Que se passe-t-il dans nos consulats et à Air Algérie en France ?

L’association Algériens des deux rives et leurs amis (Adra), ainsi que le Collectif contre la cherté des transports en Algérie (CCTA) montent au créneau pour attirer l’attention des autorités algériennes sur les dépassements qui sont constatés régulièrement dans nos représentations diplomatiques et les services d’Air Algérie en France. Deux cas d’agression survenus ces derniers jours contre des ressortissants algériens, dans ces deux lieux censés symboliser l’autorité de l’Etat algérien, ont fait réagir vivement les associations en charge des intérêts de notre communauté à l’étranger. Le cas relaté par l’association Adra concerne une jeune algérienne agressée au consulat d’Algérie à Paris, alors qu’elle accompagnait sa mère pour les formalités d’obtention de passeport. Le second cas est celui d’un ressortissant algérien également violemment pris à partie au comptoir d’Air Algérie, il y a quelques jours à l’aéroport d’Orly, à Paris. Relatant le premier cas, l’association Adra se dit «choquée et scandalisée» et dénonce, dans un communiqué parvenu à notre rédaction, «les pratiques que subissent au quotidien nos concitoyens algériens dans leurs consulats en France». Mardi dernier, selon l’association, «le consulat s'est transformé en théâtre de rue suite à une violente agression d'une Algérienne venue régler le problème de passeport de sa mère. Tout a commencé quand la jeune fille a voulu en savoir plus sur les raisons de la lenteur administrative auprès d'un agent administratif qui connaît le dossier de sa mère. Sans qu'il soit invité, un agent de sécurité intervient. Le ton monte et il s'en prend à la maman pour lui arracher son téléphone portable et agresse physiquement la jeune fille pour ensuite la chasser comme une malpropre à l’extérieur», explique l’association qui rappelle que cet incident survient «dans un contexte extrêmement tendu, puisque les consulats algériens en France sont dépassés face à la demande des ressortissants algériens, notamment pour l’établissement des passeports biométriques». L’association appelle, d’ailleurs, «instamment à une meilleure organisation de l’administration algérienne pour obtenir une meilleure gestion des consulats ainsi qu'une formation des agents administratifs. Ne serait-il pas plus humain, responsable et normal de mettre en place de nouveaux guichets pour cesser cette lenteur administrative ?», se demande l’association Adra. Présent sur place après cette agression, Yougourthen Ayad, président de l’association Algériens des deux rives et leurs amis estime que «les autorités consulaires et les députés de la communauté algérienne doivent dénoncer vigoureusement cette agression et intervenir pour éviter à nos compatriotes de subir toutes sortes d’humiliations dans ces consulats». Par ailleurs, le collectif CCTA demande l’ouverture d’une enquête pour agression au comptoir d’Air Algérie d’un client algérien par une employée de la compagnie aérienne nationale, qui n’en est pas, selon le CCTA, à sa première tentative d’humiliation des ressortissants algériens lors de leur passage au comptoir de la compagnie. S’exprimant en tant que porte-parole du CCTA, une association spécialisée dans la défense de voyageurs algériens, Salah Hadjab relève que «d’après les témoignages, cette même employée aurait des antécédents, dont des disputes avec un consul algérien. Nous avons contacté la police de l’aéroport d’Orly afin d’obtenir une copie du PV et pour visualisation de la vidéo de surveillance. Nous exigeons la mise en place d’une enquête interne à l’encontre de cette employée, qui doit présenter ses excuses au client algérien agressé, afin de mettre un terme à ces agissements dans l’aéroport d’Orly et toutes les agences et comptoirs d’Air Algérie». Le MCAF estime, de son côté, qu’Air Algérie a eu «deux ministres de tutelle les plus médiocres de l'histoire, Amar Ghoul et Amar Tou», et rappelle qu'une commission avait été dépêchée par le ministère des Affaires étrangères en France pour enquêter sur les mauvais traitements dont se plaignent nos ressortissants, mais qu’en définitive, il n'y a eu aucune suite.
Meriem Sassi

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