Subventions : le recensement des nécessiteux est-il réellement à la portée du gouvernement ?

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Comment absorber les circuits informels ? New Press

Par Meriem Sassi – Le gouvernement annonce la mise en route graduelle, à partir de 2019, d’une nouvelle approche sur les subventions de l’Etat dans le cadre de la maîtrise et rationalisation des dépenses publiques.

Il est précisé qu’une instruction sera émise à cet effet en 2018, relative à la réalisation d’un «recensement national des revenus des ménages, préparatoires à la rationalisation de la politique des subventions publiques». Le gouvernement prévoit ainsi la mise en route graduelle, à partir de 2019, d’une nouvelle approche en matière de subventions directes et indirects de l’Etat au profit des ménages.

Recenser des catégories de familles dont les membres travaillent dans l’informel et ont donc des revenus non décelables officiellement ? se demande-t-il. De telles catégories, si elles étaient recensées, selon la logique du gouvernement, seraient, en effet, considérées comme nécessiteuses parce que ne possédant pas de revenus dont la traçabilité est possible, alors qu’en réalité elles possèdent des revenus confortables. D’autres part, des familles dont les membres touchent un revenu déclaré pourraient être exclues du dispositif, alors que leur pouvoir d’achat serait réellement modeste.

Pour beaucoup d’économistes, la situation est inextricable, et le ciblage des familles réellement défavorisées est une entreprise impossible. Le préalable serait une inévitable démarche d’absorption des circuits informels.

Il faudrait ainsi attirer les tenants du secteur informel dans le giron de l’économie officielle avant toute tentative de recenser et de cibler les franges les plus démunies.

M. S.

Comment (4)

    zioui
    16 mars 2018 - 19 h 59 min

    on se demande alors comment sont confectionnees les listes des beneficiaires du filet social_ l Etat est parfaitement capable de dresser la liste des pauvres sans revenu il y a un ministere pour cela et tout un reseau administratif et associatif pour ce travail il reste le courage de prendre la decision.

    sabritag
    15 mars 2018 - 22 h 20 min

    Intégrer la subvention à raison de 1500 da pour le lait, 1500 da pour le pain et semoule, 1500 da pour l’energie, etc etc……., dans la carte chiffa, ainsi tous ceux non déclarés à la cnas ne pourrons pas la percevoir ,
    a la cnas de se préparer pour les nouveaux cotisants

    Anonyme
    15 mars 2018 - 21 h 16 min

    Une solution serait d’augmenter tout revenu inférieur un seuil( 50/60000 da?) d’un montant égal aux augmentations de prix. Exemple: sachet de lait porté à 50 da,pain à 20 da. 2 sachets,et 3 pains/ famille,80da/j x 30= 2400da. Pour les nécessiteux,les vrais, handicapés,vieux sans ressources ..c aux mairies de faire le boulot. La cnac augmente son allocation.. Les autres dans l’informel tant pis pour eux,ça les incitera à se déclarer. Yaura des erreurs c sûr,on ne peut être parfait mais c mieux que persister dans l’erreur de subventionner des milliardaires,dont les revenus sont de 20 millions et plus. Si un gouvernement n’est pas capable de résoudre un pb pareil qu’attendre de lui de développer le pays?, Mais ils choisissent tjrs la facilité.

    Anonyme
    15 mars 2018 - 14 h 09 min

    Seul les salariés vont passer à la caisse comme toujours dans ce pays. L’informel encore de beaux jours devant lui. Les gens dit sans revenus dans ce pays sont souvent ceux qui gagnent le plus.

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