Macron : le fiasco

Macron Gilets jaunes France
Macron ne sortira pas indemne de l'épisode Gilets jaunes. D. R.

Par Mrizek Sahraoui – A Paris, ce samedi, deux images et un détail retiennent l’attention. A eux seuls, ils résument le fiasco du quinquennat et donnent une idée sur les périls qui guettent la France, avec comme corollaire le risque qu’elle bascule dans le néant. Le responsable porte un nom : Emmanuel Macron qui a lamentablement échoué.

Sous la présidence de Macron, des blindés patrouillent dans Paris, rappelant le printemps de Prague ; des journalistes couvrent une manifestation citoyenne avec l’attirail d’un reporter de guerre, comme en Irak, en Syrie ou encore en Libye, et, pendant ce temps, le ministre de l’Intérieur, infatué tout au long de la journée et au fil des événements, se félicite du nombre d’interpellations des citoyens français venus dans la capitale de leur pays exprimer leur colère. Tel est, entre autres, le bilan que l’on peut tirer après dix-huit mois d’exercice du pouvoir, marqué – plutôt paralysé – par un égocentrisme jamais égalé dans la Ve République.

Il ne faut pas être un farouche opposant, un chauvin détracteur, ni un commentateur un tantinet subjectif et tendancieux pour affirmer, péremptoire, quelle qu’en sera l’issue du mouvement des Gilets jaunes et des Gilets jeunes – ces lycéens prêts à assurer la relève –, Emmanuel Macron ne sortira pas indemne de cette confrontation directe avec le peuple, une révolte qu’il n’a pas su anticiper. Il aura perdu tout et sur tout.

Au moment où Paris, la capitale assiégée de la cinquième puissance mondiale, ville morte à la veille de Noël, vit les plus sombres jours de son histoire moderne, le président, impuissant c’est vrai, se mure dans son bunker élyséen, dans un silence sûrement coupable.

Pour certains, se basant sur un jugement hâtif, il y aura un avant et un après Gilets jaunes. Pour d’autres, les plus pointilleux, le marqueur du tournant du quinquennat Macron devrait être placé juste au moment de la révélation de l’affaire Benalla, le factotum du président, plus puissant que les députés, les représentants du peuple – considérés par Macron comme de simples fonctionnaires, voire un personnel au service de sa majesté –, le simple vigile qui dictait ses règles aux hauts responsables au sommet de la hiérarchie des services de sécurité.

L’échec est patent dans le sens où, d’une part, le programme définitivement mis au placard, il restait les bains de foules, un exercice qu’Emmanuel Macron a toujours affectionné, qui seront émaillés d’incidents similaires à l’insupportable bruit de casserole réservé au candidat de la droite tout au long de la campagne présidentielle. D’autre part, il sera difficile, dorénavant, à Emmanuel Macron de donner des leçons de démocratie au regard du comportement des policiers qui, censés incarner les valeurs républicaines, ont, matraques à la main, en humilié des gamins.

Ainsi s’achève donc l’épopée d’un homme arrivé trop tôt.

M. S.

Comment (18)

    1commentaire
    10 décembre 2018 - 6 h 46 min

    Le Macronisme n’ai que sinisme enrobé de sionismes il ne feras jamais sa politique de division pour que les banques et les plus riche aurons le dessus il a montré son vrai visage qu’il dégage bien mieux pour lui

    Felfel Har
    9 décembre 2018 - 15 h 31 min

    Un des « Founding Fathers »,Thomas Jefferson en l’occurence, n’avait aucune confiance dans les banques et les banquiers. Sans doute avait-il déjà compris leur influence néfaste sur l’économie de tout pays. Il déclarait: « Je pense que les institutions bancaires sont plus dangereuses pour nos libertés que des armées entières prêtes au combat. » Il a même prophétisé en ajoutant que les banques « priveront les gens de toute possession jusqu’au jour où les enfants (du peuple) se réveilleront sans maison et sans toit sur la terre que leurs parents ont conquise. »
    Leurs clones, du genre Macron-la caisse enregistreuse, n’ont pas de coeur, juste une calculette et n’arrivent pas à intégrer la dimension sociale de toute économie nationale, seuls comptent leurs calculs froids, sans pitié!
    Macron a rogné sur tous les programmes sociaux pour financer les cadeaux fiscaux qu’il a fait aux riches. Maintenant qu’il réalise que les caisses sont vides, il fait les poches des « sans-dents » devenus par sa faute, les « sans-culottes ». Aurait-il oublié que ce sont d’abord les injustices nées des inégalité sociales (les privilèges de l’aristocratie et du haut-clergé) qui sont à l’origine de la révolution de 1789.
    A ceux qui , en France et ailleurs, questionnent « où est l’argent? », répondons leur sans équivoque « dans les caisses des patrons du CAC 40, des patrons des médias lourds, des banques privées », bref dans les poches des nouveaux « privilégiés ». Que Macron décrète l’application d’un principe sacro-saint en matière de fiscalité qui consiste à prélever le plus d’impôts dans les comptes de ceux qui en ont le plus (patrimoine et revenus)! Ce serait un acte de solidarité et de justice à même de promouvoir la paix sociale.
    A la suite de Warren Buffett, l’archi-milliardaire américain, clamons qu’il est anormal que des nantis comme lui paient moins d’impôts que leur secrétaire!

