FLN : quand Belkhadem se cache derrière le défunt Mehri

Acculé, Abdelaziz Belkhadem va-t-il accepter de remettre son mandat au comité central du FLN dont la 6e session ordinaire se tiendra ce 31 janvier ? Apparemment non. Selon sa sortie médiatique d’aujourd’hui, il ne compte pas céder à la pression des redresseurs qui se fait de plus en plus forte. Abdelaziz Belkhadem, qui n’a pas hésité dans une conférence tenue cet après-midi au siège du parti, à rappeler le «coup d’état scientifique» contre le défunt Abdelhamid Mehri en 1995, semble déterminé plus que jamais à affronter les redresseurs lors de cette session déterminante pour son avenir au sein du FLN. Le secrétaire général du FLN considère ainsi Mehri comme une «référence», «un grand homme rassembleur» dans la mesure où il veillait «constamment à l'unité des rangs». Il dit avoir appris de lui beaucoup de choses, dont «l'endurance». «C'était un homme qui avait été lui même endurant alors qu'il avait subi l'injustice», souligne l'actuel SG du FLN. Une endurance dont il compte faire preuve dans cette crise inédite qui secoue l’ex-parti unique depuis l’été 2009. Pour répondre à ses nombreux détracteurs, il rappelle que Mehri disait qu’il ne quitterait pas le parti «en pleine crise». Abdelaziz Belkhadem compte visiblement appliquer cette phrase du défunt. Sur le terrain, il ne lésine pas sur les moyens pour assurer son «maintien». Selon lui, contrairement à ce qui est rapporté par les médias, le nombre des membres du CC qui sont pour sa destitution ne représente pas un tiers du total composant cette haute instance entre les deux congrès. D’après une source proche du parti, ses partisans s’échinent à «préparer» une session sur mesure, comme ils l’ont fait pour le congrès. D’importantes ressources humaines et matérielles ont été mobilisées pour faire face à la fronde et éviter «un retrait de confiance» des membres du CC. Le mouvement de redressement du FLN ne baisse pas les bras. Il redouble de férocité ces derniers jours pour débarquer le SG. Il envisage de mobiliser la base et d’organiser des sit-in de protestation à travers l’ensemble des mouhafadhas du pays. Il considère que le sort de Belkhadem est scellé et que le CC va lui retirer sa confiance lors de la session ordinaire de jeudi prochain. Un pari risqué pour ces redresseurs qui n’ont pas réussi à le destituer lors de la dernière session ordinaire tenue à Sidi-Fredj, sur la côte ouest algéroise.
S. Baker

 

Commentaires

    axelpanzer
    29 janvier 2013 - 7 h 52 min

    Si belkhadem l’emporte
    Si belkhadem l’emporte ,l’algerie rst perdue pour longtemps!!!

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.