Sérieux avertissement

Ouyahia RND FLN
Ahmed Ouyahia, secrétaire général du RND. New Press

Par R. Mahmoudi – Le quiproquo qui oppose depuis quelques jours les deux principaux partis de la coalition gouvernementale, bien qu’il tienne en partie d’une mauvaise communication du côté notamment du FLN, sonne comme un sérieux avertissement à l’adresse des décideurs politiques, à quelques mois d’une échéance électorale qui s’annonce comme l’une des plus redoutées de l’histoire contemporaine du pays.

A bien l’analyser, cette passe d’armes entre le FLN et le RND traduit un profond malaise chez les différents acteurs politiques qui attendent avec impatience et anxiété une décision tranchée par rapport aux présidentielles de 2019 pour pouvoir se positionner et savoir, surtout, avec quels partenaires ils devraient agir. Et, dans cette situation, même l’opposition n’est pas en reste, puisqu’elle devrait, elle aussi, affûter ses armes en perspective de cette bataille décisive.

Cet attentisme entretenu indéfiniment, sur fond de changements en cascade et jamais annoncés, a fini par stresser les partis loyaux au chef de l’Etat et toutes les organisations et les personnalités qui gravitent autour d’eux. Le repositionnement inattendu du parti d’Amara Benyounès illustre cet état d’esprit. Car il est clair que tout ce remue-ménage à la tête des institutions déstabilise, d’une manière ou d’une autre, les partis de la majorité.

La position du FLN est encore plus inconfortable, du fait qu’il se sente obligé de se mettre à l’avant-garde et à se mobiliser en permanence pour le soutien au président de la République – dont on rappelle à l’occasion qu’il est aussi le président du parti – sans tenir, toutefois, les commandes de l’Exécutif ni bénéficier de la même visibilité politique que son alter ego, tout en faisant face à une fronde interne qui n’a jamais fléchi.

R. M.

Comment (4)

    Abou stroff
    20 juillet 2018 - 16 h 14 min

    « Sérieux avertissement » titre R. M..
    au risque de lasser le lecteur, je persiste et signe: le soi disant quiproquo n’est, dans les faits, qu’un leurre pour occuper le terrain et pousser les algériens lambda à ne pas pas « regarder » là où il faut « regarder. car, au sein d’un système basé sur la distribution de la rente et sur la prédation, et contrairement aux apparences (souvent trompeuses) il ne peut y avoir de parti au sens classique du terme.
    en algérie, il n’y a pas de partis parce qu’il n’y a pas de classes sociales différenciées (la différenciation s’effectuant grâce au positionnement des différentes couches sociales vis à vis du travail et du surtravail) dont la défense des intérêts différenciés nécessiteraient l’émergence de partis politiques. par contre, il y a une mangeoire (qui contient le « pactole » appelé rente) que contrôle la marabunta qui nous gouverne et toutes les formes de luttes se ramènent à un positionnement (le plus près possible de la mangeoire) par rapport à la mangeoire. le reste, tout le reste n’est que du cinéma pour attardés mentaux.
    en effet, comment peut on expliquer que des présidents de partis (ouyahia, benyounès, ghoul, chalabia mahjoubi, etc…) qui sont supposés agir en vue de prendre le pouvoir et réaliser un projet de société, se mettent au service d’un président de parti qui est supposé être leur compétiteur et qui comble de l’ironie n’a aucun programme palpable? la seule explication possible est que tous ces partis ne sont en fait que des démembrements d’un seul et unique parti, la parti de la marabunta qui nous gouverne.

    MELLO
    20 juillet 2018 - 14 h 25 min

    A quoi ça nous avance de disserter sur la coalition présidentielle qui ne cesse de mener le pays vers un abîme?? Que le FLN fait semblant d’attaquer le RND , ce n’est qu’une pièce de théâtre dont le script est écrit dans un même laboratoire. Les deux partis disent exécuter le programme du président , si programme il y a. Les vrais décideurs , qui sont ailleurs , vont verrouiller le champ politique en élaborant une nouvelle constitution qui prévoit la création d’un poste de vice président, chargé d’assurer les missions présidentielles en laissant Fakhmatouhoum pour un cinquième mandat honorifique. Alors qu’ils mettent fin à cette pièce théâtrale aussi fade que ses acteurs.

    Hakikatoune
    20 juillet 2018 - 11 h 16 min

    Au risque de me répéter encore et encore, ces « passe d’arme » théâtrales entre le FLN et le RND , c’est de l’esbroufe ! çà nous amuse, çà amuse la galerie, sans plus ! Mais le moment venu, le moment fatidique, ces deux partis se rassembleront pour la bonne cause : l’union, soit pour soutenir un 5 ème mandat , soit pour soutenir un nouveau candidat du pouvoir ! Pour ces deux partis, pour leurs cadres dirigeants, seul le pouvoir les anime !

    On est en train de faire le jeu de ces opportunistes invétérés, de ces crocodiles et autres dinosaures !

    صالح/ الجزائر
    20 juillet 2018 - 7 h 27 min

    A la une
    Un secrétaire général du FLN , condamné à mort , et de même stature que Merkel , mais qui ne maitrise pas l’historique du parti ! .
    «Cette position personnelle de Benbaïbèche, poursuit-on dans le même communiqué, lui a valu sa place » , ça c’est de la vérité pure et dure , tandis que le soutien du parti ( RND ) «a été franc, sans condition et constant» , car «Il s’agit d’une position émanant d’une profonde conviction des cadres du parti de l’importance de poursuivre le renforcement des acquis réalisés par l’Algérie sous la direction de Son Excellence le président Abdelaziz Bouteflika» , ça c’est du khorti , car comme Son Excellence n’était pas encore , en 1999 , Son Excellence , Il n’y avait pas donc d’acquis réalisés par l’Algérie sous la direction de Son Excellence , et puis tous les Algériens savent très bien que c’est  » le parti des partis  » qui désigne , élit … et distribue les ratios aux figurants , qu’ils soient d’El moualat ou de l’Opposition .
    ————–
    les khobzistes , qui ne démissionnent jamais , même après le scandale des 701 kg de cocaïne, font du cinéma , ou bien on leur demande de le faire . tous les Algériens savent très bien que les figurants ( les lapins ) qu’ils soient d’El moualat ou de l’opposition , ne sont pas des acteurs , ne règlent rien et ne changent rien , ils subissent les décisions des maitres décideurs du  » Parti des partis  » qui n’apparaissent pas sur la scène politique .
    la preuve ? elle est montrée par : «Cette position personnelle de Benbaïbèche, poursuit-on dans le même communiqué, lui a valu sa place.» , et par le repositionnement inattendu du secrétaire général du Mouvement populaire algérien (MPA).
    3iche ya bellarège fi blad al waqwaq .

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