    Danielle Fournier
    9 décembre 2018 - 13 h 46 min

    Contrairement à ce pourraient penser certains, j’estime pour ma part que la France n’est pas au bord de la faillite même avec ses 2300 milliards d’euros de dette publique soit presque 100 % de son PIB, et même si on ajoute la dette extérieure de la France vis à vis de l’étranger qui est de l’ordre de 462 milliards d’euros ! Malgré cette situation économique, la France ne peut pas être en faillite car si on ne regarde que la valeur du patrimoine économique cumulé de la France, elle est évalué en 2016 à 14 023 milliards d’euros (ce patrimoine comprends celui des ménages, des entreprises et des administrations).

    D’un autre côté, Macron est certes obligé de prendre certaines petites mesures fortes pour répondre à certains souhaits des gilets jaunes (à annoncer en début de semaine certainement,) mais il ne sera jamais destitué et il va finir son mandat combien même sa côte de popularité baisse ! Même si une bonne partie des gilets jaunes semble déterminée, la machine de propagande des Macroniens (le sionisme, la franc-maçonnerie, les détenteurs de la finance, les banquiers, les médias français) va tout faire pour discréditer ce mouvement, le diviser et donc l’affaiblir dans le temps ! La propagande a déjà commencé sur les chaînes d’infos en continu ! Par exemple, tout le monde a remarqué que ce que les racistes français appellent la «racaille des banlieues », elle était insignifiante en nombre dans les manifestations et les cortèges mais certains journalistes connus et autres « experts sociologues » ont déjà commencé à mettre sur le dos de cette catégorie de citoyens la responsabilité des dégradations et des violences observées ! On a même entendu quelques groupuscules dans les manifs criaient : « émigrés dehors ». Et ce n’est que le début de cette propagande, après celle qui a consisté à mettre toute la responsabilité de la violence sur le dos de l’extrême gauche française et de l’extrême droite de Marine le Pen !! Alors attention, Macron n’est pas un « chérubin de la politique » comme on veut bien nous le faire croire !

      Anonyme1
      9 décembre 2018 - 15 h 13 min

      Laissez passer la crise à venir (2019) puis réécrivez cette analyse, avec les nouvelles données qui vont apparaître bientôt.
      Il suffit de patienter, 2019 est proche.

      mouatène
      9 décembre 2018 - 18 h 40 min

      merci de nous confirmer que la classe laborieuse de la france est gouverné par le sionisme, la franc-maçonnerie, les détenteurs de la finance, les banquiers et surtout les médias à la botte du crif. les macroniens quoi ?. et c’est ce qui a enfanté les  » gilets jaunes  » que nous admirons et que nous soutenons, meme de loin. leurs revendications nous touchent profondément.

      Kenza
      9 décembre 2018 - 19 h 46 min

      « la France ne peut pas être en faillite car si on ne regarde que la valeur du patrimoine économique cumulé de la France, elle est évalué en 2016 à 14 023 milliards d’euros (ce patrimoine comprends celui des ménages, des entreprises et des administrations)…. »

      Sauf si ceux qui sont mis au pouvoir par les Rothschild, ce qui est le cas de Macron, se mettent à brader ce patrimoine. D’ailleurs, c’est bien Macron, alors ministre de l’économie sous la présidence Hollande, qui a vendu Alstom, un des fleurons de votre industrie, aux américains. Montebourg qui, avec son « patriotisme économique », était un frein pour les rapaces de la haute finance, a même été chassé de Bercy pour être remplacé par Macron plus à même de répondre à leurs désidératas….
      Quant à l’issue de la crise, j’ai plus d’espoir que vous: Il ne faut jamais sous estimer un peuple qui se réveille….

