Ben Bella, le seul président qui a brisé l’embargo américain

Le 15 octobre 1962, le président du Conseil algérien, Ahmed Ben Bella, est reçu à la Maison-Blanche par le président américain John-Fitzgerald Kennedy. Après une salve de 21 coups d'artillerie tirée lors de la cérémonie d'accueil, en l'honneur de l’hôte algérien, l'épouse du président américain, Jacqueline Kennedy, à la surprise générale, attendait avec son fils, les deux hommes, à quelques mètres de l'entrée du bureau ovale de la Maison-Blanche pour saluer le premier chef d'Etat algérien. Lorsque les journalistes américains lui avaient posé la question, à l'époque, au sujet de sa présence à cet endroit, elle avait répondu : «Je voulais absolument voir cet homme grand et charismatique». Malgré le désaccord de Kennedy, Ben Bella, qui avait voyagé aux Etats-Unis pour assister au lever du drapeau algérien au siège des Nations unies, voulait absolument se rendre à Cuba, malgré la crise des missiles qui menaçait la paix dans le monde. Ben Bella est, depuis, le premier et le seul président au monde à avoir brisé l'embargo américain en 1962, en se rendant à Cuba et, avec lui, le premier avion battant pavillon algérien. Aujourd'hui, 53 ans après, les drapeaux américains et cubains flottent côte-à-côte devant l'ambassade des Etats-Unis. Ironie du sort, pour rencontrer Ben Bella, la première dame, Jacqueline Kennedy, d'origine française, était vêtue, ce jour-là, de la robe rose qu'elle portait le 22 novembre 1963, lors de l'assassinat du son époux à Dallas.
O. A.
(*) Journaliste indépendant à Montréal

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