Mohamed Nebbou : «La crise structurelle menace les Algériens»

Le premier secrétaire du Front des forces socialistes (FFS), Mohamed Nebbou, prédit le pire pour l'Algérie. Dans son intervention à l'ouverture du congrès fédéral du parti aujourd'hui à Sidi Bel Abbès, Mohamed Nebbou a mis en avant les dangers qui guettent le pays et les risques de l'aggravation de la crise structurelle que vit l'Algérie depuis des années. «Les conséquences de cette crise structurelle et multidimensionnelle qui secoue notre pays menace sérieusement le président et l'avenir des Algériens», a-t-il prévenu, appelant à la mobilisation de tout le monde pour y faire face. Mohamed Nebbou ne cache pas son inquiétude quant aux conséquences désastreuses de cette crise sur les couches les plus fragiles. Il estime que la chute continue des prix du pétrole a mis à nu l'échec des politiques adoptées depuis l'indépendance par l'Etat. Le pire, selon le premier secrétaire du FFS, c'est l'absence flagrante d'une vision économique capable de stimuler l'outil de production et de diversifier concrètement les ressources financières du pays. Mohamed Nebbou considère également que la chute des prix de l'or noir a démontré le «gros mensonge du pouvoir en place qui véhicule depuis des années la légende du développement économique qui n'a en réalité jamais vu le jour». Pour ce responsable au FFS, le pouvoir refuse de voir cette réalité en face et continue de faire dans la fuite en avant. Mohamed Nebbou assure que le régime n'affiche aucune volonté politique de changer le système en place. Il dénonce dans ce sillage l'entêtement dangereux de ce régime à poursuivre la gestion unilatérale des affaires de l'Etat, alors qu'il a déjà eu à prouver son incapacité à relever les défis auxquels fait face le pays. Pour Mohamed Nebbou, cette politique de fuite en avant menace carrément la pérennité de l'Etat-nation. Il considère que seule l'ouverture d'un dialogue responsable entre les différents acteurs de la vie politique nationale est de nature à faire sortir le pays de cette crise endémique.
Sonia Baker

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