Après le départ de Hamel : vers des changements à la gendarmerie ?
Par Karim B. – Le départ surprise du directeur général de la Sûreté nationale, Abdelghani Hamel, est-il le prélude à d’autres changements dans d’autres services de sécurité ? La rumeur dit que oui. Mais aucune information officielle n’a encore circulé au sujet de ce qui pourrait être un remaniement en profondeur au sein de certains corps constitués.
On ne sait pas encore si les bruits sur des remplacements attendus au sein de la Gendarmerie nationale reposent sur des fuites ou s’ils ne sont que la réplique de la secousse qui a ébranlé le corps de la police et étonné l’opinion publique par son caractère brusque. En effet, rien ne laissait présager le limogeage précipité du général Abdelghani Hamel dont les activités protocolaires semblaient suivre leur cours normal sans que rien ne vînt les perturber.
La décision de mettre fin aux fonctions du chef de la police a été précédée par le remplacement du directeur général des Forêts. Mais la complexité de la mission de Hamel a fait que ce changement à la tête de cette institution n’a pas bénéficié du même traitement médiatique, bien qu’il puisse être un indicateur important par rapport aux décisions qui pourraient émaner du président de la République dans ce qui s’apparente à une refonte de certains services dans la perspective de la présidentielle de 2019. Le tout sur fond de polémique induite par la gravissime affaire de la tentative d’introduction de plusieurs centaines de kilogrammes de cocaïne sur le territoire national.
Y a-t-il un lien entre ce remaniement et le procès de la cocaïne, qui a connu des rebondissements inattendus et qui a débordé sur l’affaire elle-même, pour s’élargir à d’autres crimes liés au blanchiment d’argent et à la corruption ? Il est difficile de répondre à cette question, tant les éléments en notre possession ne suffisent pas pour établir une corrélation entre les deux faits, d’autant que la justice et les responsables politiques sont avares en déclarations explicites à ce sujet.
Pour le moment, seuls les internautes se sont emparés de ces questions pourtant sensibles, mêlant la rumeur à la manipulation et avançant des informations présentées comme sûres et crédibles. Des informations distillées par des intervenants réguliers sur YouTube et Facebook – deux médias sociaux extrêmement influents en dépit de leur impertinence – qui affectent sérieusement le moral du citoyen, inquiet pour le devenir du pays dans un contexte plus que jamais fragile en raison des nombreuses menaces.
K. B.
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