Sale temps pour Bouteflika

La victoire «éclatante» d'Abdelaziz Bouteflika à la parodie d'élection présidentielle du 17 avril 2014, montée par le gouvernement Sellal, a vite cédé la place à une série d'événements qui laissent présager un mandat difficile, à la fois pour Bouteflika, qui n'a pas les moyens physiques et mentaux ni la crédibilité interne et externe nécessaires pour faire face aux défis majeurs qui attendent le pays, et pour le peuple algérien, dont la conscience a été brutalement violée et l'honneur bafoué par les aventuriers du clan présidentiel qui lui ont imposé leur candidat malgré toutes ses tares. Parmi ces faits inquiétants, nous avons relevé, entre autres :
– la recrudescence du terrorisme islamiste, notamment l'agression sanglante subie le lendemain de cette mascarade par un convoi de l'ANP, près de Tizi Ouzou ;
– la répression féroce par la police, la veille de l'élection présidentielle, à Alger, des manifestants pacifiques du mouvement Barakat et de ceux qui célébraient, le 20 avril 2014, le 34e anniversaire du printemps kabyle, dans les wilayas de Tizi Ouzou, Béjaïa et Bouira ;
 – la publication d'un livre blanc ou noir de Benflis sur la fraude massive et généralisée, qui aurait eu lieu durant l’élection présidentielle ;
– le rassemblement de l'opposition autour des boycotteurs et de Benflis, qui se considère comme le véritable vainqueur de l'élection présidentielle du 17 avril 2014 et s'autoproclame «président de la République», reconnu, à travers tout le territoire national, par ses centaines de milliers de partisans, qui déclarent ne pas reconnaître Abdelaziz Bouteflika comme président de la République ;
– le mandat d'arrêt international rouge lancé par Interpol contre Farid Bédjaoui, donc, contre Chakib Khelil et consorts, recherchés par les polices des 199 pays membres d'Interpol.
Décidément, comme son catastrophique 3e mandat, obtenu dans les conditions honteuses que l'on sait, le 4e mandat de Bouteflika commence vraiment mal ! Bien mal acquis ne profite jamais.
A la veille de la cérémonie de prestation de serment de Bouteflika, il est peut-être utile de rappeler aux uns et aux autres que les idéaux et serments trahis se vengent.
Rabah Toubal
 

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