Un vétéran américain : «Israël va perdre, oui, absolument, et voici pourquoi !»
Par Kamel M. – Kevin Barrett explique, dans un article paru dans le média alternatif The Unz Review, qu’Israël «n’a pas de plan clair pour la guerre» et qu’il «s’oriente vers des progrès lents et calculés à l’intérieur de Gaza». «Ainsi, atteindre l’objectif final douteux peut prendre longtemps, au prix de pertes insupportables, entre-temps, d’importantes transformations militaires ou politiques pourraient survenir et ravager l’ensemble du plan [israélien]», précise cet ancien de la guerre du Vietnam.
«L’opinion publique israélienne craint que la guerre ne soit perdue sur deux ou plusieurs fronts, en ne parvenant pas à libérer ou à faire relâcher les prisonniers – une soixantaine d’entre eux ont déjà été tués lors de raids israéliens – et en ne démantelant pas les capacités du mouvement Hamas et de la résistance palestinienne. Pire encore, un grand nombre de soldats seront tués, peut-être par centaines», prévient-il. «Contrairement au non-plan israélien […], la résistance mène une guerre d’usure contre l’armée israélienne, lui infligeant des pertes quotidiennes toujours croissantes, et semble préparée à une longue guerre visant à éroder les éléments de la puissance israélienne», fait savoir cet expert militaire, selon lequel «le temps ne joue pas en faveur d’Israël, qui perdra davantage d’argent, d’hommes et de légitimité». «Au contraire, le temps joue en faveur de la résistance palestinienne, qui estime que toutes ces pressions militaires et politiques internes et externes finiront par amener Israël à céder et à accepter ses conditions», développe-t-il.
«La société israélienne rejette de plus en plus la politique du gouvernement à tous les niveaux, et la guerre a prouvé qu’elle ne peut pas imposer la reddition au peuple palestinien malgré les drames causés par les crimes israéliens à Gaza, dont les répercussions ont rendu la communauté internationale méfiante et encline à rejeter les récits israéliens», poursuit l’ancien soldat américain, qui souligne que «les capacités militaires techniques et les armes ne suffisent pas pour trancher les guerres». «Dans la pratique, Israël souffre de défauts significatifs dans presque tous les ingrédients […] pour gagner une guerre», constate-t-il.
«Le front intérieur semble s’être désintégré. Les Israéliens vivent dans un état de profonde division aux niveaux partisan, populaire et politique. La question des prisonniers détenus par la résistance est particulièrement controversée, compte tenu des dangers d’une guerre terrestre et des pertes importantes qu’elle entraînerait», indique ce vétéran, qui relève que «les six premières heures du 7 octobre ont démontré que l’armée israélienne souffre de graves déficiences, tout comme ses nombreux services de sécurité». «Aujourd’hui, les pertes quotidiennes qu’elle subit au cours de ses opérations terrestres en cours sont un objet de suspicion au sein de la société israélienne, qui comptait sur son armée pour maintenir une aura de sécurité et de stabilité», renchérit-il.
«La situation économique israélienne est à son pire niveau, avec des secteurs majeurs, tels que le tourisme paralysé, les voyages en net recul et le secteur agricole subissant des dégâts. Avec la mobilisation d’environ 360 000 soldats de réserve, pour la plupart soudainement retirés du marché du travail, et l’évacuation d’environ 250 000 colons, l’économie connaît une grave pénurie de main-d’œuvre dans divers domaines. Israël a récemment annoncé que les trois dernières semaines de guerre avaient coûté environ 7 milliards de dollars, sans tenir compte des dommages directs et indirects», note Kevin Barrett.
«Après le 7 octobre dernier, les pays occidentaux historiquement favorables à Israël se sont précipités pour le soutenir, mais ce soutien a rapidement commencé à s’éroder en raison de l’impact des crimes israéliens et des doutes sur la capacité de l’armée israélienne à résoudre le conflit», conclut le vétéran, qui faisait remarquer, dans un entretien à notre site en 2016, que la nébuleuse terroriste était une création des Etats-Unis et d’Israël. «Daech est un groupe de mercenaires qui fait partie d’une opération sous la bannière de guerre de quatrième génération et qui a été créé par un réseau d’espionnage américain, israélien et de l’Otan pour déstabiliser les Etats autour d’Israël», avait-il indiqué.
K. M.
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