Médias crachoirs
Par M. Boumaza – Dans le pays des «Lumières» et des «droits de l’Homme», les attaques contre les musulmans et les Arabes se multiplient. De verbales dans la majorité des médias mainstream hexagonaux, elles ont débordé les plateaux télé de BFMTV, CNews et consorts, pour s’abattre sur d’innocentes victimes, dont le tort est d’être musulmanes ou arabes.
Ainsi, en l’espace de quelques jours, on a assisté à l’agression de deux jeunes filles d’origine algérienne à Joué-lès-Tours. A Nantes, un lycéen, fasciné par Hitler, a poignardé quatre élèves, faisant un mort. Et dans le Gard, un Malien, qui s’occupait de l’entretien d’une mosquée, a été assassiné à l’arme blanche par un individu qui n’a pas manqué de filmer son meurtre, pour la postérité.
Cette fameuse liberté d’expression, vue sous le prisme d’une résurgence de l’idéologie nazie, pour laquelle le bouc-émissaire serait l’autre, l’immigré, cet étranger aux mœurs étrangères, et portée par des médias assumant pleinement leur rôle de crachoir. Cette liberté d’expression, donc, aura enhardi certains individus et, pour ainsi dire, incité au passage à l’acte.
Il est indéniable que ces médias, de même que certains élus et officiels aux prétentions électorales, ont largement contribué à ce climat d’insécurité en France, où les étrangers ne sont plus en sécurité, particulièrement les femmes voilées, victimes d’innombrables agressions, curieusement jamais médiatisées. Et comment expliquer que dans des villages reculés de la France profonde, où pas un seul étranger ne réside, on ait le sentiment qu’il y a trop d’immigrés et qu’on soit obsédé par le «grand remplacement» ?
Ces médias doivent être tenus pour responsables de cette vague xénophobe, exacerbée par une surenchère du discours islamophobe, et disons-le, raciste, qui n’est pas sans rappeler certaines heures sombres de l’histoire récente.
M. B.
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