    Rayes Al Bahriya
    9 décembre 2018 - 13 h 30 min

    La France d’aujourd’hui se résume à cette terrible réalité. Le citoyen français qui se vois appauvri, et le richissime qui se trouve enrichi diablement par le président Macron , président des riches.
    La république vacille … va à la scie…

    الهوارية في فرنسا
    9 décembre 2018 - 12 h 19 min

    Non, il n’est pas dans son Bunker mais sur le porte-avions le Charles de Gaulle avec sa belle et ses enfants
    Aucun pays n’est infaillible chaque peuple peut se révolter quand il est méprisé et chacun sa façon de le faire.
    Les Musulmans se retournent contre leurs frères pour les violenter, les autres contre les biens publics et les commerces pour se remplir les poches et d’autres s’expatrient pour laisser le chaos derrière eux.
    Ma ville a été détruite hier soir, c’est déprimant. tout ça c’est à cause de tous ces réseaux sociaux qui regroupent tous les dégénérés de la planète qui s’implique pour politiser et attiser haine et l’insurrection entre les peuples….

    Alilou
    9 décembre 2018 - 12 h 19 min

    La France est à l’agonie et c est clairement l’homme malade de l’Europe et en tant qu’ algériens nous devrions prendre nos distances avec ce pays.

    Kenza
    9 décembre 2018 - 11 h 49 min

    Ce qui est sûr, c’est qu’il ne pourra plus appliquer le programme des Rothschild; en tout cas, pas avec la facilité et l’arrogance de son début de quinquennat. Peut-être que ses maîtres vont-ils le pousser à mettre les pieds sur terre pour le rapprocher de cette populace qui est venue chambouler leurs projets et qu’ils vont devoir calmer…..de toutes les façons, eux resterons toujours en haut, très très haut, pour tirer les ficelles….AVEC OU SANS MACRON!

    Zaatar
    9 décembre 2018 - 10 h 53 min

    Je ne sais pas comment les gens raisonnent, mais surement pas d’une manière objective. Il est évident que l’égoïsme de l’être humain ressort naturellement dans tout ce qui s’entrevoie au travers de ce cette manifestation qui se passe en France. Les politiques sont des opportunistes à outrance et donc ce qui les interessent c’est de destituer Macron pour prendre sa place, le peuple crie famine effectivement mais au fond sait que pour augmenter le pouvoir d’achat il faut bien puiser l’argent de quelques part et les sources il n y en a pas justement. Et à ce propos tous les politiques le savent, que pour répondre aux exigences des gilets jaunes, le peuple, il faut trouver de l’argent. Et si on augmente ce satané pouvoir d’achat, on doit faire des concessions ailleurs, ce qui va certainement générer des problèmes ailleurs et pour leur malheur pour la même population. Autrement dit la balance est ce qu’elle est, et que pour augmenter les richesses il faut travailler beaucoup plus, et donc créer des emplois beaucoup plus et le tout devra faire boule de neige. Il n y a pas de recette miracle. Tu travailles, tu crée de la richesse tu as une contrepartie, tu ne travailles pas, tu ne crée rien du tout alors tu crèves le bec ouvert… c’est aussi simple que cela, et tout le reste n’est que démagogie.

      Vector
      9 décembre 2018 - 13 h 51 min

      2 poids et 2 mesures !
      Pourriez vous m’écrire votre commentaire en remplaçant Macron par Bouteflika, France par Algérie et Gilets Jaunes par Hitistes ?
      Merci d’avance

        Zaatar
        9 décembre 2018 - 14 h 07 min

        OUI sans problèmes, faites les remplacements que vous venez de citer, en rajoutant que chez nous la richesse est dans le sous sol et que ce n’est pas le travail, puisque chez nous c’est de la distribution de la rente que l’on fait et non pas la rémunération du travail…

          Vector
          9 décembre 2018 - 14 h 21 min

          Les hydrocarbures ne représentent que 100 dollars par mois/algérien !
          Les hydrocarbures ne représentent que 25% du PIB algérien donc les algériens vivent du travail !

          Zaatar
          9 décembre 2018 - 15 h 05 min

          C’est ça et moi je suis le président de la république…

          Vector
          9 décembre 2018 - 15 h 44 min

          @ Zaatar
          En 2017, le PIB algérien est de 170 milliards de dollars et les exportations d’hydrocarbures sont de 35 milliards de dollars soit 20,5 % du PIB.
          Donc 80 % du Niveau de vie algérien est le fruit du travail du peuple algérien.
          Si vous confondez Exportation et PIB, vous ne risquez pas de devenir président…

          Zaatar
          9 décembre 2018 - 21 h 09 min

          On voit que t’as tout compris de ce qu’est la distribution de la rente par les chiffres. Ca te va bien d’ailleurs
          Je t’avais dit je suis le president de la republique malgre tout tes chiffres.

    Anonyme
    9 décembre 2018 - 10 h 25 min

    Si Macron est le fiasco votre régime abominable est le système des khmers rouges puissance N

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