hocine Snouci. D. R.

Issu d’une famille socialement aisée et célèbre pour ses œuvres caritatives, ainsi que pour son engagement nationaliste pour lequel elle a payé un lourd tribut, aussi bien humainement que matériellement, M’hamed Bencherchali a été rappelé à Dieu ce mardi, à l’âge de 86 ans. Le défunt s’est inscrit dans cet héritage familial, perpétuant à la fois tradition de charité, noblesse de cœur et intransigeance patriotique.

Son parcours professionnel parle de lui-même quant aux réalisations et au style de vie qu’il a su introduire pour installer des traditions dignes d’institutions modernes et proscrire dans son leadership les rapports de soumission et clientélistes qui existaient.

Bon sang ne saurait mentir, ainsi, combien de fois ses amis et ses proches n’ont-ils pas été témoins de ses louables actions en faveur d’associations de handicapés, ne l’ont-ils pas vu intervenir pour les droits de moudjahidine quelle que soit leur confession, garder table ouverte pendant la durée du Ramadhan, leur rappeler les dates de commémoration pour honorer nos martyrs…

Durant la période où avait sévi le terrorisme et que s’était installé un climat de confiance et de morosité, la famille Bencherchali, soucieuse de donner une autre image de l’Algérie, se mobilisait pour organiser des réceptions où se côtoyaient diplomates étrangers, algériens, de toutes confessions et de nombreux amis. Dans ces réceptions étaient mis en avant le savoir-faire culinaire et le raffinement algériens au grand émerveillement des invités.

M’hamed Bencherchali a été le premier attaché militaire algérien aux Etats-Unis, fonction qu’il occupera plus tard dans l’ex-Yougoslavie également. Plus tard, il sera nommé à la tête de la Direction des relations extérieures (DRE) au ministère de la Défense nationale. Au milieu des années 1990, suite au détournement de l’Airbus d’Air France, le président Zeroual fera appel à lui pour diriger la compagnie aérienne nationale Air Algérie, poste duquel il démissionnera en 1996.

A l’indépendance, le défunt avait été chargé de mettre en place l’aviation et de récupérer les bases aériennes de Chéraga, de Boufarik et de Blida. C’est lui qui signera la passation avec l’armée française. Sa formation en Egypte et en Irak a permis de créer le premier embryon de l’armée de l’air algérienne qui gagnera en puissance au fil des ans jusqu’à devenir une des mieux équipées et formées d’Afrique et du monde arabe. C’est ainsi qu’il commandera la grande école de pilotes à Tafraoui, dans l’ouest du pays, où il organisait et supervisait le programme de formation.

Il est diplômé de l’Ecole d’état-major de Moscou et de l’Ecole interarmes de Paris.

Le moudjahid M’hamed Bencherchali a rejoint le maquis à l’âge de 19 ans, alors lycéen.

A sa retraite, il a coulé des jours paisibles et heureux à Alger, entouré de son épouse, décédée récemment, et de ses enfants qui lui portent un grand amour.

Qu’il repose en paix.

AP

Commentaires

    Abou Stroff
    6 septembre 2023 - 8 h 59 min

    « Hommage au défunt moudjahid M’hamed Bencherchali : une vie bien remplie » titre AP.

    dommage que la plupart de nos augustes dirigeants n’aient pas pris pour exemple le défunt moudjahid M’hamed Bencherchali en servant leur pays au lieu de se servir de ce dernier!

    ceci étant dit, rabbi yerhmou!

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