Le «chef de l’Etat pied-noir» natif de Bab El-Oued Jacques Villard nous écrit
Par Kamel M. – Algeriepatriotique faisait état, dans une de ses précédentes éditions, de la création d’un «Etat pied-noir» par des Français natifs d’Algérie et d’autres anciennes colonies françaises.
Jacques Villard, le fondateur et «chef de l’Etat pied-noir » nous a adressé un message dont voici le contenu : «Je suis le chef de l’Etat pied-noir. Né à Bab El-Oued, je suis le fils d’un père assassiné. (…) A 16 ans, j’ai pris l’avion sans billet pour la France en 1962 avec ma mère et une petite valise. Je ne connaissais pas la France. Je fus un migrant, moi aussi. Et je puis vous dire que l’accueil fut moins bon que celui qui est réservé aux migrants de ces temps derniers.» L’auteur conclut son message par des salutations amicales.
Jacques Villard a adjoint à son courriel des documents, dont un énumère la liste des membres du «gouvernement provisoire des pieds-noirs en exil». Celui-ci comporte des personnalités dont on ne peut pas dire qu’elles soient excentriques. En effet, on lit, par exemple, que le «ministère des Affaires étrangères» a été confié au directeur général d’une filiale française de travaux publics en Afrique de l’Ouest, en Afrique du Nord et Outre-Mer, tandis que le «chef de l’Etat pied-noir» lui-même exerçait la fonction de juriste. On relève la présence, dans cet «exécutif», de médecins, d’ingénieurs, de juristes et de chefs d’entreprises.
Jeune, Jaques Villard a rallié le parti d’extrême-droite présidé alors par Jean-Marie Le Pen et cofondé le Front national des jeunes rapatriés et le Cercle algérianiste.
Dans un manifeste, ces pieds-noirs qui revendiquent un Etat et une nation se décrivent comme des «habitants d’Afrique du Nord de souche européenne» et des «Européens de confessions juive et chrétienne originaires d’Afrique du Nord jusqu’à l’indépendance», mais ils incluent «ceux restés en Algérie après l’indépendance».
«Aujourd’hui, 5 millions de pieds-noirs sont dispersés dans le monde», lit-on dans le document, qui souligne que les pieds-noirs «souhaitent être, sans autre arme que le verbe et l’amour fraternel, des médiateurs et des vecteurs afin que le lac intérieur de la civilisation méditerranéenne ne devienne ni une poubelle ni un cimetière, mais reste un phare de l’humanité, lui qui en fut le berceau».
K. M.
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