Djezzy confirme ses démêlés avec la justice algérienne

L’opérateur de téléphonie mobile Djezzy vient de se voir infliger une nouvelle amende de 1,3 milliard de dollars. La filiale algérienne du groupe de l’Egyptien Nadjib Sawiris confirme, par ailleurs, dans un communiqué envoyé à quelques journaux, l’information révélée par «algeriepatriotique» il y a quelques semaines, selon laquelle le PDG de Djezzy, le Britannique d’origine égyptienne, Tamer El-Mehdi, était sous le coup d’un jugement prononcé par la justice algérienne à son encontre ; jugement qui l’empêche de quitter le territoire national. L’information a créé un mouvement de panique au sein d’Orascom qui a tenté par tous les moyens de l’occulter afin de ne pas influer sur le cours des actions du groupe en bourse. «Algeriepatriotique» détient d’autres informations – qu'il ne manquera pas de divulguer le moment venu – relatives à des pratiques illégales et de nombreuses autres infractions commises par les responsables de Djezzy pour gonfler les marges bénéficiaires de façon frauduleuse au détriment des intérêts de l’Algérie.
Pour rappel, «algeriepatriotique» avait rapporté que Tamer El-Mehdi, a écopé de deux peines de prison ferme de 3 et 6 mois pour fraude fiscale et qu’il venait d’être convoqué par le tribunal d’El-Harrach pour répondre du même chef d’accusation. Ce qui tend à dire que cette peine à laquelle il a été condamné pourrait être alourdie. Toutefois, l’inculpé jouit toujours de sa liberté et n’est nullement inquiété. Ce qui laisse libre cours à des supputations sur la non-application de la décision rendue par la justice dès lors que cette dernière a toujours fait dans la célérité quand il s’agit d’appliquer ses verdicts. De sources sûres, «algeriepatriotique» avait appris que Tamer El-Mehdi est frappé d’une interdiction de sortie de territoire national. Une décision qui fait qu’Orascom Telecom Holding se voit dans l’incapacité d’apporter le moindre changement à la tête de sa filiale en Algérie, contrainte de garder Tamer El-Mehdi jusqu’à nouvel ordre.
Ce blocage juridique paralyse cette filiale, sachant qu’il a été inscrit dans le programme d’OTH un changement au niveau du management d’OTA pour sortir cette dernière de la situation peu reluisante dans laquelle elle se trouve et tenter de soigner un tant soit peu son image sérieusement écornée par les différents problèmes et scandales qui ont émaillé sa gestion catastrophique.
Les entorses aux lois algériennes par le PDG de Djezzy ne se limitent pas à la fraude fiscale. Les services compétents s’interrogeraient sur une contradiction qui apparaît sur ses documents de voyage, lesquels portent deux dates de naissance différentes. Tamer El-Mehdi est entré en Algérie en tant que citoyen britannique et non pas égyptien. Il voyage, en effet, avec deux passeports, l’un délivré par l’Egypte et l’autre par le Royaume-Uni. Erreur ou falsification ? La justice le dira.
Adel Hakimi
 

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