Aribi futur ministre ?
Par R. Mahmoudi – Le trublion député Hassan Aribi veut surclasser tous les prédicateurs de la haine, d’Ali Benhadj à Al-Qaradawi, en passant par le pseudo-imam Hamadache, en enchaînant les écrits – souvent écrits dans un arabe médiocre –, jetant l’opprobre sur tous ceux qui, à un moment ou un autre de l’histoire, ont fait barrage au projet islamiste. C’est devenu une marque de fabrique chez cet illuminé qui dit avoir été l’«ami», voire un des «confidents» du général Toufik.
Son sentiment d’impunité (qu’il doit confondre avec l’immunité que lui confère le Parlement) est sans limite. Ses cibles préférées : le président égyptien Abdelfattah Al-Sissi qu’il a traité de «dangereux terroriste» et de «chien de Tel-Aviv», certains généraux algériens, certains ministres, comme Nouria Benghebrit avec qui il a dépassé toutes les bornes…
Sa dernière saillie en date est réservée à Redha Malek pour dire, dans un texte où le cynisme le dispute à la vilenie, toute la joie qu’il a ressentie à l’annonce de sa mort. Bien évidemment, le choix de cette cible n’est pas fortuit. Redha Malek reste dans la mémoire collective l’homme qui a dit un jour, en désignant les islamistes du FIS : «La peur doit changer de camp.» Il cherche à tout prix à apparaître comme celui qui sait porter le plus haut, donc forcément le plus bas, la parole islamiste radicale en Algérie. C’est plus qu’un partage de rôle avec ses coéquipiers du FJD ou du MSP qui, eux, prêchent la modération et «l’islam du juste milieu» dans les discours destinés à la consommation domestique ou dans les forums internationaux.
Et c’est plus que l’expression d’une haine irraisonnée. Il veut se distinguer pour être reconnu par les décideurs comme le meilleur représentant de l’islamisme politique radical dans les institutions et, par conséquent, le mieux indiqué pour juguler virtuellement ce péril, dans l’espoir d’être nommé un jour, pourquoi pas, à un poste de ministre au nom de son parti ou de cette alliance hybride assoiffée de pouvoir dont il est membre. A la moindre brèche révisionniste, il peut passer !
R. M.
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